Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 Umberto Eco [Italie]

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Inès_Tenso
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Inès_Tenso
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MessageSujet: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyDim 09 Juil 2006, 11:56

Comment voyager avec un saumon

Dans ce recueil, une nouvelle qu'il me semble judicieux de mettre in extenso pour son à-propos Wink

Eco a écrit:

Comment ne pas parler de foot

Je n'ai rien contre le foot. Je ne vais pas au stade pour les mêmes raisons qui font que je n'irais jamais dormir la nuit dans les passages souterrains de la Gare Centrale de Milan (ou me balader à Central Park àNew York après six heures du soir), mais il m'arrive de regarder un beau match à la télé, avec intérêt et plaisir car je reconnais et apprécie tous les mérites de ce noble jeu. Je ne hais pas le foot. Je hais les passionnés de foot.

Comprenez-moi bien. Je nourris envers les tifosi un sentiment identique à celui des partisans de la Ligue Lombarde envers les immigrés extra-communautaires : "Je ne suis pas raciste, à condition qu'ils restent chez eux." Par chez eux, j'entends leur lieu de réunion en semaine (bar, famille, club) et les stades le dimanche où je me fiche de ce qu'il peut arriver, où ce n'est pas plus mal si les hooligans déboulent, car la lecture de ces faits divers me divertit, et puisque ce sont des jeux du cirque, autant que le sang coule.

Je n'aime pas le tifoso parce qu'il a une caractéristique étrange : il ne comprend pas pourquoi vous ne l'êtes pas, et s'obstine à vous parler comme si vous l'étiez. Pour bien faire comprendre ce que je veux dire, je vous donne un exemple. Je joue de la flûte à bec (de plus en plus mal, à en croire une déclaration publique de Luciano Berio, et je suis ravi de me savoir suivi avec tant d'attention par un Grand Maître). Supposons maintenant que je sois dans un train et que, pour engager la conversation, je demande au voyageur assis enface de moi :

- "Avez-vous écouté le dernier C.D. de Frans Brüggen ?

- Pardon ?

- La Pavane Lachryme. À mon avis, le début est trop lent.

- Excusez-moi, je ne comprends pas.

- Je parle de Van Eyck, voyons ! (en articulant) le Blockflöte.

- Oh, vous savez, moi... Ça se joue avec un archet ?

- Ah, je vois, vous ne...

- Je ne...

- Comme c'est curieux. Mais savez-vous que pour une Coolsma faite à la main il faut attendre trois ans ? À ce compte-là, mieux vaut une Moeck en ébène. C'est la meilleure de toutes celles qu'on trouve dans le commerce. C'est Rampal lui-même qui me l'a dit. Au fait, vous êtes déjà allé jusqu'à la cinquième variation de Derdre Doen Daphne d 'Over ?

- J'en sais rien, moi je vais à Parme...

- Ah, j'y suis, vous ne jouez que de l'alto. C'est en effet plus satisfaisant. À propos, j'ai découvert une sonate de Loeillet qui...

- L'oeil quoi ?

- Je voudrais bien vous y voir dans les fantaisies de Telemann. Vous vous en sortez ? Vous n'allez pas me dire que vous utilisez le doigté allemand ?

- Vous savez, moi, les Allemands... Leur BMW est sans doute une grande voiture et je la respecte, mais...

- J'ai compris. Vous pratiquez le doigté baroque. Très juste. Prenez ceux de Saint Martin in the Fields... "

Voilà. Je ne sais si j'ai bien rendu l'idée, mais je crois que vous approuveriez mon malheureux compagnon de voyage s'il se suspendait au signal d'alarme. Eh bien, ça se passe exactement comme ça avec les tifosi. Le pire, ce sont les chauffeurs de taxi :

- "Vous avez vu Vialli ?

- Non, il a dû passer pendant que je n'étais pas là."

- "Vous regardez le match, ce soir ?

- Non, je dois travailler sur le livre Z de la Métaphysique, vous savez, le Stagirite.

- Bon. Regardez et vous m'en direz des nouvelles. Pour moi, Van Basten pourrait être le Maradona des années 90, vous croyez pas ? Mais enfin bon, faut pas non plus perdre de vue Hagi."

Inutile d' essayer de l' interrompre, autant parler à un mur. Ce n'est pas qu'il se fiche complètement du fait que je m'en fiche complètement. C'est qu'il ne peut concevoir que quelqu'un puisse s'en ficher complètement. I1 ne le concevrait même pas si j'avais trois yeux et deux antennes plantées sur les écailles vertes de mon occiput. Il n'a aucune notion de la diversité, de la variété et de l'incomparabilité des Mondes Possibles.

J'ai donné l'exemple du chauffeur de taxi, mais c'est pareil avec un interlocuteur appartenant aux classes dominantes. À l'instar de l'ulcère, ça frappe aussi bien le riche que le pauvre. Il est toutefois curieux que des êtres si clairement convaincus de l'égalité des hommes soient prêts à aller casser la gueule au premier tifoso de la province voisine. Ce chauvinisme oecuménique m'arrache des cris d'admiration. C'est comme si les partisans de la Ligue s'écriaient: "Laissez venir à nous les Africains. On va pouvoir leur régler leur compte

D'autres sont croustillantes telle que Comment ne pas répondre "absolument"
et toutes sortes de Comment ... démontrant que nous nous retrouvons bien souvent dans des situations embarrassantes, mais que nous ne sommes pas les seuls cheers

En dernière partie, quelques fragments de la cacopédie, Eco nous divertit en répertoriant des néologismes, mon préféré Luthomiction: art de pisser dans un violon
Un autre pour le plaisir Orchopercussion : art de s'en battre les couilles
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bertrand-môgendre
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MessageSujet: le pendule de Foucault de Umberto Eco   Umberto Eco [Italie] EmptySam 05 Aoû 2006, 20:00

Ah ! quelle étrange affaire que nous expose là, ce génial Eco.
Et une plongée en apnée dans le monde souterrain des templiers, garçon ! S’il vous plait !
Parfois l’analyse combinatoire des symbolismes exigeant en réflexion et cosmogéniques recoupement, étouffe le lecteur que je suis peu initié mais pourtant intéressé.
Lorsque le colonel arriva avec l’objet de ses recherche pour entrevoir l’édition de ses découvertes je me suis senti totalement informé, déjà introduit dans cet univers trouble (parlant des templiers l’introduction à double sens, je devrai changer de verbe…)
Et d’aller plus en avant dans la recherche donne au livre tout l’intérêt que je lui porte.
Eco manie la plume avec la dextérité d’un professeur de langue enseignant le chinois à des étudiants première année.
Au visage lent des gardiens du temples, porteur de vérité partielle, il oppose la quête incessante des titilleurs assidus (trois complices dans le monde de l’édition) trop heureux de recouper des indices par quelques grimoires retrouver grâce à l’interprétation de vagues signes cabalistiques gravés au cœur des pierres édifiants les hauts lieux chargés d’histoires moyenâgeuses.
Cet homme est une référence livresque , une bibliothèque puissante, un monstre de connaissances qui étale devant nous sa science parfaite des écrits. C’est à s’y noyer.
L’absorption des messages devient étouffante
Son séjour au brésil sombrerai dans l’ennui si les conversations drôles, voire loufoques avec la jeune et bouillonnante autochtone ne venait pas dérider un peu la dérive orchestrée par les nombreuses références atteignant presque la boulimie du personnage principal.
Vit-on dans le même monde ?. Dérivant à bord d’ un autogire soumis au sens contraire des courants ascensionnels, les textes sacrés, triturés, interprétés, se transforment en autant d’apocryphes événementiels.
Recommandation : à lire si vous voulez approfondir le mystère de ceux qui connaissent la Vérité mais qui ne disent à personne qu’ils possède ce savoir.
Petit extrait délicieux rapportant une conversation entre le jeune novice en quête de Vérité, et un professeur lui prodiguant son savoir :
« -- Mais en somme, et je m’excuse si je suis banal, les Rose-Croix existent ou pas ?
-- Que signifie exister ?
-- A vous l’honneur.
--La Grande Fraternité Blanche, que vous les appeliez Rose-Croix, que vous les appeliez chevalerie spirituelle dont les Templiers sont une incarnation occasionnelle, est une cohorte de sages, peu, très peu d’élus, qui voyage à travers l’histoire de l’humanité pour préserver un noyau de sapience éternelle. L’histoire ne se développe pas au hasard. Elle est l’œuvre des Seigneurs du Monde, auxquels rien n’échappe. Naturellement, les Seigneurs du Monde se défendent par le secret. Et donc, chaque fois que vous rencontrerez quelqu’un qui se dit Seigneur, ou Rose-Croix, ou Templier, celui-là mentira. Il faut les chercher ailleurs.
--Mais alors cette histoire continue à l’infini ?
--C’est ainsi. Et c’est l’astuce des Seigneurs.
--Mais qu’est-ce qu’ils veulent que les gens sachent ?
--Qu’il y a un secret. Autrement pourquoi vivre, si tout était ainsi qu’il apparaît ?
--Et quel est le secret ?
--Ce que les religions révélées n’ont pas su dire. Le secret se trouve au-delà ».

Une très belle manière de tourner en rond.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyLun 04 Aoû 2008, 12:02

Je reprends le livre ci-dessus, que j'ai particulièrement apprécié :

Le pendule de Foucault

Umberto Eco [Italie] Eco10

A Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers où oscille le pendule de Foucault, Casaubon, le narrateur, attend le rendez-vous qui lui révélera pourquoi son ami Belbo se croit en danger de mort.

A Milan, trois amis passionnés d’ésotérisme et d’occultisme, ont imaginé par jeu un gigantesque complot ourdi au cours des siècles pour la domination mondiale. Et voici qu’apparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance ...

Telles sont les données initiales de ce fabuleux thriller planétaire incroyablement érudit et follement romanesque regorgeant de passions et d’énigmes qui est aussi une fascinante traversée de l’Histoire et de la culture occidentales,des parchemins aux ordinateurs, de Descartes aux Nazis,de la Kabbale à la science.

Extrait :
« Il sirotait son cognac, tirait d’un porte-cigarettes de métal presque blanc des cigarillos de forme inusitée (« c’est mon marchand de tabac de Londres qui me les confectionne,disait-il, comme les cigares que vous avez trouvés chez moi, je vous en prie, ils sont excellents ...) parlait les yeux perdus dans ses souvenirs.

Spoiler:

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, très bien documenté sur les templiers entre autres. L'intrigue est intéressante et garde le lecteur en haleine tout au long du bouquin.


Dernière édition par Syl le Lun 04 Aoû 2008, 12:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyLun 04 Aoû 2008, 12:04

Principales références et thèmes qui apparaissent dans l'ouvrage :

Le Pendule de Foucault fourmille de références et thèmes historiques, ésotériques, mythologiques, religieux, scientifiques, métaphysiques, philosophiques, artistiques, politiques, etc. Si certaines trouvent leur origine dans des ouvrages, mythes et courants existants (discutables ou non), d'autres sont issues de l'imagination créative de l'auteur. Le nombre impressionnant de thèmes, concepts et références abordés en fait une oeuvre assez difficile d'accès, il n'en reste pas moins que le récit peut-être appréhendé, et n'en reste pas moins cohérent, sans pour autant que le lecteur ne dispose de la vaste culture d'Umberto Eco, et donc sans qu'il n'ait à connaître ou maîtriser un grand nombre de ces références. Cependant, un lecteur parviendra mieux à se captiver dans le récit s'il possède certaines connaissances historiques, notamment sur les Templiers.
(Source : Wikipedia).
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MessageSujet: Umberto Eco   Umberto Eco [Italie] EmptyDim 01 Mar 2009, 19:30

Le Nom de la rose, un des plus grands romans policiers mettant en scène la vie au moyen âge. Qu'avez vous pensé de l'adaptation au cinéma ?
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyDim 01 Mar 2009, 19:47

j'en ai surtout retenu des vues architecturales qui m'ont rappelé piranèse

Umberto Eco [Italie] Piranese.th
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyDim 01 Mar 2009, 20:31

J'avais lu le livre avant d'avoir vu le film et avoue n'avoir pas été décue. Bien sûr toutes les querelles ne sont pas retransmises dans le film mais l'ambiance y est, et le souffle.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyDim 01 Mar 2009, 20:59

Bon, le passage du labyrinthe a été simplifié, mais pour ceux qui n'ont pas eu la chance de faire du grec (dont je fais partie col ) ce n'est pas trop grave. Une des plus belle adaptation de roman qui ai été faite, atmosphère parfaitement retranscrite... Umberto aurait du jouer Guillaume de Baskerville, même si Sean est très bon !
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyMer 29 Avr 2009, 12:22

De Superman au Surhomme

Il s’agit d’un recueil d’articles et essais divers regroupés ici parce qu’abordant le même sujet, à savoir pourquoi et comment lit-on des romans-feuilletons ou écrits analogues, notamment des polars, et comment fonctionnent ces récits. Les textes sont donc plus ou moins longs et plus ou moins fouillés. Mais l’idée fixe, comme la nomme Eco, qui domine le livre est une citation qu’il propose de Gramsci :
Citation :
« Quoiqu’il en soit, on peut affirmer que beaucoup de la prétendue surhumanité nietzschéenne a comme origine et modèle doctrinal non pas Zarathoustra mais le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas »
Umberto Eco déconstruit et analyse différents ouvrages pour démythifier leurs personnages et leurs aventures. Personnellement j’ai beaucoup apprécié les chapitres sur Eugène Sue, sur Superman et sur Flemming et son James Bond.
Quelques lignes directrices : se référant à la première théorie de la narrativité d’Aristote, analyse des processus en jeu. Ces ouvrages répondent à une théorie de la consolation ; connaître les attentes du public et les flatter ; dans le roman populaire « il y aura toujours une lutte du bien contre le mal qui se résoudra toujours en faveur du bien, le mal continuant à être défini en termes de moralité, de valeurs, d’idéologie courante »; aussi «une structure narrative où des solutions partielles répondent au coup par coup à des petites crises partielles» sans renversement global de l’ordre des événements, sans conception révolutionnaire, donc « la réalité est toujours déjà donnée : soit on la modifie périphériquement, soit on l’accepte ; mais on ne la renverse jamais » .
Ainsi «le Surhomme est le ressort nécessaire au bon fonctionnement du mécanisme de la consolation; il rend immédiats et impensables les dénouements des drames, il console aussitôt et console mieux»
Recette de base : rien ne change. « Pendant un moment, on a pleuré, ri, souffert ou joui » et surtout « rien ne se passe de vraiment préoccupant », « tout reste en ordre », les situations redeviennent telles qu’elles étaient avant d’être modifiées. Et encore l’attente de l’attendu, ou comme dans les romans de James Bond le même scénario se répète d’une histoire à l’autre, car de la réitération de l’attendu résulte l’apaisement, la consolation.
Ces quelques lignes ne sont qu’un aperçu succinct des démonstrations érudites et pertinentes que nous livre Eco dans cet ouvrage très intéressant.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyMer 29 Avr 2009, 14:56

belle analyse, Nymphéa de ce livre, et de son contenu qui a donné lieu à une exposition récente de la bibliothèque nationale de France Francois Mitterrand :
le site des héros qui comporte plusieurs pages.
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MessageSujet: Umberto Eco   Umberto Eco [Italie] EmptyJeu 14 Mai 2009, 21:00

Je me propose de commenter quelques extraits intéressants du livre de Umberto Eco, « Six promenades dans les bois du roman et d’ailleurs » ; c’est une œuvre qui étudie les rapports entre lecteur et histoire, fiction et réalité, et ainsi nous invite a apprendre a « déjouer le pièges » de leur interpenetration, mais aussi et surtout a comprendre parfaitement pourquoi le « plaisir de lire » ou d’écrire est-il si indispensable a notre existence autant que peut l’être une nourriture essentielle.
Dans ce premier « grain », « S’attarder dans le bois », je voudrais d’abord commencer par la présentation d’un extrait qui répond a la question : pourquoi le texte littéraire « s’attarde t-il, ralentit-il, prend-il son temps » ?

« Le bois est une métaphore du texte narratif, et pas seulement des fables, mais de tout texte narratif…Dans un bois, on se promène. Si l’on n’est pas oblige d’en sortir a tout prix pour fuir le loup ou l’ogre, on aime a s’y attarder afin d’observer le jeu de la lumière filtrant entre les arbres et mouchetant les clairières, d’examiner la mousse, les champignons, la végétation du sous-bois. S’attarder ne signifie pas perdre son temps…On peut aussi se balader sans but dans un bois, et parfois même pour le plaisir pour le plaisir de délaisser le bon chemin… »

Umberto Eco nous dit que tout texte narratif offre de multiples exemples de ces « promenades » dans le « bois littéraire ». Il s’agit d’un temps du récit dilaté que l’on appelle « temporisation narrative ». Certains auteurs en font même un usage « immodéré ». Proust en est un parfait exemple :

« Alfred Humblot, refusant pour le compte de l’éditeur Ollendorf le manuscrit de « La Recherche », argumenta ainsi : ‘Je suis peut-être bouche a l’émeri, mais je ne puis comprendre qu’un monsieur puisse employer trente pages à décrire comment il se tourne et se retourne dans son lit avant de trouver le sommeil ».

Il y a également l’auteur du « Procès » et du « Château », Franz Kafka, dont on connaît le style tout à fait hyper-reel des descriptions minutieuses de situations et de lieux où se déroulent les interminables pérégrinations des personnages de ses romans. Un auteur comme James Joyce, en particulier dans « Ulysse », représente la parfaite illustration de l’ivresse du récit dilaté.
Eco cite encore le cas très original de ce « jongleur de mots que fut Georges Perec qui a caresse un jour l’ambition d’écrire un livre aussi vaste que le monde », mais qui en fait n’obéissait qu’a une jouissance inouïe « d’écrire » et de la faire partager a ses lecteurs a travers le plaisir de lire. Puis, Perec ayant compris que son projet était impossible a réaliser, il s’est contente dans un texte intitule « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien », de décrire « en direct » ce qui s’est passe Place Saint-Sulpice du 18 au 20 octobre 1974.
L’œuvre littéraire « classique » n’est pas le seul « bon exemple » ou l’on trouve des situations de temporisation narrative. Beaucoup de descriptions d’objets, de personnages en font partie. Ian Fleming, le créateur du célèbre James Bond consacre « de longues périodes de ses romans à une partie de golf, une filature en voiture, aux méditations d’une jeune femme au sujet du marin sur le paquet de cigarettes Player’s, à la lente progression d’un insecte, alors qu’il liquide en quelques pages, voire en quelques lignes, les événements les plus dramatiques comme un assaut àFort Knox ou une lutte avec un requin. »
Eco nous dit : « Fleming ralentit sur l’inutile et accélère sur l’essentiel, car ralentir sur le superflu a la fonction érotique de la ‘délectation morose’… ».
En fait la « temporisation narrative » nous enseigne que le temps de la narration dans le roman, n’est pas le « temps réel » qui est comme disait Einstein, « ce que nous ne pouvons pas faire tout a la fois ». Et le roman substitue à l’ordre naturel du temps, un ordre artificiel, « esthétique », de dilatation – ou de condensation, des personnages, des objets décrits. Et c’est certainement cet art de la métamorphose du temps qui procure toute la jouissance de lire.

Dans mon prochain commentaire, je vous parlerai de la « fonction therapeutique de littérature ».
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyJeu 14 Mai 2009, 21:17

Eh bien Kad, j'ai hâte de lire la suite de tes riches commentaires, que je trouve passionnants.

Quant à Eco, il décrypte là un aspect fondamental du roman. Nous sommes en fait propulsés dans une autre dimension, extensible selon le bon vouloir de l'écrivain, et qui casse notre habituelle temporalité, donc nos limites.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 15 Mai 2009, 07:08

Ton commentaire est, comme le dis Crevette, très intéressant.

J'écoute les cours d'Antoine Compagnon consacrés à Proust au Collège de France. Je retrouve des analogies avec ce rapprochement de la promenade en forêt et de la lecture.
Dans les deux cas, nous pouvons être perdus dans ce nouvel espace. Lire c'est se repérer, s'orienter dans un espace. Antoine Compagnon reprend l'expression d'Albert Thibaudet de la" boussole intérieure" du lecteur. Lire c'est essayer de s'orienter comme dans une promenade en forêt. Antoine Thibaudet parle de romans natures à l'image d'une épaisse forêt où le lecteur doit s'orienter dans le cheminement de la narration. Le lecteur éprouve le plaisir de la reconnaissance quand il parvient à s'orienter dans cette épaisse forêt littéraire.

Je ne sais pas si je suis bien claire. Je résume en quelques phrases 8 heures de cours d'Antoine Compagnon!

Bravo Kad pour ton commentaire qui me sera très utile. Je commence tout juste à lire Eco.....
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 15 Mai 2009, 07:36

Pourquoi ne pas créer un fil sur Umberto Eco pour parler de lui ?
Ou vous y rendre si celui-ci existe déjà, ce qui est probable ?

Nestor a rassemblé trois fils ouverts sur Umberto eco, tout est donc en ordre sur GDS* Wink
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 15 Mai 2009, 08:49

Que Nestor soit remercié !
Wink
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 15 Mai 2009, 08:58

Nestor sait tout, voit tout, devine tout et lit jusqu'au tréfonds de ton âme.

affraid
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 15 Mai 2009, 08:59

Crevette a écrit:
Nestor sait tout, voit tout, devine tout et lit jusqu'au tréfonds de ton âme.

affraid

Big Brother et 1984 !
bof
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MessageSujet: Temporisation narrative   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 15 Mai 2009, 16:34

J’apprécie énormément le compliment de Cléo ( Bravo Kad !) et ça m’incite a développer mon commentaire sur le thème de la « temporisation narrative » que m’inspire le livre de Eco.
On trouve dans les « Six promenades… » trois conceptions et usages de la temporisation :
Dans la première, qui est plus familière aux auteurs et lecteurs de « romans d’aventures », l’art de la temporisation a pour but de nous préparer à l’apparition d’un événement important , passionnant. On sait justement que « les histoires racontées d’un haletant sont les plus dramatiques ».
Pour le deuxième usage de la temporisation, Eco donne un superbe exemple emprunte a Saint Augustin. L’auteur de « La Cite de Dieu » se demandait « pourquoi la Bible se perdait quelquefois en ‘superfluitates’, en descriptions apparemment inutiles de vêtements, de palais, de parfums ou de bijoux…Si de soudains ralentissements de textes apparaissaient, cela signifiait qu’en ce cas l’Ecriture sainte nous avertissait qu’il fallait lire et interpréter cette description comme une allégorie ou un symbole ».
Enfin j’ai une préférence particulière pour le troisième usage qui va sûrement laisser notre amie Cléo toute rêveuse… Eco l’emprunte a Nerval qui se demande pourquoi l’auteur des « Filles de feu » n’a pas de montre.. ? Si il en a une, mais elle ne marche pas, « et il met une page à la décrire ». Je ne résiste pas à l’envie de présenter cette merveilleuse temporisation descriptive :

« Au milieu de toutes les splendeurs de bric à brac qu’il était d’usage de réunir à cette époque pour restaurer dans sa couleur locale un appartement d’autrefois, brillait d’un éclat rafraîchi une de ces pendules d’écaille de la Renaissance dont le dôme doré surmonté de la figure du Temps est supporté par des cariatides du style Médicis, reposant à leur tour sur des chevaux à demi cabrés. La Diane historique accoudée sur son cerf, est en bas-relief sous le cadran, où s’étalent sur un fond niellé les chiffres emmaillés des heures. Le mouvement, excellent sans doute, n’avait pas été remonté depuis deux siècles. – Ce n’était pas pour savoir l’heure que j’avais acheté cette pendule en Touraine ».

J’aime bien la dernière remarque de Nerval. Que représente cette pendule pour l’auteur qui la décrit avec des details si précis et fins ? « La figure du Temps ? ».
Oui peut-être, mais quel temps ? Eco dit cette description prépare le lecteur à
« entrer dans un monde où la mesure normale du temps importe peu ». J’ose aller plus loin , et dire que Nerval, comme Proust aussi, nourris de philosophie grecque partagent l’idée platonicienne selon laquelle « le Temps est une image mobile de l’Eternité ». La temporisation descriptive procure a l’auteur, comme au lecteur, une rare jouissance d’un « Temps immobile ».
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptySam 16 Mai 2009, 10:30

Citation :
Enfin j’ai une préférence particulière pour le troisième usage qui va sûrement laisser notre amie Cléo toute rêveuse… Eco l’emprunte a Nerval qui se demande pourquoi l’auteur des « Filles de feu » n’a pas de montre.. ? Si il en a une, mais elle ne marche pas, « et il met une page à la décrire »

Oui, c'est vrai!! J'ai lu ce passage plusieurs fois dans ma lecture de "Sylvie".
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyDim 04 Oct 2009, 05:52

A partir du 2 novembre, Umberto Eco aura une carte blanche pendant un mois et demi au Louvre.

le Figaro entrebaille les rideaux :
Citation :
Carole Bouquet lira Georges Perec et sa vie décrite comme un mode d'emploi. On écoutera les samplings (échantillonnages de sons) de Rodolphe Burger et de Laurent Garnier et les litanies de slameurs du 9-3.
On verra l'installation du plasticien Christian Boltanski, lequel, aidé par le poète Jacques Roubaud, affichera les noms de toutes les personnes qui travaillent au Louvre (environ 2 100) mêlés à ceux de tous les artistes exposés, de l'Antiquité au début du XIXe siècle.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyMar 03 Nov 2009, 07:51

pendant qu'Umberto Eco est au Louvre, un coup d'oeil sur

Umberto Eco [Italie] Eco110
clic !


N'espérez pas vous débarrasser des livres

de Umberto Eco , Jean-Claude Carrière, Jean-Philippe de Tonnac
chez Grasset & Fasquelle.

Citation :
Cinq mille ans d'histoire du livre à travers une discussion à la fois érudite et humoristique, savante et subjective, dialectique et anecdotique, curieuse et goûteuse. On y parcourt les temps et les lieux, les personnes réelles s'y mêlent aux personnages de fiction, on y fait l'éloge de la bêtise, on y analyse la passion du collectionneur, les raisons pour lesquelles telle époque engendre des chefs-d'oeuvre, la manière dont fonctionnent la mémoire et le classement d'une bibliothèque
L'éditeur.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyMar 03 Nov 2009, 08:04

Umberto Eco, Vertiges de la liste, Thème : Histoire de l'art & Essais, chez Flammarion.


Umberto Eco [Italie] Vertig10
clic !


Umberto Eco y traite de la liste et/ou de l'énumération. Il y a des listes pratiques et finies, comme celles qui recensent les livres d'une bibliothèque ; et il y a celles qui suggèrent l'incommensurable et nous font ressentir le vertige de l'infini.
Il s'agit souvent d'énumérations égrenées pour le goût de l'inventaire, la mélodie du dénombrement ou le plaisir vertigineux de réunir des éléments sans relation spécifique, comme dans les énumérations dites chaotiques.
Ce volume ne nous propose pas seulement de découvrir une forme littéraire rarement analysée


Voilà qui est bien dans l'esprit de Pérec penser/Classer
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyJeu 24 Mar 2011, 06:42


Le Cimetière de Prague, par Umberto Eco,
traduit de l’italien par Jean-Noël Schifano, chez Grasset.

le grand roman du XIXème siècle secret. De Turin à Paris, en passant par Palerme, nous croisons une sataniste hystérique, un abbé qui meurt deux fois, quelques cadavres abandonnés dans un égout parisien. Nous assistons à la naissance de l'affaire Dreyfus et à la création de l'évangile antisémite, Les Protocoles des sages de Sion.

Nous rencontrons aussi des jésuites complotant contre les francs-maçons, des carbonari étranglant les prêtres avec leurs boyaux. Nous découvrons les conspirations des renseignements piémontais, français, prussien et russe, les massacres dans le Paris de la Commune où l'on se nourrit d'illusions et de rats, les coups de poignard, les repaires de criminels noyés dans les vapeurs d'absinthe, les barbes postiches, les faux notaires, les testaments mensongers, les confraternités diaboliques et les messes noires...

dit l'éditeur, de ce livre qui a crée une polémique, notamment par l'Osservatore Romano.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 08 Avr 2011, 05:15


Umberto Eco [Italie] Eco11
clic !
chez Grasset.

Trente ans après Le nom de la rose, ce sixième roman d'Umberto Eco a soulevé la polémique en Italie, lors de sa parution en novembre dernier. Dans cette histoire qui se situe à la fin du XIXe siècle, entre Paris, Turin et Parlerme, tout est vrai, précise l'auteur en postface : la Commune de Paris, les complots jésuites, les messes noires, les espions piémontais, Garibaldi, l'affaire Dreyfus, les sociétés maçonniques...

Le seul personnage inventé est le protagoniste principal du livre, un certain Simone Simonini, escroc patenté et antisémite enragé, présenté comme ayant participé à la rédaction des Protocoles des sages de Sion, un faux de 1901, écrit en russe, censé apporter la preuve d'un complot juif international .


un extrait dans l'Express.
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MessageSujet: Re: Umberto Eco [Italie]   Umberto Eco [Italie] EmptyVen 08 Avr 2011, 18:16

Je vais l'acheter et le lire cet été. Les essais de Eco m'ont convaincu!
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