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| | Mère/fille, pour la vie | |
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+4la-petite-normande Sana Turia Utopie rotko 8 participants | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Mère/fille, pour la vie Mer 22 Mar 2006, 13:28 | |
| Caroline Eliacheff, Nathalie Heinich, Mères-filles, Albin Michel. 2226131442
Etes-vous plus "femmes que mères", plus "mères qu'épouses", mères injustes, autoritaires, jalouses, excessivement affectueuses et sur-protectrices, chaperons ou complices et confidentes, etc... Toutes les variantes sont abordées et illustrées par des fictions romanesques connues. Le couple mère-fille est complexe, à tous les âges de la vie, et chacune connaît à son tour les différentes étapes, avec son ascendante comme avec sa descendante.
Des situations sont définies : on parle d'inceste du premier et du deuxième type, d'inceste symbolique. On parle aussi des accidents de la vie : la maladie et la mort de la mère, la perte de l'"enfant", la rivalité des deux femmes, les séparations.
A lire avec profit pour votre vie quotidienne, pour cerner les limites de chaque rôle. Une bibliographie et un index des oeuvres romanesques et des films cités permettent même une lecture "intéressée". Eliacheff change notre regard sur nos proches. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 06 Jan 2008, 06:44 | |
| Le film de Paule Zajdermann, mère fille, pour la vie, produit par MK2TV Arte, rappelle, exemples à l’appui, les thèses de Caroline Eliacheff et Nathalie Heinich.
La femme se positionne sur la ligne mère/femme, avec une position plus ou moins accentuée sur les deux pôles de ce curseur. Des extraits de films et des entretiens de femmes écrivains viennent illustrer ce propos qui parcourt les quatre saisons de la vie : : l’enfance, l’adolescence, la maternité et la vieillesse. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 06 Jan 2008, 07:05 | |
| Plus femme que mère, Madame Bovary, dans la scène de la nourrice, est parfaitement indifférente à son enfant comme à la misère du logis. Seule compte pour elle la « passion pour les passions ». Elle voudrait une enfant poupée, immobile. Toute manifestation physique de l’enfant, bave ou renvoi, est une souillure. Le livre le montre encore mieux que le film avec Isabelle Huppert.
A l’inverse, Bellissima de Fellini montre une mère accaparante qui veut se servir de sa fille pour réaliser ses propres rêves, d’actrice par exemple, ou de top model.
Dans un entretien, Annie Ernaux évoque sa mère au double visage : commerçante (donc souriante et avenante) et mère de famille. Elle confie avoir écrit pour « plaire à sa mère », très portée sur la lecture et rêvant d’être intellectuelle au lieu d’être une sorte de commerçante-domestique dans les milieux populaires.
D’autres films comme la leçon de piano de Jeanne Campion, Ponette de Jacques Doillon et des interventions de Doris Lessing ou Marguerite Duras montrent à la fois des rapports mère-fille « à problèmes » et l’élément déclencheur de la vie d’une femme-écrivain. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 06 Jan 2008, 17:21 | |
| Je devrais les lire ? Je n'y arrive jamais, pourtant j'ai du mal à croire à ce rapport mère/fille excécrable dont tout le monde parle comme d'une fatalité. Donc j'apprendrais certainement sur ce thème.
De mon côté, je n'ai jamais pensé qu'il s'agissait spécifiquement de ma relation avec ma mère, je pense plutôt à un gros problème psy ou autre, sa soeur, mère de garçons, est aussi invivable. Leur mère, ma grand mère donc (suivez un peu s'il vous plaît) était gentille et ouverte. Et puis j'ai une fille avec qui j'ai de bons rapports, alors cette fatalité m'effrait un peu, peur des clichés vrais ou faux, peur de reproduire... non non ce n'est pas possible, jamais je ne ferai ce que l'on m'a fait subir... et je me soigne pour éviter ça !
Par contre, on m'a souvent conseillé Parents toxiques de Susan Forward. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 06 Jan 2008, 18:04 | |
| - Utopie a écrit:
- Je (2) devrais les lire ?
Je n'y arrive jamais, pourtant j'ai du mal à croire à ce rapport mère/fille excécrable (1)dont tout le monde parle comme d'une fatalité.. Je réponds tout de suite à (1)pour éviter des idées fausses. Il n'a jamais été dit par Eliacheff que ces rapports étaient inéluctablement execrables, ce que par contre laisse entendre le titre que tu cites : parents toxiques. Le DVD, comme le livre( plus complet), indique des conduites extrêmes a éviter, et que nous connaissons tous dans notre voisinage + ou - proche. Pour reprendre l'image de l'auteur, il s'agit de placer le curseur pour éviter ces dangers. Il y a des témoignages de relations mère-fille satisfaisants, dans ces ouvrages. Qui devrait les lire ? (2) tout le monde, y compris les hommes, pour mieux être au courant des influences, des périls, des réussites, des conduites à adopter. je poursuivrai ce petit feuilleton pour essayer de donner une idée des liens et des enjeux en cause. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 06 Jan 2008, 18:05 | |
| - Utopie a écrit:
- Leur mère, ma grand mère donc (suivez un peu s'il vous plaît) était gentille et ouverte.
Et puis j'ai une fille avec qui j'ai de bons rapports, alors cette fatalité m'effraie un peu Nulle fatalité ! ce n'est pas non plus un exercice de culpabilisation, autre dérive. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 06 Jan 2008, 21:32 | |
| Un grand ouff que ces livres ne traitent pas du sujet comme une fatalité mais il est possible que cela ne soit pas le cas si l'on évoque des problèmes, la réponse est souvent évasive du style mère et fille ce n'est jamais simple etc. Pour Parents toxiques, je ne pense pas non plus, enfin le livre parle de parents toxiques ce qui ne veut pas dire qu'ils le sont tous... deuxième grand ouffff... Un autre livre mais que je n'ai pas lu et j'avais lu des avis mitigés sur l'auteur, donc pour info : Les filles et leurs mères par Aldo Naouri Quatrième de couverture Entre les filles et leurs mères circule une violence d'autant plus terrifiante qu'elle est bien souvent ignorée. Pourtant non seulement elle conditionne la nature et le devenir de leurs liens, mais elle envahit l'univers affectif de toutes les femmes. Elle traduit le pouvoir que, par-delà les années, toutes les mères gardent sur leurs filles, influant ainsi sur leurs relations avec leurs partenaires comme avec leurs enfants, pesant sur leur histoire tout entière.
L'amour maternel a son envers : la tentation de la recherche du double idéal pour les mères ; la violence et la pression pour les filles, empêchées d'être elles-mêmes... | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Lun 07 Jan 2008, 06:56 | |
| Aldo Naouri ne fait pas le poids à côté de Caroline Eliacheff. Bien sûr qu'il y a des drames. Quand on fait le tour d'un problème, on en montre aussi les accidents. Dans la leçon de piano de jeanne Campion, on aborde le thème de la séduction : la petite fille veut séduire sa mère pour qu'elle n'ait de regard que pour elle. Mais la mère veut séduire un homme, et dans cette situation l'enfant devient une intruse, un obstacle. Des femmes souhaitent tenir leur enfant à distance, voire l'abandonner, pour fuir un rôle de mère qu'elles ne veulent pas assumer. Elles préfèrent leur rôle de femme. Un fait divers récent parlait d'un enfant laissé par sa mère partie au Maroc vivre une idylle. le film Fiona d'amos Kellek aborde le deuil de la mère pour la petite fille. Et l'accouchement sous X ? 600 à 900 cas selon les années. je renvoie, sur la problématique de l'abandon, au film de Naomi Kawase Naissance et maternité. Michel del Castillo a aussi vécu cette situation qui marque son oeuvre. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Mar 08 Jan 2008, 05:59 | |
| L'adolescence
Elle peut se traduire par le besoin de dévaloriser ou même d'humilier la mère dans le film de Guediguian la ville est tranquille.
Annie Ernaux, qui cette fois-ci ne m'a pas déplu, reprend a son compte les ambitions de sa mère par l'écriture.
Bien sûr il peut y avoir accompagnement et adoration, mais le renversement est possible, car dans certains cas "trop d"amour tue l'amour", La "mère abusive" peut étouffer l'objet de son amour. Il ne faut pas qu'il y ait fusion.
Dans un film on entendait cette réflexion :
- maman j'aimerais que tu m'aimes moins.
Pierrette Fleutiaux a le sentiment que sa mère brisait sans cesse son imagination et elle en parle dans "des phrases courtes, ma chérie". Je crois que lamême situation d'une mère professeur de français qui transforme sa fille en chien savant pour la galerie se retrouve dans le cri du sablier de Chloé Delaume.
Il peut arriver aussi que la mère tombe sous la coupe de sa fille si elle est incapable de résoudre elle-même ses pbs.
A moins que sa fille ne lui insuffle l'énergie nécessaire. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Jeu 10 Jan 2008, 12:31 | |
| maturitéDans certains cas, la mère devient "mère marieuse" ou même "mère maquerelle", ne quittant pas le projet de garder la main sur sa fille : voici le temps des assassins de Julien Duvivier - Citation :
- Châtelin, un restaurateur prospère du quartier des Halles à Paris, voit arriver dans son restaurant Catherine, une jeune femme désemparée. Très vite, il en tombe amoureux. Mais il ignore que Catherine est guidée par Gabrielle, son ex-femme, afin de le séduire et de lui soutirer toute sa fortune...
La mère enquête sur la sexualité de sa fille ; auparavant, le sujet était tabou, entouré de silence, il peut y avoir actuellement une intrusion de la mère qui fait preuve d’une trop grande curiosité.. Si la mère est une idole - au moins aux yeux de sa fille, il lui arrive aussi de se montrer démunie, aussi fragile que sa fille qu’elle semblait ecraser. Le thème apparaît dans talons aiguilles d’Amodovar et sonate d’automne de Bergman. Enfin une trop grand proximité entre mère et fille, de type pathologique, se retrouve dans la pianiste de Heinecke où elles forment un couple propice à l’épanouissement de tendances sado-maso. Une œuvre glaçante ! - Citation :
- Erika Kohut, la quarantaine, est professeur de piano au Conservatoire de Vienne. Pour échapper à l'emprise de sa mère avec qui elle vit en vase clos, elle fréquente en secret les cinémas pornos et les peep-shows.
Sa sexualité se résume à un voyeurisme morbide et aux mutilations masochistes qu'elle s'inflige. clic ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 13 Jan 2008, 08:44 | |
| Les rapports mère-fille sont un des axes déterminants du film de Kazan « la fièvre dans le sang. ». Crainte perpétuelle de la mère que sa fille ne soit « déshonorée », d’où une surveillance constante, des questions indiscrètes, des intrusions - la scène dans la salle de bains, et des recommandations en continu. La mère de Deanie (Deanie = Nathalie Wood) dit élever son enfant comme sa mère l’avait élevée, et avait elle-même été élevée, n’avoir « rejoint son mari » que pour faire des enfants, par devoir d’épouse. Mensonges, cachotteries, ignorance ( en parlant d’une malade elle dit qu’on lui « fait du Freud », mais le film de 1961 se situe en 1928), aveuglement total. Un film qui amène naturellement une discussion sur le thème des rapports familiaux. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Jeu 17 Jan 2008, 12:09 | |
| VIEILLESSE
Période critique pour les rapports entre mère et fille, selon les psy.
La mère devient dépendante, et les rôles risquent de s'inverser. Toutefois la mère veut parfois reprendre ponctuellement son rôle d'autorité.
Un film traite de ces rapports entre deux adultes : Citron amer de Christiane lacq, mais je n'ai pas trouvé de renseignements précis sur ce film.
En revanche sur la séparation définitive : la dernière leçon de Noelle Chatelet aborde le problème du suicide et de l'accompagnement.
Simone de beauvoir a écrit une mort très douce où elle parle des derniers instants. | |
| | | Sana Turia pilier
Nombre de messages : 125 Localisation : Finistère Date d'inscription : 27/11/2007
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Jeu 17 Jan 2008, 12:32 | |
| - rotko a écrit:
- Caroline Eliacheff, Nathalie Heinich, Mères-filles, Albin Michel.
2226131442
Mon mari me l'a offert le jour de la naissance de notre petite fille en 2003... Honte sur moi, je ne l'ai pas encore ouvert mais tu m'as donné envie alors je vais le mettre sur mon chevet (la pile devient impressionnante) en espérant trouver enfin du temps pour lire... A noter que j'ai toujours entendu parler des relations difficiles entre les pères et leurs fils et non entre les mères et leurs filles... | |
| | | la-petite-normande pilier
Nombre de messages : 530 Age : 46 Localisation : dois-je le préciser ? ;o) Date d'inscription : 24/01/2008
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Lun 31 Mar 2008, 17:40 | |
| - Utopie a écrit:
Pour Parents toxiques, je ne pense pas non plus, enfin le livre parle de parents toxiques ce qui ne veut pas dire qu'ils le sont tous... deuxième grand ouffff...
Je confirme, l'ouvrage de S. Foward ne traite que des relations parents-enfants déséquilibrées mais spécifie bien qu'il existe (et heureusement !) des parents tout à fait équilibrés. Foward ne traite de ce que j'appelle (sans connotation péjorative du tout) des "cas lourds", ceux qui ont le plus de conséquence pour les enfants, même devenus adultes (hélas). A préciser, la toxicité n'est pas qu'une question de mauvais traitements de type coups, inceste... La maltraitance peut être plus "subtile" mais tout aussi destructrice : parent démissionnaire, manipulateur... Le plus terrible dans tout cela, c'est qu'une fois adulte, on guérir raremen seul de toutes ces blessures. En revanche, lorsque l'on est conscient du problème et pret à changer la situation, les choses peuvent souvent s'arranger dans un délai raisonnable. Foward sous entend dans certain cas que l'aide d'un spécialiste n'est pas toujours indispensable. Je trouve cela discutable. Disons que cela concerne une infime partie des personnes à mon humble avis. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Ven 25 Avr 2008, 22:12 | |
| - rotko a écrit:
- Le film de Paule Zajdermann, mère fille, pour la vie, produit par MK2TV Arte, rappelle, exemples à l’appui, les thèses de Caroline Eliacheff et Nathalie Heinich.
J'ai vu hier une partie du film et il est rediffusé, à l'enregistrement peut-être plus pratique ... Ce que j'en ai vu m'a beaucoup intéressé ! Rediffusions : Mère fille pour la vie de Paule Zajdermann 05.05.2008 à 05:00 Ce documentaire décortique avec émotion et sobriété la spécificité de la relation mère-fille à travers des exemples puisés dans la littérature et le cinéma, de Talons aiguilles à La pianiste en passant par Madame Bovary, ainsi que des témoignages de femmes écrivains.Source et infos ici | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Sam 26 Avr 2008, 05:20 | |
| oui, et Annie Ernaux, notamment, y est très interessante. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Dim 04 Mai 2008, 16:32 | |
| - De quoi les femmes parlent-elles le plus ? se demandait-on au debut de ce fil. - De leur mère ! était la bonne réponse Un ami me signale des coincidences qui forcent le hasard, et montrent GDS* en prise sur l'actualité ! au salon cité dans coincidences , trois jeunes femmes ont présenté leur livre au cours d'un débat centré sur le problème de la mère, et la part réservée à la femme, à son être, comme on dit. je les cite pour mémoire, et pour faire connaître le salon de "l'autre édition", réservé, semble-t-il aux petits éditeurs régionaux. Encourageons la diversité, n'est-ce pas ? Frédérique Martin a écrit femme vacante chez Delphine Montalant, Colette Pelissier, aussi chez Delphine M, publie le chat dans la gorgeKarine Fougeray, chez pleine page, Kerviolette. A son actif, K fougray a un titre que j'aime beaucoup Elle fait les galettes, c'est toute sa vie !Ce n'est pas toute ma vie, mais ca compte pour moi | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Mar 10 Aoû 2010, 05:27 | |
| Sur l'importance de la mère, il est bon de signaler sur ce fil, son rôle en tant que modèle dans le domaine du ménage et du traitement du linge. 1ère référence : C'est nettement dit dans jean claude Kaufman, la trame conjugale chez Pocket. clic ! Le linge, une affaire de femmes, depuis le trousseau des jeunes épousées de jadis. Les notions d’ordre, de propreté, de rangement sont au cœur de l’analyse du linge que fait jean-Claude Kaufmann dans la trame conjugale, une analyse du couple par son linge, chez Pocket ; Le linge, l’habillement, le style cool, voire relâché, traduisent des relations inévitablement conflictuelles entre la fille et sa mère, le mari et son épouse. Puis tout se stabilise sur un accord commun, ou une attitude résolument différente envers les hyper-maniaques et les adeptes du grand foutoir. - Citation :
- - Range ta chambre !
- Tiens, Maman , je t’ apporte mon linge … | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Mar 10 Aoû 2010, 05:34 | |
| deuxième référence : l'influence de la mère dans le domaine de la sensualité et de la sexualité. Sur ce thème, plus qu'un traité, le roman de Michèle Gazier, la fille au Seuil. clic ! on en parle sur ce fil. | |
| | | Albert pilier
Nombre de messages : 2302 Localisation : île de france Date d'inscription : 22/06/2010
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Mar 10 Aoû 2010, 07:12 | |
| Dans ma bibliothèque: La sauvagerie maternelle, de Anne Dufourmantelle, chez Calmann Lévy
Les enfants de Jocaste, l'empreinte de la mère, de Christiane Olivier, chez Denoël
Je ne saurais vous en parler précisément, parce que lus , il y a plusieurs années, je vais y rejeter un œil!
Ce que dit Lacan, c'est que la relation mère fille n'est toxique que si le père est absent et ne fait pas tiers. Par absent, il ne faut pas entendre absent physiquement, mais absent dans la relation. Des pères présents physiquement peuvent être inexistants dans la relation familiale, alors que des pères décédés, éloignés, vont être présents par le discours que l'on tient sur eux.
Donc toute relation mère fille, est une relation à trois, voire plus. Quant aux grands mères "gentilles", elles peuvent également, à leur insu bien sûr, être très toxiques et exercer leur violence cachée à travers leurs enfants.
Chaque parent fait de son mieux pour élever ses enfants, mais nous dépendons également de notre propre histoire.
Y réfléchir avec une personne extérieure compétente, me semble être un facteur de progression et de mieux être pour chacun. Et puis, quelques engueulades peuvent être parfois très saines, il ne faut pas tout dramatiser! | |
| | | Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: mère/fille, pour la vie Mar 10 Aoû 2010, 15:29 | |
| Oui, pour la vie. j'ai cru couper le cordon ombilical, mais elle ne le voulait pas, elle est revenue a la charge, sans amie, sans copine, c'était moi tout ça. J'ai fait tout ce que j'ai pu, mais elle ne veut pas, à 39 ans se détacher de moi. Mari officier supérieur souvent en mission (dangereuse en ce moment) et voilà-t-il pas qu'elle me fait une crise de "j'veux avoir mes amis à moi ! j'veux être un peu indépendante ! Maman, tu comprends ?" et comment que je comprends. Mais j'aime mon gendre qui est un type bien, je ne voudrais pas qu'elle fasse des bêtises avec internet. Suis une mère inquiète pour sa toute petite toujours... Oui, c'est pour la vie, mère/fille. Je n'ai jamais été jalouse d'elle, c'est un sentiment qui m'est étranger. Sa fille a 15 ans, elles ont un conflit que j'ai peine à régler. petite fille :" tu comprends Bonne Maman, elle ne pense qu'à elle, moi je ne compte plus" Fille :"elle m'énerve, elle veut tout à 15 ans, j'ai le droit de vivre aussi" moi :"cool, on va en discuter toutes les trois" Il est peut être difficile d'être mère... mais grand mère ???? | |
| | | Maya pilier
Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Ven 05 Aoû 2011, 10:36 | |
| Je me rappelle bien ce roman lu il y a plusieurs annees...Une mere vient de perdre sa fille ainee avec qui elle a rompu toute relation depuis longtemps. A travers la peine et la souffrance, la mere cherche et arrive a comprendre qui a ete cette fille si longtemps tenue a l'ecart. La mere repense a propre vie aussi...le sujet mere-fille est aborde avec discretion et finesse. - Spoiler:
La quatrième de couverture : A Bad-Godesberg, petite ville allemande sur les bords du Rhin, la maison de conte de fées est encore tout ornée des décorations de Noël et peuplée de cris et de pleurs d’enfants. Dans cette demeure toujours imprégnée de la présence de sa fille, Agnès prend vraiment conscience qu’elle ne reverra plus jamais Elisabeth, morte dans un accident de voiture et qu’entre la mère et la fille la communication est définitivement rompue. C’est pour lutter contre le désespoir qu’elle essaye de comprendre qui était vraiment sa fille et de lever les mystères que celle-ci semble avoir semés à son intention. Auteur de thrillers, elle va mener une véritable enquête policière pour découvrir la vérité. Cependant, en cherchant à tracer le portrait de sa fille, c’est sa propre image que contemple Agnès, comme si Elisabeth s’était fondue en elle, et c’est son propre destin dont elle dessine les contours.
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| | | Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Mère/fille, pour la vie Ven 05 Aoû 2011, 12:11 | |
| Pierre Willequet : Mères et filles, histoire d'une emprise Un point de vue qui me parle pour des raisons personnelles, mais aussi qui m'a permis d'accepter ma non-toute-puissance de mère (au plus grand bénéfice de ma fille et de moi-même)... Un essai dense et intense, écrit dans un style brillant. Quelques passages un peu plus abrupts, mais le tout se lit comme un roman funambulant sur le fil d'un mythe. Quatrième de couverture : - Citation :
- Pour la majorité des femmes, la relation à la mère est brûlante, et nombreuses sont celles qui se débattent dans l'imbroglio de leurs amours maternelles. Loin du schéma classique de la fascination pour le père, c'est entre mère et fille que l'intensité du lien, le climat incestuel se manifestent avec le plus de violence, et dans une récurrence qu'on soupçonne difficilement.
Pour comprendre les raisons de l'emprise des mères, Pierre Willequet propose la notion de "principe maternel", car il semble que ce soit d'une dimension quasiment supra-individuelle que la mère tienne sa puissance agissante. Mais ce qui dispose particulièrement la fille à l'emprise de sa génitrice, c'est que leur relation est la seule, entre les générations, où l'organe mâle - pénétrant, envahissant - est absent. En d'autres termes, il s'agit d'un lien autorisant la croyance qu'il échappe au risque d'inceste, et permettant d'en imaginer le tabou inutile. Or, paradoxalement, un tel fantasme ouvre une voie royale à l'intrusion et à l'inceste... psychiques de la mère à l'égard de sa fille.
À la lumière de ces notions, et convoquant le mythe de Déméter et de sa fille Perséphone, séduite par Hadès, dieu des Enfers, Pierre Willequet explore les différents destins et étapes possibles de la relation mère-fille.
Pierre Willequet est docteur en psychologie et psychanalyse. Il exerce en France et a notamment publié Le rêve : sa créativité, ses bizarreries. Diplômé de l'Institut C.G. Jung de Zurich, il travaille également dans une institution genevoise d'accueil parents/enfants d'orientation analytique.
Extrait : - Citation :
- Principe paternel : Conforme-toi à mes attentes dans ta manière de t’insérer et de te bâtir une place dans le monde. Faute de quoi tu souffriras d’un inéluctable sentiment de manque et de médiocrité. Travaille, produis encore et toujours plus. Brille aux yeux des autres, sors du lot, obéis-moi et je t’accepterai. C’est la condition que je t’impose pour que tu n’aies pas trop à souffrir.
Principe maternel : Conforme-toi à mes attentes dans ta façon d’être à mon égard. Faute de quoi c’est moi qui en pâtirai et, par conséquent (ceci sous-entendu), toi bien plus encore. Continue de croire que, si je souffre, c’est uniquement de ton fait. Ce n’est pas tant ce que tu fais (dans le monde) qui véhicule ta faute, mais bien ce que tu éprouves – et commets - à mon encontre.
Là où le surmoi paternel tonne : « Tu as mal fait !, le maternel geint : « Tu m’as fait mal… »
Les motifs comportementaux liés aux attentes paternelles sont relativement définis : peut-être nous épuiseront-ils, ils sont néanmoins discernables. Le moi y trouve son grain à moudre et peut « œuvrer » dans leur sens en constatant que ce qui a été exigé de lui se retrouve là, face à lui, sous la forme d’un objet externe relativement concret (une réalisation, une prouesse, quelque chose…).
Les attentes maternelles sont d’une tonalité bien plus insidieuse. Il est difficile – voire affolant – de s’entendre dire que ce qu’on éprouve ou est ne correspond pas à ce que l’on devrait éprouver ou être. (…) cette flèche la transperce de part en part. La tue, littéralement, en lui soustrayant l’accès à son identité. Car ces assignations échappent, pour la plupart, à la sphère des aptitudes conscientes. Elles ont à voir avec le psychisme subjectif et non avec un quelconque savoir-faire. Dans cette mesure, le sujet va désespérément essayer de colmater les manques exprimés par le surmoi maternel en d’innombrables circonvolutions censées les apaiser. Le pouvoir qui en émane est difficile à décrire. La « Mère Souffrante » - qu’elle soit interne (sous forme surmoïque) ou externe (sous forme réelle) – est une instance au pouvoir illimité. | |
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