quelques auteurs russes contemporains

Andreï Baldine


essayiste, peintre, graphiste, architecte et voyageur invétéré. Ses oeuvres ne sont pas encore traduites en francais, sinon dans la revue 14 de la MEET

Le thème central de ses recherches : l’espace considéré comme phénomène mental, résultat d’un processus de création. Depuis 1998, il part pratiquement chaque année en expédition
« culturologique » : L’assaut de la lettre « O » (l’itinéraire tchekovien : Baïkal-Sakhaline) L’expédition de l’année 10 (le dernier itinéraire de Tolstoï : Iasnaïa Poliana-Astapovo)...

Il admire Tolstoï comme écrivain très visuel et en propose de ce point de vue une nouvelle lecture.
En reprenant l'ultime voyage de Tolstoï, il décrit son espace et sa conception de la Russie de l'époque.

Il ne s'agit plus de regarder la Russie avec un oeil "rouge" ou "blanc", colorations bien entendu politiques, mais d'une manière objective, dans son espace. De l'espace geographique à l'espace de pensée.

Vladislav Ortochenko est né en 1959 en Russie. Poète et membre de l’Union des écrivains russes, il est récompensé par de nombreux prix littéraires — comme les prix Grinzane Cavour (2004), Ivan Petrovitch Belkine (2005), ou le prix Gorki (2006). On l’appelle réaliste mystique ou fantastique.

Il se présente comme un écrivain de cabinet qui se penche sur l'histoire de sa famille, et donc du passé de la Russie. Il voit son pays comme très instable, en raison notamment de la mobilité de ses frontières. Son voyage intérieur dans la famille rejoint le voyage extérieur dans le pays.

Traduit dans de nombreux pays, il ne l'est pas encore en France sauf

Citation :

En traduction française :
L’écrivain russe et l’espace, dans Franchir la frontière, meet, 2010

Hai-ku de Pâques (M : « Lablous » 1991)
La cour de l’aïeul Gricha (Toula « Iasnaïa Poliana » 2004)
Personne non crédible (« Free Fly – 2005)
Histoire secrète de la création (M : « Kulturnaïa revoliutisa » 2005)
Guide-moi, l’Aveugle (M : « Kulturnaya Revolutsia » 2007)

Les œuvres de Vladislav Otrochenko sont traduites et publiés en Autriche, Hongrie, Italie, Chine, Lituanie, Serbie, Slovaquie, Estonie, et prochainement en français (Éditions Verdier).

Vassili Golovanov

Journaliste, écrivain, au style inclassable, il fait partie de ceux qu’il nomme lui-même les « géographes métaphysiques », autrement surnommé dans la presse « le Nicolas Bouvier russe ». Si le vieux mot russe volia qui veut dire espace, liberté, volonté, a un sens, c’est au sein de cette écriture profondément paradoxale.

Son deuxième livre L’Île ou La Justification des voyages insensés considéré par l’auteur comme une sorte de manifeste de géopoétique, a été salué « œuvre inclassable ». En 2005, traduit en français, publié aux Éditions Verdier sous le titre Éloge des Voyages insensés, il a reçu un accueil étonnant, comme si enfin nous arrivait un écrit complice, qui échappait à toutes les controverses littéraires et historiques par le haut, en vol plané.

notice de la MEET.

Un écrivain qui veut comprendre la Russie actuelle - et ses pays satellites, par l'interieur. Au besoin avec certains champignons, comme il l'a dit récemment.

Ainsi pour lui le Turkmenistan ne se présente pas comme un pays refuge ou un repaire d'illuminés, mais comme un territoire où il doit jeter son regard et exprimer par la "langue d'écriture".

Eloge des voyages insensés de Vassili Golovanov - traduit du russe par Hélène Châtelain - chez. Verdier, prix de la russophonie pour l'auteur, et prix laure Bataillon pour la traductrice

Rue 89 présente l'auteur et ce titre.

J'ai lu l'article , entretien ,avec l'auteur publié dans Rue 89, très intéressant "Voyages Insensés" quel courage,et quel témoignage il offrent aux lecteurs.

"Fantôme"

par Sigismund Krzyzanowski, traduit du russe par Luba Jurgenson, Editions Verdier, collection Slovo, 192p
En à peine plus de trois pages, l’un des récits raconte l’histoire d’un vieil homme solitaire qui avec pinces et papier, limes et papier de verre fabrique des points d’interrogation. Un jour un jeune homme entre et lui commande « un point d’interrogation si âprement recourbé et si solide que le monde entier puisse s’y accrocher sans parvenir à redresser la question ».
Une commande qui causera sa perte.

présentation sur Rue 89