L'ennui à l'école

Il se traduit par l'absenteisme, notamment, et divers moyens sont envisagés pour rendre l'ecole sinon attractive et frequentable, du moins frequentée !

Citation :

Une cagnotte pour les lycéens qui ne sèchent plus les cours
C’est la nouvelle idée contre l’absentéisme scolaire. Le donnant donnant : une cagnotte d’un montant de 10 000 € maximum pour les classes aux élèves assidus.

Il s'agit d'un capital qui serait donné pour des activités éducatives, voyages etc.

l'article du parisien

D'autres solutions préconisées par Rue 89 et ses intervenants psychologues, pédagogues etc .

quelques points de vue mais pas grand chose de neuf

Citation :

Six classes dans trois lycées professionnels (soit 150 jeunes) vont tester ce système du donnant-donnant. Chaque classe dispose de 2 000 €. Ce pactole, les élèves vont le faire fructifier, à condition d'être assidus, solidaires et disciplinés.

Tous les deux mois, leurs attitudes et comportements seront évalués et « mis à prix ». Au final, en juin, la classe pourra empocher jusqu'à 10 000 €.

« Notre expérimentation est à la fois collective et responsabilisante : c'est la présence de tous qui contribue au succès de tous », argumente le recteur, interviewé, hier, dans Le Parisien. L'argent gagné servira « à financer un voyage scolaire, des leçons du Code de la route, l'aménagement d'une classe, la création d'entreprise ou d'association, l'achat de matériel informatique ou culturel », détaille le Haut-commissaire à la Jeunesse. Il a doté le projet de Créteil de 32 000 €.

Ce test sera analysé par les chercheurs de l'École d'économie de Paris. S'il est concluant, il sera étendu, l'an prochain, à 70 classes dans l'académie.

dit Ouest-France.

Décidément on ne vise que l'Economie et le rentable !

C'est vraiment n'importe quoi!

Citation :

Six classes dans trois lycées professionnels (soit 150 jeunes) vont tester ce système du donnant-donnant. Chaque classe dispose de 2 000 €. Ce pactole, les élèves vont le faire fructifier, à condition d'être assidus, solidaires et disciplinés.

Et le jour où il n'y aura plus d'argent, ils pourront sécher les cours?
C'est ridicule!

Le savoir est un trésor, en cela devrait résider toute motivation première de l'apprenant, l'annexe ne peut se mouvoir qu'en palliatifs déliquescents...

Mais quelle idée géniale
Payer les élèves pour aller en cours...ça c'est une sacrée façon de leur inculquer l'intérêt d'aller en cours.

Marie kiss la joue a écrit:

Payer les élèves pour aller en cours...ça c'est une sacrée façon de leur inculquer l'intérêt d'aller en cours.

c'est un peu différent, puisqu'il s'agit de mériter un budget global qui servira à la classe, sous différentes formes. Mais j'y vois, pour l'instant, deux défauts :

- l'un est celui d'enseigner la docilité : on pointe, on est soumis, et alors ? quel est le mérite individuel ou collectif là-dedans ? j'y verrai plutôt un défaut

- L'autre est l'aventure communautaire où chacun entraîne la récompense ou la faillite collective : si on veut obtenir le bonbon promis, il faut surveiller l'autre.
S'il s'agit de venir en aide à quelqu'un en difficulté, tant mieux. Mais s'il s'agit par souci d'un interêt particulier de veiller à contrôler autrui, on aboutit vite à ce qui se passe dans certaines équipes de travail : la designation d'un bouc émissaire identifié comme celui qui fait foirer le projet et le profit escompté.

Oui, effectivement, ce n'est pas tout à fait pareil mais honnêtement, je trouve qu'on marche sur la tête : aller en cours, ça ne se discute pas , je veux dire, c'est la base...! Pourquoi le fait d'être assidu serait-il la condition sine qua non pour organiser des projets ?

Ouais... C'est bizarre, je trouve. Dieu sait si je me suis ennuyée pendant toute ma scolarité, mais j'allais à l'école, point barre. Sécher ne me venait pas à l'esprit, en fait... Alors, avoir besoin d'une carotte...

Marie kiss la joue a écrit:

aller en cours, ça ne se discute pas , je veux dire, c'est la base...! Pourquoi le fait d'être assidu serait-il la condition sine qua non pour organiser des projets ?

Moi, je commence à être feignant. Plus les années passent et plus je sèche de cours. Je ne compte même plus les cours de fac que j'ai séchés. Oui je sais, c'est pas bien

Citation :

Moi, je commence à être feignant. Plus les années passent et plus je sèche de cours. Je ne compte même plus les cours de fac que j'ai séchés. Oui je sais, c'est pas bien

Honte à toi !
J'ai aussi séché des cours à la fac. Je séchais les cours inintéressants et où je préférais me constituer mon propre cours à partir des livres. Je ne parle pas de certains TD d'histoire qui étaient soporifiques et surtout inutiles. Là, j'ai utilisé avec joie les trois absences non justifiées que nous pouvions avoir sans être ajournés de la matière.... Je me souviens des après-midi en parc Choisy où je papotais avec mes amis et où nous regardions notre cher Tolbiac avec une petite pensée pour nos pauvres camarades...
Mais, comme pour le vin, il faut consommer avec modération les absences.

Tout dépend de l'année d'étude ; à la fac, parfois, il est limite préférable de lire des bouquins . Mais sécher au collège ou au lycée me paraît nettement plus problématique

Et les profs ?
Auront-ils quelques droits sur la cagnottes ?
Car eux, sont augmentés de 0.5% tous les 10 ans...

Des dents risquent de grincer.

Marie kiss la joue a écrit:

à la fac, parfois, il est limite préférable de lire des bouquins . Mais sécher au collège ou au lycée me paraît nettement plus problématique

C'est ce que je pense aussi

Prince d'Aquitaine a écrit:

Marie kiss la joue a écrit:

à la fac, parfois, il est limite préférable de lire des bouquins . Mais sécher au collège ou au lycée me paraît nettement plus problématique

C'est ce que je pense aussi

Les étudiants se donnent bonne contenance.


J'ai beaucoup séché aussi en fac.
Plus que vous, probablement !

le tout est sans doute de fournir le travail demandé, qu'on suive les cours ou non, tous les cours ne sont pas indispensables

le proviseur du lycée professionnel Frédéric-Mistral, à Marseille :

Citation :

"Nous essayons de lutter contre l'absentéisme par tous les moyens. C'est sûr que c'est une chance en France d'avoir une école gratuite et obligatoire, mais si les élèves ne viennent pas, c'est un échec", a expliqué le proviseur, soulignant avoir enregistré l'an dernier une moyenne de 25% d'absents.

"Je regrette un peu d'en arriver là. Les élèves devraient être contents de venir en classe mais si une petite carotte peut les y aider, pourquoi pas", a-t-il ajouté, jugeant que "ce qui compte c'est que les élèves puissent avoir leurs examens à la fin de l'année".

Quelle est donc la solution miracle ?

Offrir chaque mois des billets pour les rencontres de football de l'Olympique de Marseille.

On pourrait aussi imaginer des petites profs en petites tenues

Citation :

On pourrait aussi imaginer des petites profs en petites tenues

Je me souviens que j'étais très motivée par les cours quand j'avais la chance d'avoir un bel homme comme professeur.
Et en général, j'arrivais à avoir les meilleures notes dans la matière...

Citation :

j'étais très motivée par les cours quand j'avais la chance d'avoir un bel homme comme professeur.

il va falloir ajouter des critères aux concours de recrutement.

Plus sérieusement, on se dit que des jeunes qui, à 25% pratiquent l'absenteisme, n'attendent rien de l'ecole et de leur avenir.

Je pense aussi que tous les élèves n'ont pas leur place sur les bancs de l'école. Jusqu'au collège, si, bien sur, pour acquérir un minimum de culture général et un bagage suffisant pour vivre.
Mais 100% de bacheliers ne nous mènera à rien. L'écrêmage devra se faire, tôt ou tard.

Par contre, faut arrêter avec les discours "Ah, ton gamin est parti en BEP plomberie ? Ca ne marchait pas l'école ?"
Il faut revaloriser ces métiers qui offrent aujourd'hui beaucoup de débouchés et des revenus confortables pour quelqu'un de sérieux (je suis sur que ma paye d'ingénieur (en bas de l'échelle, hein) est inférieure à ce que peut se faire un artisan).

Harelde78 a écrit:

Mais 100% de bacheliers ne nous mènera à rien. L'écrêmage devra se faire, tôt ou tard.

Je pense que la spécialisation pourrait aussi se faire plus tôt. Les cours d'histoire-géo et de « sciences de la vie et de la terre » que j'ai dû suivre au lycée (je précise que j'étais dans une filière scientifique et que maintenant j'étudie les mathématiques) ne m'ont vraiment pas apporté grand chose. Je n'étais pas particulièrement intéressé par l'une ou l'autre de ces matières et pourtant j'ai dû les subir jusqu'en terminale... Quel intérêt ? Pourquoi ne pas rendre optionnels les cours qui, dans une filière donnée, ne sont pas capitaux ?

L'écureuil volant a écrit:

Harelde78 a écrit:

Mais 100% de bacheliers ne nous mènera à rien. L'écrêmage devra se faire, tôt ou tard.

Je pense que la spécialisation pourrait aussi se faire plus tôt. Les cours d'histoire-géo et de « sciences de la vie et de la terre » que j'ai dû suivre au lycée (je précise que j'étais dans une filière scientifique et que maintenant j'étudie les mathématiques) ne m'ont vraiment pas apporté grand chose. Je n'étais pas particulièrement intéressé par l'une ou l'autre de ces matières et pourtant j'ai dû les subir jusqu'en terminale... Quel intérêt ? Pourquoi ne pas rendre optionnels les cours qui, dans une filière donnée, ne sont pas capitaux ?

Il faut tout de même un minimum vital.
Connaître la capitale de la France et savoir faire les bébés...

Harelde78 a écrit:

Il faut tout de même un minimum vital.
Connaître la capitale de la France et savoir faire les bébés...

Pas besoin d'avoir fait des études pour ça D'ailleurs, les statistiques montrent que ce sont les jeunes les moins diplômés qui font les enfants le plus tôt. Dans ma ville, très "ouvrière" et mal réputée, on voit vite que ce sont les filles en échec scolaire qui sont enceintes le plus tôt.

Pour en revenir à l'école, j'ai vu la dernière fois au 13h qu'il existe en Belgique un collège professionnel à partir de 12 ans, et j'ai trouvé ça vraiment très intelligent. On se rend vite compte que certains élèves ne sont pas faits pour les enseignements dits généraux, et c'est bien mieux de les former à un métier le plus tôt possible que de les laisser stagner dans une classe qui n'est pas faite pour eux.

Harelde, je suis tout à fait d'accord avec toi. Il faut que les métiers manuels reprennent une véritable considération dans l'esprit collectif. Ma mère me dit toujours : "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens" (proverbe cauchois).

Quand à la beauté des profs, elle n'a joué aucun rôle pour moi. Je marche plutôt au feeling, et je me suis toujours mieux entendu avec des profs hommes que femmes

Prince d'Aquitaine a écrit:

Ma mère me dit toujours : "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens" (proverbe cauchois).

On est tous d'accord là dessus.
Sur le papier, du moins.
Dans les faits, je préfèrerai voir mes gosses terminer médecin qu'électricien.

Oui c'est sûr. Mais si tes enfants ne peuvent pas faire médecin et qu'ils deviennent électricien, il n'y a pas de honte à avoir. Après, je pense que les enfants qui sont élevés dans un milieu cultivé sont prédisposés à faire de bonnes études.

Les enfants d'un de mes profs sont à l'ENS, à l'université ou en Terminale. QED...

répartition socio-professionnelle des etudiants en lettres dans l'enseignement superieur en 1996-97

agriculteurs 2,7%

artisans chefs d'entreprise 8,5%

employés 14%

ouvriers 14%

professions intermediaires 20%

professions liberales et cadres superieurs 30%

retraités 9,7%