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 Ma femme est un boudin...

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Razorbill
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MessageSujet: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyLun 23 Jan 2012, 13:30

j'avais entrepris sur un autre forum d'écrire une courte nouvelle, j'ai quitté ce forum, du temps à passé, l'envie de continuer l'histoire m'avait un peu quitté, à nouveau j'ai l'intention de la continuer, pourquoi pas ici...?
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Ma femme est un boudin... La-gif10
Depuis tout petit Auguste se prenait des claques par son père, il en était arrivé à prévoir leur arrivée. Le problème c’est que son père était un rapide et que la baffe l’atteignait avant qu’il ait pu esquisser le moindre mouvement du cou ou des épaules. Faut dire que son paternel était une belle daube.
Auguste n’avait pas mis longtemps à piger le mental de cette espèce d'homme, pas besoin d’avoir acquis de l’éducation ou une grande experience pour dénicher la bêtise au plus profond de la couenne d’un maître boucher. Le môme n’était pas idiot, ni masochiste d’ailleurs, il avait bien tenté, autant que son petit cerveau le lui avait permis, de comprendre les raisons ou tout du moins ce qui pouvait motiver et annonçer le départ de la claque de cette masse. Impossible de savoir pourquoi cette grosse brute prenaît sa tête pour un sac de sable.

Il avait joué tous les registres de la gamme : la docilité, la platitude, la supplication, la contrition, l’imploration, rien….Rien n’y avait fait…

Elle fusait toujours, inexorable, injuste et sempiternelle aux moments où il s’y attendait le moins…Si bien que le gamin avait terminé de chercher, il prenait cela comme un don du ciel, une punition transcendante dont il ne remettait plus en cause le mérite, une destinée irrémédiable en quelque sorte.

Alors, me direz vous, comment Auguste pouvait il prévoir leur arrivée s’il ne pouvait deviner leur départ.. ? Avec le temps et cette satanée expérience que l’être humain malheureusement souvent acquiert il avait fini par mettre au point une sorte de timing….Il guettait son père, lequel était un rougeaud mais n’était pas un buveur, il était sanguin en bon bouffeur de viande bien saignante, , et avait de grosses paluches bonnes à attendrir la carne la plus rebelle. Au début il l’avait reniflé comme le fait l’animal pour connaître à qui il a à faire, mais son odeur ne dénotait jamais les flagrances coutumières de graisse et de sang. . Pas le moindre arome d’alcool à la survenance inhabituelle, pas le moindre trouble dans le regard de vache qui jamais ne se posait sur lui.

Un rituel cependant l’avait mis sur la piste, les colères de l’homme et surtout leurs raisons…Le père rentrait à l’appartement situé à l’étage supérieur de l’abattoir criminel vers les onze heures tous les jours pour se remplir la panse avant de retourner officier à la vente du massacre quotidien. Et là lorsqu’il rentrait : deux possibilités, ou bien il sifflotait un air de musette signe que la barbaque était suffisante ou bien il ne faisait pas de bruit, et là ca craignait. . Ca craignait parce que le père se mettait à l’écoute, à l’écoute du moindre bruit qui montait du commerce. A ce moment là Auguste avait intérêt à se faire transparent, muet et en alerte. Il se mettait alors au diapason de son père, singeant ses attitudes, ses blocages et ses atermoiements dès l’apparition du moindre bruit familier ou non. Auguste ne cherchait pas à savoir pourquoi son père écoutait, non, il était toute écoute, le pourquoi n’avait aucune importance car quoi qu’il en fut la baffe arriverait.

Ainsi, son père suspendait la fourchette à l’approche des lèvres, il dressait l’oreille. Son père fronçait un sourcil à l’ouï du rire gloussant de son épouse déguisée en serveuse, il baissait le regard afin de s’effacer, et s'il avait pu, de disparaître. Le rire redoublait et là la bête écumait et se mettait à grogner comme un bœuf. Ca grogne un bœuf.. ? Oui cela grogne..avant d’être abattu. Alors, le père se levait et se jetait sur lui, pas le temps de se protéger, elle giclait. Elle giclait comme le sang qui affleurait à la joue quand celle-ci avait été atteinte et non le crâne.

En général c’était une baffe et pas deux, surtout quand le gamin avait crié et que la mère avait entendu et cessé de rire. L’ogre se rasseyait alors et éructait : »boudin.. ! »

Le dépeceur se renfrognait ensuite et s'apprêtait pour finir de baffrer. Auguste n’avait plus qu’à sécher sa larme et à ajouter la claque à la longue liste des crédits, il présenterait bien un jour la facture.
Auguste avait fini par classifier les claques qu’il recevait, il les jaugeait, le terme est impropre je sais, mais le mental du môme était comme le tonneau des danaïdes. Aussi appliquait il sa propre échelle, laquelle allait de la giffle qui effleurait donnant lieu à une « remise » c'est-à-dire à un nouvel essai qui lui était beaucoup plus percutant et généralement beaucoup plus. En passant par la baffe colèrique, celle longtemps retenue et finissant dans un swing proche du coup de poing, celle là était très douloureuse et laissait le môme à moitié groggy.

Au final, la plus terrible, c’était la claque du tennisman, genre reprise de volée, cette gifle venue de haut avec un ample élan qui atteignait toute la surface de la joue, bien à plat, la baffe qui marquait, celle qui laissait une empreinte de doigts sur la surface du visage. Cette dernière le gros porc ne l’utilisait pas souvent, normal, c’était la claque signée, que l’on avait ensuite du mal à justifier. Mais Auguste, une fois passé le stade de la douleur prenait un malin plaisir à l’arborer. Il s’était rendu compte qu’avec cet étendard il avait tendance à attendrir les gens, et cela le reconfortait car il pouvait partager son lourd secret et ceci sans dénoncer ce qui aurait amené des représailles qu’il n’osait imaginer... Je vous l’ai dit, le môme était intelligent, et tres fin psychologue pour son âge. C’est ce qui arrive souvent chez les gamins en souffrances, ils développent cet instinct que l’on dit de survie, un peu comme ces bestioles de Darwin face aux contraintes de la nature. Il savait qu’il devrait encaisser, mettre un mouchoir sur l’éventualité d’une compassion et devenir fort, toujours plus fort, c’était vital. Peut on avoir conscience de l’énergie nécessaire à ce bambin de quelques printemps ?

Ainsi lui vint l’idée de se trouver un allié…

Tous les quatre heure de l'après midi après goûter, sa mère, Simone, l'amenait au parc voisin où il pouvait jouer un peu, retrouver des gestes d’enfant et oublier un temps son supplice. Simone, elle, faisait des effets de jambes sur un banc en papotant avec les tourterelles du quartier. L’équarisseur en sieste, ronflait sereinement en digérant sa côte de bœuf au vin rouge. Auguste jouait tout en affirmant sa quête.

Sur son bac à sable entouré des autres minots, tout en jouant, il dévisageait les gens.Il savait instinctivement que ce ne pourrait être une femme, bien sûr ce serait la première et la plus fortement émue si cela avait été possible.Mais une femme aurait fini par révéler à sa mère qu’il s’était confié à elle, ou tout du moins sa mère aurait fini par le savoir, et pour lui, de penser que sa génitrice capterait sa démarche était une vraie angoisse. Du silence de sa mère il avait déduit une complicité passive avec le boucher, oh bien sur il ne possédait pas ces mots, il ne possédait pas une forme de raisonnement alambiquée, non, comme un petit animal il ressentait les choses, ce petit bout d’homme.

Très peu d’hommes amenaient leur enfant au parc, et les rares présents étaient jeunes et concentrés sur les jeux de leur progéniture, il en éprouvait d’ailleurs une certaine jalousie, aussi loin qu’il remonte dans ses souvenirs son père ne l’y avait jamais accompagné. Pourquoi, trouvait il cela peu viril.. ? Préférait il passer son temps en sieste ou au café du commerce.. ? Et pourtant, comme il aurait aimé mettre sa petite main dans la main d’un homme et être conduit aux jeux comme les autres gamins, être un temps le centre du monde.

Comme avait coutume de dire le philosophe Otto Von Klhakzohn : « C’est dans les bacs à sable que se préparent les guerres du futur ». On y court parfois plus de risques que dans un conflit armé. La violence des enfants peut être aussi forte sinon plus que celle des adultes. Tous les actes criminels de demain y sont lisibles pour un regard avisé et s’ils avaient la possibilité de déclencher l’arme nucléaire il y a belle lurette que cela aurait été fait.

Auguste en fit l’expérience un Dimanche matin pour une histoire de pelle. Une compétition s’était instaurée entre lui et le fils du voisin du dessus, un bougnat bourru et barbu, le fils un certain Manu aussi mince qu’une ablette, mais gouailleur comme une hyène voulait étendre son empire. Le but du jeu était : lequel des deux finirait en premier le château du roi Arthur pour l’offrir en exposition aux passants du parc, genre le mien est plus beau que le tien. Tout aurait pu se passer sans vague si le Manu n’avait cassé sa pelle en plastique, une cochonnerie de chez Carrefour. Et comme le gamin ne voulait pas perdre et éviter d’assister en ladre au triomphe annoncé d’Auguste , il se mit en tête de lui piquer son outil de bâtisseur.

Bien des Ministres des Affaires Etrangères, bien des Ambassadeurs devraient prendre exemple sur les ruses des mômes lorsqu’ils se sont mis en tête d’obtenir quelque chose. Manu entama les négociations par la proposition d’offrir deux caramels mous contre un partage de la pelle. Auguste ressentit cela comme un danger pour lui de perdre une avance qu’il comptait bien pousser à son avantage par l’usage exclusif d’un bien qui après tout lui appartenait en propre.

Manu nuança alors, doigts dans le nez, en proposant deux pelletées chacun à tour de rôle contre le don de trois caramels mous. Auguste réfuta l’offre, mais bon Prince et dans le but de ménager son adversaire et peut être de voir jusqu’où l’autre pourrait aller, il lui proposa trois pelletées pour lui contre une à Manu et quatre caramels mous.

La proposition parut exorbitante aux yeux de Manu qui les roulait de plus en plus courroucé, c’était pratiquement un casus belli. Les négociations viraient au drame d’autant plus que leurs voix empruntaient le ton de la dispute.

Les mères pendant ce temps là s’étaient un peu éloignées, affairées à comparer les avantages du point de chaînette par rapport au point de tige et de l’épaisseur du tissu à broder. Ce qui on en conviendra présentait un intérêt certain quelques minutes avant une guerre.

Lorsque l’irrémédiable doit se produire il y a peu de chance qu’un évènement fortuit vienne changer le cours de l’histoire dirait Monsieur Voltaire, et ce jour là il ne se produisit pas. Manu se leva et décocha un vicieux coup de sandale dans la muraille du château d’Auguste, il en ouvrit une brèche atroce devant les yeux horrifiés de son évergète. Auguste ne tarda pas à se ressaisir et asséna lestement un violent coup de pelle sur le crâne du Manu qui eût pour conséquence la brisure nette du plastique.

Si le sang avait coulé à cet instant précis il y aurait eu fort à parier que les hostilités aient brutalement cessé, mais il n’en fut rien, le destin réclamait sa part de drame. Choqué par la violence de la riposte le petit nerveux banda ses œufs de caille qui lui servaient de muscle et se projeta sur la poitrine d’Auguste le déséquilibrant à l’occasion. Tous deux roulèrent dans le sable écrabouillant définitivement les demeures du Roi Arthur, funeste présage pour une funeste bataille.

On aurait cru deux chatons en furie tous poils hérissés, se roulant dans le sable, aucun ne lâchant prise, et ce dans un silence total, sans un cri, sans une plainte, enlacés dans une étreinte frénétique.
C’est alors que se produisit l’inespéré, l’impensable, et pourtant ce qu’Auguste avait désiré fortement jusqu’à ce jour. Alors qu’ils se trouvaient face à face, la rage au ventre, deux poignes vigoureuses les séparèrent brutalement en les saisissant par les cheveux, démêlant leur enlacement. Suspendus dans le vide, jambes gigotantes ils continuaient à faire des efforts pour se rejoindre en balançant des coups dans tous les sens.

Ce manège ne tarda pas à cesser, la douleur se faisant plus forte que la haine. Ils l’exprimèrent par des cris tout en levant des yeux implorants vers leur pacificateur. Attirées par les cris de leur progéniture les mères cessèrent leurs papotages et s’intéressèrent à la scène. Dans un premier temps ce fut la surprise, puis cet instant passé à la vue de leurs enfants suspendus dans le vide et n’en connaissant pas les causes elles se transformèrent en lionnes, et houspillèrent le malotru. Elles lui intimèrent l’ordre de relâcher leurs enfants, outrées qu’un étranger s’en prenne ainsi à leurs petits chéris.

Une fois les pieds sur terre Auguste put contempler à loisir l’arbitre de la bagarre. C’était un homme âgé, il n’avait pas connu ses grands pères, mais instinctivement il se les imagina ainsi, ou du moins celui du côté de sa mère, car à ce qu’il en savait le père du boucher était un homme colérique abonné à la dive bouteille.

Ainsi se termina le combat de coquelets, de façon inattendue et avant que le sang ne coule. Nul n’en connaîtra le vainqueur et c’est peut être mieux afin de ne pas entretenir de rancœurs.
Les commères en furent quittes à houspiller le casque blanc bénévole, ignorant totalement le bénéfice de cette intervention qui permit surement d’économiser éosine et sparadrap. Chacune des mères récupéra sa progéniture et la sortie cessa sur cette fin d’hostilités.
Cependant Auguste apprécia l’aubaine de cette rencontre, pour lui, cet homme faisait maintenant partie de son monde, entrerait il dans ses plans ? Il était peut être un peu tôt pour spéculer. En tous cas il comptait bien le revoir et l’étudier au calme.
Les visites au Parc des Marronniers prirent dès lors des allures d’aventures fantastiques aux yeux d’Auguste. Un soir à l’insu de ses parents il surprit une histoire sur la petite lucarne du salon, une histoire qui parlait d’un détective, un homme à grand chapeau et long imperméable, qui trouvait toujours les coupables, il avait un accent bizarre, comme s’il mâchouillait des pommes de terre. Il avait été impressionné par le flegme de cet homme qui avait l’air de tout savoir instinctivement. Il se prit à rêver qu’il était ce personnage.
Un enfant a besoin de repères, d’images pour s’identifier, ceux de son père n’étaient que rejets.
Il avait parlé de cet homme au chapeau et à l’imperméable à Gros Max, l’apprenti boucher de son père, et c’est lui qui lui avait dit que c’était un détective, un certain Eddie Constantine. Auguste avait demandé :
« C’est quoi un détective ? »
« C’est un homme qui fait des enquêtes et qui a un révolver. » avait répondu Gros Max avec l’air important de celui qui sait…
« C’est quoi un révolver ? »
« Un révolver c’est une arme qui tire des balles, elles te transpercent et elles te tuent, t’es mort »
« Ca tue tout le monde un révolver ? » questionna Auguste avec intérêt
« Oui tout le monde » répondit Gros Max en reniflant. Gros Max, il sentait mauvais mais il savait des choses. Gros Max ne pouvait pas être son allié cependant, il était trop proche de son père, et surtout moins fort, de plus il lui obéissait au doigt et à l’œil.

Ah l’imagination des enfants quel don merveilleux, diminue t’elle avec l’âge ? Jusqu’à disparaître pour certains ? n’est elle que l’apanage des humains, ou les animaux la partagent ils avec nous ? Auguste ne se posait pas ce genre de questions, on ne philosophe pas en état de survivance.
Dès lors, chacun de ses passages au Parc furent l’objet de surveillances des nouveaux visiteurs, en effet il ne lui souvenait pas d’avoir déjà vu cet homme aux cheveux blancs. Sa présence dans l’aire de jeu ne devait surement rien au hasard, peut-être accompagnait il un des enfants qui se trouvait présent ce jour là avec lui ?
Il prit soin de recenser les gamins et émit l’idée qu’il pourrait s’agir du proche d’un nouveau compagnon. Deux d’entre eux venaient depuis peu, l’un était toujours accompagné d’une vieille dame, l’autre était une petite fille aux cheveux blonds, réservée et timide, qui ne se mêlait jamais aux autres.
Cette petite était conduite par sa mère qui avait un ventre énorme pointant vers l’avant. Auguste se demandait d’ailleurs comment elle pouvait faire pour marcher sans tomber en avant. Peut être était elle comme ces jouets à bascule oscillant d’avant en arrière sans jamais tomber…
Les jours passèrent avec leur lot de claques instaurant une routine funeste dans cette ambiance familiale que le gamin avait de plus en plus de mal à supporter. Il en était venu à perdre tout espoir, lorsqu’un évènement se produisit enfin au Parc. Ce jour là il bruinait légèrement, les mères s’interrogeaient sur l’éventualité d’une retraite massive de l’aire de jeu.
Auguste aimait ce temps indécis entre humidité et pluie, il était persuadé qu’il lui correspondait. Enfant rempli de doutes il fuyait le grand soleil autant que le froid tranchant. D’ailleurs il détestait tout autant les adultes surs de ce qu’ils nommaient « convictions », il avait appris ce mot d’un ami de son père qui l’employait fréquemment : « j’ai la conviction de ci », « j’ai la conviction de ca » annonçait ce « grand homme ».
Pour Auguste ce mot avait quelque chose de terrible, peut être aussi fort que les colères de son père. Lorsqu’il était prononcé la punition devait être appliquée, il en était persuadé. Il était plongé dans ses pensées lorsque ce qu’il espérait depuis plusieurs jours se produisit. La blondinette franchit la grille d’entrée du Parc suivie par un vieil homme aux cheveux blancs, vêtu d’un long imperméable gris qui lui tombait aux chaussures. Il ne l’avait pas bien dévisagé l’autre fois, mais malgré tout il en était sur, c’était Lui.
Il lui trouva un beau visage. Les rides avaient creusé leurs sillons au fil des ans comme les lits caillouteux des torrents de montagne ravinent les terres meubles et laissant apparaître la froideur des roches transforment les roubines en falaises escarpées. Il avait les yeux d’un bleu translucide comme l’eau d’un lagon. Bien sur, Auguste n’avait pas ces images en pensées, il n’en avait que le ressenti, un ressenti qui induisait la confiance naissante chez ce petit être.
Comme un signe du ciel, la bruine cessa et le soleil timidement dévoila ses rayons. Les mères purent reprendre leurs habitudes en suivant d’un œil leur couvée, et les gamins de refaire leur monde. Auguste se rapprocha de la petite blonde, elle langeait une poupée à la peau diaphane en lui chuchotant de tendres conseils. La petite l’ignorait totalement, elle était dans sa bulle imperméable à tout électron.
Il s’assit près du banc où avait pris place le grand père, suffisamment près pour l’entendre parler. La petite jouait sans lever la tête et sans répondre au vieil homme. L’homme aurait pu ne rien dire et passer le temps à somnoler en attendant l’heure. Il préférait parler à voix basse avec un débit de paroles lent, sa voix était rugueuse et cependant emprunte d’une certaine douceur…
Auguste prêta l’oreille, afin de ne rien perdre. Le vieillard racontait des histoires apprises dans sa jeunesse à cette gamine qui semblait n’y porter aucune attention. Il éprouva un certain agacement, il lui en aurait voulu s’il n’y trouvait son compte. Ainsi pouvait il prétendre que le discours lui était adressé, et peut être sans qu’il ne le sache y avait il du vrai.
Sous le regard d’Auguste le vieil homme semblait l’ignorer mais était ce vraiment le cas.. ? Pour être franc les histoires de cet homme n’intéressaient guère Auguste, il les trouvait un peu plan-plan, elles manquaient d’action, de suspens. Mais si ces histoires ne l’attiraient pas, la gentillesse et l’attention de cet homme comblaient un manque. L’enfant constata avec le temps que la blondinette et son grand-père venaient au Parc en fin de semaine.
S’installa alors un rituel scrupuleusement respecté : Auguste se tenait à un bout du banc, assis sur le béton avec autour de lui quatre ou cinq petites voitures miniatures qu’il déplaçait pour donner le change. En milieu d’après midi, sans doute après la sieste l’homme et la petite passaient les grilles, il s’asseyait sur le banc près d’Auguste, la gamine avec sa poupée prenait place dans le sable au bord des talles de poacées, et le récit commençait.
Un jour, n’y tenant plus Auguste interrompit le récitant, et, comme savent si bien le faire les gamins avec franchise et brutalité avança :
« Elles sont belles tes histoires mais pas réelles… »
A l’instant de prononcer ces paroles, il les regrettait déjà, la crainte d’une réaction négative ruinant ses plans lui vint à l’esprit.
Mais l’homme ne sembla pas fâché, bien au contraire il lui sourit tout en disant :
-« T’arrives t’il de rêver mon petit.. ? »
-« Oui, quelques fois… »
« Crois tu que les rêves soient réels.. ? »
« Non je ne crois pas… »
« Et pourtant mon petit, j’ai connu des personnes qui vivaient leurs rêves »…
« Comment est-ce possible.. ? »
-« Je vais te raconter l’histoire d’un ami qui vivait autrefois dans une grande ville du sud. Il avait aménagé dans une propriété située au dessus d’un immense supermarché, comme il en existe en Amérique.
Cette résidence était constituée de plusieurs immeubles reliés entre eux par des jardins qui constituaient le plafond du supermarché. En sortant de son appartement mon ami pouvait accéder à la rue par huit sorties possibles, des ascendeurs ou des escaliers.
Lucas, oui il se prénommait Lucas, était un brave homme, tellement brave et bon que tout le monde voulait profiter de lui. Le plus grand défaut de Lucas, était qu’il ne savait pas dire non….
Il craignait de blesser les gens avec un refus. Il se mettait alors dans une situation proche du handicap, et aboutissait immanquablement à une mesure d’évitement. C'est-à-dire, que ne pouvant refuser et ne désirant pas en passer par la volonté de ces personnes, il était contraint de tout faire pour ne pas les rencontrer à nouveau.
Cette situation aurait pu provoquer un minimum d’inconvénients si ces personnes demeuraient loin de son domicile. Le hasard se mêla à l’affaire rendant son existence semblable à l’enfer. Ainsi, face à une des entrées de la résidence se tenait un magasin de fleurs, la petite fleuriste, une jeunette d’une vingtaine d’années s’enamoura de Lucas. Le problème est que Lucas, la quarantaine, sans être attiré par les hommes n’est pas non plus porté sur la gente féminine.
La fleuriste était mignonne, elle déploya tous ses atouts pour faire tomber la carapace de notre ami, celui-ci tint bon, sans cependant repousser la donzelle.
Lucas prit la décision de ne plus se servir de cet accès à l’avenir afin de ne pas avoir à affronter ses peurs. Dorénavant il n’emprunta plus jamais la sortie Nord du bâtiment.
Quelques temps plus tard, il fit la connaissance de Jack Kalack . Jack était libraire, il tenait un petit kiosque à journaux en face de l’entrée Ouest du bâtiment. Il était jeune, enthousiaste et plein d’idées. Son rêve était de voyager. Mais Jack n’avait pas les moyens financiers.
Un de ses rares plaisirs, au cours de longues journées de travail passées à distribuer des périodiques qu’il n’avait pas le temps de lire était d’écouter Lucas lui parler de ses aventures dans des pays lointains. Tout aurait pu se passer sans problème, mais un jour Jack demanda à Lucas de lui ramener un de ces humedores (humidificateurs) de cigares fabriqué dans une des îles des Caraïbes, dont il parlait tant.
La demande de Jack confronta notre pauvre Lucas à un de ses travers les plus pénibles : l’affabulation. Car Lucas vivait le plus souvent dans un monde imaginaire, qui lui renvoyait une autre image de lui-même et faisait de lui une personne différente de ce petit employé des postes besogneux qu’il était en réalité. Il avait du mal à s’accepter comme tel.
Il se ferma ainsi l’accès Ouest des immeubles…
Avec le temps et la fatalité des rencontres, l’univers de Lucas se cadenassa progressivement. Je te fais grâce des petites histoires liées à chacune des autres sorties de l’édifice. Il y en eût plus que les doigts de cette main. Et finalement, il ne resta plus à Lucas qu’un seul accès pour aller et venir, accéder à son appartement et à la rue.
L’arrivée de la pluie interrompit le récit du vieil homme. Les mères rassemblèrent leur progéniture dans des piaillements d’oiseaux et chacun regagna ses pénates.
Une fois dans sa chambre Auguste se remémora les paroles du vieil homme. Il se dit qu’il aimait bien les histoires, c’était nouveau pour lui car ni sa mère, ni son père ne lui en avaient raconté jusqu’à ce jour. Si Auguste avait été plus âgé il aurait pu se demander comment des êtres humains pouvaient autant se désintéresser de leur enfant ? Se contenter de lui remplir le ventre et négliger l’esprit, l’éternel conflit des nourritures terrestres et des nourritures spirituelles.
Le lendemain, le scénario du Parc reprit son cours, et le vieil homme son discours. L’enfant ressentait le besoin de nommer cette personne qui lui faisait du bien, il lui demanda son prénom, l’interrompant non sans crainte. Le matin même son père lui avait administré une claque à attendrir une tranche de vieille carne, la joue du môme lui en cuisait encore.
Léon, tel était le prénom de cet homme reprit son récit :
« Je voyais de temps en temps Lucas à l’époque, et à chaque fois je le retrouvais plus préoccupé que la fois précédente. Il était comme une bête traquée, mais il se refusait d’en parler. Si bien que je ne savais pas ce qui le tracassait. Comment aurai-je pu imaginer la situation dans laquelle il s’était mis et le cadenas mental qui l’enserrait ?















P.S: toutes mes excuses contrites aux Maîtres Bouchers....


Dernière édition par Bill le Mer 22 Fév 2012, 21:01, édité 13 fois
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rotko
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rotko


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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyLun 23 Jan 2012, 15:55

Il ya du suspens !

ne le gâche pas par des messages trop longs, sers-nous un court épisode jour par jour, comme une chronique, la periodicité du feuilleton te regarde, avec un texte aéré, conditions indispensables pour être lu Wink

ton titre relève de l'insolence, evidemment, tu as le droit de choquer ton lecteur pour l'appâter, y compris en taquinant les lectrices qui pourraient te renvoyer un titre sanglant toc
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Razorbill
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyLun 23 Jan 2012, 17:24

Merci Rotko, ton idée de mise en feuilleton est en effet tres bonne et me va tres bien, j'adore ce mode d'écriture (en effet des épisodes plus brefs pour pas lasser...), là c'était l'accroche. Le titre en effet est volontairement méchant (ne pas oublier que c'est ce que pense le gros boucher pas gentil à propos de son épouse Smile ) je suis personnellement mille fois plus bienveillant Laughing , et je ne parle jamais ainsi des femmes, que je respecte, (mes personnages beaucoup moins cependant.. Suspect )...Donc je ferai comme tu dis, à mon rythme avec des origines corses. Wink
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Natalia
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Natalia


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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 08:50

Je n'ai pas encore lu ce texte car en effet il est long et je n'aime pas trop lire sur l'écran donc je vais demander qu'on me l'imprime.
J'adore les feuilletons ange
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Ysandre
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Ysandre


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MessageSujet: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 10:54

oh là là ! moi j'ai lu et je réclame la suite à grands cris respect ça me plait beaucoup Crocus Bill, il y a du suspens et le petit est bien sympathique.
c'est quand, dis ? que tu donnes la suite ?
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Layla Monroc
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Layla Monroc


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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 11:46

Je suis d'accords avec Rotko. La longueur brute comme ça me rebute un peu ...
Après le titre moi m'a surprise et intéressée Smile
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Razorbill
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 12:39

Ysandre a écrit:
oh là là ! moi j'ai lu et je réclame la suite à grands cris respect ça me plait beaucoup Crocus Bill, il y a du suspens et le petit est bien sympathique.
c'est quand, dis ? que tu donnes la suite ?

Merci Ysandre et Layla, content que cela vous plaise. Ok pour la moindre longueur des textes, remarques constructives perçues Smile , pour la periodicité je ne puis donner de dates fixes vu que le long texte ci-dessus a été le fruit de longues semaines de labeur siffle Laughing cependant autant que ma connaissance des forums en général me le permet je crois qu'à chaque nouveau texte "suivi" par un lecteur un message est envoyé dans la "BAL" du lecteur assidu pour l'avertir d'une nouveauté, donc le mieux est de surveiller vos "BAL", un avis automatisé y sera déposé avec un lien pour arriver direct sur mon nouveau message (je ne sais pas si j'ai été clair..?)...Donc merci et bonne journée à toutes et tous....
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Layla Monroc
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Layla Monroc


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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 12:45

Il faut cliquer sur 'surveiller le sujet'.
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MessageSujet: ma femme est un boudin   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 12:54

pour moi c'est fait depuis que je suis chez GDS*
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Layla Monroc
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 13:04

Oui. C'est coché directement dans les préférences lors de l'inscription. Mais certains l'enlèvent ^^
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MessageSujet: ma femme est un boudin   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 13:24

non, non ! je trouve ça très pratique.
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 13:26

Pareillement. Même si ça rempli la boite mail.
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Razorbill
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 13:44

Avec moi y aura pas de risque... Laughing Laughing Laughing
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MessageSujet: ma femme est un boudin   Ma femme est un boudin... EmptyMar 24 Jan 2012, 13:59

bah, tant mieux ! Crocus bill, autant de temps que tu mettras à écrire la suite ! rire toc
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Razorbill
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 17:24

Ainsi se termina le combat de coquelets, de façon inattendue et avant que le sang ne coule. Nul n’en connaîtra le vainqueur et c’est peut être mieux afin de ne pas entretenir de rancœurs.
Les commères en furent quittes à houspiller le casque blanc bénévole, ignorant totalement le bénéfice de cette intervention qui permit surement d’économiser éosine et sparadrap. Chacune des mères récupéra sa progéniture et la sortie cessa sur cette fin d’hostilités.
Cependant Auguste apprécia l’aubaine de cette rencontre, pour lui, cet homme faisait maintenant partie de son monde, entrerait il dans ses plans ? Il était peut être un peu tôt pour spéculer. En tous cas il comptait bien le revoir et l’étudier au calme.

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MessageSujet: ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 17:45

Mééééééééééé é é ! Crocus ? ce n'est pas assez long ! il n'y a presque rien à lire/ Je reste sur ma faim.
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 18:06

Laughing Laughing Laughing Laughing

Trop long....trop court, faut que je calibre.... Laughing Laughing Razz
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MessageSujet: ma femme est un boudin....   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 18:12

bah oui, c'est de la faute à Voltaire, heu... non ! à Rotko, moi j'ai tout lu d'une traite, et pourtant, je n'aime pas lire (comme Natalia) sur l'écran !
ta fidèle lectrice,
le lémurien
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 18:30

Merci lémurien...
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MessageSujet: ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 18:37

De rien, Crocus Bill, nous nous connaissons depuis longtemps, n'est ce pas ? alors, pas de chichis entre nous ! siffle
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 19:56

j'en suis à la moitié et j'adore encore encore drunken
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyMer 25 Jan 2012, 20:42

Natalia a écrit:
j'en suis à la moitié et j'adore encore encore drunken
Vrai...???
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Natalia
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyJeu 26 Jan 2012, 08:35

Oui vrai !! J'ai fini la lecture cheers J'aime beaucoup le thème de cette nouvelle. C'est fort bien écrit , les phrases s'enchaînent de façon fluide, la lecture est très agréable. Il y a du suspens. J'attends la suite Smile
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MessageSujet: ma femme est un boudin   Ma femme est un boudin... EmptyJeu 26 Jan 2012, 09:29

moi os si ! moi aussi !!!! content
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... EmptyJeu 26 Jan 2012, 21:16

Aujourd'hui j'avais fait une suite, et puis j'ai été me faire arracher une dent de vieux et je me suis retrouvé à l'hosto hémorragie et deux malaises vaguaux (vagual = vaguaux..???) et là je rentre chez moi cassé les amis, je laisse passer une heure et je vais essayer de poster la petite suite...Merci pour vos petits mots, à plus... Smile ange
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MessageSujet: Re: Ma femme est un boudin...   Ma femme est un boudin... Empty

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