KHAOS et la crise grecque

Grèce 2012.

Khaos, les Visages Humains de la Crise Grecque aborde – à partir de nombreux témoignages et portraits – sans fards, la vie quotidienne du peuple grec, avec Panagiotis Grigoriou – historien et blogueur de guerre économique – pour fil conducteur.

C’est un road-movie au rythme du jazz et du rap qui nous mène de Trikala à l’île de Kea, en passant par Athènes, à la rencontre du citoyen grec, du marin pêcheur au tagueur politique

je l'ai vu hier soir, et les commentaires de Yannis Youlountas, réalisateurde NE VIVONS PLUS COMME DES ESCLAVES : ceux qui résistent, vivent à la marge, inventent d’autres modes d’existence moins absurdes, aliénés ou compromettants ; ceux dont la lutte courageuse est souvent au prix de sacrifices socio-professionnels et, par conséquent, budgétaires, par souci de cohérence ou, tout simplement, bannis par les dirigeants du monde du travail



KHAOS.

C'est impressionnant de voir un pays en ruines - et en lutte, les solidarités en action, les pratiques communautaires, la colère aussi de ceux qui se sont fait flouer par les politiques et refusent de payer leurs impôts à l'Etat > d'où l'essor du marché noir, les accords agriculteurs-consommateurs.

Les politiques viennent au Parlement en voitures blindées et retournent dans des lieux où ils ne risquent rien, certains quartiers d'Athènes vivent carrément en autarcie, et pas question de laisser entrer la police.

La violence est partout : l'Etat retient les retraites, ponctionne à fortes doses ceux dont les salaires ont été réduits (payez 1000 € pour renflouer l'Electricité !).

Les rues pleines de mendiants, les murs couverts de graffitis...

le film d'anna Dumitrescu débute avec un anthropologue qui commente des inscriptions tombales : celui-là s'est immolé, réduit au suicide etc..

Gare aux fascistes, en plein essor ; Ils gravent au cutter le sigle de "l'aube dorée" sur le dos des étrangers poursuivis dans les rues...

Cauchemar économique, gâchis humain, résistances.

l'homme n'est pas à l'image de ses rêves..
tous les systèmes ont capoté : le communisme, le socialisme et le capitalisme. Que reste-t-il à présent ?

du coup, je me dis que si nous voulions vraiment une révolution en France, il faudrait fermer toutes les chaînes de tv.... mais je ne sais pas comment on les ferme ?