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| | François Mauriac | |
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+6Ysandre nicyrle Julien Green Harelde rotko la-petite-normande 10 participants | |
Auteur | Message |
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mona pilier
Nombre de messages : 752 Age : 65 Localisation : Morbihan Date d'inscription : 18/08/2006
| Sujet: Re: François Mauriac Mar 15 Jan 2013, 21:20 | |
| - rotko a écrit:
Le silence de Mauriac m'étonne. Où avait-il appris à classer tout ce qui touche à la chair – à distinguer les caresses de l'honnête homme de celles du... /... Il avait leur air pressé, affairé, sérieux ; il était méthodique. « Vous croyez vraiment que cela est sage ? "Pas si silencieux que ça .... | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: François mauriac page 3 Mar 15 Jan 2013, 22:32 | |
| Ce roman je l’ai beaucoup aimé ; Dans ce long trajet en voiture, elle remémore toute sa vie, mariage sans amour, son crime pas prémédité, elle le payera peut-être sa vie durant. Pourtant elle nourrissait le vague espoir d’une réconciliation en ouvrant son coeur à Bernard : Cet homme ne l’avait jamais comprise. Le point de vue de Mauriac est le manque de foi de son héroïne qui l’a poussée au crime, « si Dieu n’existe pas, tout est permis » Je crois avoir lu ce concept de Dostoievki dans « les frères Karamasov | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: François Mauriac Jeu 17 Jan 2013, 14:27 | |
| - Ginchiyo a écrit:
- elle ne reconnait pas son crime
- Citation :
- A mon sens, Thérèse reconnaît son crime. Lors de son long monologue intérieur, elle cherche à l'expliquer, d'abord pour elle-même, ensuite parce qu'elle voudrait honnêtement dire à son mari ce qui s'est passé ; elle prend conscience qu'elle n'a rien prémédité, qu'en somme elle a agi sans réfléchir.
oui,tu as raison,je l'ai dit parce que j'ai lu cette phrase: - Citation :
- Comment font-ils, tous ceux qui connaissent leurs crimes ? ...
__ << Moi, je ne connais pas mes crimes. je n'ai pas voulu celui dont on me charge. Je ne sais pas ce que j'ai voulu. je n'ai jamais su vers quoi tendait cette puissance forcenée en moi et hors de moi : ce qu'elle détruisait sur sa route, j'en étais moi-même terrifiée... >> Elle commence à se souvenir de sa vie,elle commence des le debut :la societe dans laquelle elle vivait,leurs principes que Therese ne les a pas par exemple "elle fume comme un sapeur" et surtout elle se souvient de son mariage avec Bernard et sa vie avec lui. Dans sa preface, mauriac a compare Therese à Sainte Locuste ,je crois.Cette Sainte buvait un peu de poison chaque jour et elle devenait immunisee et elle a empoisonné certains hommes de son temps.Peut etre que chaque jour Therese vivait au milieu de ces moeurs provinciaux etait comme si elle buvait une dose de poison |
| | | Kurtyn pilier
Nombre de messages : 134 Age : 31 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: François Mauriac Mar 05 Fév 2013, 21:16 | |
| J'ai lu avec attention vos impressions à la lecture de Thérèse Desqueyroux, qui est sur ma liste de livres à lire. Je ne crois pas (j'avoue, j'ai survolé la dernière page !) avoir vu de discussion à propos du Sagouin, autre roman célèbre de Mauriac. Je vous laisse ici mon propre avis : Ma première impression de lecture fut celle-ci : on peut faire de grandes choses avec un récit très épuré. Mauriac l’a réussi avec Le sagouin. Roman terrible qui raconte l’histoire du petit Guillaume Cernès, Guillou, Le sagouin est aussi une façon de désigner ce garçon simple ou simplet. Sa mère le déteste, ses proches paraissent sûrs de son imbécillité. Paule, sa mère, souffre des regards suspicieux des villageois, persuadés qu’elle a eu une histoire avec un prêtre. Tout est faux, mais le silence de la famille de Cernès est tel qu’ils sont complètement isolés dans un petit village perdu dans le Sud-Ouest de la France. Le baron Galléas, le père de Guillaume, a donc épousé Paule ; celle-ci n’a apparemment accepté cette « alliance » que pour sortir de sa petite bourgeoisie, et pour devenir baronne. Et puis, au-dessus du petit Guillou, il y a cette grand-mère, la belle-mère de Paule, adjuvante du sagouin mais qui refuse catégoriquement que celui-ci aille à l’école. Il faut dire que l’instituteur est de gauche, peut-être même que c’est « un rouge ». La seule véritable amie du sagouin, c’est Fräulein, la bonne à tout faire, la seule mère digne de ce nom. Guerre de famille, conflits entre Paule et le reste du monde, silence coupable et honteux de Guillaume… Ce petit monde empli de haine et de suspicion va aboutir à un sordide dénouement qui clôture magistralement le roman. L’instituteur, Robert Bordas, après une entrevue compliquée avec la Baronne, voit venir chez lui la mère de Guillaume. Par des détours ingénieux, elle permet à son fils de rencontrer l’instituteur et d’entrer dans la chambre du fils de Bordas, Jean-Pierre. Ce dernier a tout réussi, et son avenir brillant est tout tracé : on parle d’Ecole Normale Supérieure, du Collège de France, de la Sorbonne. Guillou voit tout cela et compare sans un mot sa propre situation et celle de ce fils prodigue. La souffrance endurée par le fils est aussi celle du père, Galéas. Histoire d’une famille qui se disloque, Le sagouin est aussi un roman qui nous retrace les ambitions et les rêves brisés de petites gens. Mais le malheur dans tout cela, c’est que nous nous identifions rapidement à Guillaume, garçon pas si bête, mais éternellement replié sur ses propres angoisses, créées de toutes pièces par la rigidité et la méchanceté du cadre familial. Au fond, tous souffrent. Leur maison, reculée, n’est qu’une cachette où Paule rumine elle aussi sa solitude et sa détresse. L’égoïsme de chacun ne leur permet pas de voir le mal se propager. Finalement, tous s’enfoncent, au sens propre comme au sens figuré, dans un abîme de tristesse et de désolation. Les paysages décrits sont pour beaucoup dans la construction de cette atmosphère oppressante et grisâtre. Une histoire difficile, mais un roman aisé à lire tant la plume de l’auteur a su rendre compte de l’émotion, palpable à chaque page. Ecrit en 1951, il n’a pas pris une ride ; preuve que les hommes n’ont guère changé. (avis copié/collé de l'article posté sur mon site fin janvier - je dis ceci pour que personne ne crie au plagiat ) | |
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