Colette

Ysandre, comme toi, je suis en admiration devant l'écriture de Colette. Tout son livre est manifestement très travaillé, la description de la fumerie d'opium dans le premier chapitre est, à cet égard, une perfection : tous les mots sont justes, le rythme des phrases épouse le sens, elle réussit à tout nous faire voir, en particulier ce qui justement ne se voit pas mais se perçoit, une atmosphère particulière.
D'après ce que je sais, elle a fréquenté ces lieux à la mode mais n'a pas elle-même été au-delà de ce qui risquait de créer une dépendance.

nicyrle a écrit:

tous les mots sont justes, le rythme des phrases épouse le sens, elle réussit à tout nous faire voir, en particulier ce qui justement ne se voit pas mais se perçoit, une atmosphère particulière.

Les usages de ces cercles fermés de femmes, expliquent le style elliptique de Colette dans les conversations rapportées :

Citation :

« c’est entre nous un usage nonchalant que de suspendre la phrase en son beau milieu, dès que celle qui écoute a compris celle qui parle »

Plus loin, elle dit que « l’allusion leur suffisait », et que «  tout message de femme [devenait] clair, foudroyant, limité à un petit nombre de signes » .

Ainsi Colette, dans ce livre publié en 1932 - Ces plaisirs… deviendront en 1941, Le pur et l'impur, suit Proust dans la description des milieux homosexuels : Sodome et Gomorrhe fut publié chez Gallimard en 1921 pour le premier tome et en 1922 pour le deuxième.

On se rappelle notamment les manèges de séduction codée entre Morel et Charlus.

Dans l’Avant-propos de l’édition que j’ai eue entre les mains, j’ai trouvé les infos suivantes concernant les personnages qui apparaissent dans Le Pur et l’Impur :
– « Mon ami X…, homme célèbre […] et célèbre amant » = Henri Bernstein, dramaturge (auteur de pièces de boulevard).
– La Chevalière = Mathilde de Morny dite Missy, sculpteur et peintre, épouse divorcée du marquis de Belbeuf ; elle acheta un manoir en Bretagne pour Colette avec qui elle eut une liaison de 1906 à 1911 ; elle se suicida en 1944.
– Le « maître » de Renée Vivien = la baronne Hélène de Zuylen de Nyevelt de Haar, née Rotschild, surnommée La Brioche ; auteur de poèmes, romans et pièces de théâtre, elle a collaboré avec Renée Vivien pour quatre œuvres.

L’hebdomadaire Gringoire commença la publication du livre de Colette mais l’arrêta au bout de trois semaines sous la pression de lecteurs scandalisés !

J’ai aussi noté ce commentaire d’Henri de Régnier dans Le Figaro :

Citation :

[Colette] excelle à saisir le trait définitif, le détail essentiel [dans] cet âpre et sombre livre.

J'ai presque terminé L'Etoile Vesper qu'elle a écrit en son hiver (plus de 70 ans).
Elle a apprit la prudence, la douleur physique, un certain renoncement... cependant, elle garde cette féroce lucidité sur elle-même et les autres, elle se regarde vivre, en tire quelques amères réflexions, mais comme je l'ai dit plus haut, elle revient fréquemment sur son enfance ....car il est toujours prudent de dissimuler. Avouer que l'on n'est occupé qu'à se souvenir, c'est de quoi blesser un innocent. Et comment ferais-je croire à celui-ci qui m'interroge, que passé 70 ans, je suis entrain de regretter, avec une force et une intolérance si têtues, une saison, un buisson, un ciel, un pays, une possession sans mesure et inaliénable ? Retirons-nous donc, mes défunts printemps et moi, derrière les gros plans de ma fausse turbulence, puis gagnons l'abri de ma patience authentique.
Et elle voyage sur les chemins de son enfance, regarde ses paysages, hume les odeurs depuis longtemps évaporées, mais que sa mémoire restitue avec une étonnante fidélité.
J'ai compris à présent pourquoi j'aime tant Colette.

Le pur et l'impur.
Beaucoup aimé l'écriture, le sens des images, le trait vif, l'humanité des personnages...J'ai été un peu déroutée par la succession de tableaux, ce n'est pas un roman, mais des scènes bout à bout...et puis je m'y suis faite. Bref, j'avais lu des Claudine lorsque j'étais très jeune et je n'avais pas aimé et bien, à la relire, je m'y retrouve. J'aime vraiment beaucoup son écriture.
J'ai continué par dialogue de bête et là je craque complètement, que dis-je je bêtifie !

Tchipette a écrit:

Le pur et l'impur.
Beaucoup aimé l'écriture, le sens des images, le trait vif, l'humanité des personnages...J'ai été un peu déroutée par la succession de tableaux, ce n'est pas un roman, mais des scènes bout à bout...et puis je m'y suis faite. Bref, j'avais lu des Claudine lorsque j'étais très jeune et je n'avais pas aimé et bien, à la relire, je m'y retrouve. J'aime vraiment beaucoup son écriture.
J'ai continué par dialogue de bête et là je craque complètement, que dis-je je bêtifie !

Bien vu, bien dit !

Tchipette et Nicyrle ! dialogue de bêtes je l'ai relu récemment, c'est un délice. Moi aussi je bête-ifie !
les discussions, O combien savoureuse de Toby-chien et de Kiki-la-Doucette, leurs opinions sur les humains !!!

Connaissez-vous la recette du "Poisson au coup de pied", toujours écrite par notre chère Colette ? Un régal !
Elle commence ainsi :

Citation :

En forêt du Dom, il est une auberge... Son renom se fait si vite qu'il n'est pas besoin de la désigner plus clairement. Le lieu est beau, en pleine forêt profonde, et la route romantique tourne à souhait pour l'attaque des diligences... Les soirs d'été, deux, trois tables rudimentaires, égaillées sous les acacias, attendent les amateurs de gibier, et les friands du poisson que j'appelle " le poisson au coup de pied ". Est-ce une recette ? Non. Un accommodement culinaire primitif, vieux comme l'olivier, comme la pêche au trident. jamais cuisson n'a demandé moins d'apprêts - il n'y faut que la manière. Ayez seulement... une forêt provençale, tout au moins méridionale. Fournissez-vous-y de bois choisi : bûches cornues d'olivier, fagots de ciste, racines et branches de laurier, rondins de pin pleurant la résine d'or, menue broussaille de térébinthe, d'amandier, n'oubliez pas le sarment de vigne. A même la terre, entre quatre gros éclats de granit, bâtissez, allumez le bûcher. Pendant qu'il flambe, rouge, blanc, cerise, léché d'or et de bleu, il n'y a rien à faire que le regarder. Le ciel vert du crépuscule provençal au-dessus de lui, tourne au bleu de lac. Les flammes baissent, se couchent ; vous avez sous la main, n'est-ce pas, une ou plusieurs belles pièces dé poisson méditerranéen, tout vidé ?

Si vous voulez la suite, y a qu'à demander !!!

oui ! encore ma Nic ! juste un tit peu......

Avec plaisir, Ysandre

Citation :

Vous avez acquis à Saint-Tropez une rascasse monstrueuse, à gueule de dragon, ou vous avez apporté de Toulon les malins mulets à dos noirs, et vous n'avez pas omis, vidant ceux-ci ou celle-là, de glisser, tout le long de leur ventre creux, un fuseau de lard ? Bon. Apprêtez votre balai, j'appelle ainsi ce bouquet odorant de laurier, de menthe, de pebre d’aï, de thym, de romarin, de sauge, que vous avez noué avant d'allumer votre feu. Apprêtez donc le balai, c'est-à-dire qu'il trempe dans un pot empli de la meilleure huile d'olive mêlée de vinaigre de vin - ici nous n'admettons que le vinaigre rose et doux. L'ail - vous pensiez naïvement qu'on pouvait se passer de lui ? - pilé, jusqu'à consistance de crème, rehausse le mélange comme il convient. Du sel, peu, du poivre, assez. Attention. Votre feu n'est plus que braise bientôt. Un lit épais de braise qui chante bas, des tisons qui flambent encore un peu; une fumée translucide, légère, porte à vos narines l'âme consumée de la forêt... C'est le moment de donner le magistral coup de pied qui envoie, au loin, bûches, brandons et fumerolles, qui découvre et nivelle le charbon ardent d'un rose égal, met à nu le coeur pur du feu sur lequel halète un petit spectre igné, bleuâtre, plus brûlant encore que lui. Un vieux gril, à trois pieds hauts, salamandre tordue au service de la flamme, reçoit le poisson bénit de sauce, et le tout se plante d'aplomb, en plein enfer.

Restent encore quelques lignes, pour demain par exemple

le pur et l'impur

Colette répond en partie aux interrogations de départ sur ses sources : c’est lors de l’épisode Willy qu’elle a recueilli les confidences de ces messieurs sur leurs « petits amis ». Certains font preuve d’une grande indulgence pour l’objet de leur inclination, ce que Colette raconte avec malice pour ce jeune amant délicieux qui, par exemple, n’avait rien à se reprocher sauf d’avoir étranglé un de ses proches.

D’autres se plaignent amèrement des déguisements de leurs amis de rencontre, comme celui qui s’était couronné la tête avec des roses rouges !

Il semblerait que Colette manifeste plus de compréhension pour les femmes lesbiennes. Certains de ces couples vivent encore sous le signe d’une chaumière et d’un cœur, telles ces dames de llangollen, cultivées et raffinées, retirées du monde et qui vivaient une idylle quotidienne, presque avec puritanisme.

Colette ne fait pas de l’angélisme - son analyse de la jalousie des femmes rivales en témoigne, mais j’ai cru comprendre qu’elle s’opposait à la vision de Proust, dépeignant dans le royaume de Lesbos des filles « rusées et vicieuses ».

Elle ne peut que comprendre les lesbiennes, l'ayant été elle-même, mais je trouve qu'elle en dépeint certaines avec une plume acérée....
Quant à faire de l'angélisme, il n'en est pas question ! elle est dure avec elle-même et sans concession, idem pour ses contemporains.
Contrairement à ses contemporaines-auteurs, elle n'écrivait pas de romans à l'eau de rose, et c'est en partie pour cela qu'elle avait "cette odeur de soufre".....

Merci Nic, c'est une pure merveille, cet extrait ! son vocabulaire est d'une richesse !!! il m'a semblé y être, devant le feu.

A vrai dire ses phrases sont tellement musicales que j'incline plus vers l'humour et la malice que pour le trait cruel. Un vrai délice de lecture. Si on pense aux réactions hostiles que les écrits de Régine Desforges ont suscitées, on admire Colette pour traiter ce thème de manière personnelle à son époque.

oui, la malice, elle en avait à revendre !
Régine Deforges ne lui arrive pas à la cheville !!!!

Pour toi, Ysandre

Citation :

Là !... Vous n'en êtes pas encore à la maîtrise de l'homme du Dom, l'homme de qui l'on ne voit que l'ombre sur le feu. Le bras noir armé du balai aromatique, le bras noir sans cesse humectant, aspergeant, retournant le poisson sur le gril, pendant... Pendant combien de temps ? L'homme noir le sait. Il ne mesure rien, il ne consulte pas de montre, il ne goûte pas, il sait. C'est affaire d'expérience, de divination. Si vous n'êtes pas capable d'un peu de sorcellerie, ce n'est pas la peine de vous mêler de cuisine. Le " poisson au coup de pied " saute de son vieux gril dans votre assiette. Vous verrez qu'il est roide, vêtu d'une peau qui craque, s'exfolie et bâille sur une chair blanche, ferme, dont la saveur se souvient de la mer et des baumes sylvestres. La nuit résineuse descend, une lampe faible, sur la table, dénonce la couleur de grenat du vin qui emplit votre verre... Marquez, d'une libation reconnaissante, cet instant heureux.
- Prisons et Paradis - 1932

rotko a écrit:

A vrai dire ses phrases sont tellement musicales que j'incline plus vers l'humour et la malice que pour le trait cruel. Un vrai délice de lecture. Si on pense aux réactions hostiles que les écrits de Régine Desforges ont suscitées, on admire Colette pour traiter ce thème de manière personnelle à son époque.

Humour et malice, je suis d'accord mais je trouve qu'elle lance quelques traits qui font mouche !

oh, merci ma Nicyrle !!! je m'en pourlèche les babines...
quand la nourriture devient poème à ce point, ça touche au génie !

Ysandre a écrit:

Le jeune marié est totalement immature, un enfant gâté qui ne peut se séparer totalement de ses symboles d'enfance : la maison, le merveilleux jardin, sa mère, son animal favorit ; et... l'amour qu'il éprouve pour sa jeune femme est surtout du désir. Il ne l'aime pas, au fond ! De plus, elle est futile et assez imature également.
La chatte focalise son mal être.

Tout à fait d'accord avec toi, Alain est un gamin qui recherche toujours à se rassurer en revenant au côté maternel (il ferait le bonheur d'un psychanalyste !). Mais il recherche aussi la pureté, qu'il croit d'abord trouver dans Camille, quand elle apparaît comme une beauté froide et immobile ; comme il se rend de plus en plus compte que la vraie nature de la jeune femme est exubérante (en tout cas trop à son goût), il s'en détourne pour revenir à Saha.

Par contre, je ne trouve pas que Camille soit si immature. Certes, elle est un peu frivole, mais elle est surtout amoureuse : c'est elle qui cherche toujours le contact, elle fait preuve de plus d'audace qu'Alain, et c'est d'ailleurs ce qui fait peur au jeune homme. Moi je la trouve attachante, aussi parce qu'elle est lucide : dès le début du roman, quand Alain veut revenir dans la maison maternelle, elle lui lance :

Citation :

Avoue - elle croisa les bras en tragédienne - avoue que tu vas voir ma rivale !

"En tragédienne" ; c'est bien de cela qu'il s'agit, je trouve. Camille reste profondément digne dans sa jalousie, ce qui fait que le face à face entre les deux "rivales" n'en est que plus subtil, et plus tragique donc. Il me semble aussi que le ton participe de cette logique : il y a une grande désillusion qui nous fait sentir que l'histoire va mal se terminer.

Je ne m'étendrais pas sur la langue de Colette, parce que vous en avez déjà abondamment parlé, mais qu'est-ce que c'est bien écrit ! Léger, fluide, poétique... Rien que cette phrase (en plus un tuyau d'arrosage n'a pas grand chose de poétique à la base !) :

Citation :

Un des appareils d'arrosage, debout sur un pied unique, rouait sur le gazon, ouvrant sa queue de paon blanc barrée d'un instable arc-en-ciel

ça chante, on entend le paon qui fait la roue (les r), on le voit dans les sonorités rondes (on, an, ou). je me suis un peu emportée là

c'est normal de s'emporter, Clertie, lorsque l'on parle de Colette, c'est si beau ce qu'elle écrit ! on est subjugués.
Tu m'apportes un autre éclairage sur Camille, oui, tu as raison ! je n'avais pas assez fouillé son personnage, mais la chatte était digne aussi, malgré sa peur (les petites traces humides de ses pattes quand Camille voulait la tuer....
je me désole parfois d'avoir plus de compassion pour un animal que pour un être humain ! c'est affreux !

Ysandre a écrit:

mais la chatte était digne aussi, malgré sa peur (les petites traces humides de ses pattes quand Camille voulait la tuer....

Oui les traces en forme de "fleurs sur le balcon stuqué" (de mémoire)...

Oui, Saha est digne aussi ; elles sont 2 héroïnes tragiques.

Ysandre a écrit:

je me désole parfois d'avoir plus de compassion pour un animal que pour un être humain ! c'est affreux !

C'est normal, tu es un lémurien

Mais c'est bien sûr ! tu es gentille Clertie, je n'avais pas fait le rapprochement !
Voilà que je pense "comme" un lémurien, maintenant....

je viens de relire Chéri je me rends compte, en relisant des livres de ma bibliothèque personnelle, je me rends compte à quel point je ne voyais les autres qu'à travers une lunette étroite (il m'en reste d'ailleurs quelque chose, mais je tente de me corriger)
résumé du livre

Léa de Lonval, une courtisane de près de cinquante ans, est la maîtresse de Fred Peloux, appelé Chéri. A mesure qu'elle éprouve le manque de conviction croissant de son jeune amant, Léa ressent, avec un émerveillement désenchanté et la lucidité de l'amertume, les moindres effets d'une passion qui sera la dernière. Pourtant il suffira à Chéri d'épouser la jeune et tendre Edmée pour comprendre que la rupture avec Léa ne va pas sans regrets. La peinture narquoise d'un certain milieu mondain, l'analyse subtile de l'âme féminine, les charmes cruels de la séduction, l'humour un peu triste de la romancière font de Chéri une des oeuvres les plus attachantes et les plus célèbres de Colette.

j'ai encore été enchantée par son style, les métaphores dont elle use, l'accent de vérité de son roman qui laisse à penser qu'elle a eu, elle-même, une aventure avec un homme beaucoup plus jeune qu'elle. Même si cela m'est étranger, quand je regarde un homme jeune et beau, je le vois comme une statue, j'éprouve un plaisir d'esthète où rien de trouble ne se glisse. Mais je comprends à présent que certaines femmes puissent être attirées par des êtres qui pourraient être leur enfant. J'ai été parfois étonnée du mélange amour maternel et amour tout court dans ce livre. Cela me gênait un peu, sans plus. Une femme qui n'a pas eu d'enfant substitue son désir de maternité d'une façon étrange. Mais l'âme humaine est si complexe.
Son "nourrisson-méchant" était son petit à elle, il s'agit d'un inceste par procuration. Mais qui peut jeter la pierre à une femme déshabitée ?
j'ai encore aimé Colette, pour ce qu'elle livre d'elle, ce qu'elle écrit avec pudeur et délicatesse, les questions qu'elle pose à toutes les femmes. Elle est dure avec ses contemporains et au fur et à mesure qu'elle découvre l'amour qu'elle porte à Chéri, elle se dresse contre elle-même, avec intelligence et sagacité.

Ysandre, j'aime beaucoup ton commentaire de Chéri. en particulier ce que tu dis du mélange amour maternel/amour tout court et de son style.

Je ne suis pas sûre que l'on puisse identifier Colette à Léa (ou l'inverse !), si elle avait eu une liaison avec un homme plus jeune qu'elle, je pense qu'on en aurait parlé ! En revanche, je note qu'à l'inverse, Colette a épousé en premières noces Willy qui avait quinze ans de plus qu'elle.

La lecture de La fin de Chéri, roman publié six ans plus tard, est très intéressante. Colette elle-même aurait dit qu'elle avait peiné à l'écrire. La tonalité est bien sûr toute différente. Chéri revient de la guerre de 14-18, sa femme le trompe, il a changé, il est désemparé dans une société où il ne trouve pas sa place. Il revoit Léa qui a beaucoup vieilli, le retour en arrière est devenu impossible.
Tous les romans de Colette, et ces deux-là particulièrement, me frappent par un mélange d’humour et de lucidité dans l’analyse des sentiments mais aussi de tendresse pour les personnages, voire d’indulgence peut-être.

je n'ai pas lu la fin de Chéri mais je te fais confiance, comme d'ha ! et je vais le chercher.
En ce moment, j'ai peur que des livres me rendent triste ! après avoir lu la voyageuse de nuit de Chandernagor, je suis restée triste longtemps. je ne veux pas être triste !
je viens d'essayer de mettre sur email un cd de Daniel Guichard et ils refusent mon identifiant ou mon mot de passe. Je suis triste, je n'ai pas cette intimité avec les choses techniques, je n'ai pas été bercée dedans....
et puis, je n'aime plus faire d'effort, je crois, j'en ai fait trop dans ma vie.