Des Mots

Boris je te dirais que moi :

Je voudrais pas claquer
Sans avoir vu

Des fleurs crevées qui sentent l'amour frais.
La journée qui contient l'infini.
Une mer de roc qu'on pourrait parcourir,
de crevasses en sommets.
Une montagne abyssale, dans laquelle on pourrait plonger.
La fin de l'appréhension de la douleur…

Curieux que tu parles "d'appréhension de la douleur ... je me suis rendue compte récemment que j'étais en plein dedans !
pas l'habitude d'être très heureuse, alors j'ai peur.... que le bonheur s'en aille, à peine arrivé. C'est stupide, je sais. Je lutte contre ce sentiment négatif, j'ai un peu de mal, mais je vais y arriver.
j'aime bien ton texte. p'tit bout

Oups

car la douleur nous montre qu'on est encore envie

mes doigts fourchus ont fourché

quoi que...
si on est en vie, on a encore des envies ;
et vice versa,
si on a encore des envies, c'est qu'on est en vie
n'est-ce pas ?

Ysandre a écrit:

Curieux que tu parles "d'appréhension de la douleur ... je me suis rendue compte récemment que j'étais en plein dedans !
pas l'habitude d'être très heureuse, alors j'ai peur.... que le bonheur s'en aille, à peine arrivé. C'est stupide, je sais. Je lutte contre ce sentiment négatif, j'ai un peu de mal, mais je vais y arriver.
j'aime bien ton texte. p'tit bout

BOn ma réponse ayant disparu, je réitère...

ce que je veux dire
c'est qu'il ne faut pas craindre la douleur
car elle nous fait prendre conscience qu'on est encore 'en vie'

la douleur fait partie de nos vies
passage obligé elle nous aide souvent à grandir

non, non ! ton message n'avait pas disparu ! en vie, et envie ! excellent !
c'est parce que je suis plus petite que toi que tu dis que la douleur fait grandir ! raté ! je mesure toujours pareil !!!!
l'un des mes amis me dit aussi que c'est un passage obligé .... j'aurais bien voulu qu'il n'y ait "qu'un" passage....

Ysandre a écrit:

Curieux que tu parles "d'appréhension de la douleur ... je me suis rendue compte récemment que j'étais en plein dedans !
pas l'habitude d'être très heureuse, alors j'ai peur.... que le bonheur s'en aille, à peine arrivé. C'est stupide, je sais. Je lutte contre ce sentiment négatif, j'ai un peu de mal, mais je vais y arriver.
j'aime bien ton texte. p'tit bout

Oui c'est une réaction au fil Boris Vian
que j'ai parcouru car je venais de commander "L'automne À Pékin" et je voulais voir si on en disais quelque chose ici

L'appréhension dans le sens,
Fait d'envisager avec inquiétude une chose que l'on croit "imminente"
une chose qui pourrait se produire ou non
juste une éventualité

Dans ce sens il est inutile d'avoir peur d'une chose issue de l'imaginaire.

et pour ce qui est du bonheur
un petit conseil
si je peux me permettre
Vis le
ne t'occupes pas du reste


Ayant moi aussi
subi quelques......
je dirais pudiquement.... "déconvenues"
une araignée que je connais m'a dit
'Carpe Diem'
alors c'est ce que je m'efforce de faire
je marche sur ma "Carpette de Diadème"
et ça crisse comme du verre pilé sous mes semelles
c'est un joli son et je compose des mélodies avec
en morceaux de vers-verres

[quote="Ysandre"]c'est parce que je suis plus petite que toi que tu dis que la douleur fait grandir ! raté ! je mesure toujours pareil !!!!
ah !
tu vois
tu plaisantes
ça fait plaisir

Ysandre a écrit:

l'un des mes amis me dit aussi que c'est un passage obligé .... j'aurais bien voulu qu'il n'y ait "qu'un" passage....

et en plus tu as "un ami"
c'est déjà beaucoup d'en avoir, ne serait-ce qu'un seul
Oui les passages...
comme des ponts qu'il faut traverser sur le chemin de nos existences
certains ne sont que des troncs d'arbres précaires et mal assurés
d'autres des édifices complexes
mais il faut passer dessus pour continuer
quoi qu'il arrive

Je suis adepte de "carpe diem", ça tombe bien !
J'aime Boris Vian, mais ce que j'ai adoré, c'est "L'écume des jours", je devais avoir une vingtaine d'années quand je l'ai lu, c'est toujours mon livre de chevet avec "Le Petit Prince" de St Ex. Les pauvres bouquins ! ils sont cornés, décollés mais ils sont toujours là !

Ysandre a écrit:

Je suis adepte de "carpe diem", ça tombe bien !
J'aime Boris Vian, mais ce que j'ai adoré, c'est "L'écume des jours", je devais avoir une vingtaine d'années quand je l'ai lu, c'est toujours mon livre de chevet avec "Le Petit Prince" de St Ex. Les pauvres bouquins ! ils sont cornés, décollés mais ils sont toujours là !

hé hé!
des durs à "cuir" en carton

Si ils sont encore là
même "usés"
c'est effectivement que tu dois les aimer

La Sainte Victoire, Hier.
Sa belle robe fracturée de dragon gris,
"dalmatiannée" par les ombres bleutées
que lui offrent les bourres cotonneuses
qui lui enrobe l'échine.
Image Ste Victoire

que le soleil soit ! et réponde à cette supplique, si belle, si tourmentée.... d'une âme qui a du .... en baver !

Ysandre a écrit:

que le soleil soit ! et réponde à cette supplique, si belle, si tourmentée.... d'une âme qui a du .... en baver !

Merci pour ta visite

Sans-le-sou laisser venir

Ce sourire à chaque fois
qui va chercher le mien
le remonte en surface
comme un noyé qu’on sauve
comme des bulles d’oxygène
remontées du profond
dentelles filaments d’air
s’étirant vers le haut

l’attire comme un aimant
et le colle à ma bouche
fait éclore et fleurir
à mes lèvres un croissant

un croissant de lune rouge
écarlate édentée

Ce coeur rance est très beau. Les deux premiers vers, et le 5 et le 6 sonnent particulièrement bien, sans parler des deux derniers qui sont excellents. Si je peux me permettre, je te poserai seulement cette question au sujet du 3 et 4:

Aux eaux roides de l'Amour
dort la lune vert crevé.

L'allitération en 'D' vaut-elle de supporter le hiatus des "eaux roides de "?

Evidemment ce n'est qu'un minuscule détail, je le répète, ce poème me semble très bon. Bonne continuation...

ignatius a écrit:

Ce coeur rance est très beau. Les deux premiers vers, et le 5 et le 6 sonnent particulièrement bien, sans parler des deux derniers qui sont excellents. Si je peux me permettre, je te poserai seulement cette question au sujet du 3 et 4:
Aux eaux roides de l'Amour
dort la lune vert crevé.
L'allitération en 'D' vaut-elle de supporter le hiatus des "eaux roides de "?
Evidemment ce n'est qu'un minuscule détail, je le répète, ce poème me semble très bon. Bonne continuation...

Heum.....
tu n'as pas tort pour le hiatus
peut-être ainsi...
est-ce un peu mieux ?
cœur rance
à la lumière défaite
des-rives néon bleutées.

Aux eaux crues de l'Amour
dort la lune vert crevé.

Elle flotte d'un air salé
au ventre enflé violet.

Gonflée putréfaction
exhale au chant des mouches.

Asticots liquéfiés
qui dérident les flots noirs.

D'une odeur de cœur rance
de putride affection.

Merci de me lire
avec autant d'attention

D'accord avec Ignatius et la nouvelle version de "titeboue".

Mais où est le hiatus ?

rotko a écrit:

D'accord avec Ignatius et la nouvelle version de "titeboue".

Mais où est le hiatus ?

Ok ce n'était pas vraiment un Hiatus 'stricto sensu'
PHONÉT. et VERSIF. Rencontre de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, à l'intérieur d'un mot (hiatus interne) ou dans la succession de deux mots (hiatus transitoire).
plutôt la répétition du 'de' qui était légèrement gênante je pense

Exact, un hiatus c'est avec les voyelles, mais le terme correspondant aux consonnes ne m'est pas venu. L'essentiel était de s'être compris. Si quelqu'un a le terme adéquat, merci de le partager...

C'est bien veniel, et je ne crois pas qu'on puisse l'etiqueter comme une faute. Sinon pour les erreurs de liaison ou des lourdeurs autrement plus graves, on parle de pataqués.