Sean Penn, Into the wild

into the wild

Un film de Sean Penn avec Emile Hirsch, Vince Vaughan, Catherine Keener


Christopher McCandless tourne le dos à une existence confortable et prend la route.

Il traverse les champs de blé du Dakota, passe par le Colorado, fréquente les communautés hippies de Californie et rencontre des personnages qui vont va façonner sa vision de la vie.

il atteindra les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

Into the Wild également. J'aime ce que fais Sean Penn, et Catherine Keener m'a laissé un bon souvenir dans Dans la peau de John Malkovitch et Adaptation...
Quant à Emile Hirsch, il change de registre et ce ne sera pas si mal, c'est un acteur avec un tête sympathique

j'attends qu'il passe. Il paraît que les paysages sont "de toute beauté", comme on dit.

Citation :

A partir d'un fait divers qui fit brièvement la Une des journaux et inspira à l'écrivain John Krakauer le livre "Into the Wild, Voyage au bout de la solitude", Sean Penn a écrit et réalisé un film lyrique et bouleversant.

Le personnage, nourri d'idées romanesques, prête à de multiples interpretations de son comportement.

Un peu de lyrisme nous fera du bien.

Enorme sortie médiatique sur le film entre les affiches qui envahissent le métro et les rues, les bandes annonces multiples, les docs sur le making of...

Cela dit, la bande annonce me donne envie : la nature, les grands espaces et Sean Penn. Tout pour me plaire !

Un peu de sauvage et de lyrisme dans mon monde me ferait du bien.

C'est effectivement le grand mythe de la vie dans la nature avec de belles images qui fait recette.

Je pense à un film qui n'est pas Jeremiah Johnson, mais où on voit un chasseur d'ours indien avec arc et flèches, vivre en communion avec de beaux paysages, jusqu'à ce que la vieillesse amène une baisse de sa vue.

Il se convertit alors à la carabine...

Je ne vous dis pas la fin.

Pour In the wild la fin est annoncée partout, alors qu'on n'est pas censé avoir connu le fait divers à sa source.

la bande annonce est même trop longue dévoilant trop d'images de l'histoire, ce qui risque de gâcher un peu la découverte de ces natures sauvages : du grand Canyon au Grand Nord...

Suivant les cinémas, la bande annonce peut être + ou - longue :

j'ai même vu un projectionniste la faire durer plus que de raisonnable pour attendre des spectateurs que la presse avait avisés d'une séance à 21 h au lieu de 20 h 30 !

le film auquel je pensais : Dersu uzala de kurosawa.

récit véridique des voyages d'un explorateur russe Vladimir Arsenyev (1872 - 1930). en Oussiourie, une région dans l'extrême Est russe. Durant ses voyages il rencontre un vieux chasseur sibérien, Dersu Uzala, qui a vécu toute sa vie dans la taïga.
Les deux hommes se lient d'amitié et partagent un respect profond des richesses naturelles sibériennes.

Après la dernière expédition d'Arsenyev dans la région en 1908, le chasseur se sentait trop fatigué pour survivre seul. L'explorateur lui offre alors refuge dans sa maison à Xabarsk, mais son ami supporte mal la vie urbaine.

D'après le roman, publié en 1921 de Vladimir Arsenyev et réédité aux éditions Petite Bibliothèque Payot :

Ca y est, je suis allé voir "Into The Wild" hier soir.

J'ai encore un peu de mal à en parler, j'ai du mal pour juger à chaud... Le film m'a paru un peu long. La mise en scène est excellente, les images superbes et le personnage d'Alexander Supertramp est curieusement attachant.

Heureusement, je ne connaissais pas l'histoire (je n'avais vu ni la bande annonce, ni n'avais entendu le fait réel), je n'avais donc aucune attente particulière de ce film.

C'est tout de même un grand bol d'air, esthétique et intelligent à la fois (on peut vraiment parler d'une certaine philosophie dans la démarche du héros) ; un film qui tranche un peu avec ce qu'il est possible de voir au cinéma ces derniers temps.

ce soir, soirée cinéma, il y a longtemps,.. avec "into the wild", réalisation de SEAN PENN




Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui. Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres.

Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

Je vous donnerai mes impressions demain!de belles images à la clefs parrait-il

eh bien,ce soir je suis sortie de la salle au bout d'1 heure,c'est la 1ère fois que cela m'arrive!
Des clichés de l'amérique profonde ,oui, ...avec des images de 15 à 20 secondes sur la nature , puis des close -ups, à n'en pas finir,, film plutôt agité . Cela m'a agacé.

J'ai trouvé que c'était plutôt une belle propagande à la gloire de l'Amérique, ce film ne correspond pas à ce que j'en attendais, nous sommes loin de Jerimiah Johnson de Sydney Pollack.

Vu ce week-end..
Comme d'habitude, je n'avais aucune idée du thème du film.. j'y allais juste parce que j'avais entendu dire que Sean Penn faisait des films magnifiques.. alors je voulais voir...

J'ai pas été déçue !! Un tout petit peu longuet par moment, mais sinon, quelle claque !
Paysage de toute évidence époustouflant, personnages plus qu'attachants, tous... et la claque à la fin pour qui ne connaît pas l'histoire...

Pfff, j'aime ressortir des cinémas et être dans le film encore après..
C'est comme Mozart selon je ne sais plus qui :-)

Je suis d'accord avec Roudita.

Ce film ne laisse évidemment pas indifférent.

Je crois que c'est ce que j'apprécie le plus dans un film : qu'il ne me laisse pas indifférent, même plusieurs jours ou semaines plus tard...

il y a aussi le livre de krakauer aux presses de la cité

Into the Wild

Tous le disaient à la sortie : un beau film avec quelques longueurs.

De bonnes idées : faire raconter l'histoire par sa soeur,
ne pas trop tomber dans les couchers de soleil et des épisodes type "joies du plein air avec Coca cola", ou "fraîcheur de vivre avec hollywood chewing gum".

Oui, le personnage est attachant, et le "mensonge familial" peut être une des causes de son retranchement du monde.

On le voit donc en pleine nature (l'affiche laissait entendre que le car circulait, point du tout !), isolé mais supportant quand même des lieux surpeuplés, lors de ses petits boulots, au restaurant ou à la coopérative agricole.

. On se pose quand même quelques questions : comment se tromper d'herbes avec un manuel ? généralement les confusions possibles (surtout mortelles!) sont sur-signalées. A moins qu'il s'agisse de troubles psychologiques.

De ce côté Chris paraît bien sain : le lyrisme dans la nature, j'y suis favorable, mais pas à temps complet. Or il lui arrive de perdre pied et ce désequilibre psychologique n'est pas annoncé, on s'en doute sur la fin.

Les communautés hippies m'ont fait rire : il n'en est pas si loin, malgré son très chaste isolement. Enfin le discours mystique m'a paru longuet.

Mais j'ai vu le film avec plaisir, c'est un beau spectacle.

Into the Wild

Je n'avais pas fait attention à ce fil, j'ai vu le film et j'ai bien aimé.
Je n'ai pas été marquée outre mesure par les belles images de paysage, comme dans d'autres films, la caméra est très serrée sur les protagonistes.

J'aimerais bien connaître les nuances avec l'histoire réelle.

C'est un bol d'air par plusieurs côtés, bol d'air car les scènes se passent en plein air et puis un bol d'air pour les idées, connues mais qui semblent parfois bien oubliées.
Vivre sa vie et non sa carrière.
Le film peut amener beaucoup de réflexions sur les choix qui font le chemin d'un individu.

Mon moment préféré, lorsqu'il parle à la pomme et puis une grande tendresse pour Jan Burres interprétée par Catherine Keener !

Ca me donne envie de lire Le Journal de Henry David Thoreau, publié chez Terrail.

Le journal de ce philosophe du XIXe siècle, est l'un des plus beaux textes de la littérature américaine. Ces méditations sur la nature sauvage, la liberté et l'écriture sont un apprentissage du regard, une invite à la contemplation, et une incitation à la créativité.

Citation :

"Notre intelligence sera à plus vaste échelle, à l'image de notre tonnerre, de nos éclairs, de nos fleuves, de nos montagnes et de nos forêts. "

Pour Thoreau, la philosophie n'est autre que la poésie, et la pensée s'invente en marchant.

Ce film m'a produit un effet bizarre : vu sans déplaisir, mais n'a pas résisté cinq minutes. A peine sortie du cinéma, en discutant avec une amie tout nous a paru surfait, lourd, improbable, mensonger, idéal (façon Hollywood chewing-gum, dans son kayak j'en ai jamais fait mais vise comment je descends les rapides comme un pro, et son lavage sous un tonneau percé...)
Sale gosse, tiens.

Je voulais aussi parler de la musique dans ce film, je vais essayer de l'écouter sans les images, cela m'intéresse. On peut l'écouter par ici.

L'album tiré de la musique du film est une collaboration entre Eddie Vedder, chanteur du groupe Pearl Jam, et le compositeur et guitariste Michael Brook.
Tous les textes sont signés Eddie Vedder, sauf Hard Sun par Indio et Society par Jerry Hannan

Pour le côté "hollywood chewing gum", je ne partage pas cet avis, c'est le même effet lorsque l'on voit des jeunes, il y a des rires, des éclaboussures, de la séduction, de l'érotisme, de la joie de vivre, des inconsciences ... de la vie non ? ça ne vous rappelle vraiment rien ?
Bon.

Je vois beaucoup de critiques sur ce film à propos du réalisme, c'est pourquoi l'histoire réelle m'intéresserait, elle est certainement romancée mais à voir. Il m'est impossible de juger le vécu d'une personne.
Je ne vois pas trop ce qu'il y a d'extraordinaire, dommage que ce voyage se termine mal mais il est jeune, ne connaît pas la nature, se fait coincer par le fleuve... ces voyages de jeunesse que certains ont le courage de faire ne se terminent pas tous bien comme l'on voit souvent justement.
Le jeune après sa virée rentre dans les rangs ? et bien non, ici encore moins.
Sean Penn est très engagé, il n'a pas choisi cette histoire par hasard.

J'ai aussi beaucoup aimé les références aux livres, aux pouvoirs des lectures et donc des mots, qui accompagnent Christopher McCandless dans sa découverte de la vie.
Evidemment, la fin... alors qu'il est arrivé à trouver la paix, à dénouer des noeuds, à se trouver et à refaire confiance mais c'est aussi montrer la vie comme elle peut être, justement pas d'eau de rose.

Intéressant aussi toutes les rencontres, tous ces personnages que l'on retrouve dans un certain type de livres, une autre amérique que j'aime bien et contraire aux beaux polaroïds.
Ils sont tous assez fameux et fumeux.

caroline a écrit:

Ce film m'a produit un effet bizarre : vu sans déplaisir, mais n'a pas résisté cinq minutes. A peine sortie du cinéma, en discutant avec une amie tout nous a paru surfait, lourd, improbable, mensonger, idéal (façon Hollywood chewing-gum, dans son kayak j'en ai jamais fait mais vise comment je descends les rapides comme un pro, et son lavage sous un tonneau percé...)
Sale gosse, tiens.

Le mauvais esprit - qu'on a tous à des degrés divers, a du bon parce qu'il nous évite d'être trop crédules et mystifiés.

Aucun rapport à mon avis avec une mentalité hollywood chewing-gum ! il s'agit d'une aventure individuelle qui n'est pas toujours souriante.
D'autre part, il arrrive parfois que sortant de brillantes écoles, de jeunes diplômés "pleins d'avenir" tournent le dos à leur carrière.

Vivre dans la belle nature avec les moyens du bord, "heureux comme avec une femme" dirait Rimbaud, est un rêve d'enfant qui demeure.

Pour les Américains cultivés, n'y a t-il pas un souvenir de Thoreau et de Whitman, perceptible aussi dans pour qui sonne le glas de Hemingway ?

Utopie a écrit:

Je voulais aussi parler de la musique dans ce film, je vais essayer de l'écouter sans les images, cela m'intéresse.

Et si tu nous parlais du livre de Jon Krakauer ? Peut-être l'as-tu déjà lu sans les images ? L'histoire est peut-être moins romancée, la photo et les paysages sont peut-être encore plus sublimes dans l'imaginaire des lignes que posés sur une bobine de film ?

En fait, ce cher et mystique papa noël a mis sous mes chaussons le DVD. Mais le livre m'attire aussi. Du coup, je suis pris d'un terrible dilemne. Dois-je voir de suite le film de Sean Penn (je sais que je vais aimer, maios cela risque de gâcher une éventuelle lecture) ou dois-je attendre d'avoir le roman (mais là, ça peut prendre des années)

Le côté Hollywood je l'ai situé dans certaines images (que j'ai citées), pas dans la mentalité.
Pour le reste, oui c'est joli qu'un jeune homme meure pour sa quête parce qu'il rejette la société et crève de faim alors qu'il était à un kilomètre d'une grange pleine de nourriture... en vrai. On a tendance à trouver ça incroyablement romantique, je trouve ça débile. Et ce n'est pas de la mauvaise foi, je trouve que c'est ériger en symbole une personne bien peu réfléchie.
C'est magnifique, ce type qui marche marche marche pendant des mois, sans qu'il lui arrive jamais rien de plus grave que se faire jeter d'un train et tabasser.
Le thème est beau, mais traité de manière simpliste, je trouve. A l'image de la scène avec la biche, avec la pomme, avec la fille...
Quant au livre, il ne respecte pas la vraie histoire puisque ce jeune homme a été retrouvé avec ses papiers, sa carte de crédit, et de l'argent (ce qui change un peu de la version du film, qui carresse toujours le sens idyllique).

Ceci dit y'a des moments que j'ai aimés, hein, j'ai ri parfois, mais l'ensemble, excusez-moi, me paraît totalement faux. Je maintiens. J'enfonce même le clou, ce film montre à quel point le spectateur a oublié de vivre pour s'emballer ainsi devant ce film. Encore désolée, y'en a qui risquent de prendre ça de manière personnelle ; je ne veux pourtant blesser personne.

Avant de te répondre, je viens de regarder ce que j'avais écrit

tu soulèves un problème : Christopher McCandless est-il schizo ?

Quant au spectateur, il voit le bon côté et les belles images.

rotko a écrit:

Quant au spectateur, il voit le bon côté et les belles images.

Un film n'est-il pas fait aussi pour réver ? procurer de belles sensations au spectateur par l'intermédiaire d'une bobine de film...

A partir du moment où il s'agit d'un film, avec des "acteurs", il y aura forcément quelque chose de factice. Après, tous les spectateurs ne sont pas sensibles au mêmes rêves, aux mêmes images. Pour moi, peu importe que cela sonne faux, si je rêve et si je m'évade quelques heures...

Le mouton sauvage a écrit:

Un film n'est-il pas fait aussi pour réver ? procurer de belles sensations au spectateur par l'intermédiaire d'une bobine de film...[...]
peu importe que cela sonne faux, si je rêve et si je m'évade quelques heures...

bien sûr, on peut rêver sur de belles bobines comme agréablement fantasmer sur de belles créatures, sur la voisine, la boulangère etc.

l'essentiel est ce qu'on éprouve.