Ecologie : thèmes ; bibliographie

Je ne savais pas par où commencer quand sur un site sur l'écologie, je trouve un article sur un artiste, Jean-Paul Ganem qui crée des réalisations tout à fait intéressantes. Son site ici !

Ici un patchwork ? un tableau ? non, une décharge publique qui a retrouvé une seconde vie !

le livre de Bouge toi ! de nadine Gordimer pose la question de l'homme dans l'espèce humaine : plus que les affrontements entre pays ou instances ideologiques, elle examine sa place et son rôle dans l'eco-système.

Jean-Jacques Audubon : un Buffon de génie de Henri Gourdin chez Domens; Ce livre montre la naissance du sentiment écologiste.

Lors de son premier séjour en Amérique, entre 1803 et 1805, Audubon entreprend des observations suivies sur des "pewees " (oiseaux migrateurs de la famille des moucherolles).Il a l’idée de nouer un fil de coton à la patte de plusieurs oisillons afin de pouvoir les
distinguer. Au printemps suivant, il retrouve les oiseaux.

Citation :

"Ayant pris plusieurs de ces oiseaux dans leur nid, j’eus le plaisir de découvrir que deuxd’entre eux avaient le petit anneau à la patte ".

(Jean-Jacques Audubon, Biographie ornithologique)

Par cette technique de marquage, Audubon est considéré comme l’inventeur du bagage. d’oiseaux en Amérique. Ornithologue reconnu, les scientifiques lui doivent un important travail d'observation et d'inventaire des oiseaux d’Amérique.

il remplaça vite le fil de coton dont les oiseaux parvenaient à se défaire par un fil d'argent.

Citation :

"Les ramasseurs d’oeufs seront les premiers à se repentir lorsque auront totalement disparu ces myriades d’oiseaux qui choisissaient les côtes du Labrador pour leur résidence d’été ; car, à moins de poursuivre leurs persécutions jusqu’aux dernières glaces du Nord, il faudra
bien qu’ils renoncent à leur commerce."

Jean-Jacques Audubon, Journaux et Récits

J'avoue ne pas trop savoir quoi penser. j'ai vu le film d' Al Gore, interessant, mais sous la forme de conférences spectaculaires où on se demande si ce qu'il faut avaler sur parole est bien substantiel.

Les thèmes qu'il developpait étaient bien connus mais mis en forme. De là à passer pour une autorité qui va sauver la planète...

Quand un homme politique s'aventure sur ces terrains, non pour exécuter, mais pour exposer des théories, j'ai l'impression d'une vedette du show business faisant de l'humanitaire, ce qui n'est certes pas inutile, mais profitable à son rayonnement.

- Autre point : les écologistes vus comme des arriérés, avec Segolène Royal.

Sans entrer dans un débat politicien, Ségolène Royal a eu le tort de renier, aussitôt après son echec, des mesures qu'elle préconisait : le smic au niveau qu'elle promettait, elle disait maintenant que ce n'était pas réalisable et qu'elle n'y avait pas cru.

Effarant d'apprendre qu'on promet n'importe quoi, de mauvaise foi !
et je ne reviens pas sur d'autres arguments.

Le nucléaire ? la quasi totalité des scientifiques y sont favorables.

les OGM ? oui je m'en défie mais surtout par un esprit anti trust, comme beaucoup sans doute.

les cellules souches, totale ignorance sur le sujet.

J'aurais dû te prevenir, excuse-moi, mais c'est pour mettre en exergue des points de vue qui, comme tu le disais, sont "discutables".

Or Nestor fait tout (ou presque !) pour que la discussion et l'échange puissent s'instaurer.

D'autant que des débats comme le Nucleaire ou les OGM sont confisqués :

on trouve des discussions passionnées, surtout du fait des opposants, mais le point de vue officiel - qui amène les prises de décision qui NOUS concernent, n'est pas publiquement argumenté.

Nucléaire
voici par exemple un billet pris sur indymedia grenoble.

L’été 2008 est placé sous le signe du nucléaire. Les « incidents » s’enchaînent en effet à un rythme élevé. Au Tricastin tout d’abord, le 7 juillet (ici et là), puis à l’usine de fabrication de combustibles (FBFC) de Romans-sur-Isère et à la centrale de Saint Alban, en Isère, le 18 juillet.

C’est à la suite de la fuite d’une cuve à l'usine Socatri du Tricastin que l’on a reparlé des risques du nucléaire : l’énergie dont la France s’est rendue dépendante (80% de l’électricité produite) et dont on tente de nous faire croire depuis 30 ans qu’elle est « la plus propre ». Les travailleurs du nucléaire (dont les plus précaires s’exposent en permanence à la radiation) tout comme les riverains des centrales en savent quelque chose. Comme le rappelle la CRIIRAD, les rejets d’effluents tout comme les irradiations sont permanents.

Et quand survient la crise, les autorités s’empressent de « communiquer » et de se gargariser de « transparence » : réunion extraordinaire à la Préfecture de la Drôme, déplacement sur les lieux de la patronne d’Areva qui se fait copieusement siffler, déclaration du ministre qui souhaite « tout remettre à plat », etc. Mais l’ambiance générale est à la minimisation (« ne surdimensionnons pas le problème », dixit Borloo). Pour contenir les inquiétudes, on dépêche des experts de la Sûreté nucléaire qui classent l’incident sur le « niveau 1 » de l’échelle de gravité c’est-à-dire « sans impact sur l’environnement ».

Spoiler:

Officiellement et théoriquement tout marche bien avec le nucléaire,

mais dans les faits on voit pas mal "d'incidents" toujours minimisés, ce qui entretient la défiance.

+ le pb des déchets.

On a gardé du blé de la région de Tchernobyl et tous les ans, on en sème un peu. Chaque année, avec les mêmes semences, on obtient un blé différent (la plupart ressemblent à des variations de blé sauvage) ça bout toujours en dessous, là bas, et on ne sait pas trop quoi faire, apparemment. (entendu à la radio, sur France inter, mais je ne me rappelle plus qui parlait)

pour la beauté des papillons, la survie des abeilles, la fertilité des sols et des hommes

le martyre de l'Albatros n'est plus ce qu'il était !



autopsie de son estomac

Beckett a raison dans fin de partie, on vit dans des poubelles



voir la notice.

rotko a écrit:

On vit dans des poubelles

Malheureusement, pas besoin de chercher longtemps pour trouver des détritus partout sur le sol ou dans l'eau. Une balade sur la plage après la marée, un reportage à la télé sur tel ou tel pays tropical...

je recherche des ouvrages simples, courts et assimilables sur l'ecologie et la decroissance : vous avez des titres ?

Alors, un chouette petit livre sur la décroissance est le "Petit traité de la décroissance sereine" de Serge LATOUCHE (Editions Mille-et-une-nuits"/2007). Il "fait" dans les 150 pages, est assez complet et coûte moins de 4 euros..

Autres livres intéressants :

ARIES Paul, Décroissance ou barbarie, Golias, 2005.
ARIES Paul, La décroissance, un nouveau projet politique, Golias, 2008
ARIES Paul, Désobéir et grandir (vers une société de décroissance), Ecosociété, 2009.
BESSON-GIRARD Jean-Claude, Decrescendo cantabile, Parangon, 2005.
LATOUCHE Serge, Survivre au développement, Les Mille et Une Nuits, 2004.
LATOUCHE Serge, Le pari de la décroissance, Fayard, 2006.
PARTANT François, La ligne d’horizon. Essai sur l’après-développement, La Découverte, 1988.
RIDOUX Nicolas, La décroissance pour tous, Parangon, 2006.
TERTRAIS Jean-Pierre, Du développement à la décroissance. De la nécessité de sortir de l’impasse suicidaire du capitalisme, Le Monde Libertaire, 2006.
Objectif décroissance, Silence, 2003.
CHEYNET Vincent, Le choc de la décroissance, Seuil, 2008.
Entropia n°3. Décroissance et travail, Parangon, 2007.
Entropia n° 4, Décroissance et utopie, Parangon, 2008.
Entropia n° 5, Trop d’utilité ?, Parangon, 2008.
Entropia n° 6, Crise éthique, éthique de crise ?, Parangon, 2009
Entropia n° 7, L’effondrement : et après?, Parangon, 2009.

Alors, de Romain FELLI, un Suisse (génial) "Les deux âmes de l'écologie" paru cette année chez L'Harmattan..

Un livre très chouette, co-écrit par différentes personnes (dont une journaliste de "La Décroissance, etc) : "Contre le capitalisme vert". Editions Parangon. 2009.

Alors, d'auteurs belges :
"Au temps de catastrophes" d'Isabelle Stengers. Ed. La découverte. 2009. Elle est prof. à l'U.L.B. Je l'ai vue en conférence, elle est géniale.
"Penser et agir avec Illich" (balises pour l'après-développement) - Chronique sociale - Couleur livres. Edité par le Grappe (Groupe d'action et de réflexion pour une politique écologique).
"L'enseignement face à l'urgence écologique" de Bernard Legros et Jean-Noël Delplanque. Préfacé par Serge Latouche. Editions Aden.

Site à visiter : www.objecteursdecroissance.be
(où sont reprises quelques conférences notamment de Serge Latouche et de Romain Felli).

Voilà.

Pierre Rabhi (Kenadsa, Algérie 1938) est un agriculteur, homme politique, écrivain et penseur français d'origine algérienne, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».

Il défend un mode de société plus respectueux des populations et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides.(Wikipedia)


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rotko a écrit:

mais dans les faits on voit pas mal "d'incidents" toujours minimisés, ce qui entretient la défiance.

D'une certaine manière (mais après c'est peut être aussi de la déformation professionnelle) je dirais oui et non

Oui, car il est vrai que les professionnels du nucléaire n'aiment pas trop parler de leurs erreurs et il y a encore des efforts à faire en terme de transparence.

Non, car à chaque incident, on retrouve un battage médiatique, pas toujours proportionnel à l'accident (par exemple, l'incident de l'AT Pu de Cadarache).

Juste un petit mot sur Rotko qui cherche des livres sur l'écologie. Tu veux dire par là la "vrai" écologie, c'est à dire la science qui étudie les rapports entre les êtres vivants ou le terme galvaudé par lequel on entend la protection de l'environnement ?
Dans le premier cas, le livre de référence est "L'origine des espèces" de Darwin. Très intéressant (Le Monde en a publié une édition récemment).

merci pour le titre, Charled.

En fait je prends Ecologie dans les deux sens, sans minimiser la protection de l'environnement qui ne consiste pas seulement à préserver les pâquerettes et les coccinelles.

je ne crois pas qu'être ecologiste soit le fait de rouler à velo, mais de prendre conscience que certains problêmes en cachent d'autres pour notre santé et notre survie : les effets nefastes des ondes electromagnétiques n'ont pas encore été clairement établis alors que la nocivité des gaz dûs à la circulation ou aux rejets industriels est incontestable.

Bref je me renseigne. Au moment de Copenhague, je suis allé manifester, je me rends bien compte qu'une flopée de 200 manifestants dans une grande ville, même en tapant sur des couvercles de casseroles, a peu d'impact.

Faits cocasses : aux mêmes instants et aux mêmes endroits, une fanfare, payée par les commerçants, faisait aussi du bruit ce qui aurait pu passer pour une participation supplementaire à la manif.

Pour l'instant j'ai lu 80 pages de CHEYNET Vincent, Le choc de la décroissance, Seuil, 2008, et je ne suis pas plus avancé.

L'auteur tire tous azimuths sur tous les partis, malmène al Gore et Nicolas Hulot, assassine Paccalet etc. sans aborder sa propre conception sinon par des affirmations qui ne sont pas nouvelles, telles que la decroissance des inégalités sociales etc..

je vais poursuivre un peu, pour trouver, espérons-le, des eclaircissements.

L'écologie est à la mode et on peut imaginer que certains en profitent pour surfer sur cette nouvelle vague en espérant vendre un peu de papier.
Critiquer pour critiquer ne me semble pas très constructif...

En revanche il a une phrase aimable, dans la partie que j'ai lue, pour Hervé Kempf, édité au seuil


dont tu as parlé ici, avec bonheur

rotko a écrit:

En revanche il a une phrase aimable, dans la partie que j'ai lue, pour Hervé Kempf, édité au seuil

clic !

dont tu as parlé ici, avec bonheur

Oui, j'avais apprécié les deux livres de Kempf, effectivement.
Alarmistes, mais se voulant résolument optimistes car voulant croire (désespérément ?) à une prise de conscience rapide et à des actions concrètes.

Un doux rêveur ?
Je le crains. Le sommet de Copenhague n'est en effet pas très encourageant. Il montre le peu de volonté politique, chacun tirant à soi la couverture.
C'est à mon avis, sans solution.

Je suis pessimiste !

Des propositions concrètes (1) par Vincent Cheynet, in le choc de la décroissance, au Seuil page 113

1) démantèlement

- des entreprises multinationales, des franchises et de la grande distribution,

- des agences de publicité « véritables organes de propagande de la société de consommation »,

2) fin

- de la tutelle des multinationales sur les medias,

- sortie progressive de l’automobile et de sa civilisation, par le développement des Trains T.E.R préférés aux T.G.V,

- de l’habitat pavillonnaire « véritable fléau environnemental et social » ; Il serait remplacé par « une politique de moyens et petits habitats groupés, luttant contre les mégapoles de 300.000 habitants et permettant de vivre sans automobile ».

3) relocalisation de l’économie, fondée sur « de petites entités : l’artisanat, les coopératives et une paysannerie délivrée de la chimie »

(1) Programme présenté aux législatives en mai 2007 à Lyon par Vincent Cheynet, auteur du choc de la décroissance, au Seuil.

Je m’interroge : où vivrai-je en « décroissant » ?
et vous en pensez quoi ?

Oui, l'aspect individuel est developpé, et ne me pose aucun problème. Mais l'auteur aborde la sphère dite politique, avec notamment ces propositions parfois surprenantes.

Si je comprends bien le chapitre du logement, il faudrait des immeubles collectifs, dans de petites agglomérations. Si on fait intervenir le coût économique, n'est-ce pas négliger la qualité de vie et de loisirs ?

De plus le retour à l'artisanat me paraît difficile, mais c'est à voir, - et je continuerai ma lecture.

On revient aux utopies du 19ème : Fourrierisme & co....

Quel manque d'imagination!
Comme le soulignait Soussou, il y a déja de nombreuses personnes qui appliquent ls principes de sobriété prônés par les écolo, non par vertu mais par nécessité.
Comment ceux là peuvent-ils encore changer leur train de vie ?

Quand les collectivités locales et les administrations (donc l'Etat) se décideront à faire des économies, il y aura déja du mieux....
je veux dire :
- Arrêter d'éclairer "a giorno" stades de foot pour 12 clampins,curiosités locales....
-Cesser d'arroser les jolis parterres municipaux en cas de sécheresse (alors que les particuliers n'y ont pa droit)
-Cesser de surchauffer les bâtiments publics, où les employés vivent en teeshirts, voire ouvrent le fenêtres....
-Cesser de se déplacer en avion,hélicoptère, voitures de fonction alors qu'il existe des transports en commun

Fontelle, écologiste mais PAS écolo-new wave