Cuba...

un reportage d'Arte qui evoque le problème de la pauvreté à Cuba, mais comme toujours le discours officiel est là pour gommer les problèmes (education ideale, santé, tout le monde mange à sa faim dit cette fan de Fidel assise dans son beau fauteuil... )
voir la vidéo Arte ici

à suivre....

Ce que tu racontes comme témoin visuel est du plus haut intérêt, Bill, et malheureusement, on ne peut que te croire Merci à toi et merci aussi à Sapho et ses questions pertinentes

Oui BILL, la question ne se pose même pas. Entre la propagande ( et les " agents " de cette propagande ) et celui qui a côtoyé ce peuple pendant plusieurs années, qui a vécu parmi eux, qui a pu s'intégrer dans cette société, qui a partagé l'existence de ces familles, il n'y a pas photo.
La propagande cubaine ne nous montrera jamais que ce qu'elle veut bien nous montrer. C'est pour cela que tes ressentis sont si précieux pour nous qui désirons comprendre les difficultés de ce peuple comme tu dis, si attachant!

Encore et toujours - MERCI-

Mon désir de retourner là-bas est de plus en plus fort

Sapho a écrit:

Mon désir de retourner là-bas est de plus en plus fort

Merci, le mien est aiguisé par les courriers que je reçois (deux ou trois par semaine) de mon "hijo cubain" Maykel et de son frère qui se preoccupent pour ma santé et celle de ma famille et me donnent de leurs nouvelles (sans trop en dire, tu sais pourquoi), ils m'ont envoyé des photos du Callejon de Hamel un passage dans la Havane peint par un artiste peintre cubain, dès que je peux je pose ces "photos artistiques" elles font entre 20 et 40 ko ils ne peuvent envoyer plus lourd, internet à Cuba ne leur permet pas...Un lien d'affection tres fort existe entre moi et Maykel qui a le même âge que ma fille et que je considère pratiquement comme mon fils (je ne dis pas comme mon fils car j'en ai un prénommé Mickael d'ailleurs) ce dernier veille sur moi comme un garde du corps lorsque je suis à la havane, cette relation est une passerelle entre ce pays et moi...

Le callejon de Hamel est une petite rue de la Havane près de la calle san Lazaro oeuvre en grande partie de Salvador Gonzalez Escalona un peintre amateur adepte de la Santeria, son oeuvre est à la gloire des gens de couleur, des anciens esclaves, des victimes du racisme...C'est une autre facon de voir la ville en dehors de l'Art "estatal", mes amis y ont fait un tour et m'ont envoyé ces images reduites au maximum car il n'y a pas l'adsl...

Superbe, Bill... C'est curieux, ces peintures colorées sur les murs me font penser à ce que j'ai vu quand je suis allée en Sardaigne, en particulier à Orgosolo, sur le quotidien des paysans et villageois mais aussi sur les luttes politiques locales.

en j'aime bien toutes ces peintures, ces couleur,s il me semble que c'est un signe de bonne santé morale d'un peuple, libre dans sa tête, en dépit de tout.

Ce même style de peinture, je l'ai trouvé à Copenhague dans un lieu appelé LA REPUBLIQUE AUTONOME DE CHRISTIANA

et qui regroupe les marginaux de la capitale, les sans-emplois qui ont construits une ville dans la ville et qui ont leurs propres lois. Ils vivent de petits commerces ( bars, haschich, artisanat....) Cela fait bien sûr courrir les touristes mais l'ambiance y est particulière et on y resterait bien vivre quelque temps...........

je decouvre ce coin de ville par tes yeux, Merci Sapho...
Merci aussi Nicyrle et Ysandre..Mes amis ne connaissaient pas ce coin, je les ai envoyés prendre ces photos ils m'ont ecrit tout heureux de decouvrir leur propre ville...

J'aurai encore beaucoup de nouvelles choses à voir à La Havane car en fait je n'y suis restée que 6 jours et je n'ai fait qu'HABANA VIEJA où se trouvait mon petit hôtel ( près de la rue Obispo )

Sapho a écrit:

A propos des bidonvilles de La Havane, tu dis que les gens ne sont pas recensés et que les enfants ne vont pas à l'école. De quoi vivent-ils? Comment l'électricité est-elle venue jusqu'à eux? Comment sont-ils reliés à l'eau potable? Vivent-ils de petits boulots en noir et comment le gouvernement n'est-t-il pas au courant?
Ferme-t-il les yeux? Je suppose qu'ils n'ont pas droit à des bons alimentaires?

Je me pose tant de questions à leur sujet. A Vinales, nous sommes entrés dans la maison d'une famille paysanne. Elle n'avait pas d'électricité, donc pas de radio, pas de télévision et les informations se faisaient de bouche à oreille. Ils en glanaient en se rendant en ville ( c.à.d. très rarement )

J'aimerais tant que tu m'en parles

Suite.....

Ils ne sont pas recensés car cela voudrait dire que ces habitats illégaux soient reconnus par l'état...Comme il n'y a pas de recensement les parents qui ne veulent pas mettre leurs enfants à l'école n'ont aucune obligation à le faire...Je pense à cette phrase de cette dame assise dans son fauteuil dans la vidéo précédente et qui dit que tous les enfants de Cuba ont des chaussures, je dis : c'est une menteuse et elle n'a jamais mis les pieds dans un de ces bidonvilles, ou dans certains villages pauvres de l'oriente...
---Comment l'électricité est elle venue jusqu'à eux..? :
---Les habitants se branchent sans autorisation, tout simplement..Dans tout Cuba il y a des gens qui fraudent en faisant des branchements illégaux (les cubains sont ingenieux pour cela, ils risquent de prendre une "multa" (contravention) ils rusent pour se brancher, graissent la patte aux verificateurs..etc..etc..), les verificateurs n'entrent pas dans les bidons villes de crainte d'émeute..Sinon il y a les bougies, les lampes à pétrole comme chez nous dans nos campagnes au XIX°Siècle...(pour les branchements en te baladant dans certains quartiers de la havane tu verras à la sortie des compteurs une foultitude de cables electriques qui courent de partout... (l'electricité coûte trois fois rien à Cuba..)

---Comment sont ils reliés à l'eau potable ? : :
---Beaucoup n'ont pas l'eau courante, certains beneficient de la gentillesse des riverains des bidons villes qui branchent des tuyaux pour remplir des tanques (grand bidon d'huile de vidange nettoyé et servant à recueillir l'eau), d'autres se branchent a la canalisation de la rue la plus proche, d'autre font venir un camion citerne (pipa)qui detourne l'eau de son propre camion (appartenant à l'état) et remplissent les tanques et se font payer et gardent l'argent pour eux...Il y a mille ruses...(sinon l'eau qui coure dans les canalisations de la rue (l'eau de la calle) est gratuite....
---Oui : la majorité travaillent au noir..! Tiens un boulot au noir courant à la havane : en te promenant as tu déjà vu des hommes generalement de couleur qui vendent des balais dans les rues...? Si tu parles espagnol et que tu sympathise demandes leur où ils vivent, ils te diront :San Miguel del Padron ils ne te diront pas qu'ils viennent du bidonville de San Miguel (le diepon) mais qu'ils vivent pas loin de la "cuavita", ils ne le diront pas par pudeur, mais c'est de là qu'ils viennent je les voyais partir tous les matins et rentrer le soir...Il se peut que certaines des personnes du bidonville aient un boulot legal mais ils ne doivent pas être nombreux...Autre boulot illegal : la vente d'essence ou d'huile volée ou detournée (s'ils se font prendre c'est la prison..) la revente de marchandises volées, nourriture, tous objets est courante (quand je dis volé c'est volé à l'état : la lucha..)--J'avais un membre de la famille de ma femme quiu montait tous les ans de l'Oriente à La Havane pour vendre des mangues sur l'autoroute à la sortie de la Havane aux touristes de passage (les mangues etaient prises sur les arbres) il les revendait en jouant à cache cache avec la police, c'etait un gentil garçon avec des enfants à nourrir, il se faisait des sous et retournait au village...
---En tous les cas la vie dans un bidonville à Cuba est une chose terrible, peu de français la suporterait et pourtant ce sont des gens d'une patience incroyable et pleins de bonne humeur...
à suivre..peut être..

Les peintures du Callejon de Hamel dont les images, les poèsies et l'utilisation du culte de la Santeria sont l'expression de l'âme noire de Cuba...
un autel du culte Santeria dans le Callejon :

Un Noël à Trinidad chez des amis :

En parlant de branchements électriques, je me suis souvenue de la dernière casa ( interdite aux touristes mais renseignée par des amis de Playa Larga ) où nous avons passé la dernière nuit à La Havane avant de reprendre l'avion ( tout au bout du Malecon )


Faut pas avoir peur d'un court-circuit!

Je comprend mantenant comment ils se débrouillent dans les bidonvilles. C'est dans ce genre d'habitation que vit ma filleule aux PHILIPPINES et qui grâce aux divers parrainages, le village a pû forer un puits à 4 km pour y chercher de l'eau potable. Elle peut aussi être suivie médicalement ainsi que sa famille et aller à l'école de la ville voisine ( 6km aller et 6 km retour tous les jours )mais elle travaille bien et veut devenir institutrice.

Le Dessous des cartes sur Arte année 2012....

Très intéressant cette vidéo BILL, cette île finalement exploitée par tout le monde et convoitée pour ses richesses avant son indépendance et actuellement avec le frère Castro qui désirerait un libéralisme économique à la chinoise tout en gardant un parti unique. Voilà un souhait bien frileux!

Des réformes agraires oui! mais il manque les capitaux. Tant qu'existera le blocus américain, Cuba est prisonnier.
Quant au port de Mariel? A qui cette énorme construction va-t-elle profiter?

Tout comme le tourisme, où les chaînes hôtelières étrangères paient correctement pour les installations érigées mais où l'état cubain ne restitue aux travailleurs qu'un salaire de misère

Comme tu dis souvent BILL, voilà le paradoxe de cette île

Magnifique côte sauvage! Au début , " le monde " devait ressembler à cela. C'est très différent de la côte du nord du pays!

Elle a un mal au crâne monumental, n'a pas dormi depuis plusieurs jours et tombe de sommeil. Elle vient d'avaler un peu de purée de pois cassés et elle n'a même pas eu le temps d'emporter l'assiette vers le coin de la pièce qui sert de cuisine. Elle n'en peut plus de se disputer avec son jules numéro 1 et de baiser avec son numéro deux; Le trois est un bavard impénitent, plus soûlant qu'un perroquet de l'île des Pins. Finlandia, c'est son nom, joue de malheur avec ses trois amoureux. De trois nationalités différentes. Sa vie est sens dessus dessous. Julio, son père, s'efforce de la conseiller :
- Finlandia, ma chérie, tu devrais te trouver un petit boulot qui te change les idées.
- Tu ne sais pas que je suis fatiguée de courir cette ville à la recherche d'un emploi décent? gémit la jeune fille.
Africa pense que cette gamine est folle à lier, bonne pour l'asile, où il faudrait resserrer les boulons qui dansent dans sa tête.
-Finlandia, il lui manque une case, elle est zinzin, c'est tout. Faut pas faire attention se moque sa mère.
Mais une grand-mère est une grand-mère, et Africa s'approche de la jeune fille, lui couvre de petits baisers les bras et le dos.
Finlandia relève la tête, sa joue ruisselle de larmes. La main d'Africa lui essuie le visage.

Je viens de terminer l'émouvant livre de WENDY GUERRA, un plongeon réaliste dans une tranche de vie de l'héroïne. Magnifique!

http://www.latindrummer.com/2012/07/09/pedro-martinez-cuba/

Je viens de découvrir le percutionniste cubain Pedrito Martinez

Surtout le " live " in GUANTAMERA, beaucoup de rythme, une belle couleur de sons;

INFORMATIONS A CUBA

Mr Martinez n'est qu'un des avatars laudateurs du regime il y en a d'autres dont "la mesa redonda" et son Directeur Randy Alonso, sur la television cubaine, c'est la voix de son maître :

as tu entendu parler de cette emission politique cubaine..? C'est un exemple d'une information à la solde d'un pays totalitaire...C'est l'objet de la risée des personnes qui ne partagent pas les idées ambiantes dans l'île...Dans cette île un site comme Mediapart ne peut exister...
Bonne journée...

Oui, BILL, je suppose qu'il ne faut écouter aucune radio d'informations cubaines puisqu'ils sont tous à la solde du parti unique. Ecoutons ceux qui ont émigrés dans d'autres pays et qui peuvent s'exprimer librement.

Je viens de découvrir une artiste-peintre dont les tableaux sont chatoyants. La connais-tu?