litterature, culture, et pédophilie.

l'affaire des infiltrés sur FR2

Laurent Richard, a intégré un réseau de pédophiles en se faisant passer sur Internet pour une adolescente de douze ans. Il rencontre ensuite plusieurs hommes qui lui expliquent leurs pratiques et avouent chercher de jeunes enfants ou adolescents sur le Net. Après avoir réalisé son documentaire, le journaliste a dénoncé ces hommes à la police. Vingt-deux personnes ont été interpellées.

"un journaliste digne de ce nom ne confond pas son rôle avec celui du policier", stipule la charte des journalistes.

Laurent Richard estime qu'il a

Citation :

"fait ce que tout citoyen français doit faire. J'aurais été plus mal à l'aise de ne rien faire. Ce sont des faits d'une gravité absolue, il n'y a pas à tergiverser."

Fallait-il au nom de principes laisser libre cours à des pratiques condamnables ? je ne le pense pas. N'est-ce pas porter assistance à des personnes en danger ?

qu'on rende grâce à Laurent Richard, le journaliste n'est pas un peu policier, sachant qu'il fait un travail d'investigations pour atteindre la vérité ;
bravo.

les investigations pour traquer la pedophilie ne sont pas du goût de tout le monde.

Après l'Irlande, les États-Unis, l'Allemagne et l'Autriche, la justice belge a décidé de porter le fer au cœur de l'Église pour faire avancer son enquête sur les faits de pédophilie. Les tombeaux de deux cardinaux percés puis explorés par une minicaméra, des caisses d'archives et des ordinateurs embarqués.

Tarcisio Bertone, numéro 2 du Vatican a dénoncé «une séquestration» des évêques qui seraient «restés neuf heures sans boire ni manger», et Benoît XVI a critiqué la manière «déplorable» dont la perquisition a été menée.

C'est la fin de la Commission de traitement des plaintes pour abus sexuels, instance indépendante que l'Église belge avait mise sur pied pour solder à huis clos quelque 500 cas déjà recensés de pédophilie.

source le Figaro

Les actes pédophiles détruisent profondément les enfants qui en sont l'objet, même si chacun de nous est capable de résilience, c'est un long et douloureux chemin à parcourir pour les victimes.

Ce journaliste a œuvré dans l'intérêt de ces enfants et de futures victimes, et je l'approuve sans restriction.

Maintenant cela pose deux autres questions:

N'y avait-il pas de la part des adultes coupables, une volonté d'être arrêtés dans leurs agissements?Le journaliste n'a t-il pas répondu, du moins pour certains d'entre eux, à une demande de condamnation inconsciente?
D'autre part, dans les réticences que manifestent certains à ce que ces affaires apparaissent au grand jour, n'y a -t-il pas une volonté de protéger certains "amis"?

A mes yeux c'est très très simple : il n'y a aucune raison pour que l'église échappe à la justice.

Amarande a écrit:

A mes yeux c'est très très simple : il n'y a aucune raison pour que l'église échappe à la justice.

bien sûr mais ce n'est pas ainsi que ça se passe :

Citation :

Selon le Corriere della Sera, le ministère de la Justice belge et la hiérarchie catholique du pays ont signé "un pacte" à la fin des années 90, permettant à une "Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuel" de s'occuper de ces cas et de décider de ceux qui seraient transmis à la justice ordinaire.

Mais cette commission n'a pratiquement rien fait,

La crainte du scandale public se comprend d'autant mieux que des évêques sont compromis :

Citation :

Le domicile du prédécesseur de Godfried Danneels, accusé par d'anciens prêtres d'avoir étouffé certains faits, a également été perquisitionné et son ordinateur emporté.

Citation :

Mgr Jozef De Kesel, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, a été nommé vendredi par le pape Benoît XVI à la tête de l'évêché de Bruges (ouest) en remplacement de Roger Vangheluwe, qui avait démissionné en avril après avoir reconnu des abus contre un jeune garçon de son entourage

Le Monde

Oui, je sais rotko, mais cette commission a surtout servi à étouffer les affaires.

Un ex-enfant maltraité qui osait s'étonner que son tortionnaire ait été simplement muté (en fait il était devenu directeur d'une école en Amérique du Sud !!!) , s'est vu répondre qu'il devait écraser parce qu'il avait déjà reçu beaucoup d'argent en réparation de son dommage !

Quand on laisse faire l'église, les "solutions" n'en sont pas : ce n'est pas en mutant un pédophile en Amérique du Sud qu'on met fin aux violences qu'il commet. Ce n'est pas en payant les gens qu'on répare les dommages causés par ces violences.

rotko a écrit:

La crainte du scandale public se comprend d'autant mieux que des évêques sont compromis :

Et alors ? Sont-ils placés au-dessus des lois ? ou en dehors de la morale la plus élémentaire ?

On y arrive :
une victime qui garde l'anonymat affirme avoir subi des agressions sexuelles de la part d'un prêtre irlandais dans les années 1960 à Portland, dans l'Oregon, alors que celui-ci avait déjà été confondu pour pédophilie en Irlande puis à Chicago.

Le Vatican, en tant qu'employeur, pourra être tenu responsable au civil des actes de ce prêtre. La Cour Suprême a décidé de lever l'immunité du Saint-Siège, comme l'indique cet article du Monde.

komA a écrit:

Je ne suis pas convaincu que le tout premier Auguste ai été un modèle de vertu.

Entièrement d'accord. D'ailleurs, n'a-t-il pas fait assassiner Cicéron ?