Littérature américaine et littérature européenne

rotko a écrit:

dahud a écrit:

je pense qu'on manque du recul historique nécessaire pour analyser notre époque.

Tu as raison de prendre parti et de citer les auteurs que tu estimes bons, quels qu'ils soient. Provoquer n'est pas non plus interdit !

En revanche, se retrancher devant le recul historique est une position un peu commode, et s'exposer à ne pas connaître - et reconnaître, les actuels bons écrivains. Quitte à se tromper, d'ailleurs, quelle importance ! mais au moins on se mouille.

une difficulté consiste sans doute à distinguer la "belle écriture" de la "belle histoire".

dahud a écrit:

j'ai eu une envie d'ouverture sur d'autres pays,

Tentation partagée par beaucoup, et significative, à mon avis, d'une déception ou comme tu dis, d'entendre un son/ton nouveau.

Il faut savoir avouer son ignorance, je recommence à lire des français actuels et dès que je jugerai ma culture plus étendue sur le production actuelle française, je n'hésiterai pas à citer des noms comme je l'ai fait pour Nothomb. Je préfère de manière générale avoir du recul pour juger. Il y a plein de livre que je trouve bons au moment où je les lis. Maintenant, pour que je pense qu'un auteur marquera son époque, il faut soit que je prenne son œuvre dans son ensemble soit que je considère qu'une seule de ses œuvres m'a marquée dans le temps bien après sa lecture pour une originalité précise, une inventivité particulière. Et cela, je ne peux pas encore le dire.
Si je pourrais citer Alain Damasio qui pour moi, a fait une œuvre de génie, un certaine créativité en SF.

Le mouton sauvage a écrit:

dahud a écrit:

Ces dernières années, j'ai moins lu de français non pas parce que je pense que notre culture est inférieure ou un truc comme cela, juste parce que j'ai eu une envie d'ouverture sur d'autres pays, c'était une envie du moment que j'ai privilégiée. C'est pourquoi, je ne pourrai pas citer beaucoup d'auteurs français actuels, tout simplement car j'en ai lu peu (ce qui ne veut pas dire qu'ils sont mauvais.) C'est seulement depuis un an que je commence à revenir sur les auteurs français petit à petit. C'est plus des envies du moment que des envies de classer, genre : "la littérature française est moins bonne que l'américaine".

J'ai exactement le même problème enfin, ce n'est peut-être pas un problème... disons que mes envies sont plus dirigées vers la littérature étrangère que française... envie de voyager, de m'évader un peu plus vers l'ailleurs (je dis ça mais je suis en train de lire un roman francophone qui se passe en france)

Je ne pense pas que ce soit un problème, cela peut être une ouverture d'esprit d'aller voir d'autres cultures.
Personnellement, j'aurais beaucoup de mal à dire que la littérature d'un pays est meilleure que celle d'un autre. C'est juste que mon esprit virevolte de l'une à l'autre selon les envies tout comme il m'arrive d'avoir envie de lire du polar comme en ce moment ou de la SF puis d'un coup des classiques, de la littérature blanche...Ce sont des cycles et j'ai toujours procédé comme cela. Je lis en dehors des genres ou des couleurs sans préférence, du moment que ma lecture m'apporte quelque chose.

Je me rends compte que je suis comme vous. 80 % de mes lectures sont étrangères !

Mais je ne vois pas trop qui lire en France.

J'ai fait le tour des plus populaires (Werber, Pennac...), mais je ne suis pas ressortie transcendée.

D'accord pour DAMASIO, qui reste une bombe ! Allez savoir si ce gars n'est pas le meilleur en ce moment.


En polars, j'aime beaucoup DANTEC, mais je suis bien isolée. Tanpis, j'assume. J'aime le lire. Point barre.

rotko a écrit:

En revanche, se retrancher devant le recul historique est une position un peu commode, et s'exposer à ne pas connaître - et reconnaître, les actuels bons écrivains. Quitte à se tromper, d'ailleurs, quelle importance ! mais au moins on se mouille.

une difficulté consiste sans doute à distinguer la "belle écriture" de la "belle histoire".

Se retrancher derrière le recul historique, premièrement parce que je n'ai pas les capacités littéraires, ensuite parce que je ne suis pas Mme Irma et qu'en plus je sais que la notoriété dans le temps n'est pas forcément dû au talent mais a bien d'autres facteurs.
Et sincèrement, je pense qu'il n'y a que le temps qui ait la réponse...

Pour moi ce n'est pas se retrancher, c'est un constat, qui saura demain ? et comme tu le dis, quel intérêt ?

Le mouton sauvage a écrit:

dahud a écrit:

Ces dernières années, j'ai moins lu de français non pas parce que je pense que notre culture est inférieure ou un truc comme cela, juste parce que j'ai eu une envie d'ouverture sur d'autres pays, c'était une envie du moment que j'ai privilégiée. ...

J'ai exactement le même problème enfin, ce n'est peut-être pas un problème... disons que mes envies sont plus dirigées vers la littérature étrangère que française... envie de voyager, de m'évader un peu plus vers l'ailleurs [size=9]

J'ai le même désir, pourquoi ? parce que les classiques sont très bien écrits (sûrement, on me l'a tellement rabaché) mais il me raconte une histoire que je connais ou reconnais (mémoire collective ?), ils sont du XVIIIème, XIXème et je n'accroche pas. La littérature étrangère pour voyager, apprendre, découvrir.

Je cherchais justement l'autre jour, quel classique français lire... ceux que j'ai commencé m'ont ennuyée, je lis avec attention Moon pour essayer d'accrocher et de reprendre un classique.

Je cherche de l'imaginaire, de la poésie, de l'air et je ne sais pas si les auteurs classiques en ont. Il y a les contemporains ... un autre chapitre ...

J'étais bien certaine que ce topic fonctionnerait. Une petite polémique à deux balles et ça roule. Rien ne sert d'essayer de donner envie de lire Carlo Levi ou Ivo Andric. Rédiger un texte sur Carlos Fuentes ou Danilo Kis ? Pourquoi ? Pour qui ? A quoi bon ?

Citation :

Carlo Levi ou Ivo Andric

Ces deux auteurs ont leur fil, grâce à toi, et on ne demande qu'à s'instruire sur Carlos Fuentes (possible Nobel de cette année) ou Danilo Kis.

Tu peux même les proposer en lecture commune pour novembre. et/ou recommander des titres.

dans les écrivains que cite Rotko, j'ai lu au moins une oeuvre, avec plus ou moins de plaisir, mais rien qui me conduise vraiment à lire d'autres oeuvres du même auteur....

Par contre, en littérature anglo-saxonne (anglais, américains, indiens) ou orientale (chine, japon, vietnam), j'ai toujours eu envie de lire d'autres livres du même auteur (quelquefois déçue, mais bon, on ne peut pas toujours être parfait...)

On a de bonnes surprises en littérature française, mais encore plus de déceptions, AMHA, et le "nombrilisme"n'est pas vain mot dans la bouche des critiques....

Pour moi on a Le Clezio et du coup y a pas à tortiller du c... ! C'est un grand auteur, et d'autres sont come lui, ou le seront. Par contre, je vais mettre mon grain de sel pour Dahud (très beau nom) et Nothomb. J'ai beaucoup aimé cet auteur belge, et puis j'ai lu Ada ou l'Ardeur de Nabokov et je me suis rendue compte qu'elle l'a plagié pour son Hygiène de l'Assassin... C'est la pire chose qu'un auteur puisse faire.