Claude Durand, j'aurais voulu être éditeur

Claude Durand, un éditeur fraichement retraité a publié cette année un livre intitulé "J'aurais voulu être éditeur" où il dénonce sous couvert de fausse autobiographie quelques pratiques "plus ou moins connues" concernant l'édition, et les prix littéraires bien sûr. Publié chez Albin Michel sous le pseudo François Thuret

Jean-Michel Olivier reçoit le prix interallié pour L'amour nègre, (éd. de Fallois).

Le petit Moussa est échangé par son vrai père contre une télévision à écran plasma à 11 ans. Il est alors rebaptisé Adam par un couple beau, riche, célèbre, adepte de la vie facile , puis adopté par une banquière suisse qui pratique le tourisme sexuel.

Sur bibliobs
Sylvie Ducas, Maître de conférences en littérature française à l'université de Paris Ouest Nanterre, examine le système des prix.

Rappel aussi du livre J'aurais voulu être éditeur de François Thuret (et postfacé par Claude Durand) chez albin Michel, signalé par Albert de GDS* (un lecteur à particule ).

rotko a écrit:

Rappel aussi du livre J'aurais voulu être éditeur de François Thuret (et postfacé par Claude Durand) chez albin Michel, signalé par Albert de GDS* (un lecteur à particule ).

Personnellement, j'avais été un peu déçue par ce livre. Il se veut dénonciateur mais ce qu'on y lit n'est pas forcément fracassant, du moins dans la manière dont c'est présenté. D'autres l'ont-ils lu?

J'aurais voulu être éditeur de François Thuret (et postfacé par Claude Durand) chez albin Michel

aurèle a écrit:

Personnellement, j'avais été un peu déçue par ce livre. Il se veut dénonciateur mais ce qu'on y lit n'est pas forcément fracassant, du moins dans la manière dont c'est présenté. D'autres l'ont-ils lu?

C'est peut-être toi, Aurèle, qui l'as signalé le premier. tu peux en parler sur les pratiques culturelles. je te suivrai dès que j'aurai le roman en mains,- je l'ai réservé.

Coupdeplume, très attachée à son fil sur le roman mythologique et à ses propres productions, citait la
La farce littéraire de FAGET M.-G 207 pages chez S.E.R (1991)

C'est Aurèle qui avait signalé ce livre, et il faut lui rendre son initiative !

j'ai aussitôt lu la post-face pour apprendre que Claude Durand, ex-editeur chez Grasset et fayard, je crois, est l'auteur du livre ? à quoi ça rime de dire en fin de bouquin ce qu'on cache en couverture.

La post-face annoncée sur la couverture fait une demi-page pour faire seulement cette "révélation" ? c'est du guignol !

je parcours donc le livre, je reconnais des personnages à clés, et un prétendu "parler vrai" qui est surtout un "parler cru", vulgaire et cynique à souhait,

on y explique l'ecriture de certains écrivains par leurs parentés (alors oui, autant mettre les pieds dans le plat !) mais dire qu'ils ecrivent avec des dragées fuca et qu'ils ont la "tourista" ne relèvent pas le propos, mais rabaisse l'auteur.

Des noms, des faits, des pratiques ! OUI !

mais des sous-entendus et des propos graveleux masqués, ça rime à quoi ?

Du coup je suis d'accord avec Assouline in le magazine littéraire

Citation :

Ça se veut drôle, mais l’ironie est amère ; le ton, ordinaire ; l’humour, lourd (Ardennes- Arabie, récit prémonitoire de Rimbaud, il fallait y penser). Alors à quoi bon ? On a beau chercher, on ne voit pas qui cela peut intéresser de reconnaître derrière ces portraits cruels et fielleux à souhait les figures de Françoise Verny et de Lucien Bodard, d’Yves Berger et d’Odile Jacob, de Jorge Semprun et de Josée Dayan, de Paul-Loup Sulitzer et d’Henri Troyat, de Paul Otchakovsky-Laurens et de BHL, ou des membres de l’Académie Goncourt.

Un pamphlet, c'est ce que je voulais ! pas une farce au vinaigre !

Du rififi chez Gallimard ! les auteurs en colère, menacent de quitter le navire.

Aujourd’hui, devant le mépris dont les auteurs Casterman font l’objet de votre part, nous avons le triste sentiment d’avoir été instrumentalisés en vue d’un transfert purement capitalistique. Nous n’avons, ni l’envie de nous compromettre dans un projet qui ne nous ressemble pas, ni l’intention de servir de «vaches à lait» à une quelconque trésorerie.

Si par hasard vous avez oublié que sans auteurs, il n’y a pas d'éditeur, nous vous le rappelons aujourd'hui. Et c'est sous d'autres cieux éditoriaux plus amicaux que certains d’entre nous publieront sans doute leurs prochains albums.

A moins que...

tout l'article.

le profit, toujours le profit ! il envahit toutes les sphères. Que deviens l'homme dans tout ça ?