les vampires.

J'ai vu ce musée. J'ai refusé de le visiter.

Je m'explique. Lorsque je suis allée à Dublin, on m'a proposé un soir d'aller dans un pub...ressemblant à une boite. Je suis restée fixée sur le mot "pub" et j'ai omis de trop me pencher sur le deuxième. Et je me suis retrouvée dans une boite de nuit abominable (pour moi).

C'est en allant aux toilettes que j'ai découvert l'existence de musée. En effet, il se trouve à l'étage, à côté des toilettes des femmes, dans ce qui sert la nuit de boite "branchée". Je présume que les circonstances m'ont refroidie (étant donné que j'entendais à côté des demoiselles rendre l'alcool ingurgité), mais franchement, le sérieux d'un musée qui se situe dans un tel endroit, sachant en plus que les murs étaient décorés d'images on ne peut plus proches du cliché "attrape-touriste", plus inspirées du film de Coppola que du livre, ça ne m'a pas inspirée.

Je l'aurais peut-être visité si j'avais eu plus de temps, mais vu le style, j'ai préféré opter pour les musées d'art.

Je veux bien adorer ce mythe, mais là, je crois que j'en serais ressortie frustrée et folle de rage.

Celui de Paris, à défaut, me tentait davantage, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y rendre. C'est au programme.

Le voyage que tu as effectué, Vladkergan, n'est donc pas, comme je l'ai initialement pensé, celui que tant de gens ont pu faire depuis la parution du livre de Stoker : utiliser les informations données dans le livre et suivre l'itinéraire le plus exact possible de J. Harker.

A noter d'ailleurs que beaucoup ont admis l'avoir fait moins par goût du folklore ou amour du livre que pour tenter de découvrir la part de vérité, des indices de l'existence des vampires et du comte (vampire, pas historique).

Mais à ce que j'ai vu dans ton blog, ce projet n'est pas perdu de vue...

J'ai lu quelques-uns des articles qui sont consacrés au voyage effectué. Effectivement, beaucoup de détails et d'anecdotes sur ce périple, des choses très intéressantes.

Pourtant, au final, il me reste une question dont je n'ai pas trouvé la réponse dans ce que j'ai lu : par rapport à l'image que nous pouvons nous faire de Vlad Tepes, de son impact, de son aura, quelle est la part de vérité ?

Une correspondante roumaine m'a un jour parlé de l'agacement des roumains à voir tout le temps débarquer des touristes avides de vampires, ne parlant que de Vlad Tepes et les interrogeant sur les lieux où trouver des traces de ces créatures. Elle me confiait que si certains en profitaient (pour le tourisme), il était pour la plupart des gens frustrant et triste de voir si régulièrement leur pays réduit à "la terre des vampires".

Elle m'avait au demeurant envoyé un petit livre sur le château de Vlad Tepes, connaissant mon intérêt pour le mythe.

Tout cela pour dire qu'au final, je continue de me demander si l'attrait que ce mythe peut avoir pour nous ne nous pousse pas à envelopper la Transylvanie d'une aura mystérieuse, aujourd'hui encore, qui en ferait la terre de toutes les légendes, de tous les mystères, alors que la réalité serait totalement différente, y compris dans l'approche du mythe là-bas.

Quelle classe, tout de même.

Tous les goûts sont dans la nature.

Effectivement.

j'aime réveiller le démon qui somnole en chacun de nous...

Pervers.

Lîlâ a écrit:

J'ai vu ce musée. J'ai refusé de le visiter.
..... sachant en plus que les murs étaient décorés d'images on ne peut plus proches du cliché "attrape-touriste", plus inspirées du film de Coppola que du livre, ça ne m'a pas inspirée.

Je l'aurais peut-être visité si j'avais eu plus de temps, mais vu le style, j'ai préféré opter pour les musées d'art.

Effectivement ça fait plutôt penser au musée Grevin, en plus dans mon souvenir ce n'était pas vraiment central (et les musées nationaux, eux, sont gratuit en Irlande).

Lîlâ a écrit:

Le voyage que tu as effectué, Vladkergan, n'est donc pas, comme je l'ai initialement pensé, celui que tant de gens ont pu faire depuis la parution du livre de Stoker : utiliser les informations données dans le livre et suivre l'itinéraire le plus exact possible de J. Harker.

En jetant un coup d'œil j'ai remarqué qu'aucune partie de cette itinéraire, lié au vrai Vlad Tepes, n'est situé en Transylvanie (hongroise à l'époque).

C'est bien passionnant ce que tu nous indiques Lîlâ.

Du coup, sait-on de quand datent les textes (les fictions) les plus anciennes sur le vampirisme ?

Le mot "vampire" est apparu dans la langue française, en tant que tel, au XVIIème siècle. Mais il existait depuis longtemps, sous bien des formes, dans la plupart des cultures du monde. La Roumanie regorge de termes pour le désigner...mais elle n'est pas la seule.

Tout dépend, en fait, si on parle de "vampire" tel que nous le connaissons de près ou de loin, ou d'entité vampirique, comme les lamies ou lémures de la mythologie gréco-latine...

Ainsi, peut-on considérer Kali, la déesse indienne, comme une entité vampirique car immortelle se nourrissant de sang ?

C'est là un sujet à débattre...

De ce fait, je différencierais les textes qui évoquent des créatures bien proches des vampires et les textes qui parlent d'eux avec ce nom. Les premiers sont bien plus anciens que les derniers, mais je ne saurais citer UN texte très ancien, ne connaissant pas assez ceux de pays comme l'Inde ou la Chine.

Ainsi, pour l'Inde, on peut noter les "Contes du vampire"(Vetâlapancavimsatika) recueil d'histoires indiennes datant du XIe siècle, écrit par Somadeva, formant une partie de son Kathâsaritsâgara. Ces contes étaient transmis oralement depuis le Ve siècle, mais ce n'est qu'au XIe siècle qu'ils ont été transcrits en sanskrit.

En France, on peut noter par exemple que Voltaire leur consacre un article dans son Dictionnaire philosophique.

Et cela, on le doit à Dom Augustin Calmet et sa Dissertation sur les Revenants en corps, les Excommuniés, les Oupires ou Vampires, Brucolaques, etc., parue en 1746.

sigtuna a écrit:

En jetant un coup d'œil j'ai remarqué qu'aucune partie de cette itinéraire, lié au vrai Vlad Tepes, n'est situé en Transylvanie (hongroise à l'époque).

Euh je sais pas ce qu'il te faut :
Brasov, Bran et Sighişoara sont indiscutablement des villes de Transylvanie. Qui plus est Vlad Tepes a établit des forteresses jusqu'à Tirgoviste et bucarest, qui ne sont ps franchement en Transylvanie. Vlad est certes né en Transylvanie mais son histoire l'a emmené bien au-delà (pour finir par être enterré, selon la légende, sur une île au nord de Bucarest, au centre du lac de Snagov).

Pris en flagrant délit d'inculture.
Ce que je voulais dire c'est que Stocker a situé son roman (enfin la 1ere partie) en Transylvanie alors que Vlad machin/truc était prince de Valachie.
Ça m'apprendra à intervenir sur un sujet que je ne connait pas et dont je me tamponne pour être honnête.
Cela dit c'est rassurant, si on dit une ânerie sur un forum il y a toujours un monomaniaque, euh érudit, pour vous corriger.

pour les livres de vampire,s il faudrait des jaquettes speciales qui mettent le lecteur en condition.



voici une couverture en métal pour Requiem pour un ordinateur de Pierre Della Faille, qui n'est pas un livre de vampires.

mais on peut retenir l'idée

Hormis les cultissimes films de la Hammer avec Lee et Cushing, j'ai toujours eu un faible pour "Le bal des vampires" de Polanski. Les images sont magnifiques et ça mêle l'humour à l'horreur.

Mon film culte sur le vampirisme : NOSFERATU évidemment !

Lequel ? Celui de Murnau ?

Lîlâ a écrit:

Lequel ? Celui de Murnau ?

Forcément !

Tsss, tu compares ce qui n'est pas comparable. Tales of vampire est vraiment un film de série Z (pour une fois que je n'ai aucune envie de le voir une deuxième fois) et Morse qui peut se relever d'un niveau supérieur !! Sinon, dans le même genre, il y a 30 jours de nuit

C'est bien pour ça que je me méfie de Morse !

Mais bon...why not.

J'aime bien aussi Vampires de Carpenter !

M.854 a écrit:

J'aime bien aussi Vampires de Carpenter !

la bande annonce

Citation :

Démarrant par une scène classique du cinéma d'épouvante, un nettoyage de nid à vampires (scène géniale, ficelée de main de maître, donnant déjà le maximum d'information sur les protagonistes, en fait, en quelques plans, tout est dit), Carpenter laisse retomber le film dans le rythme plus lancinant d'une course poursuite lasse, on n'est plus "bercés" par le feu des arbalètes, le crépitement des PM, mais par la régularité du cycle jour/nuit, la régularité des gestes de Crow, nettoyant les lieux du massacre.

Crow n'a plus d'équipe, il sait qu'il est trahi, son rythme habituel de chasseur de vampires (massacre / repos du guerrier / massacre etc.) est troublé. Les choses changent, on n'assistera pas à des tueries en série comme dans tout bon film suivant la recette à la lettre, mais à quelque chose de plus pernicieux, un grain de sable a bloqué la machine.

l'article

Et puis James Woods, j'adore ce mec !

Niveau "vision et approche du vampire", j'ai détesté ce film.

J'ai tendance à le voir limite plus comme un western sanguinolent que comme un film sur le vampirisme.

En même temps, quand on voit la tête des créatures et leur absence totale de réflexion (à l'exception peut-être du "maître"), difficile de le penser autrement...

C'est toujours bon de mélanger et de revisiter les thèmes. Carpenter est un bon défouloir, Murnau est plus approfondi, Fisher est plus classique... oui c'est bien de visionner de tout.

Je pense que dans le domaine du vampire, j'ai prouvé mon ouverture d'esprit...et j'en connais une ici qui pourra le confirmer pour s'être amusée à me tester avec des films positivement nuls à ce sujet.

Ceci étant, j'ai dû voir des dizaines de films sur les vampires, de bien des styles différents, mais dans le lot, il n'y en a qu'une petite dizaine que je retiendrais et que j'ai trouvés vraiment bons...

Et le film de Carpenter n'y serait pas.