Ecrit collectif : Mésaventures érotico-cyclistes

rotko a écrit:

j'ai été suffisamment sur la selle(tte) ces temps-ci

si ça, c'est pas de l'identification...

Trogloglo, ivre de désir inassouvi et en nage, se dirigea vers la chambre de Rodjo, tandis que Didget chercha sa brave amie, Civette, au même étage.

Le médecin trouva Rodjo en pleine lecture. Souhaitant en effet oublier ses dernières péripéties et surtout bien décidé à ne plus adresser la parole à la volcanique Civette, porteuse de poisse, il tentait de se détendre avec une oeuvre de Kawabata, qu'il appréciait particulièrement (Les belles endormies...).

Il leva les yeux à l'apparition de son sauveur, qu'il trouvait étrange mais fort sympathique.

- Alors, quel mauvais coup vous a t-elle concocté cette fois-ci, la petite peste ? Comment dites-vous déjà ? Cuvette ? Cornette ? A non ! Civette !

- Eh bien, ce n'est pas directement elle. Mais une portière de voiture. Enfin...

- Enfin ?

- A dire vrai, j'ai la sensation qu'elle me porte la guigne, cette fille ! Tout va de travers à chaque fois que je la vois !

Trogloglo se moqua d'une telle superstition. Il donna néanmoins un sage conseil au malade : l'oublier. Il l'invita à quelques virées nocturnes, et disons, un peu spéciales, dans divers clubs discrets, où la chair féminine se palpe en toute liberté.

Rodjo ne refusa pas, mais il restait songeur et comme triste...

Pendant ce temps, Didget arpentait le couloir. Point de Civette ! Bon sang, dans quelle affaire s'est-elle encore fourrée, cette mijaurée ? Didget était certes indulgente avec l'inconstance de sa camarade, mais restait passablement énervée d'avoir dû abandonner le toubib de l'ascenseur.

Elle vit passer un échalas débraillé et déboutonné à la hauteur de ses parties intimes, rouge et essoufflé, avec un brancard. Il portait un brassard "urgences" et un prénom était inscrit sur sa blouse blanche "Hubert"...

Bizarrement, Didget crut reconnaître une odeur à son passage. L'homme exhalait en effet une fragrance de femme.

"Opium"

Non ! se dit-elle !

C'était le parfum de Civette...




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La thérapie du docteur Trogloglo fut brutale, il déballa sur Civette tout ce qu’il savait, il en rajouta, il en inventa, et ses paroles empoisonnées infectèrent immédiatement le sang du malheureux cycliste.

Sa température monta d’un degré toutes les trente secondes, et il se précipita in extremis dans une chambre froide, habitée de quelques cadavres.

Là, il reprit son sang-froid, et décida d’agir.

C’était pour lui le moment de montrer l’épouvantable profondeur de son caractère. Il donnerait un coup de pied dans la fourmilière vicieuse de ces immondes protagonistes.

Il ouvrit des portes, fouilla des poubelles, et il se rendit dans la salle d’opération du rez-de-chaussée....


Le lendemain, ce fut l’ébullition dans l’hôpital :

Toute la journée longue, infirmières, médecins, chirurgiens, anesthésistes, aide-soignants mâles et femelles, internes, croque-morts et femmes de ménage s’interrogèrent sur les graffitis découverts à l’aube :

Citation :

« Trogloglo m’a tringler sans mon consentiment »

avec en-dessous

Citation :

« Civette et Didget, les ninffettes en rut ! »

La salle était jonchée de blouses déchirées, de serviettes hygiéniques, et de préservatifs souillés.



On en parla quinze jours sur fesse-book.

Traduction du dernier post pour les personnes âgées.

Vil sieur Trogloglo
Ainsi trompa l'adepte du vélo :
Persiflages fit cette mauviette
Quant à vertu de dame Civette!

Outré, sieur Rodjo
Fit son affreux jojo :
Courut in extremis
Aux corps in rigor mortis,
Et de teste reposée
Accomplit acte fort osé.

A la façon de la Pythie
Inventa estranges propos
Dont il fit graffiti.
De tous voulait la peau !

L'endemain moult gents
De l'hospital vivant
Consternés furent en descouvrant
Des escripts forts navrants.

A terre, fruit de la haine,
Terrible mise en scène,
Gisaient hardes, linges et condoms :
Tout pour choquer prud'hommes !

On en fessa le bouc !

Je vois que le jour du Seigneur vous inspire ...

Au bout de cinq à six semaines, les soupçons se par-terrent sur Didget.

On se rappela qu’elle critiquait les gens de la pédale, qu’elle roulait des patins à tour de bras, et se livrait à un libertinage sans frein.

N’était-ce pas une conduite anticyclopédique ?

On l’appréhenda sans peine, vu qu’elle était sujette aux appréhensions,

« ça lui apprendrait à se "livre-r au cul-te des books", hein ? » scanda le Trouglon ricanant.

L’affaire prit une importance nationale.

Le gouvernement en place, très soucieux d’économies drastiques dans le service public, tira prétexte des dégradations pour fermer la moitié des hôpitaux et réduire des deux tiers le personnel de santé.

Le nouveau ministre, AlexandreTroglo, un cynique sorti des rangs du parti socialiste pour malversations, déclara que ce mal était un Bien : les commandes de cercueils augmentaient, la population non active se réduisait à grande vitesse - ainsi que le montant des retraites, le marché funéraire était en plein essor et créait des emplois à forte valeur ajoutée.

Les bons sondages remontaient, c’était inespéré et idéal, vu que le Pouvoir agissait dans l’urgence et sans souci du lendemain.

Très déstabilisés dans un premier temps, les syndicats reprirent l’offensive et diffusèrent en permanence dans les haut-parleurs des grandes avenue urbaines les bêlements d’innocence de Didget, devenue l'ICONE des infirmières maltraitées : la population des grandes métropoles, devenue dure d’oreille, fut ainsi moins sensible à la propagande officielle, déversée quotidiennement par de petites boites reliées à des « antennes métaphoriques ».

Quant à Civette, abusée par l’offensive sonore, elle souriait béatement, au souvenir de son enfance au milieu des bovins et des ovins, persuadée qu'ils viendraient en foule à son prochain tour de champ chant.

Hé bé, j'en apprends de belles ! moi qui faisait juste un tour, comme ça, histoire de voir.... je me dis que les mauvaises langues qui prétendent que l'on ne s'amuse pas sur ce forum sont des langues... de boeuf !!!!!
lémurien écroulé de rire les 4 pattes en l'air !!!!

Un communiqué officiel nous apprend que nos héros sont momentanément immobilisés.

Didget est retirée dans son chalet Vosgien pour écrire ses mémoires libertines. Trogloglo se morfond du fond de son lit à cause de cette maudite grippe A, qui, au passage, lui a fait perdre quelques poignées de cheveux.
Rodjo est en mer, à braver les grands vents. Il s'est engagé comme moussaillon, histoire de réfléchir à sa vie.
Quant à la sympathique Civette, elle songe à réintégrer son couvent...tout en lisant Apollinaire (les 11000 v...) !


Toutefois, les journalistes étant ce qu'ils sont, c'est-à-dire d'odieux fouineurs, nous apprenons qu'un certain lémurien leur court derrière pour les interviewer.

Du nom de... de... de Ly... quelque chose...j'ai oublié...


Enfin, aurons-nous bientôt des nouvelles fraîches ?

Crevette, mauvaise, le pauv re lémurien-journaliste est toujours sur le dos, les 4 pattes en l'air, hilare à force de vous lire tous !!!!! comment veux tu qu'il puisse courir !c'est déjà un exploit qu'il puisse se servir de son clavier dans cette position !

mais le petit doigt de ma minuscule main humaine de lémurien vient de me dire que c'est toi qui est allée peindre en rouge la petite sirène d'Andersen !!! tu n'as pas honte !!!!!!!!
Allo ! le journal, v euillez noter et diffuser svp

chers lecteurs, c'est comme pour Pascal Sevran, Johnny n'est pas mort, on l'a mis dans la glace (cryogénie) veuillez nous excuser, l'AFP nous fait des blagues.... morbides !
Par exemple, il y a un bonhomme habillé en rouge et blanc sur le toit d'un voisin, je n'ose pas envoyer l'info !

On attend ta contribution sur les exploits erotico-comiques des personnages : prends ton temps, tu as déjà un conte de noel en chantier ? là c'est un genre différent, à ta guise

merci Rotko

erreur ! le parfum de Civette se nomme "sui généris" elle le prend chez le Dr Rcaud !!! de source sure cette fois ! mon rédac chef prend mon papier !

Sache, Lyly, que la chaste Civette n'a honte de rien !

D'ailleurs, elle pourrait te filer quelques tuyaux croustillants sur son pote Rodjo.


La journaliste avide de sensationnalisme que tu es ne passerait pas à côté d'un scoop, n'est ce pas ?...

Mais file d'abord le pognon !

On causera après.


C'est que, tu comprends, Civette s'apprête à réintégrer son couvent et doit réapprovisionner son petit linge (porte-jarretelles, déshabillés et autres fanfreluches en soie...).

On ne se présente pas en guenilles face aux novices à dépuceler !

Crevette, donne le scoop on verra après pour le fric

On sent la femme déjà corrompue !!

Attention ! L'arroseur est souvent arrosé.


On va un peu fouiller dans ton passé, voir si tu es réglo.


N'aurais-tu pas fréquenté un temps le bon docteur Trogloglo et sa collection de chaussures, hein ?


Quelques photos non équivoques risquent d'atterir à la rédaction, sur le bureau de ton boss.

Allez, avance l'oseille.

qui c'est, d'abord le Dr trogloouugloou ?

Rotko, ya Crevette, elle fait que m'embêter

Hé Lysandre... faut suivre, un peu...

Amis lecteurs, le moment est venu de faire le point, de rembobiner quelque peu cet écheveau débridé et sauvage qui file, tel une étoile, aux quatre vents et touzazimuts, à tel point qu’une chatte n’y retrouverait plus ses petits ni une bitte son amarrage……

En effet, tous les journalistes étant mobilisés dans la Cité des Anges, au chevet de l’Icône Nationale que ces ignares d’Américains ne connaissent même pas (la différence entre un Américain et un pot de yaourt ? Le pot de yaourt contient une certaine forme de culture), vous êtes, pauvres et chers et néanmoins fidèles amis lecteurs, abandonnés dans l’ombre la plus sombre de l’ignorance quant aux fières destinées de nos protagonistes.

Le fraîchement nommé Ministre de la Santé, Dr Trogloglo, est trop occupé à coordonner la campagne de vaccination anti-porcine ;

Le fier Rodjo brave les embruns et les z’alizés en plein Atlantique, afin de réfléchir au sens de la vie en général et à celui de la sienne en particulier. Il n’a cependant pas omis d’emporter son vélo d’appartement sur son frêle esquif, car il ne saurait rester plus de 48h sans pédaler. Qu’il nous fasse signe quand il aura trouvé la réponse ;

Civette s’est retirée dans un couvent, pour avoir enfin la paix pour lire les 11.000 Verges d’Apollinaires, ainsi que les œuvres complètes du Divin Marquis ;

Quant à Didget, ce n’est pas dans les Vosges qu’elle se terre, ni pour écrire ses mémoires. En effet, elle est de piquet à Gstaad pour essayer d’entrapercevoir un certain roman polonais, le Manuscrit trouvé à Saragosse, ou quelque chose de ce genre. Pour l’instant, ni elle, ni sa sœur Anne ne voient rien venir. En tous cas, la presse n’en parle pas.

Ah ! mais j’oubliais ! Ils sont tous au chevet de l’autre là… Optic 2000

Rodjo est en mer !

Il ne t'aidera pas !

Bah pas moi, j'ai pas voulu y aller, j'ai horreur des hopitaux ! je vais de ce pas vers une aventure érotico tout court. Bonne nuit !!!!

Bridget Jones a écrit:

Ah ! mais j’oubliais ! Ils sont tous au chevet de l’autre là… Optic 2000

Ah que, ah que, ah queue, ah...queue...

Tu penses qu'ils y sont !



Lyly, abandonne tout espoir d'innocence sur ce fil...

Mais que sont devenus nos attachants héros ?

Surtout la belle sylphide, Civette ?

Eh bien, les nouvelles sont un peu confuses. Nous avons laissé Rodjo esseulé en pleine mer. Il est revenu le mois dernier et est retourné vivre avec sa mère.

La pauvre homme a perdu la parole. Il est devenu muet. Sa traversée océanique lui a complètement retourné le ciboulot. Il a témoigné avoir rencontré le fameux vaisseau fantôme "La cigale", fort célèbre au 18è siècle pour ses denrées précieuses. Un mystérieux capitaine l'aurait invité à séjourner à bord du bâtiment pour lui confier de terribles secrets. Enfin, c'est ce que Rodjo a consigné sur son carnet de bord. ..
Il aurait également rencontré des sirènes, lui ayant dévoilé l'elixir d'immortalité...


Pauvre Rodjo ! Qui partit déjà barjot et revint totalement dément.