Victor Hugo

j'ai lu ce livre il y a longtemps, mais aujourd'hui j'en suis à la préface ,il me manque la moitíé, mais je trouve très intéressante et qui fait réféchir, sur la peine de mort et à cette époque passée
le reste pour demain où je finirai la lecture.

Mon idole, rotko ! Je suis en train de relire l'Homme qui rit. Du reste, je relis son œuvre complète pratiquement en boucle, y compris ses Essais politiques, les Voyages, le Tas de pierre, les Témoignages et ses œuvres politiques (ses discours à l'approche du coup d'État de Louis-Bonaparte sont des volcans en éruption).
Pour moi, Hugo est simplement le plus grand : son souffle, ses métaphores, sa façon de ménager l'arrivée en scène de ses personnages, etc., j'en passe et des plus élogieux (locution, soit dit entre nous, qui est de lui : j'en passe et des plus...)
Victor Hugo est à la littérature ce que Beethoven est à la musique, un colosse...

Mimouset, je suis comme toi !

Une admiration sans borne pour ce Michel Ange des lettres.

Et en plus, on en parle peu en France, mais il est un chef spirituel pour l'Eglise Cao Di.

Un aspect du personnage fascinant...

Crevette a écrit:

Et en plus, on en parle peu en France, mais il est un chef spirituel pour l'Eglise Cao Di.

Pourrais-tu m'en dire plus sur cette église, s'il te plaît...

C'est une église reconnue par les autorités, née au début du 20è au Viet Nam, basée sur le spiritisme. Il y a un clergé traditionnel, avec un pape, et des mediums dont le travail est d'entrer en communication avec les défunts (et des rites et principes : végétarisme, messes...).
Le fondateur du caodaïsme aurait communiqué lors d'une séance avec Hugo (adepte de cette discipline, dès la mort de sa fille).

Tiens, plus d'infos par ici :
http://dp.mariottini.free.fr/carnets/carnet/vietnam/carnet.htm

Merci à toi, je vais lire tout cela avec attention.

Créez si vous voulez, un fil pour le Cao Dai, et Nestor déplacera au besoin les messages ci-dessus

l'exposition les orientales dans la maison Hugo, place des Vosges, est à voir : excellente remise en place de l'Orient dans l'histoire et la litterature, avec la guerre d'indépendance grecque, les relations de voyage de Chateaubriand, Lamartine, Byron.

Tableaux de guerre Delacroix, Gericault, en relation avec des poèmes de Hugo (je veux, dit l'enfant grec etc")

les fauves (les hommes sont farouches et cruels, mais les lions et les chevaux donnent toute leur mesure). Ici encore Delacroix, maître des couleurs et des formes en mouvement) etdes contemporains, y compris Cabanel .

les femmes, songeuses dans les harems, victimes de diverses brutalités - l'homme plante son poignard vibrant dans des chairs fermes, ou d'attentions diverses.

Désirs et fantasmes en peintures, sculptures : Barye, David d'Angers.

Des personnages hantent les imaginations et permettent de comparer des peintres : le comte palabiano vu par girodet et Gericault. Et Mazeppa attaché nu sur son cheval ! reste à l'ecouter dans le poème symphonique de Liszt !

Je le répète, les Orientales de Hugo, des poèmes pleins de couleurs et de sensualité. Sarah la baigneuse...

Bonjour à tous,

je n'ai encore jamais lu Victor Hugo, mais il ne faut jamais dire jamais.

C'est pourquoi j'ai décidé de m'y mettre. J'avais pensé commencer par "Les misérables" mais la longueur du texte me rebute un peu pour une première approche.

Que me conseillez-vous ? Les misérables ou un autre roman ?

Merci.

Les misérables, pour un début, c'est long. Les travailleurs de la mer, ce serait un titre tentant, mais par la suite.

je te conseillerais donc quatre-vingt-Treize, qui n'est pas entièrement fiable au niveau historiquue, mais qui, à mon sens, situe bien les enjeux, et représente bien le génie de Hugo.

Passionnant, avec des symboles qui parcourent l'oeuvre comme par exemple l'echelle qui chemine à travers toute l'intrigue.

Question difficile! Tout dépend de ce qu'on veut lire de Hugo, qui n'a cessé d'évoluer.

Si l'on veut lire le Hugo romantique : Notre-Dame de Paris (roman), Hernani ou Ruy Blas (théâtre), Les Orientales (poésie).

Après, il y a le Hugo plus socialisant et politique : Les Misérables, Quatre-vingt-treize (romans), Les Châtiments (poésie)...

Je cherche un roman qui n'est pas trop difficile d'accès pour une première lecture.

Je vais peut-être tenter quatre-vingt-treize.

Merci

Pourquoi pas Le dernier jour d'un condamné ? C'est un texte magistral qui, à mon sens, n'a pas pris une ride.

Effectivement, pourquoi pas ???

Je ne sais que choisir !

Tibo a écrit:

Effectivement, pourquoi pas ???

Je ne sais que choisir !

Dans le doute, prends les 2 !

Tibo a écrit:

Effectivement, pourquoi pas ???

Je ne sais que choisir !

Ils sont tous bien! celui que je préfère est L'homme qui rit.
Cependant, n'hésite pas à sauter des pages quand il devient rasoir avec ses descriptions. Ca serait dommage de se décourager et de ne pas avoir envie de lire le reste.
Ce vieux Victor a été ma première passion littéraire.

Je vais voir quels ouvrages seront disponibles à la bibliothèque, je ferai en fonction.

Tibo a écrit:

Je vais voir quels ouvrages seront disponibles à la bibliothèque, je ferai en fonction.

C'est le plus sage car, avec nos suggestions, nous risquons surtout d'avoir accru ton embarras à choisir !

pas forcément Nicyrle, et tes suggestions d'ouvrages courts et plus accessibles comme le dernier jour d'un condamné à mort ou même, à un autre niveau, notre Dame de Paris (je mets de côté le théâtre pour l'instant) offrent une bonne mise en bouche.

bonsoir: J'ai lu les deux derniers cités par Rotko: "le dernier jour d'un condamné" et "Notre Dame de Paris", le premier court, mais magnifique; le deuxième extraordinaire, comme toute l'oeuvre de Hugo.Je devrais relire, mais il y a tant de lectures et trop peu de temps.

Dans un autre genre, il y a ses discours sur la misère et l'éducation. Epoustouflants !

Après avoir étudié le synopsis de plusieurs livres, mon choix s'est porté sur "quatre-vingt-treize" et "le dernier jour d'un condamné", mais ce dernier n'étant pas disponible dans les rayonnages de la bibliothèque mon choix était vite fait !

Merci pour vos suggestions

LA MISERE (discours du 9 juillet 1849 devant l'Assemblée Législative -extraits)

"Je ne suis pas, messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et affirment qu'on peut détruire la misère (.../...) La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! oui, cela est possible. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car en pareille matière, tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli (.../...) Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver. Voilà un fait. En voici d'autres. Ces jours derniers, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté après sa mort qu'il n'avait pas mangé depuis six jours. Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Monfaucon.

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !.."

On se demande parfois, selon les informations ou/et à la vue de certaines images, si - toutes proportions gardées - il ne pourrait pas tenir aujourd'hui le même discours.

Heureuse de voir un fil consacré au très cher Hugo !
En même temps je n'en doutais pas.
Victor le poète, Victor l'engagé, Victor le visionnaire.
J'aime tout ses romans, ses poèmes, ses correspondances avec Juliette, ses engagements politiques. Ses mots.
Très cher Victor que j'ai re-découvert à travers ma passion du théâtre. Hernani, Ruy Blas... Des mots d'amour bouleversants et des personnages inoubliables.

Demain dès l'aube... Sans doute l'un de ses plus beaux poèmes.

Quand je me promène Place des Vosges, à Paris, ces quelques mots me trottent dans la tête :

" Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.
Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
Où l'âme à chaque pas trouve à faire son miel,
Où les coins les plus noirs ont des lueurs du ciel,
Au milieu de cette humble et haute poésie,
Dans cette paix sacrée où croit la fleur choisie,
Où l'on entend couler les sources et les pleurs,
Où les strophes, oiseaux peints de mille couleurs,
Volent chantant l'amour, l'espérance et la joie,
Il faut que par instants on frissonne, et qu'on voie
Tout à coup, sombre, grave et terrible au passant,
Un vers fauve sortir de l'ombre en rugissant !
Il faut que le poète aux semences fécondes
Soit comme ces forêts vertes, fraîches, profondes,
Pleines de chants, amour du vent et du rayon,
Charmantes, où soudain l'on rencontre un lion."

Merci DonaSol de nous rafraîchir la mémoire en nous rappelant ces beaux vers. Et dire qu'un temps, il fut de bon ton de mépriser quelque peu Victor Hugo ! Comme toi, je l'ai toujours aimé même si j'ai mes préférences au sein de son oeuvre si riche.