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| | Philippe Forest | |
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Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Philippe Forest Ven 16 Nov 2007, 16:41 | |
| Philippe Forest, Sarinagara, chez Gallimard
« Sarinagara », mot japonais qui signifie « cependant », est une citation de Haiku de Koyabashi Issa.
C’est un livre à conseiller à tous ceux qui s’intéressent à la littérature japonaise, et en particulier aux Haikus.
A la suite d’un deuil, Philippe Forest, évoque le poète Koyabashi Issa (1763-1827), parle de sa vie, et se penche sur les mythes et malentendus qui planent sur le Haiku.
Le texte qui relève de la poésie, définit l’esprit et les contours du Haiku, notamment dans son contexte historique et sa conception du monde.
Des citations choisies jalonnent ces belles pages poétiques qui parlent de la poésie. | |
| | | swallow pilier
Nombre de messages : 820 Localisation : Espagne Date d'inscription : 16/03/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Ven 16 Nov 2007, 17:24 | |
| Je note, Rotko. Le titre me plait, et puis ce que tu dis du livre aussi. Beaucoup de plaisir en perspective . Merci de nous le présenter. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Ven 16 Nov 2007, 17:34 | |
| Il y a encore deux épisodes :
l'histoire du romancier Natsume Soseki, et l'histoire du photographe Yosuke Yamaha.
A suivre... | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Sam 17 Nov 2007, 21:13 | |
| MEET Novembre 2007 philippe forest est un universitaire auteurs d'essais et de romans, très au fait de la litterature japonaise auprès de laquelle il cherche une nouvelle forme de roman autobiographique qui n'exclut pas le pathetique. Dans sarinagara, il prétend être allé au Japon sur les traces de Soseki (2é episode du livre), mais c'était pour discuter avec des auteurs japonais comme Natsuki Ikezawa Les histoires que me racontait Tio du Pacifique . En rapport avec ses propres soucis d'écrivain. clic ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:23 | |
| Il serait preférable pour qui veut lire ce "roman" de ne pas s'attarder sur les messages qui vont suivre puisqu'ils proposent une lecture de Sarinagara .
Pourtant une fois la lecture faite, on pourra confronter nos lectures et discuter autour des points mentionnés dans les trois épisodes qui concernent des créateurs japonais. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:27 | |
| Il existe plusieurs manières de faire un roman autobiographique, et nulle hiérarchie n’est à établir entre eux. Chez Laure Adler les événements douloureux se vivent au jour le jour. Chez Clémence Boulouque on voit plutôt les conséquences, les ondes de choc de l’impact du malheur. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:29 | |
| A propos de Sarinagara et de la première partie sur la vie de Issa Koyabashi et les haïkus.
A propos des haïkus, il redit un peu ce qui est dit dans les livres de haïkus et l'interprétation ou l'usage d'une oeuvre n'est pas forcément conservée suivant l'intention de l'auteur. Les visions croisées sont aussi intéressantes.
Pour le moment, plus que l'histoire d'Issa ou de la poésie japonaise, j'ai ressenti à travers ces mots bien autre chose.
Il parle de la douleur et du temps qui passe, comme si l'histoire d'Issa (supposée ? imaginée ?) était un prétexte à vivre sa souffrance personnelle, il cherche et trouve des résonnances à son malheur et le choix des trois artistes n'est bien évidemment pas dû au hasard.
Le malheur de perdre son enfant mais aussi et pour ce livre, la souffrance du temps qui passe, du deuil qui se fait malgré tout refus de le faire, d'oublier mais hélàs ou heureusement le temps est là, souffrance toujours présente mais différente, douleur moins vive mais plus profonde... et ce temps qui passe envers et contre tout. On ne peut pas parler d'oubli mais de transformation de la douleur.
Philippe Forest ressent si fort cette douleur et cette peur de la perdre avec le temps qu'il cherche peut-être dans la douleur de ces artistes à alimenter et à exorciser sa douleur. Contradictoire ? oui mais à l'extrême douleur, l'humain est encore plus pétri dans ses contradictions. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:31 | |
| J'ai pris ces deux exemples puisqu'ils sont sur GDS*. Philippe Forest présente une méthode et un ouvrage différents : Il esquisse une confidence dont il file la métaphore à l’intérieur de trois miroirs : la vie désastreuse d’Issa le poète de haikus, les souffrances et la « neurasthénie » de Sôseki, l’expérience de Yosuke Yamahata au contact d’ un spectacle de mort et de désolation tel qu’il n’y en avait pas eu de semblable jusqu’alors. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:32 | |
| Ces trois artistes permettent à l’auteur - et au lecteur, de s’interroger sur l’expression de la douleur, sur le rôle de l’œuvre artistique : reflet, catharsis, ou création d’émotion.
En même temps, ces interrogations prennent du champ et de l’ampleur : on devine bien que le regard porté sur ces trois créateurs ,et plus tard sur la ville de Kobé, n’est pas neutre, et qu’il est embué d’une émotion latente, à saisir à demi-mots.
Plus profondément, on y trouve les thèmes du souvenir et de l’action du temps. Enfin, inévitable réflexion et question sur le monde : ce que j’ai vécu a-t-il un sens ?
Dernière édition par le Mer 21 Nov 2007, 15:33, édité 1 fois | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:33 | |
| - rotko a écrit:
- Il serait preférable pour qui veut lire ce "roman" de ne pas s'attarder sur les messages qui vont suivre puisqu'ils proposent une lecture de Sarinagara .
Seuguh avait proposé de mettre en spoiler, les extraits et autres citations qui dévoileraient trop un livre. Je l'ai vu d'ailleurs sur un blog, je pense que c'est une bonne pratique, en prévenant et à force tous les grains prendront l'habitude de cliquer à leurs risques et périls extraits du livre en spoiler- Spoiler:
par exemple
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| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:37 | |
| - rotko a écrit:
Plus profondément, on y trouve les thèmes du souvenir et de l’action du temps. Enfin, inévitable réflexion et question sur le monde : ce que j’ai vécu a-t-il un sens ? Oui c'est ainsi que je le ressens aussi. Une belle manière en ouvrant le champ de parler de choses difficles à dire. Pour le moment, c'est plus ce thème que le sujet de la poésie japonaise qui m'a marquée, peut-être le véritable thème de ce livre ... | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 21 Nov 2007, 15:37 | |
| oui, mais je devrais mettre tout en spoiler.
En fait je dévoile le moins possible d éléments précis, sinon l'esprit de l'oeuvre, à mon sens. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 28 Nov 2007, 15:34 | |
| - rotko a écrit:
- Yosuke Yamahata est le photographe de Nagasaki dont Philippe Forest imagine dans Sarinagara qu’il prit ces photos du grand fléau atomique tout entier absorbé par ses réflexes de photographe, sans réaliser sur le moment l’immensité du désastre.
Plusieurs fois ici ou là j'ai vu que Philippe Forest a imaginé la vie de ses trois artistes et je n'arrive pas à savoir si c'est totalement imaginé ou si il part sur des bases réelles, un peu, beaucoup ... Sais-tu quelle part d'imaginaire, il a mis dans la vie de ses artistes ? Je ne sais pas à quoi me fier et suis un peu perdue :idea: | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 28 Nov 2007, 16:11 | |
| Je crois l'avoir interprété par le regard du narrateur : il se sert de personnages réels comme acteurs de son roman (il emploie ce terme).
Les trois personnages répresentent, selon moi, un visage de la souffrance qu'il mentionne de façon discrète au début et à la fin du roman.
Le voyage de Forest au Japon avait un pretexte universitaire qu'il mentionne, mais aussi un dessein personnel, voir comment les Japonais traitaient du pathétique dans l'autobiographie (il y fait une allusion dans son texte).
Il voulait aussi rencontrer Kenziburo Oe qui a un enfant handicapé. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 28 Nov 2007, 16:15 | |
| - rotko a écrit:
- Je crois l'avoir interprété par le regard du narrateur : il se sert de personnages réels comme acteurs de son roman (il emploie ce terme).
On ne sait pas alors si leurs vies, qu'il décrit, sont imaginées ? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Mer 28 Nov 2007, 16:27 | |
| A mon avis il interprète et l'avoue pour Yosuke Yamahata, il écrit : - Citation :
- Et s’il n’en dit rien, on doit imaginer qu’il s’arrête enfin devant elles, que leur signification soudain lui parvient
. dès qu'on raconte l' histoire d'un roman, on parle de sa propre lecture. Forest exprime à travers ces trois personnages des éléments personnels. C'est donc une autobiographie détournée. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| | | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Ven 07 Déc 2007, 22:14 | |
| - rotko a écrit:
- Le voyage de Forest au Japon avait un pretexte universitaire qu'il mentionne, mais aussi un dessein personnel, voir comment les Japonais traitaient du pathétique dans l'autobiographie (il y fait une allusion dans son texte).
Il voulait aussi rencontrer Kenziburo Oe qui a un enfant handicapé. Je n'ai pas compris la même chose, il voulait fuir, il le redit, lorsqu'il reçoit une bourse pour aller étudier la littérature japonaise, il saute sur l'occasion pour fuir, loin, n'avoir aucun repère, aucun lieu ni personne connu. Comme tu m'avais conseillé ce livre car à ton sens et celui de Forest, il n'y avait pas de caractéristiques spécifiques, j'avoue que j'ai souri quand il part étudier la littérature japonaise ... Le sujet du livre ne m'a pas semblé être sur des artistes japonais, dont leurs vies semblent imaginées. Il généralise l'humain, son sujet c'est la vacuité de la vie, ses joies et ses souffrances, son inutilité. C'est un livre sur l'existence, c'est une vision très subjective et il ne se positionne pas comme observateur d'une littérature ni même d'un pays en particulier, mais comme un homme en souffrance qui recherche celle des autres pour ??? survivre, oublier, se torturer, se rassurer .... ??? C'est une autobiographie intéressante, très pessimiste, où il utilise la vie supposée de trois artistes. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Ven 07 Déc 2007, 22:33 | |
| Ce que j'ai préféré dans le livre, c'est la troisième partie sur le photographe, Yosuke Yamahata, même si là aussi l'auteur lui prête des sentiments, il y a quand même des faits.
Le photographe ne sait jamais engagé d'un combat pour la paix par exemple, il travaillait pour l'armée, sa vie ne semble pas avoir été perturbée.
Ce chapitre est bouleversant, de plus il prend corps en regardant les photos dont Forest parle.
Le tout dernier chapitre sur Kobe, même si il m'a paru bavard et un peu brumeux, la fin me parait comme la réponse au pourquoi du livre. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Ven 07 Déc 2007, 22:38 | |
| Il a parfois des raisonnements qui m'ont semblé pour le moins catégoriques et noirs, la détresse explique peut-être cela. Extraits :- Spoiler:
La vraie poésie se moque de la poésie : elle l’attire avec elle dans un abîme qui peut être celui du silence le plus grave. Mais parfois elle en fait aussi un énorme sujet de farce ou de plaisanterie légère. Et puis elle passe à autre chose : au roman, à l’amour, au jeu et puis à l’oubli. p55
- Spoiler:
Mais les vrais écrivains - cette règle ne connaît pas d’exception - ressemblent à tout sauf à des écrivains. on les dirait souvent banquiers, professeurs, médecins. Ou bien hauts fonctionnaires administrant les affaires de l’Etat dans le confort un peu secret d’un quelconque cabinet.
S’il n’y avait eu le minuscule et insignifiant hasard de ce que les autres notamment leur vocation, ils exerceraient tel ou tel métier indifférent qui leur irait aussi bien. Rien de plus risible qu’un écrivain qui ait l’air d’un écrivain et qui pousse le ridicule jusqu’à en être fier. L’habituelle profession de foi névrotique du très mauvais romancier, du trop faible poéte confessant qu’il lui fallait absolument écrire, que cela était indispensable à son équilibre, à sa survie ...
Je m’en tiens à ce principe : ne jamais faire confiance à un écrivain qui aurait été incapable d’être aussi bien chirurgien, magistrat, pilote de ligne ou qui, si les circonstances s’étaient présentées, aurait manqué des moyens de le devenir. p109
- Spoiler:
Qu’est ce qu’un professeur ? quelqu’un qui doit parler pendant une heure, explique quelque part un poète américain. Et tout se déduit, de cette simple définition. Sôseki enseigne malgré lui : il est cet homme, debout devant la grande solitude maussade de l’estrade et du tableau noir, qui parle tout seul. p124
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| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Ven 07 Déc 2007, 23:31 | |
| Quelques articles :
Ph. Forest, La beauté du contresens et autres essais sur la littérature japonaise par là
Un autre avis mitigé sur ce site
Une présentation du livre : par ici
«On écrit à seule fin d'effacer, de faire s'étendre encore davantage le vide où vont toutes les histoires et, quand tout s'est perdu, pour guetter le retour des formes qui veillent dans le blanc sans fond de la nuit.» | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Sam 08 Déc 2007, 06:51 | |
| - Citation :
- Je n'ai pas compris la même chose, il voulait fuir, il le redit, lorsqu'il reçoit une bourse pour aller étudier la littérature japonaise, il saute sur l'occasion pour fuir, loin, n'avoir aucun repère, aucun lieu ni personne connu.
Comme tu m'avais conseillé ce livre car à ton sens et celui de Forest, il n'y avait pas de caractéristiques spécifiques, j'avoue que j'ai souri quand il part étudier la littérature japonaise ... Oui, il saute sur l'occasion car c'est un prétexte à usage personnel, il le dit oralement, même si le livre présente un autre version, un pretexte officiel d'étude. Tu peux l'interprèter comme tu veux, moi je l'ai entendu donner sa version. On pourra admettre qu'Issa 1763-1828, et Soseki 1867-1916, sont des auteurs d'avant "l'ouverture" du Japon, au moins dans les esprits des auteurs | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Sam 08 Déc 2007, 16:14 | |
| - Citation :
- Oui, il saute sur l'occasion car c'est un prétexte à usage personnel, il le dit oralement, même si le livre présente un autre version, un pretexte officiel d'étude.
Tu peux l'interprèter comme tu veux, moi je l'ai entendu donner sa version. Ah bien ceci explique cela, ce n'est pas une question d'interprétation mais d'infos | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Philippe Forest Sam 08 Déc 2007, 16:29 | |
| eh oui ! mais le lecteur a toujours le dernier mot, vu que l'auteur écrit et dit bien ce qu'il veut Je ne vois pas pourquoi tu as mis en spoiler des extraits qui ne dévoilaient rien d'essentiel au livre : à moins de vouloir piquer la curiosité du lecteur sur la possibilité d'un homme à être romancier et professeur ou notaire, ou journaliste ou commis voyageur, rien ne m'étonne, surtout lorsqu'il doit faire une recherche de documentation ou vendre ses productions. "L'écriture ou la mort", "Chateaubriand ou rien", ces slogans ont vécu, non ? Pendant que j'écris, je vois que tu es intervenue. Pour ce qu'on ressent en Asie et maintenant, je laisse Diane de Selliers te donner son avis avec le Dit du Genji. J'ai écouté l'emission mais d'une oreille distraite.
Dernière édition par le Sam 08 Déc 2007, 16:56, édité 1 fois | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Philippe Forest Sam 08 Déc 2007, 16:31 | |
| J'ai noté d'autres passages, ceux qui me laissent interrogative et ceux que j'ai bien aimés. A propos du recul de Sôseki, que je peux comprendre, tout le monde ne met pas ses espoirs dans l'ambition, même si pour Sôseki, il semble bien que c'est un recul puisqu'il acceptera d'autres situations plus tard. Une notion du mérite, de l'ambition qui m'a laissée perplexe... Extraits ...- Spoiler:
Du jour au lendemain, Sôseki, quitte la capitale et accepte la première proposition d’emploi qui lui est faite. Il tourne le dos à son avenir, humilie toutes ses ambitions intellectuelles et sociales et entreprend très sérieusement de disparaître dans le confort le lus médiocre dont une intelligence comme la sienne puisse rêver. Il se retrouve à enseigner dans un collège de Matsuyama dans la plus lointaine des provinces inimaginables, sur l’île de Shikoku. Autant dire : nulle part. p123
- Spoiler:
Sôseki a cette formule étrange « je ne désirais ni enseigner ni ne pas enseigner » Ce sont à peu près les mêmes mots qu’il prête au héros de son roman le plus populaire, le jeune et naïf Botchan, acceptant une proposition d’emploi comparable à celle qui conduisit Sôseki à Matsuyama et déclarant que, comme il n’éprouvait aucun désir de devenir qui que ce soit dans la vie, il pouvait tout aussi bien faire n’importe quoi n’importe où. p125
- Spoiler:
La vie continue, c’est ce qu’on dit d’ordinaire quand de telles situations s’éternisent et que le sentiment même d’être insatisfait de soi, dans l’attente d’autre chose que l’on ne sait pas nommer finit par s’effacer et qu’on préfère ne plus avouer même à soi-même l’espèce de dégoût sans fond qui vient avec l’âge et la répétition des années.p126
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