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| | Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie | |
| | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie Jeu 14 Aoû 2008, 16:16 | |
| « Bêtes sans patrie » d'Uzodinma Iweala, Traduit de l’Anglais (Etats-Unis) par Alain Mabanckou, Editions de l’Olivier cliquez ! voici le - Citation :
- roman exceptionnel du jeune prodige nigérian Uzodinma Iweala (Beasts of no nation - titre que l’auteur doit au musicien Fela), écrit à 23 ans.
Salué sur le plan international et par les auteurs anglophones les plus éminents (Salman Rushdie, Toni Morrison...), couronné des prix les plus prestigieux aux Etats-Unis, ce premier roman est à mon avis le plus puissant, le plus “furieux” et le plus inventif des fictions parues à ce jour sur les « enfants soldats » en Afrique.
L’auteur, né aux Etats-Unis, est considéré aujourd’hui parmi “les dix écrivains les plus prometteurs des Lettres américaines"… dixit Mabanckou. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie Lun 02 Nov 2009, 19:05 | |
| C'est un enfant soldat qui parle dans ce récit en americain d'un écrivain nigérian qu'Alain Mabanckou a traduit en français : Voici le début - Citation :
- « Ça a débuté comme ça. Je sens ça me gratte on dirait c’est les insectes qui rampent sur ma peau, puis ma tête aussi qui commence à chatouiller là, entre les yeux, j’ai donc envie d’exténuer à cause que mon nez aussi ça gratte dedans, et comme le vent il souffle maintenant tout droit dans mes oreilles, c’est là que j’entends des choses vaille que vrac : le crissement des insectes, les camions qui grondent on dirait je ne sais pas quelle ethnie d’animaux, et après tout ça j’entends enfin un quelqu’un qui aboie, À VOS POSTES MAINTENANT ! VITE ! VITE VITE ! MAGNEZ-VOUS ! EN VITESSE KÒ ! avec une voix que je sens sur mon corps on dirait c’est un couteau. »
Mabanckou sait traduire une voix, et cette authenticité que lui donne lalangue rend le récit encore plus poignant, alternant les scènes de guerre présentes et un passé familial où l'enfant s'épanouissait. Voir aussi ce fil où il est question du style dans la traduction. L'ideal serait de voir la version americaine... | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie Lun 02 Nov 2009, 19:19 | |
| excerpts : - Citation :
- "My sweat is burning my eye away. Now it is so hot because the sun is beating on my back and making my gun to warm so much that it is feeling like hot iron on my back. I know it is making mark and burning my back so I am like cow and belonging to one owner which is gun."
- Citation :
- "I am sadding when I am feeling this gun in my back because I am thinking that first when this war is starting, I am wanting gun because I can be using it to protect myself. At this time, gun is belonging to me and it is going wherever I am carrying it but now it is just riding on my back like it is king and I am servant to be doing whatever it says."
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie Mer 04 Nov 2009, 15:41 | |
| J'ai trouvé les passages traduits, ils ne déméritent pas par rapport au texte original, mais j'aurais aimé trouvé des passages où l'excellente traduction de Mabanckou est plus évidente. texte américain - Spoiler:
"My sweat is burning my eye away. Now it is so hot because the sun is beating on my back and making my gun to warm so much that it is feeling like hot iron on my back. I know it is making mark and burning my back so I am like cow and belonging to one owner which is gun."
« La sueur ça pique mes yeux. Il fait trop chaud maintenant à cause que le soleil il frappe dans mon dos, ça chauffe beaucoup mon arme et je sens on dirait c'est un fer chaud qui est dans mon dos. Je sais qu'elle brûle mon dos, qu'elle me fait des marques, alors on dirait que je suis une vache, j'appartiens à la propriétaire qui est seulement cette arme derrière mon dos. » texte américain - Spoiler:
"I am sadding when I am feeling this gun in my back because I am thinking that first when this war is starting, I am wanting gun because I can be using it to protect myself. At this time, gun is belonging to me and it is going wherever I am carrying it but now it is just riding on my back like it is king and I am servant to be doing whatever it says."
« Je suis vraiment triste quand je la sens dans mon dos comme ça, je repense dans moi-même comment au début de la guerre je voulais avoir une arme à feu à cause que je peux l'utiliser pour me défendre. Maintenant que l'arme c'est à moi-même, maintenant qu'elle va partout où moi jel'emmène, elle est là dans mon dos on dirait c'est une reine et moi son serviteur qui fais n'importe quoi qu'elle me dit. » Quelle version préférez-vous ? le texte original ou la traduction ? | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie Ven 06 Nov 2009, 10:27 | |
| bon, je dois être le seul à comprendre l'anglais des Etats-Unis Bêtes sans patrie, d’Uzodinma Iweala, Traduction d’Alain Mabanckou A la différence de plusieurs récits d’enfants-soldats, celui-ci ne renchérit pas sur l’horreur sans toutefois l’esquiver. Avec l’histoire d’Agu, racontée par lui-même, on se croit, par la vertu de la narration et de la traduction, à l’écoute d’un témoignage qui montre les différentes étapes de l’intégration de l’enfant dans une armée. L’auteur sait aussi nous laisser respirer en alternant, sans doute comme le narrateur lui-même qui vit des périodes « actives » et « non-actives », les épisodes guerriers, la vie pacifique d’ « avant », les moments d’exaltation et de dépression. La vie quotidienne est atteinte par les perversions de la guerre, qui se manifestent aussi dans les rêves, les paroles nocturnes, les souvenirs d’une séance d’école, qui font d’inattendues irruptions dans l’esprit de l’enfant. - Citation :
- « On est tous couchés pour dormir, or moi je ne dors pas. Je ne peux pas. Je ne peux jamais dormir. Je ne fais qu’écouter comme çà. Aucun bruit. Et là, j’entends maintenant un garçon qui parle. On l’appelle le Griot à cause que lui il raconte toujours des histoires quand nous on dort […] J’étais avec ma mère quand la guerre elle est arrivée, il dit comme çà. Toutes les nuits c’est comme çà qu’il commence son histoire-là quand nous on essaie de dormir. On était au marché pour acheter de la nourriture…»
Un très beau livre que je recommande, Il nous émeut parce qu’il fait parler des enfants sans paroles et sans larmes. | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: bêtes sans patrie Jeu 26 Nov 2009, 01:12 | |
| rotko: deux petits mots seulement: tu demandes quel texte est meilleur, l'originel ou la traduction, et vraiment la traduction est supérieure elle a souffle poétique, qui nous touche au coeur. Pour moi c'est une surprise parce que j'avais toujours priviligié la version originale Ce traducteur je ne connais rien de lui, mais rien`qu'à lire ces peu de lignes on reconnaît un maitre | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie Jeu 26 Nov 2009, 07:06 | |
| - Amadak a écrit:
- Ce traducteur je ne connais rien de lui, mais rien`qu'à lire ces peu de lignes on reconnaît un maitre
Ce traducteur, Alain Mabanckou, est aussi un écrivain de grande qualité. | |
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| Sujet: Re: Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie | |
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| | | | Uzodinma Iweala, Bêtes sans patrie | |
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