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| | Rainer Maria Rilke | |
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+5soussou Utopie rotko Moon coline 9 participants | Auteur | Message |
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coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Rainer Maria Rilke Dim 13 Aoû 2006, 17:49 | |
| Je suis peut-être enfoui au sein des montagnes solitaire comme une veine de métal pur ; je suis perdu dans un abîme illimité, dans une nuit profonde et sans horizon. Tout vient à moi, m'enserre et se fait pierre.
Je ne sais pas encore souffrir comme il faudrait, et cette grande nuit me fait peur ; mais si c'est là ta nuit, qu'elle me soit pesante, qu'elle m'écrase, que toute ta main soit sur moi, et que je me perde en toi dans un cri.
(Le livre de la Pauvreté et de la Mort) | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Dim 13 Aoû 2006, 17:50 | |
| Et pourtant, une fois, tu me feras parler.
Que je sois le veilleur de tous tes horizons Permets à mon regard plus hardi et plus vaste d'embrasser soudain l'étendue des mers. Fais que je suive la marche des fleuves afin qu'au delà des rumeurs de leurs rives j'entende monter la voix silencieuse de la nuit.
Conduis-moi dans tes plaines battues de tous les vents où d'âpres monastères ensevelissent entre leurs murs, comme dans un linceul, des vies qui n'ont pas vécu
(Livre de la Pauvreté et de la Mort) | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Dim 13 Aoû 2006, 17:58 | |
| Car les grandes villes, Seigneur, sont maudites ; la panique des incendies couve dans leur sein et elles n'ont pas de pardon à attendre et leur temps leur est compté.
Là, des hommes insatisfaits peinent à vivre et meurent sans savoir pourquoi ils ont souffert ; et aucun d'eux n'a vu la pauvre grimace qui s'est substituée au fond des nuits sans nom au sourire heureux d'un peuple plein de foi.
Ils vont au hasard, avilis par l'effort de servir sans ardeur des choses dénuées de sens, et leurs vêtements s'usent peu à peu, et leurs belles mains vieillissent trop tôt.
La foule les bouscule et passe indifférente, bien qu'ils soient hésitants et faibles, seuls les chiens craintifs qui n'ont pas de gîte les suivent un moment en silence.
Ils sont livrés à une multitude de bourreaux et le coup de chaque heure leur fait mal ; ils rôdent, solitaires, autour des hopitaux en attendant leur admission avec angoisse.
La mort est là. Non celle dont la voix les a miraculeusement touchés dans leur enfance, mais la petite mort comme on la comprend là ; tandis que leur propre fin pend en eux comme un fruit aigre, vert, et qui ne mûrit pas.
:cry: Quelle tristesse!... | |
| | | Vincimil Invité
| Sujet: Lettres à un jeune poète Mer 16 Aoû 2006, 09:48 | |
| "Lettres à un jeune poète" de Rilke. Ce livre propose quelques lettres de Rilke à un militaire érudit qui a du mal à supporter le poids de sa profession et qui s'est lancé dans l'écriture, la poésie. Cet échange est aussi un vrai guide spirituel pour tous celles et ceux qui aiment écrire. Extrait choisi: ... " Ceci surtout: demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit: "Suis-je vraiment contraint d'écrire?" Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une si grave question par un fort et simple: " Je dois", alors construisez votre vie selon cette nécessité. Votre vie, jusque dans son heure la plus indifférente, la plus vide, doit devenir signe et témoin d'une telle poussée. Alors, approchez de la nature. Essayez de dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous vivez, aimez, perdez. N'écrivez pas de poèmes d'amour. Evitez d'abord ces thèmes trop courants: ce sont les plus difficiles"..."Dites vos tristesses et vos désirs, les pensées qui vous viennent, votre foi en une beauté. Dites tout cela avec une sincérité intime, tranquille et humble."... Cordialement Alex |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 16 Juil 2007, 17:03 | |
| C'EST PRESQUE L'INVISIBLE QUI LUIT
C'est presque l'invisible qui luit au-dessus de la pente ailée ; il reste un peu d'une claire nuit à ce jour en argent mêlée.
Vois, la lumière ne pèse point sur ces obéissants contours et, là-bas, ces hameaux, d'être loin, quelqu'un les console toujours. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 16 Juil 2007, 18:03 | |
| Dans le pays des marées d'Amitav Gosh, de nombreux chapitres s'achevent sur un vers de Rainer Maria Rilke, ce qui étonne dans un livre indien. autre remarque : dans le poème d'Aragon, Est-ce ainsi que les hommes vivent ? - Citation :
Le ciel était gris de nuages Il y volait des oies sauvages Qui criaient la mort au passage Au-dessus des maisons des quais Je les voyais par la fenêtre Leur chant triste entrait dans mon être Et je croyais y reconnaître Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent Et leurs baisers au loin les suivent. Ferré donne aux deux derniers vers une tonalité ironique, voire sarcastique, en signe d'auto-dérision. Ce qui tendrait à confirmer deux vers précédents : - Citation :
Moi si j'y [dans la guerre] tenais mal mon rôle C'était de n'y comprendre rien Je ne connais pas assez la poésie de Rilke pour en juger. Si vous avez un avis... | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 16 Juil 2007, 19:41 | |
| Je connais pas assez bien Rainer Maria Rilke pour répondre à ton interrogation...
Voici encor de l'heure qui s'argente
Voici encor de l'heure qui s'argente, mêlé au doux soir, le pur métal et qui ajoute à la beauté lente les lents retours d'un calme musical.
L'ancienne terre se reprend et change : un astre pur survit à nos travaux. Les bruits épars, quittant le jour, se rangent et rentrent tous dans la voix des eaux. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 16 Juil 2007, 23:08 | |
| Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être que des princesses qui attendent de nous voir heureux ou courageux.
Rainer Maria Rilke
Une page sur Rilke par ici et une par là. | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 16 Juil 2007, 23:54 | |
| Un poème qui sied bien à cet été ... non ?
Après une journée de vent
Après une journée de vent, dans une paix infinie, le soir se réconcilie comme un docile amant.
Tout devient calme, clarté... Mais à l'horizon s'étage, éclairé et doré, un beau bas-relief de nuages.
Rainer Maria RILKE | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Ven 20 Juil 2007, 11:58 | |
| Je te vois, rose, livre entrebâillé
Je te vois, rose, livre entrebâillé, qui contient tant de pages de bonheur détaillé qu'on ne lira jamais. Livre-mage,
qui s'ouvre au vent et qui peut être lu les yeux fermés ..., dont les papillons sortent confus d'avoir eu les mêmes idées | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Jeu 05 Mar 2009, 21:12 | |
| Les œuvres d’art sont d'une infinie solitude ; rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles. Rainer-Maria Rilke Sauriez-vous de quel livre est extrait cette citation ? Merci | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Ven 27 Mar 2009, 19:20 | |
| La poésie de Rilke me touche beaucoup, les mots sont d'une grande justesse et pronfondeur , qui donnent une certaine distance avec soi pour s'ouvrir à l'autre.
je lis" Lettres à un jeune poète". | |
| | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 09 Nov 2009, 10:39 | |
| C'est pour t'avoir vue
C'est pour t'avoir vue penchée à la fenêtre ultime, que j'ai compris, que j'ai bu tout mon abîme.
En me montrant tes bras tendus vers la nuit, tu as fait que, depuis, ce qui en moi te quitta, me quitte, me fuit...
Ton geste, fut-il la preuve d'un adieu si grand, qu'il me changea en vent, qu'il me versa dans le fleuve ?
(Les fenêtres)
Dernière édition par Constance le Lun 09 Nov 2009, 10:42, édité 1 fois | |
| | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Lun 09 Nov 2009, 10:42 | |
| - Utopie a écrit:
- Les œuvres d’art sont d'une infinie solitude ; rien n'est pire que la critique pour les aborder.
Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles.
Rainer-Maria Rilke
Sauriez-vous de quel livre est extrait cette citation ? Merci
Cette citation est extraite de "Lettres à un jeune poète" ... | |
| | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Jeu 12 Nov 2009, 14:26 | |
| Arrêtons-nous un peu Arrêtons-nous un peu, causons. C'est encore moi, ce soir, qui m'arrête, c'est encore vous qui m'écoutez.
Un peu plus tard d'autres joueront aux voisins sur la route sous ces beaux arbres que l'on se prête.
(Vergers) | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Sam 21 Aoû 2010, 18:57 | |
| Verger 1 Peut-être que si j’ai osé t’écrire, Langue prêtée, c’était pour employer Ce nom rustique dont l’unique empire Me tourmentait depuis toujours : Verger.
Pauvre poète qui doit élire Pour dire tout ce que ce nom comprend, Un à peu près trop vague qui chavire, Ou pire : la clôture qui défend.
Verger : ô privilège d’une lyre De pouvoir te nommer simplement ; Nom sans pareil qui les abeilles attire, Nom qui respire et attend…
Nom clair qui cache le printemps antique, Tout aussi plein que transparent, Et qui dans ses syllabes symétriques Redouble tout et devient abondant.
2 Vers quel soleil gravitent Tant de désirs pesants ? De cette ardeur que vous dites, Où est le firmament ?
Pour l’un à l’autre nous plaire, Faut-il tant appuyer ? Soyons légers et légères À la terre remuée Par tant de forces contraires.
Regardez bien le verger : C’est inévitable qu’il pèse ; Pourtant de ce même malaise Il fait le bonheur de l’été.
3 Jamais la terre n’est plus réelle Que dans tes branches, ô verger blond, Ni plus flottante que dans la dentelle Que font tes ombres sur le gazon.
Là se rencontre ce qui nous reste, Ce qui pèse et ce qui nourrit Avec le passage manifeste De la tendresse infinie.
Mais à ton centre la calme fontaine, Presque dormant en son ancien rond, De ce contraste parle à peine, Tant en elle il se confond.
4 De leur grâce, que font-ils Tous ces dieux hors d’usage, Qu’un passé rustique engage À être sages et puérils ?
Comme voilés par le bruit Des insectes qui butinent, Ils arrondissent les fruits ; (occupation divine).
Car aucun jamais ne s’efface, Tant soit-il abandonné ; Ceux qui parfois nous menacent Sont des dieux inoccupés.
5 Ai-je des souvenirs, ai-je des espérances, En te regardant, mon verger ? Tu te repais autour de moi, ô troupeau d’abondance Et tu fais penser ton berger.
Laisse-moi contempler au travers de tes branches La nuit qui va commencer. Tu as travaillé ; pour moi c’était un dimanche, – Mon repos, m’a-t-il avancé ?
D’être berger, qu’y a-t-il de plus juste en somme ? Se peut-il qu’un peu de ma paix Aujourd’hui soit entrée doucement dans tes pommes ? Car tu sais bien, je m’en vais...
6 N’était-il pas, ce verger, tout entier, Ta robe claire, autour de tes épaules ? Et n’as-tu pas senti combien console Son doux gazon qui pliait sous ton pied ?
Que de fois, au lieu de promenade, Il s’imposait en devenant tout grand ; Et c’était lui et l’heure qui s’évade Qui passaient par ton être hésitant.
Un livre parfois t’accompagnait… Mais ton regard, hanté de concurrences, Au miroir de l’ombre poursuivait Un jeu changeant de lentes ressemblances.
7 Heureux verger, tout tendu à parfaire De tous ses fruits les innombrables plans, Et qui sait bien son instinct séculaire Plier à la jeunesse d’un instant.
Quel beau travail, quel ordre que le tien ! Qui tant insiste dans les branches torses, Mais qui enfin, enchanté de leur force, Déborde dans un calme aérien.
Tes dangers et les miens, ne sont-ils point Tout fraternels, ô verger, ô mon frère ? Un même vent, nous venant de loin Nous force à être tendres et austères.
Rainer Maria Rilke, Poèmes français, Vergers, 1923-1926, | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Ven 24 Sep 2010, 21:52 | |
| Chant d’amour
Comment contenir mon âme, afin qu’elle
ne touche pas la tienne ?
Comment la soulever au-dessus de toi
vers d’autres choses ?
Oh j’aimerais tant la placer
près de n’importe quelle chose perdue dans le noir,
en un lieu étranger et calme, qui ne fait point écho
quand tes profondeurs vibrent,
Cependant, tout ce qui nous émeut, toi et moi,
nous prend tous deux comme un coup d’archet,
qui de deux cordes tire un seul son .
Sur quel instrument sommes-nous tendus ?
Et qui joue ainsi de nous avec une seule main ?
O doux chant. Rainer Maria Rilke, Mars 1907, Capri | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Mer 07 Sep 2011, 16:34 | |
| Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin.
- Spoiler:
Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela.
Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups.
Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers. »
Les Cahiers de Malte Laurids Brigge, Rainer Maria Rilke | |
| | | sarabennada pilier
Nombre de messages : 431 Date d'inscription : 02/09/2010
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Mer 07 Sep 2011, 21:06 | |
| Après une journée de vent
Après une journée de vent, dans une paix infinie, le soir se réconcilie comme un docile amant.
Tout devient calme, clarté... Mais à l'horizon s'étage, éclairé et doré, un beau bas-relief de nuages
Rainer Maria RILKE
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| | | Arundathi pilier
Nombre de messages : 449 Age : 77 Localisation : Evian Date d'inscription : 17/04/2011
| Sujet: Re: Rainer Maria Rilke Mar 15 Nov 2011, 20:09 | |
| Jour d’automne Seigneur il est maintenant temps. L’été fut très grand Repose ton ombre sur les cadrans solaires et détache les vents sur les plaines. Ordonne aux derniers fruits d’être pleins accorde-leur encore deux jours du sud Force-les à la plénitude et chasse les dernières douceurs dans le vin lourd. Qui maintenant n’a point de maison, n’en bâtira plus qui maintenant est seul, le restera longtemps il veillera, lira, écrira de longues lettres et inquiet, fera les cent pas dans les allées quand les feuilles tournent en rond. Rainer Maria Rilke, 21.9.1902, Paris | |
| | | laure pilier
Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 06/11/2011
| Sujet: rilke Mer 16 Nov 2011, 21:33 | |
| un lien pour voir deux videos
"lettre à un jeune poete " de rilke
https://youtu.be/ZVohf2TzVPI et "les cahiers de malte "
https://youtu.be/nnpIMIcGFuQ | |
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