Levaray ou la face cachée de la société

On a déjà parlé de putain d'usine.

livre adapté au théâtre avec Des nuits en bleus,.

Il a aussi présenté son père dans un livre préfacé par Nancy Huston , Du Parti des myosotis chez l'insomniaque.

Jean-Pierre Levaray, A quelques pas de l’usine, éditions Chant d’orties.

A côté de l'usine "grande paroisse" où travaille Jean Pierre Lavaray

Les habitants ne pètent pas la santé. La vieillesse, l’alcool, le cancer, les histoires glauques et la folie grignotent le Vieux-Bourg.

On voit un vieux qui récupère de la ferraille dans un Caddie pour gagner quelques euros et toute une brochette de déracinés :

- Le berger portugais qui termina ses jours à l’hôpital psychiatrique.
- Le Cesare qui reçoit la police avec un fusil de chasse avant de construire une réplique de la grotte de Lourdes dans son jardin.
- Le Driss qui grille ses économies dans un projet de bananeraie. Le couple cauchois qui laisse une ferme à Bréteville-en-Caux pour venir perdre la raison « à la ville ».
- Il y a encore Abdelkrim, ancien instituteur algérien devenu ouvrier maçon pour fuir les balles du GIA.

Comme le dit lemague, on est loin de

Citation :

l’ascension sociale rêvée. Pas d’happy end à l’horizon, même accidentelle. Les gens modestes jouent au Loto sans jamais gagner. Une vie merdique de A à Z avec des gosses pas faciles à élever, des fins de mois difficiles, des ruptures, des pétages de plomb.

ça m'a l'air folichon comme tout. Et puis, le titre du livre et le nom de l'édition "Chant d'orties"...
Etonne-toi que les gens préfèrent aller voir bienvenue chez les ch'ti. !

C'est effectivement un livre d'inspiration libertaire.

Il fait intervenir des personnages et des problèmes qui officiellement sont occultés ou n'ont pas accès à la parole. Heureusement certains artistes écrivains ou autres leur rendent l'expression.

Ainsi Georges Rousse, actuellement au centre européen de la photographie, rue de Fourcy à Paris, repeint ou réactualise des locaux d'usines désaffectées, pour ensuite les photographier.

Sur ces photos, il a écrit en capitales, MEMORY, témoignage posthume de ceux qui ont travaillé là-bas, et parfois y ont trouvé la mort.

Sinon, quel témoignage pour le travailleur inconnu mort au travail ?

rotko a écrit:

Sinon, quel témoignage pour le travailleur inconnu mort au travail ?

Par manque d'originalité : "travailler plus..."

Citation :

Levaray aussi présenté son père dans un livre préfacé par Nancy Huston , Du Parti des myosotis chez l'insomniaque.

Le titre vient d’une chanson de Brassens, le vieux Léon

L'un comme l'autre
au gré des flots
Fur'nt emportés
Mais aucun d'eux
N'a fait fi de
Son temps jadis
Tous sont restés
Du parti des
Myosotis

Levaray évoque très simplement les derniers instants de son père et sa propre attitude dans ces moments-là : l’hôpital, les formalités funéraires etc.

Instants marquées par l’échec de la communication.

Citation :

« je voudrais lui dire des mots. Je voudrais lui dire des choses comme « on est fiers de t’avoir eu comme papa » des choses comme ça, mais ça ne vient pas. »

C’est aussi le rappel de choses entendues raconter, de souvenirs personnels, des quelques secrets glanés sur l’ origine,

Citation :

« J’ai quelques images de mon père gâchant du mortier ou bâtissant une terrasse sous le soleil, en tricot de corps et pantalon de bleu. j’ai peu de souvenirs de lui en fait. J’ai plutôt le sentiment qu’il était rarement chez nous. »

Tristesse, deuil et manque.

Citation :

« Ces quelques anecdotes sur Marceau ne disent pas la complexité de sa personne. Pourquoi ne parlait-il pas ? Pourquoi n’était-il bien que lorsqu’il se retrouvait seul devant son établi ou dans son jardin ? Je ne le saurai jamais. »

On reconnaît des pratiques culturelles de silence, de pudeur qui exclut les témoignages trop vifs d’affection, en particulier dans le monde ouvrier où le père souvent à l’extérieur, s’occupait peu de ses enfants, et leur parlait encore moins.

Citation :

« Un père ne se confie pas, ou peu à ses enfants. Encore moins à ses fils. […] C’est peut-être à la lumière de ce deuil, qui me fait rejoindre l’universel, puisque nous tous sommes supposés devenir orphelins, que je me pose cette question : est-on davantage fils que père ? Être père, c’est essayer de faire au mieux, de faire ce qu’on croit bien… c’est essayer de refaire, ou ne pas refaire ce qu’on a déjà vécu.
Être fils, c’est faire ça et le vivre toute sa vie. »

Tue ton patron !

Comme son nom l'indique, c'est l'histoire d'une victime de licenciement qui veut se venger par les armes. Il infiltre le siège de sa boîte pour liquider celui qu'il juge responsable de son chômage et de celui de milliers d'autres. Le roman est trop manichéen mais il crie la révolte des rejetés

selon Ouest-France.

Jean-Pierre Levaray: Tue ton patron ! (Libertalia). 150 pages,


voir aussi au rayon BD

Efix & Jean-Pierre Levaray, Les Fantômes du Vieux-Bourg, et Putain d’usine, éditions Petit à Petit.

rotko a écrit:

Tue ton patron !



Jean-Pierre Levaray: Tue ton patron ! (Libertalia). 150 pages,

Où l'on voit bien que Rotko n'est pas un patron. Jamais il ne lui viendrait à l'esprit de fonder une boîte pour se mettre à son compte ou d'avoir un(e) employé(e) de maison.

Je crois, pour l'avoir observé, qu être à la tête d'une entreprise, quelle qu'elle soit, change le regard sur autrui. L'individu est alors jugé en tant qu'agent et non plus comme personne.

La reconnaissance sociale peut être un atout, et son manque une frustration, ou au contraire l'occasion d'une revanche.

Ce n'est pas simple.le fil "culte de la personnalité" ou culte du moi aborde le problème : certains se satisfont du rôle social qu'ils jouent, au point de s'identifier à leur fonction : qu'elle leur échappe, et ils perdent tout.

D'autres prennent de la distance et trouvent leur épanouissement dans d'autres rôles sociaux, le bon père, le bon mari, le responsable d'une association etc.

Mais d'une manière générale, je crois que le culte de soi devient particulièrement impératif quand la considération sociale est minimale. D'où pour certains l'importance des loisirs, l'appétit de créativité etc.

Difficile d'avoir de l'estime de soi quand on est considéré socialement comme au "bas de l'echelle".

Je n'ai pas lu tue ton patron !, mais les précédent livres de Levaray m'avaient bien plu, au sens où il témoignait d'une expérience.

On aura l'occasion de reparler du "monde du travail" (usine surtout, ce n'est pas le seul monde du travail, mais le plus répandu et le moins representé dans la culture livresque ou télévisuelle) puisque je lis rouge dans la brume de Mordillat.

rotko a écrit:

On aura l'occasion de reparler du "monde du travail" (usine surtout, ce n'est pas le seul monde du travail, mais le plus répandu et le moins representé dans la culture livresque ou télévisuelle) puisque je lis rouge dans la brume de Mordillat.

Non, pitié !
Parce que tu comptes aussi nous imposer 6 messages successifs là-dessus, avec tes commentaires politiques, de "rouge" en effet ???
Vote coco si ça te plaît, mais arrête un peu ton agit-prop léniniste ici. J'en dirais tout autant à un militant de l'UMP ou à un lepéniste, évidemment.
A mon avis, un animateur de forum littéraire et culturel n'est pas là pour noyauter politiquement les gens. Il y a des règles sur les forums.

C'est le titre du livre de Mordillat Rouge dans la brume qui te fait dire çà Ernst ?

Je trouve çà intéressant de parler enfin de littérature prolétarienne, trop souvent ignorée voire méprisée

Sur un forum la difficulté est que chacun puisse exposer ses avis : littéraires, sociaux-culturels et divers sans être " jugés "

Rotko est un forumeur, il s'exprime et défend des livres, auteurs, films ou sujets qui lui tiennent à coeur....Rien de répréhensible là-dedans et chacun est libre de lire ou non les billets écrits.

C'est mon avis il n'engage que moi

Je n'en sais rien, je lui ai demandé au début s'il était modo ou animateur comme il semble bien d'après ses interventions sur tous les fils du forum et sur son organisation même, mais je n'ai jamais eu de réponse claire, ni à aucune question précise que je lui ai posée.
De toute façon je quitte ce forum, je ne peux plus supporter ce type dans sa tour d'ivoire, mais omniprésent, qui n'a visiblement rien vécu, sauf peut-être une vie de fonctionnaire, et je vous laisse continuer à dire des conneries sur Schopenhauer ou sur Cocteau ("je ne le connais que par ouï-dire", je cite, faut le faire!), entre autres. Levaray, un véritable ouvrier?? je vais vous croire, oui... je suis de famille pas riche moi, et j'ai vécu dans le privé, en salarié ou avec quelques responsabilités. Je vous laisse au culte du prolétarien, il y a vraiment trop d'âneries dans ce qui précède.
Je regretterai Albert, Mile, Pantagruelle, HonorédB, Nicyrle, quelques autres mais on ne les voit plus justement...
J'ai mieux ailleurs comme forum, et mieux à faire aussi.

Je me suis mal exprimée...en citant la littérature prolétarienne je ne parlais pas de Levaray mais d'une littérature aussi importante à mes yeux que Schopenhauer par exemple que je n'ai jamais lu et qui ne figure pas à mon programme. Chacun son truc. Je ne me culpabiliserai sûrement pas pour çà

Si j'ai répondu c'est à cause de çà qui m'a chiffonnée, c'est tout, rien de plus. J'étais loin de m'imaginer que tu prendrais la mouche à ce point. J'en suis désolée.

Citation :

Non, pitié !
Parce que tu comptes aussi nous imposer 6 messages successifs là-dessus, avec tes commentaires politiques, de "rouge" en effet ???
Vote coco si ça te plaît, mais arrête un peu ton agit-prop léniniste ici. J'en dirais tout autant à un militant de l'UMP ou à un lepéniste, évidemment.
A mon avis, un animateur de forum littéraire et culturel n'est pas là pour noyauter politiquement les gens. Il y a des règles sur les forums.

Sans doute mon dernier message, juste pour dire que ce n'est pas à toi que je m'en prend, Natalia, j'ai répondu trop hâtivement hier.
Je l'ai dit, je ne supporte plus le sieur Rotko (="Rouge" en russe, le programme y est déjà) et ses tentatives acharnées de noyautage politique.
S'il n'y avait que ça, encore ! je suis un ex-jospiniste simplement tourné centriste à cause de... (no comment).
Mais il est partout tout le temps, ce retraité de la fonction d'Etat !!
Il ne sait rien de la vraie vie, il croit tout ce qu'il y a dans le journal du moment que c'est Marianne ou Libé ou Rue 89 !
Et la goutte d'eau de trop, c'est ici : sans que personne ne le lui demande, il colle 6 messages d'affilée pour promouvoir un obscur pseudo-ouvrier et son livre "Tue ton patron!", titre que le sieur Rotko se garde bien de critiquer, qu'il écrit en gras et répète une autre fois pour bien marteler (et fauciller). Un livre qu'il n'a même pas lu, le con !! mais hypocritement il trouve le thème intéressant, négligé !!
Comme si la France n'avait aucune institution sur le Travail, comme si les médias ne parlaient nullement de chômage, de problèmes économiques ou sociaux, comme si les employés et responsables des nombreux lieux publics en charge venaient pointer le matin et ne foutaient rien ensuite, comme si enfin ON nous cachait dans des coffres-forts tout renseignement sur ces problèmes !! un déconneur de ce calibre risquerait bien de faire croire à la nullité intellectuelle en ce pays...

Pourquoi pas "Tue tes Arabes!", ou "Tue tes Juifs!", en ajoutant, la bouche en cul de poule, "bien que je n'aie pas lu ce livre, le sujet reste actuel et me paraît trop peu mentionné" ???!!
Cela mérite tout simplement, je le répète, une exclusion de forum, où il existe certaines règles.
Puisqu'il ne partira sûrement pas, moi je m'en vais.

Salut tout le monde.

je laisse à Ernst la responsabilité de ses propos, auxquels evidemment je ne souscris pas.

Le sujet levaray a été abordé dès le 27 septembre 2007 et comme chacun peut le voir, j'ai lu ces livres et je n'étais pas le seul à les apprécier.

D'ailleurs la règle sur ce forum est la liberté d'expression, mais non de se livrer à des interprétations fantaisistes sur la faucille et le marteau (!!), le nom même de l'intervenant (Rotko suivi d'un tableau de Rothko, c'est clair), son parcours professionnel (entierement faux).

Echanger n'a jamais signifié traiter l'autre de con et ses propos de conneries.

Je regrette de tels mouvements d'humeur.

Levaray a écrit une suite ou le narrateur est le patron
http://editionslibertalia.com/Tue-ton-patron-Remix.html
le style est lourd, le contenu bourré de clichés le tout nourri par un titre racolleur et phantasmé,
un impératif qui nous dévoile le premier commandement selon Levaray "Tue ton patron"
et bien personnellement je vais tuer le temps en lisant autrechose

ROMANIN a écrit:

Levaray a écrit une suite ou le narrateur est le patron
http://editionslibertalia.com/Tue-ton-patron-Remix.html
le style est lourd, le contenu bourré de clichés le tout nourri par un titre racolleur et phantasmé,
un impératif qui nous dévoile le premier commandement selon Levaray "Tue ton patron"

non pas une suite à ce que j'ai compris, mais une variante. Quant aux négligences de style oral, je les crois voulues, mais peu importe ; chacun est libre de ses lectures et de ses appréciations.

Merci pour le lien qui rend compte de rouge dans la brume de Gérard Mordillat, des auteurs qui ont des points communs dans leurs sujets et peut-être dans leurs optiques.

les titres qui promettent le GSS (Grand Soir Sanglant )

Citation :

« C'est vrai qu'il y a une part de ludique. On fait notre petite révolution en librairie »,

s'amuse Nicolas Norrito, militant de la CNT.

un article de rue 89