chick lit, pour les filles !

Stiletto blues à Hollywood de Lauren Weisberger paraît chez fleuve noir. La dame a connu le succès avec Le Diable s'habille en Prada, puis People or not people, et ce titre sublime dans le genre Sexe, diamants et plus si affinités chez Pocket.


Brooke et Julian filent le parfait amour depuis neuf ans. Il est auteur-compositeur-interprète et a une voix en or. Seulement, de la scène underground aux sommets des hit-parades, la route est longue... Un jour pourtant, c'est la consécration ! Sony accepte de financer son album. Le premier showcase est un succès, et les propositions de concerts affluent de toutes parts. Les dates s'enchaînent et les médias, eux, se déchaînent ! La vie privée de leur couple se retrouve étalée dans les tabloïds

1,7 million d'exemplaires de Sexe, diamants et plus si affinités ont été vendus en France, sans parler des 35 pays où le récit a été traduit.

d'autres titres La Sieste (c'est ce qu'elle fait de mieux) de Tonie Behar,

Confessions d'une accro du shopping de Kinsella Sophie,

Blonde Attitude de Sykes Plum,

Ah... bravo Lucy ! de Audrey Migneau,

Vous en avez lu de ces récits ? comment expliquer leur succès ?

On est bien loin de Photo de groupe au bord du fleuve d'Emmanuel Dongala !

et ces titres-ci, vous connaissez ?

Les pintades de Téhéran, Delphine Minoui, Editions Jacob-Delafont (sic !), les Pintades à New York (Layla Demay et Laure Watrin) et les Pintades de Londres (de Virginie Leclerc),

un autre titre savoureux : Les pintades passent à la casserole.

Dans Les Pintades passent à la casserole, Layla Demay, la New-Yorkaise, et Laure Watrin, la Parisienne, vous invitent à les suivre dans les cuisines de leurs congénères, afin de percer les secrets de leurs âmes dans le fond de leurs marmites. Le résultat est un livre « 3 en 1 » : une exploration culinaire, un carnet d’adresses gourmandes et un recueil de recettes.

alors, elle n'existe pas la littérature féminine ?

J'ai beau aimer lire parfois des conneries, je n'ai jamais eu aucune envie d'ouvrir ce genre de bouquins
Et puis si c'est ça la littérature féminine... . De toute façon, je trouve assez réducteur de considérer qu'il puisse exister une "littérature féminine". Parle-t-on de littérature masculine ?

Marie kiss la joue a écrit:

Parle-t-on de littérature masculine ?

oui, je force la note,

mais connais-tu des hommes qui lisent la chick lit ? si elle a des millions de "lecteurs" et si on enlève les hommes, que reste-t-il ?

J'ai lu une des "pintades" je ne sais plus laquelle ? j'ai bien ri ! Rotko, je pense que les hommes en lisent aussi. Pourquoi y aurait il une lecture féminine et une masculine ? nous, les femmes lisons bien des romans écrit par des féministes ou par des hommes misogynes !

Le diable s'habille en Prada" était une réussite du "genre" mais on peut ne pas aimer. Je lis ça comme un polar, une excellent distraction dont il ne reste pas grand chose après, mais ça m'amuse.

le site de la Fnac pour la chick lit s'intitule rien que pour nous les filles

c'est là.

sur le site des internautes consacrés à la chick lit 2 lecteurs pour 17 lectrices

c'est là.

La chick lit : c'est un courant littéraire féminin urbain, la chicken littérature ou la "chick lit" s'inscrit dans la lignée des romans à l'eau de rose, mais avec beaucoup moins de roses et plus d'épines.
Le personnage principal est donc toujours une femme, urbaine, active et parfois mère célibataire. Elle est très souvent CSP+ ( Cadre Supérieur + : attachée de presse, avocate ou chroniqueuse, comme Carrie de Sex and the City ou Clara Sheller

Dans la chick lit, l'écriture est proche du journal intime ou du blog, plus contemporain.
Les narratrices rivalisent d'ironie et d'un langage vert sans tabous pour dépeindre leurs hommes et amours sous toutes les coutures.

A la source, des blogs féminins :

Un Amour de connasse (Sonia Muller) est d'ailleurs l'adaptation romancée du blog Ma vie de connasse.
sur le site au nom révélateur : les bridgets..

Citation :

Des livres écrits par des femmes et pour des femmes

renchérit la Fnac.

La série Gossip girls servirait de support pour lancer des vêtements à la mode ou des produits, comme le vernis à ongle...

Citation :

La chick-lit, des livres rien que pour nous

dit au féminin.com.

Citation :

Pour les novices, comprenez des bouquins 100% filles, écrits par des filles rien que pour des filles.

Marie kiss la joue a écrit:

Parle-t-on de littérature masculine ?

Sans doute que non, mais on dit qu'il y a beaucoup d'hommes qui lisent ELLE, marie-claire, etc...
Il y a, dans un autre rayon, les "revues pour hommes". Je parle bien sur de Autos-motos, etc...

A mon avis, il y a beaucoup d'auto-ironie dans ce genre de romans, un peu dans le style de Jean Dujardin dans OSS177.

Une amie m'a recommandé Janet Evanovich, dont le personnage s'appelle Plum Sykes. Les titres en anglais comportent tous un chiffre, dans l'ordre selon l'ordre de parution des romans, je ne sais pas s'ils ont respecté ça dans les titres français.

On ne peut évidemment pas parler de "littérature", mais l'ironie est parfois cinglante, il m'est arrivé de rire dans le diable s'habille en Prada tant le trait était outré !!!! ça se lit très vite, et pfuitt ! on oublie.

heu.... non Marie, on parle de "littérature" hommes et femmes auteurs.
ça , ce n'en est pas. Je me demande pourquoi on dit "féminine", les hommes pourraient en faire autant si toutefois ils étaient capable de s'auto-analyser comme le font les femmes.

Bridget Jones a écrit:

Une amie m'a recommandé Janet Evanovich, dont le personnage s'appelle Plum Sykes.

j'ai dû lire cinq à sexe où le personnage doit assurer la garde d'un chien énorme. Je me rappelle en particulier un passage où les pneus de la voiture dérapent car le chien.... bref, il n'y avait pas de toilettes à proximité et à sa taille

Tous ces trucs ont l'air de marcher car je vois pas mal d'ados dans le métro avec ça. Ca remplace peut-être les rubriques "psy" et "sexe" de la presse spécialisée.

(à mon époque, c'était "OK"...)

Ysandre a écrit:

les hommes pourraient en faire autant si toutefois ils étaient capable de s'auto-analyser comme le font les femmes.

Crevette a écrit:

Tous ces trucs ont l'air de marcher car je vois pas mal d'ados dans le métro avec ça. Ca remplace peut-être les rubriques "psy" et "sexe" de la presse spécialisée.

Il nous faudrait un sociologue pour analyser les motivations des lectrices (et lecteurs éventuels )
évasion dans les milieux fortunés, auto-dérision, revendication d'une forme de frivolité, dédramatisation de situations réelles vues avec distance :

Etonnante cette cohabitation sur le site de Sarah Fari auteur de "Sois belle "mère" et tais-toi !".. d'une video de promotion et de sa parodie.

Erratum: le personnage d'Evanovich s'appelle Stephanie Plum.
Wikipedia la qualifie d'auteur de romans policiers. Bon, je n'en ai lu aucun, donc je ne saurais confirmer.

Citation :

Série Stephanie Plum
À l'exception de Six-Appeal, traduit par Julie Sibony, tous les romans de la série ont été traduits par Philippe Loubat-Delranc.

1.1995 : La Prime, One For the Money
2.1996 : Deux fois n'est pas coutume, Two For the Dough
3.1997 : À la une, à la deux, à la mort, Three to Get Deadly
4.1998 : Quatre ou double , Four to Score
5.1999 : Cinq à sexe, High Five
6.2001 : Six-Appeal, Hot Six
7.2004 : Septième ciel, Seven Up
8.2005 : Le Grand Huit , Hard Eight
9.2006 : Flambant neuf , To the Nines
10.2004 : Ten Big Ones, non traduit en français
11.2005 : Eleven on top, non traduit en français
12.2006 : Twelve Sharp, non traduit en français
13.2007 : Fearless Fourteen, non traduit en français

A part le premier et le troisième - où il y a des chiffres, mais pas le 3 - les titres français respectent le jeu.
Est-ce parce qu'il calent avec 10 et plus que les autres romans n'ont pas été traduits ?

La chick lit marche du tonnerre en bibliothèque Dans le genre policier, j'aimais bien la britannique Lauren Henderson à une époque, ses romans étaient très rigolos et sa détective/sculptrice Sam Jones était anti-conformiste à souhait, mais ce qu'elle fait maintenant qu'elle a déménagé aux Etats-Unis ne me plaît plus. La chick lit est un genre qui ne m'attire pas du tout...

J'ai tenté de lire "Le Diable s'habille en Prada" et je n'ai pas accroché, le style ne m'a pas plu.

Marie kiss la joue a écrit:

De toute façon, je trouve assez réducteur de considérer qu'il puisse exister une "littérature féminine".

Je pense que c'est une invention commerciale, un « segment de marché » comme disent les publicitaires, tout simplement. Les auteures valables (M. Duras, A. Nothomb, N. Sarraute, V. Woolf par exemple) écrivent pour tous les lecteurs, hommes et femmes.

J'ai pensé à Rotko et à ce fil ce matin, une lectrice a emprunté 3 Janet Evanovitch, 1 Danielle Steel et 1 Sophie Kinsella

La chick lit me semble un peu l'équivalent féminin des S.A.S., et autres romans plus ou moins policiers ou d'espionnages, vite écrits, tous sur le même format et destinés aux hommes.

La différence vient probablement du fait qu'il y a beaucoup plus de lectrices que de lecteurs, donc les romans dits "féminins", ont plus d'audience.
Il y a des femmes qui lisent des SAS, et il y a des hommes qui lisent des romans de la chick lit, mais certainement beaucoup moins.

Albert a écrit:

La chick lit me semble un peu l'équivalent féminin des S.A.S.

S.A.S. ? Qu'est-ce c'est ?

Des romans d'espionnage. Ce type a fait fortune dès son premier livre. Je me souviens avoir vu chez mes grands-parents toute une série de S.A.S. Pour ma part, je n'en suis pas fan et encore moins des livres à l'eau de rose du genre Danièle Steel.

Un petit aperçu de l'auteur des S.A.S, G. De Villiers : http://fr.wikipedia.org/wiki/S.A.S._%28s%C3%A9rie_litt%C3%A9raire%29

Pantagruelle a écrit:

Un petit aperçu de l'auteur des S.A.S, G. De Villiers

Merci, je ne connaissais pas du tout. L'article affirme que De Villiers vend un million d'exemplaires par an et après on dit que les gens ne lisent pas !

   

Isabelle Koulik, 29 ans depuis pas mal d'années, rêve de mettre la main sur le mode d'emploi de l'existence, pour comprendre pourquoi elle se retrouve célibataire avec un enfant, en faisant un travail d'un ennui mortel avec des collègues peu compatissants,[...] elle n'a toujours pas d'amis. Le 31 décembre approche dangereusement et l'heure est aux bonnes résolutions.[...] Dans son cahier à spirale, Isabelle Koulik décide de noter toutes les décisions qui rendront cette nouvelle année moins catastrophique que les autres.

Si elle applique ses bonnes résolutions, elle devrait parvenir à devenir, au pire, une icône moderne en une année, au mieux, quelqu'un de bien.

voir l' article du Temps

Ils en ont parlé ce matin à la radio. L'auteur est comédienne, je crois.

L'idée de départ est un calque de Bridget Jones, qui fait ses bonnes résolutions en janvier (perdre du poids, arrêter de fumer, arrêter de flirter avec son chef

Mais l'extrait qu'ils ont lu ne m'a pas vraiment emballée

Citation :

L'auteur est comédienne, je crois.

oui, c'est dit dans l'article suisse

que je mets en lien. je crois que ça fait partie des livres qui rassurent, et que là est son utilité.

je ne fais pas d'ironie sur ces titres,

d'ailleurs j'avais vu chez une amie jeune, jolie, intelligente, mais seule, ce qui ne m'avait nullement fait rire.