rotko pilier
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| Sujet: Salacrou, boulevard Durand Mar 30 Nov 2010, 06:14 | |
| «J'avais dix ans et mes parents habitaient le Havre, devant la prison, quand éclata l'affaire Durand. Ce fut d'abord un modeste entrefilet de dix lignes dans les journaux locaux, le 10 septembre 1910 intitulé: "SANGLANTE CHASSE AU RENARD". Une rixe entre ivrognes avait éclaté, laissant sur le pavé du quai un mort: un ouvrier qui continuait de travailler pendant la grève des charbonniers, assommé par des grèvistes. Quelque jours plus tard à la stupéfaction de tous, on inculpait le secrétaire du syndicat Jules Durand.»Armand Salacrou - Citation :
- Jules Durand est né le 6 septembre 1880 au Havre, militant anarchiste et secrétaire du syndical des Charbonniers du Havre, Initiateur de la grève illimitée d'août 1910, fut arrêté le 11 septembre 1910 et sera victime d'une machination politico-judiciaire suite à la mort d'un «jaune» lors d'une rixe.
On essayera de prouver que Durand avait fait voter la mort de ce dernier dans son syndicat. La corruption de plusieurs témoins et une campagne de la presse locale firent que le 25 novembre 1910, Jules Durand fut condamné à avoir la tête tranchée sur l'une des places publiques de Rouen (Un de ses avocats sera René Coty, futur Président de la République). - Citation :
- Anéanti par l’injustice, l’ex-secrétaire du syndicat des charbonniers sombra dans la folie. Jules Durand décéda le 20 février 1926 dans l’asile d’aliénés de Quatre-Mares, près de Rouen. Entre temps, la peine capitale avait été commuée en sept ans de réclusion - ce qui n’était pas moins scandaleux - et Durand fut finalement reconnu innocent par la cour de cassation en juin 1918. Sa famille ne fut jamais indemnisée pour l’insondable préjudice. Aucune poursuite pénale ne fut engagée contre les auteurs des faux témoignages ni contre les personnes à l’origine de la subordination de témoins.
J'ai vu cette pièce, mais je me demande si elle est jouée actuellement. | |
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