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 Kornell Filipowicz (Pologne) : romance provinciale.

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rotko
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rotko


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MessageSujet: Kornell Filipowicz (Pologne) : romance provinciale.   Kornell Filipowicz (Pologne) : romance provinciale. EmptyDim 28 Aoû 2011, 15:33

Kornell Filipowicz (Pologne) : romance provinciale. Kornel10

96 pages chez Les Allusifs.

1/2

Une grosse pointure de la littérature polonaise, qui a été l'époux de Wistawa Szymborska, lauréate du prix Nobel de littérature en 1996.

La postface du traducteur, Charles Zaremba, compare le personnage principal et le livre à Madame Bovary. C’est convaincant, très bien fait, un peu indiscret pour qui n’aurait pas lu le livre.

Le récit est concis, chaque mot est compté et le romancier n’ecrit qu’à coup sûr. Le résultat est prenant, j’y reviendrai.

Les couvertures des allusifs sont austères, un peu ringardes, mais les allusifs publient des auteurs de qualité, ce qui est l’essentiel.
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MessageSujet: Re: Kornell Filipowicz (Pologne) : romance provinciale.   Kornell Filipowicz (Pologne) : romance provinciale. EmptyMar 30 Aoû 2011, 11:11


romance provinciale.

2/2

Ce récit d’une vie dans une Pologne, fruste, bien-pensante et ennuyeuse, explique le sentiment d’insatisfaction qui traverse les générations. La mère d’Elzbieta, souvent alitée - à se demander si la maladie ne serait pas un dégoût de vivre, exprime son malaise :

« A vrai dire, cette province m’a achevée ; ces automnes et ces printemps, ces planchers toujours couverts d boue. Et quand vient l’hiver et qu’on se met à faire du feu, c’est un véritable désastre. Quand je pense qu’il y a des gens ui passent leur soirées d’hiver lire des livres en écoutant la radio, qui ont des radiateurs pour se chauffer, une salle de bains qui fonctionne quand ils veulent, le gaz et l’eau courante dans leur cuisine, un cinéma dans la rue voisine, et qui peuvent aller au théâtre ou au concert -alors vraiment, je ne comprends pas pourquoi nous restons ici… »

Quant à Elzbieta, elle-même, jeune fille de caractère, elle envisage mal les projets d’union avec Soniewicz, un ingénieur local du bâtiment, dont la conversation et les soucis traduisent une âme prosaïque, à l’aise dans un concret où la jeune fille s’englue.

C’est pourquoi l’arrivée d’un poète de Varsovie, Milobrzeski, bien fait de sa personne, élégant, représente une aimable diversion à son quotidien.

Petit tableau :

[Elzbieta] marchait entre les deux hommes - Milobrzeski qui avançait d’un pas léger de danseur, la veste jetée par-dessus l’épaule , élégant, frais, et Soniewicz, avec ses chaussures crottées et ses vêtements froissés, semblable à un régisseur qui revient des champs.

Vous découvrirez vous-même les désillusions d’Elzbiéta, dans cette histoire courte, prenante, accablante pour les personnages.

Cette vision paraîtra pessimiste, mais à bien examiner le contexte, on y trouvera l’analyse clinique, fort bien faite, d’un malaise de l’individu dans une société étouffante.

Le livre terminé, le cri d’Elzbiéta restera dans vos oreilles :

« j’en ai assez de tout ça, des paroles et des sourires mensongers de cette bigote de Brygier, de ce tartufe d’abbé Ryba, de cette hypocrite de pharmacienne ! J’en ai assez, j’en ai par-dessus la tête de ce patelin où les gens s’épient, fourrent leur nez dans les casseroles et les lits des autres »

Excellente lecture, et ne manquez pas la postface du traducteur. cheers
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