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| | Gilles Leroy | |
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+6katie Amadak ekwerkwe rotko Moon maïa 10 participants | |
Auteur | Message |
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maïa pilier
Nombre de messages : 3761 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Gilles Leroy Mer 26 Sep 2007, 16:53 | |
| Alabama SongLe livre est retenu pour les quatre grands prix, et pour une fois, c'est une bonne nouvelle Gilles Leroy ose se mettre dans la peau de Zelda Fitzgerald, l'épouse, la muse, mais aussi la femme haïe, spoliée, plagiée et finalement enfermée par l'écrivain, son mari...l'homme. Biographie inventée, pardonnez l'oxymore ! C'est un roman qui s'inspire de faits réels. A la première personne : Zelda se raconte. De son enfance de fille de riches un peu scandaleuse en Alabama aux dernières années en hôpital psychiatrique, en passant par l'histoire d'amour fou qu'on lui a vite volée avec Joz, l'aviateur français, elle dit la souffrance, la folie, l'alcool et l'échec mais aussi la joie de vivre, le succès, la beauté, l'art et la création. C'est un roman que j'ai trouvé magnifique. L'écriture est superbe, Leroy a une musique qui touche, l'émotion à fleur de pages. Bref, je voudrais bien qu'il ait le Goncourt, celui-là, ou au moins un des trois autres prix pour lesquels il est sélectionné ! Parce qu'en fait, pour le Goncourt, mon coeur balance avec le Philippe Claudel qui n'est sélectionné qu'une fois | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Mer 26 Sep 2007, 17:06 | |
| Maïa, c'est très cruel ce que tu fais là ! J'ai envie de lire ce livre... mais je vais devoir attendre et très longtemps. Mais bon, je le note dans un coin !
Dernière édition par Moon le Mer 14 Mai 2008, 10:35, édité 1 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Mer 26 Sep 2007, 19:36 | |
| tendre est la nuit sera bientôt à mon programme. un titre pareil, on dirait un slow tender is the night | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 06:25 | |
| le problème sera de savoir si cette fiction magnifique et cruelle, écrite du point de vue de Zelda, correspond à la réalité. On voit en effet - Citation :
- une épouvantable relation conjugale : Zelda vampirisée par un Scott dominateur et égoïste. Un homme qui lui vole tout : sa joie, sa personnalité, son écriture (il signe de son nom des nouvelles écrites par elle), jusqu'à en faire une pauvre chose vouée à croupir pendant plusieurs décennies dans des cliniques psychiatriques
. selon georges Guitton. | |
| | | maïa pilier
Nombre de messages : 3761 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 08:32 | |
| Mais rotko, on s'en fiche que ça corresponde à la réalité Gilles Leroy dit clairement faire oeuvre de romancier, pas de biographe. Ce n'est donc pas un reproche justifié ! Il n'est pas le premier qui s'inspire d'un personnage réel pour le transformer en personnage romanesque ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 08:56 | |
| Je ne suis pas contre ce que tu dis, mais je ne suis pas non plus favorable à 100% Quand un romancier dit que tel artiste a pillé tel autre, même dans un récit fictif, il séme le doute sur les oeuvres du signataire : Zelda était-elle l'ecrivain que Fitzgerald a pillé ? on pense à Rodin et Camille Claudel, à Colette et Henry Gauthier- Villars, à Brecht et hélène Wiegel, à Roncerailles... Les lecteurs sont sensibles à ces questions d'auteurs, et l'actuelle sensibilité (je ne le condamne pas, hein, rasseyez-vous tout de suite !) si vive envers les femmes dépouillées, veut qu'on soit clair sur le sujet. Impossible à mes yeux de ne pas soulever la question, même si y répondre reste difficile. | |
| | | maïa pilier
Nombre de messages : 3761 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 11:11 | |
| - rotko a écrit:
- Quand un romancier dit que tel artiste a pillé tel autre, même dans un récit fictif, il séme le doute sur les oeuvres du signataire : Zelda était-elle l'ecrivain que Fitzgerald a pillé ?
on pense à Rodin et Camille Claudel, à Colette et Henry Gauthier- Villars, à Brecht et hélène Wiegel, à Roncerailles... Que fait Roncerailles dans cette liste ? Roncerailles n'a jamais existé Son nom est né d'un fabuleux canular concocté par Bonnefoy pour le numéro 100 de la collection Ecrivains de toujours... Un ouvrage entier, avec biographie, biblio et même extraits d'oeuvre, entièrement inventé... Démarche parfaitement borgesienne | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 11:46 | |
| je sais bien que Roncerailles n'a pas existé en tant que poète, mais j'en suis resté à l' accaparement d' oeuvres écrites par un interné psychiatrique par un prétendu Roncerailles qui voulait en tirer gloire et bénéfice. Cette démystification ferait partie de la mystification ? si oui, j'ai suivi le premier épisode sans connaître le second | |
| | | maïa pilier
Nombre de messages : 3761 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 11:50 | |
| Tout se tient. J'ai trouvé Dans un Fig Lit de 2006 - Citation :
- HOMMAGE Qui se souvient de cet écrivain qui eut son heure de gloire dans les années 1970 et sortait de l'imagination facétieuse d'un critique ?
UN DES CANULARS littéraires les plus réussis de ces dernières années fut l'oeuvre d'un critique respecté et talentueux qui travaillait aux Nouvelles littéraires : Claude Bonnefoy. Celui-ci imagina de toutes pièces la vie et l'oeuvre d'un dénommé Marc Ronceraille, jeune écrivain prometteur et provocateur, supposé disparu à 32 ans, en 1973, dans un accident de montagne. Avec l'active complicité de Denis Roche, membre du comité de lecture du Seuil où il dirigeait, entre autres, la fameuse collection de poche « Écrivains de toujours », et de quelques copains mis dans la confidence (Bernard Pivot, Gilles Lapouge, Bertrand Poirot-Delpech, Philippe Sollers ou Robert Sabatier), Bonnefoy fit passer un de ses jeunes amis pour le beau et ténébreux Ronceraille, l'emmenant dans des cocktails littéraires où on le photographia en compagnie d'écrivains célèbres, lui inventant un passage à Apostrophes, ou encore une liaison tapageuse avec une actrice. En 1978, pour célébrer le numéro 100 d'« Écrivains de toujours », le Seuil publia même un Ronceraille signé Claude Bonnefoy, juste entre Charles Dickens et Georges Bataille... « C'est le patron de l'époque lui-même, Paul Flamand, se souvient Denis Roche, qui soutint le projet, à la consternation générale du comité ! » Dans son livre, fort sérieux en apparence, Bonnefoy rédigeait articles et études consacrés à l'oeuvre de sa créature, auteur en particulier d'un roman, L'Architaupe, publié en 1969 aux éditions du Lieu, rue Jacob, et qui obtint quatre voix au Goncourt. Ou encore des poèmes hermético-érotiques, caricaturant certaines expérimentations formelles à la mode dans les années 1970. Fausses lettres manuscrites In fine, il esquissait même une polémique : Ronceraille était-il l'auteur de ses livres, ou avait-il dérobé les manuscrits d'un de ses amis d'enfance, mort à 22 ans dans un hôpital psychiatrique ? Canular dans le canular. Côté documents, fausses couvertures de livres, fausses lettres manuscrites de Ronceraille et les photos illustrant le petit bouquin étaient soit tirées de l'album personnel du jeune volontaire, soit prises exprès, dans sa ville natale de Saint-Jean-d'Angély, ou dans des endroits très parisiens. Du grand art. À sa parution, l'ouvrage fit sensation. Nombre de critiques furent dupes, piégés par la réputation impeccable de Bonnefoy, et un feuilleton de Poirot-Delpech en personne dans Le Monde. Pivot, lui, invita Claude Bonnefoy sur le plateau d'Apostrophes. Mais il se crut obligé, à la fin de son émission, de vendre la mèche. « Je lui en ai beaucoup voulu, commente aujourd'hui Denis Roche. Car la carrière du livre, en butte à l'hostilité des libraires, s'est arrêtée net. Dommage, on aurait pu s'amuser encore un peu ! » Totalement épuisé depuis 1998, le Ronceraille de Bonnefoy est devenu un livre pour happy few. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Sam 03 Nov 2007, 12:07 | |
| eh bien, je suis tombé dedans ! et j'ai lu le livre bien après 1970 dans une bibliothèque. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 05 Nov 2007, 15:27 | |
| Une petite remarque m'a fait dresser l'oreille :
A la fin de son evocation de Zelda, Gilles leroy ferait une allusion à une aventure amoureuse personnelle dans laquelle, toute proportion gardée, il aurait joué le rôle de l'opprimé, comme Zelda ? | |
| | | maïa pilier
Nombre de messages : 3761 Date d'inscription : 05/01/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 05 Nov 2007, 16:27 | |
| Je crois que le mieux serait que tu le lises On en parlera mieux après | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 05 Nov 2007, 16:30 | |
| j'en conviens, mais je voudrais lire d'abord tendre est la nuit de fitzgerald. | |
| | | ekwerkwe pilier
Nombre de messages : 780 Date d'inscription : 18/12/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 26 Nov 2007, 02:01 | |
| Contrairement à Maïa, je n'ai pas du tout aimé. J'étais partie avec de mauvaises dispositions (les "lectures obligatoires", quelle plaie), mais je ne pense pas que ça explique entièrement mon peu d'intérêt. J'ai trouvé cette Zelda plus geignarde qu'opprimée (je parle du personnage, pas de la "vraie" Zelda, et effectivement je me moque bien que cette fausse biographie soit exacte ou pas). Libre de scandaliser, s'étalant d'ailleurs à plaisir sur ses incartades, mais incapable de faire front pour ce qui en vaut vraiment la peine. Pas qu'un personnage de roman doive forcément être libre et courageux, hein? Mais je ne l'ai trouvée ni attachante, ni intéressante - rien dans sa vie ou son caractère ne piquait mon intérêt: il y a une trop grande inadéquation entre sa vie/ses actes, et ce qu'elle dit/pense. J'ai l'impression que Leroy a plaqué sa Zelda sur la vraie, sans réussir à les faire coïncider, fut-ce dans la fiction, et dans ce cas... pourquoi le faire? Et tous les personnages sont à l'avenant: il n'y en a pas un de crédible, qui tienne debout. Pas que je tienne aux caractères monolithiques, m'enfin... ils vivent tous dans le brouillard, là. Sur la forme, je n'ai pas été davantage emballée. Encore moins, même. Je ne trouve pas que Leroy écrive bien. Dans le meilleur des cas, je ne faisais pas trop attention à son écriture. Mais régulièrement, quelques mots branchouillés, trop contemporains, venaient me distraire, et m'énerver au passage. Puisque c'est Zelda qui parle, à la première personne, autant lui donner un peu de crédibilité, non? Quant à la construction, aux aller-retours entre jeunesse/souvenir et vieillesse/présent... j'ai trouvé ça terriblement confus. Peut-être est-ce volontaire, c'est même probable: une façon d'être plus près de ses pensées. Mais vraiment, moi qui adore être baladée par les constructions narratives malignes et faisant sens... je n'ai pas compris pourquoi Leroy se donnait tant de mal pour tout entremêler si le procédé n'apporte au final rien à l'histoire, à part l'impression de suivre les pensées confuses d'une personne confuse. - Spoiler:
Ou alors ce sont les pensées de Zelda qui revit sa vie au moment où, asphyxiée, elle est sur le point de mourir dans l'incendie de l'hôpital? Mais même alors...
Pour finir, le making-off amerlocain que nous offre l'auteur en guide de clôture est mal venu: aucune raison de prendre la main à la fin du roman! J'aurais compris qu'il fasse ça en aparté, mais en épilogue, et en rattachant ça à sa propre expérience (qui n'a pas grand chose à voir, d'ailleurs), j'ai trouvé ça prétentieux et inutile. Bref, un Goncourt très mérité! Et une chose est certaine: après m'être ennuyée avec The great Gatsby et Alabama Song, je ne lirai pas Tendre est la nuit...
Dernière édition par le Lun 26 Nov 2007, 09:27, édité 1 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 26 Nov 2007, 06:22 | |
| Ewkwerke, très en forme, a osé dire - Citation :
- je me moque bien que cette fausse biographie soit exacte ou pas
- Citation :
- Et une chose est certaine: après m'être ennuyée avec The great Gatsby et Alabama Song, je ne lirai pas Tendre est la nuit...
Quel intérêt de prendre des personnages connus pour les mêler à une histoire inventée qui peut, la preuve !, porter préjudice à un autre écrivain et à une autre oeuvre ? Ce serait alors jouer les parasites sur le dos d'un auteur et alimenter le scandale ? une sorte de racolage, alors ? Je parle du procédé, pas du livre de gilles Leroy que je n'ai pas lu. Et tant qu'à faire de contester , j'attends que d'autres lisent encore Alabama song avant de me lancer dans Gatsby le Magnifique. | |
| | | ekwerkwe pilier
Nombre de messages : 780 Date d'inscription : 18/12/2006
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 26 Nov 2007, 09:09 | |
| Pour te répondre sur les questions de racolage, Rotko, je ne pense pas que ce soit le cas de Leroy. Et puis à ce moment-là, autant cannibaliser un écrivain et une oeuvre plus médiatiques, non? Je pense que Leroy a une vraie tendresse pour Zelda - du moins c'est sous cet angle que je veux voir son projet. Et, à mon avis, il n'a pas été à la hauteur de ses ambitions. Et puis cet avis n'est, bien évidemment, que mon avis, et ce roman peut au contraire amener ceux à qui il a plu à Tendre est la nuit ou Gatsby. Sinon, c'est vrai que j'étais en forme. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 26 Nov 2007, 10:53 | |
| J'ai employé des mots forts comme racolage et parasite : se servir d'un nom connu comme créneau pourrait passer pour du "racolage", toutefois je m'apercois que Fitzgerald n'est pas à la mode, et même "passé de mode", si j'en crois Fontelle. Personnellement je trouve que Firgzerald vaut mieux que sa réputation de chroniqueur de milieux frivoles et friqués. C'est pourquoi je lirai Gatsby. Il semblerait que le debut de gatsby ressemble à celui de Tendre est la nuit : un peu mièvre au départ, c'est ce que je notais moi aussi, mais cette apparence est contredite par la suite. le terme "parasite" est à comprendre comme voyageant sur le dos de : ainsi un oiseau comme le bouvier, je crois, suit les boeufs parce qu'il trouve sur eux des insectes dont il raffole et dont il les debarrasse aussi. Certains thesards cherchent aussi à se grandir en étudiant un auteur à la mode dont ils espèrent que la renommée leur donnera de l'élan. Ou un grand auteur. Si tous ceux qui ont écrit sur Hugo avaient atteint la stature du maître, ca se saurait. Plus utile aurait été peut-être de se consacrer à remettre en selle un auteur considéré à tort comme mineur, je crois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 31 Déc 2007, 07:59 | |
| Mona disait - Citation :
- Alabama Song de Gilles Leroy : très bien écrit mais difficile à situer : roman ou biographie ? Ce flou est sans doute voulu, dommageable pour moi
D'un point de vue théorique, je ne vois pas pourquoi se servir à nouveau d'un couple légendaire dont Fitzgerald avait fait un roman. Du point de vue pratique, il faudrait que je lise le roman en faisant l'impasse sur mon préjugé de départ. J'attends de mûrir ! Dans tendre est la nuit - Spoiler:
c'est au lecteur de se faire une opinion après avoir connu les personnages, et Fitzgerald ne se donne pas le beau rôle : on le voit brillant au départ, secourable face à une personne en difficulté (Zelda), mais on comprend bien par la suite qu'il réduit son rôle à celui d'un gigolo et que sa déchéance est irréversible : intellectuelle - il ne produit rien, et physique - l'abus d'alcool se lit sur son visage, physiquement il a perdu souplesse et force comme on le voit dans une scene pitoyable de ski nautique. A l'inverse de Nick Divers qui sombre dans la foule anonyme de l'Amerique profonde - fin de tendre est la nuit, on voit l'éclosion de Zelda, son autonomie, et sa volonté de mener sa barque elle-même. Les deux trajectoires contrastées, sur le fond historique précisé dans le fil Fitzgerald formaient donc, à mon sens, une architecture réussie, qui n'avait pas besoin d'une nouvelle couche brouillant les pistes. Ou alors choisir un autre sujet, mais pas avec les références Zelda/Fitzgerald.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Dim 17 Fév 2008, 17:59 | |
| Gilles Leroy rend compte pour lemonde des livres du 15 fevrier 2008 de ACCORDEZ-MOI CETTE VALSE (SAVE ME THE WALTZ) de Zelda Fitzgerald. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacqueline Remillet. paru chez Robert Laffont, "Pavillon poche" - Citation :
- Dans son roman autobiographique, Accordez-moi cette valse, elle se dépeint sous l'avatar transparent d'Alabama Beggs, une fille de l'aristocratie du Sud, ambitieuse et impétueuse. Une sorte de Scarlett O'Hara, la crinoline et les minauderies en moins : Zelda est une "flapper" qui coupe ses cheveux, fume, boit, flirte et parle direct.
"Oh ! Papa, je suis tellement lasse de n'avoir rien d'autre à faire dans la vie que de m'asseoir sous la véranda, de donner des rendez-vous, et de regarder pourrir les choses." Ce roman fut un échec critique et commercial. conclusion de Gilles Leroy - Citation :
- Il faudrait reconnaître qu'on y entend une voix - et quelle voix, unique. Une édition parue à Londres en 1953 reçut un accueil critique enthousiaste. Zelda n'en sut rien : elle était morte depuis cinq ans, brûlée dans l'incendie de son hôpital psychiatrique. Il faudra attendre 1968 et les années féministes pour que Save me the Waltz devienne un livre lu et un livre culte.
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| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: conférence de Gilles Leroy à buenos aires Mer 28 Mai 2008, 12:34 | |
| Conférence de Gilles Leroy à Buenos Aires Dans l’auditorium de l’Alliance Française, mercredi 21 mai l’écrivain français a présenté son livre « Alabama Song ». Dans son discours il a dit que le but de son livre a été la revendication de Zelda, son talent artistique, et la vie extraordinaire d’une femme qui a été éclipsée par la célébrité de son mari et qui a souffert à coté de lui les conséquences d’une vie de frénésie et d’alcool. Ils vivaient comme les stars de Rock de nos jours, explique le toujours souriant Leroy .On les renvoyaient de tous les hôtels et restaurants, mais tout le monde était féru de leur charme. A la présentation à ses cotés se trouvait un dramaturge argentin, résidant depuis 35 années en France Alfredo Arias. Il a dit sur « alabama song » que c’est un chef-d’œuvre IL espère que nous aurons l’opportunité de le lire, avec ce langage extraordinaire de « Gilles »- moi il m’éblouit, il écrit en un français unique, cette langue lui appartient vraiment et nous fait vivre les sensations, les impressions de la manière qu’il le désire Il a dit qu’il cherchait à lui rendre justice car elle a été toujours offensée et maltraitée par les critiques. La plupart de ses biographes admirent Scott Cette idée de l’outrage, d’après lui, vient d’un préjugé de Hemingway. C’est lui qui a accusé Zelda de l’empêcher d’écrire et de l’avoir poussé á boire . Leroy a dit que ce n’était pas vrai , que lorsqu’elle voulait apprendre la danse, ils devraient partir ensemble six mois en Italie, et il n’a pas voulu la suivre parce qu’il disait que la bas il ne pourrait écrire, alors que tout le monde sait qu’un écrivain peut écrire dans n’importe quel lieu ou dans n’importe quelle circonstance. Elle savait écrire , peindre des tableaux, danser, mais une mélancolie teintée de désespoir, peu à peu l’a poussée dans la schizonévrose. Elle a été hospitalisée plusieurs fois. Aujourd’hui on peut guérir avec des médicaments, tandis que à cette époque la on la traitait avec des électrochoc. Il raconte que l’un de ses contes avait comme titre « la salamandre » cet appareil fonctionne avec du feu et le feu a bien de fois hanté Zelda ; elle a subi plusieurs incendies et dans le dernier elle est morte brûlée dans une clinique. Leroy a ajouté que c’était essentiel pour lui de voyager au sud des États-Unis et voir l’endroit duquel était venue Zelda et ou sa vie a fini. « moi j’écris avec tous les cinq sens. Je devais être la bas à Montgomery Alabama où elle était née. J’ai besoin de voir le ciel , le vert des arbres, bien que à Alabama les arbres soient plutôt gris.- j’ai besoin de sentir les odeurs d’un pays- pour moi c’est important avoir tous les sens à ma portée » Le public a été nombreux, la conférence une réussite. Gilles Leroy nous a fascinés par sa personnalité, son charme, et son sourire toujours aux lèvres amadak | |
| | | katie Animation
Nombre de messages : 1264 Age : 64 Localisation : .... dans mes montagnes .... Date d'inscription : 08/02/2008
| Sujet: Re: Gilles Leroy Mar 07 Sep 2010, 19:01 | |
| L'histoire se situe dans le contexte de l'ouragan Katrina et retrace le drame vécue par Zola Jackson, qui, bien que comprenant que sa maison va être totalement dévastée par la montée des eaux, donne l'impression de rester détachée de cette catastrophe qui la touche pourtant cruellement puisqu'elle va tout perdre. Mais ce drame là est-il vraiment celui qui lui a tout enlevé ? Une écriture simple qui sait décrire les sentiments de Zola et nous donner la mesure de son malheur. Présentation de l'éditeur - Citation :
Août 2005, delta du Mississippi : l'ouragan Katrina s'abat sur La Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Pontchartrain et les quartiers modestes sont engloutis. La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui mettront des jours à arriver, l'institutrice Zola Jackson s'organise chez elle pour sa survie. L'eau continue de monter, inexorablement. Du ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct. Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n'a peut-être pas dit son dernier mot. | |
| | | mimi54 pilier
Nombre de messages : 550 Age : 55 Localisation : nancy Date d'inscription : 11/03/2010
| Sujet: Re: Gilles Leroy Mar 09 Nov 2010, 12:27 | |
| Zola Jackson
« Mais on ne quitte pas la Nouvelle-Orléans. On y nait, on y crève. C’est comme ça. » p23
Cette phrase résume à elle seule le ton de ce livre, court, mais riche et intense, qui se laisse lire d’une traite et qui que laisse pas indifférent. Gille Leroy, dont c’est le premier livre que je lis, brosse le portrait d’une felle émouvante, attachante. Et il le fait en à peine 140 pages avec des mots percutants, et des phrases directes et ciselées. Zola Jackson, a la cinquantaine, vit dans un de ces quartiers anéantis par l’ouragan Katrina qui ravage la Nouvelle –Orléans en août 2005. Elle en a vu d’autre, Zola : « J’ai survécu à l’ouragan Betsy. Mon fils était encore au sein, déjà malade, et là, oui j’ai eu peur. On a survécu tous les deux, tous seuls dans notre gourbi. » p22 Une femme au caractère bien trempé, qui ne s’en laisse pas dire, et qui sait ce que lutter veut dire. Gille Leroy, en fait son héroïne, le personnage principal, en la posant d’emblée comme narratrice. Il mélange tout au long de ce livre le présent et le passé, pour mieux nous faire apprécier le vécu de cette femme : les difficiles conditions des Noirs, la méchanceté, l’insalubrité des logements. Rien n’a vraiment changé….. Zola est profondément humain, elle est institutrice dans son quartier.
« On passe plus de temps à rire et à débiter des sornettes qu’à réviser les leçons. (…)Le rire des enfants est une musique du ciel. » p46 Que dire de la fierté d’une mère qui a voulu le meilleur pour son fils, Caryl ; qui l’aime tant, qui l’admire, si heureuse de sa réussite, mais qui en même temps ne se résout pas à accepter ses choix de vie, mais qui malgré tout s’interroge de ses réactions. « Etais-je si laide, si noire à ses yeux mêmes, que mon fils a fui toute femme et jusqu’à ma couleur ? » p103
Un roman qui navigue entre la réalité cruelle et morbide de la catastrophe, et les souvenirs d’un autre cyclone, intime celui là, qui touche son cœur de mère. Les souvenirs tendres d’un époux, dont elle livre ici où là quelques éléments….
| |
| | | Maya pilier
Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 28 Nov 2011, 13:22 | |
| Je vois que vous avez beaucoup discute sur "Alabama song" (pas de Doors , mais de Leroy). Je viens de lire la traduction en bulgare. Moi qui ai toujours eu un fable pour le debut du 20eme et les annees entre les deux guerre, moi qui ai plusieurs fois lu "Tender is the Nignt" et Getsby dans ma jeunesse et tout ce que je trouvais sur Scott et Zelda, cette fois, jai ete decue. Leroy n'a pas reussi a ce qu'il pretend aspirer - une biographie romanisee de Zelda. Dans le livre, c'est une femme gatee qui ne fait que pleurnicher, qui ne sais jamais ce qu'elle veut. Oui, elle a ete malade, mais l'auteur aurait pu presenter cette femme malade autrement ; il ne fait qu'abaisser Scott et plaindre Zelda. Je vais un peu fouiller sur les sites de 2007 pour voir a quoi finalement, l'auteur doit le Grand Prix. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Gilles Leroy Lun 28 Nov 2011, 19:55 | |
| oui, je crois avoir dit pourquoi je ne lirai pas Leroy, car en vantant leroy, on oublie que l'auteur interessant, à mon avis , reste fitzgerald. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Gilles leroy Mar 29 Nov 2011, 00:24 | |
| bonsoir : j'avais posté sur Gilles Leroy lors de sa visite à Buenos Aires. J'ai été ravie de le voir et de l'entendre parler sur Zelda ; Il a fait preuve d'une admiration sincère sur une femme qui du plus grand éclat etait tombée dans le déclin personnel et artistique. D'après lui Scott avait contribué à sa déchéance. "Alabama Song" je n'ai pas lu, mais la conférence finie je lui ai posé quelques questions ,qu'il a répondu avec gentillesse, oui .toute la vie de Zelda á été marquée par le feu, et ils ont eu ,je me souvienspas ,une enfant, qui est l'héritière des droits d'auteurs, Gilles Leroy ,un personnage fascinant, pour moi. | |
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