Les mystifications littéraires

Là seulment un juriste pourrait te répondre je crois,(1) et l'interêt de ce procés serait justement de faire jurisprudence dans ce domaine

(1) et encore? la loi ne prevoit pas tout, d'où l'interêt dece genre de procès. Peut-être faudrait-il regarder du côté de l'atteinte à la vie privée, mais aussi de la diffamation

Ce qui me semble compliqué nous sommes bien d'accord étant donné que personne n'est cité publiquement ^^

Tout ce domaine juridique est complexe. Ainsi tu peux dire du mal de quelqu'un nommément, le calomnier à loisir, la diffamation ne porte que sur des écrits dûment répertoriés.

Oui mais alors tu peux être aussi poursuivi pour déclaration calomnieuse, non ?

Là il faudrait voir un avocat.

Mais j'ai connu une affaire où un employeur téléphonait de lui-même à d'autres employeurs : il les mettait en garde contre une salariée autrefois à son service. Pure diffamation, volontaire et sans aucun fondement. il s'agissait pour le dénonciateur d'empêcher toute nouvelle embauche de sa victime.

En revanche cette employée, pour défendre sa cause, n'avait pu faire état de documents jetés à la poubelle par son employeur, c'était, même dans la poubelle, la propriété de l'entreprise, donc non utilisable, selon l'avocat qui s'occupait de l'affaire.

il ne faut pas croire que c'est facile d'obtenir justice quand on est une victime.

rotko a écrit:

il ne faut pas croire que c'est facile d'obtenir justice quand on est une victime.

Ben... ça dépend si on est puissant ou misérable.

Imaginez que demain j'ecrive un livre sur un homme de ce salon qui possède deux pseudos... je pourrais écrire tout un tas de choses qui pourraient lui porter préjudice (hinhin) ..
bon admettons , au hasard hein! rotko se sent visé et paf! il m'attaque ^^
Encore faut il qu'il prouve que je parle bien de lui !

On en sait peu sur moi, et je n'ai jamais changé de pseudo, si bien que mon itineraire est facilement retraçable, et que je l'assume entièrement

c'était une boutade bien evidemment !

Quetschup a écrit:

c'était une boutade bien evidemment !

ah bon ?

oui oui , c'est mon côté narquois^^

Personnellement, je me demande si la récente recrudescence des cas de plagiats ne vient pas surtout de l'amélioration des méthodes de détections. Comme je le soulignais dans un billet sur l'affaire Scaron (bon, vieux de deux semaines, mais toujours d'actualité) les nouvelles technologies décrédibilisent un certain nombre de comportements autrefois courants. D'abord, il est relativement facile d'identifier la source du plagiat en tapant des extraits de texte sur un moteur de recherche. Et puis, avec la multiplication des sites d'information participatifs et des forums, les soupçons peuvent être facilement relayés et vérifiés.

Serait-ce la fin d'une époque ? Je ne suis pas sûr que les élites germano-pratines s'en remettront, mais la littérature certainement…

je suis entièrement d'accord avec toi sur la détection des "copiages" et autres "plagiats". Mais je ne vois pas ce que viennent faire là les "élites germano-pratines".

A moins que tu ne veuilles citer des "copinages" comme la défense de Macé-Scarron par Assouline ; il s'est décrédibilisé une fois de plus avec son péremptoire "il n'y a pas d'affaire Macé-Scarron".

C'est bien Assouline que j'avais en tête (d'ailleurs, plus encore que Macé-Scaron, il est le sujet de mon billet). Je reconnais que l'expression germano-pratin fait terriblement cliché (mea maxima culpa…). En même temps, un conflit net semble émerger entre certaines élites littéraires et les révolutions numériques : il n'y a qu'à voir les déclarations récentes de Beigbeder sur son livre-authentique-qui-sent-l'encre…

« Non les écrans c’est pas merveilleux. C’est effrayant, et on l’a vu déjà pour l’industrie du disque : il n’y a plus de disquaire. Voilà ce qui va se passer, les gars : non seulement la disparition de cet objet qui avait 6 siècles et qui nous a donné le roman moderne, mais aussi la fermeture des librairies, des maisons d’édition, des suppléments littéraires dans les journaux et peut-être la fin de la critique littéraire… »

« Le geste va disparaitre, ce geste qui consiste à tourner des pages physiques sur papiers [...], le parfum de l’encre et du papier, c’était magnifique."

Beigbeder.


Combien ici sont prêts à passer au livre numérique?

moi et ce n'est pas la fin de la critique littéraire, puisqu'on échange sur les forums. Beigbeder n'est pas convaincant à mon avis, lui qui épouse les idées qui passent.

En revanche la mort des petites librairies qui est déjà en marche depuis un certain temps va s'accélérer.
Mon fils ne connaitra peut-être que le numérique tout comme j'ai connu le CD et très peu le vinyl...
Une oeuvre se doit d'avoir un support , c'est également un patrimoine.
Le livre existera pour les puristes , tout comme le vinyl revient en force pour les puristes (dont je fais partie).
Je pourrais me réjouir d'Ouzbekistan d'avoir enfin la possibilité de trouver des E-Book , mais ne s'y trompons pas , le numérique ne m'aura pas !

Perso je m'en bats les c****** j'ai encore un gramophone

cacahuètes...
tu t'en sers aussi à défaut de maracas?...

Ce qui m'agace avec Beigbeder c'est qu'il défend le livre pour de mauvaises raisons. Le parfum de l'encre et le fait de tourner des pages relèvent d'un simple attachement affectif, immotivé avec l'objet-livre. Ce n'est rien de plus qu'une déploration sur le temps qui passe. La nostalgie n'est jamais un argument convaincant contre le changement.

Par contre, force est de constater que le livre conserve certains avantages technologiques par rapport au numérique. D'une part, il ne possède pas de luminosité propre (donc autant d'économies d'énergie et une moindre fatigue oculaire). D'autre part, il est d'une grande solidité : si je fais tomber un poche du haut d'un immeuble je suis sûr de le retrouver à peu près entier ; si je fais tomber un ebook de cette même hauteur, je paume toute ma bibliothèque enregistrée.

AMHA on est dans le cadre d'un conflit classique entre une élite installée et de nouveaux acteurs que ce soit dans le champ de la création (j'ai moi-même cédé à la tentation de publier un roman-feuilleton en ligne) ou celui de la réception (ce présent forum en offre une claire illustration : à quoi bon me fier aux conseils littéraires de M. Beigbeder quand je peux échanger librement ici avec d'autres amateurs ?).

Alexander Doria a écrit:

Ce qui m'agace avec Beigbeder c'est qu'il défend le livre pour de mauvaises raisons. Le parfum de l'encre et le fait de tourner des pages relèvent d'un simple attachement affectif, immotivé avec l'objet-livre. Ce n'est rien de plus qu'une déploration sur le temps qui passe. La nostalgie n'est jamais un argument convaincant contre le changement.

Tu forces un peu le trait, s'il est vrai que le bonheur est souvent une sensation rétrospective, nonobstant (ça pète 'nonobstant' c'est trop la classe !) moi j'aime bien fourrer mon groin dans le creux des livres, il y'a des fois des sensations olfactives tout à fait intéressantes... J'ajouterai in fine (les locutions latine aussi ça fait bien auprès des filles !) que le changement n'est pas nécessairement synonyme de progrès, mais je ne souhaite pas rentrer dans un débat philosophique là-dessus car c'est bientôt l'heure de mon goûter...

Rien n'empêche de changer les caractères, la mise en page, d'y mettre des couleurs, des images comme les avatars de Cornichon, d'annoter en marge, d'y mettre des morceaux de musique, des silhouettes inquiétantes, des femmes fatales, le portrait robot de votre chef de service (excellente cible), les nouveaux modèles de Kalachnikov, des grenades explosives,


des injures à l'auteur, au ministre de l'intérieur et à la maréchaussée

un tableau de Rothko, cher ami.