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| | L'amour, la poésie | |
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Auteur | Message |
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Provence pilier
Nombre de messages : 2166 Age : 63 Localisation : Au bord de la mer... Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Jeu 07 Sep 2006, 06:21 | |
| Fu-il en nous une seule tendresse, Une pensée, une joie, une promesse, Que nous n'ayons semée au-devant de nos pas ?
Fut-il une prière en secret entendue, Dont nous n'ayons serré les mains tendues Avec douceur sur notre sein ?
Fut-il un seul appel, un seul dessein, Un voeu tranquille ou violent Dont nous n'ayons accéléré l'élan ?
Et, nous aimant ainsi, Nos coeurs s'en sont allés, tels des apôtres, Vers les doux coeurs timides et transis Des autres, Ils les ont conviés, par la pensée, A se sentir aux nôtres fiancés, A proclamer l'amour avec des ardeurs franches, Comme un peuple de fleurs aime la même branche, Qui le suspend et le baigne dans le soleil ; Et notre âme, comme agrandie, en cet éveil, S'est mise à célébrer tout ce qui aime, Magnifiant l'amour pour l'amour même, Et à chérir, divinement, d'un désir fou, Le monde entier qui se résume en nous.
Emile Verharen Les Heures Claires | |
| | | Provence pilier
Nombre de messages : 2166 Age : 63 Localisation : Au bord de la mer... Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Lun 29 Jan 2007, 09:13 | |
| A une amie qui recherchait des poèmes d'amour, j'ai donné notre adresse, et j'ai indiqué ce fil. Et je note ici quelques lignes lues ces derniers jours.
De Saint-John Perse, extraits de Amers
.....Ô toi hanté, comme la mer, de choses lointaines et majeures, j'ai vu tes sourcils joints tendre plus loin que femme. La nuit où tu navigues n'aura-t-elle point son île, son rivage ? Qui donc en toi toujours s'aliène et se renie ? - Mais non tu as souri, c'est toi, tu viens à mon visage avec toute cette grande clarté d'ombrage comme un grand destin en marche sur les eaux (ô mer soudain frappée d'éclat entre ses grandes emblavures de limon jaune et vert !) Et moi, couchée sur mon flanc droit, j'entends battre ton sang nomade contre ma gorge de femme nue.
Tu es là, mon amour, et je n'ai lieu qu'en toi. J'élèverai vers toi la source de mon être, et t'ouvrirai ma nuit de femme, plus claire que ta nuit d'homme ; et la grandeur en moi d'aimer t'enseignera peut-être la grâce d'être aimé. Licence alors aux jeux du corps ! Offrande, offrande et faveur d'être ! La nuit t'ouvre une femme : son corps, ses havres, son rivage ; et sa nuit antérieure où gît toute mémoire. L'amour en fasse son repaire !
..............
Tu resserreras l'étreinte de tes mains à mes poignets d'amante, et mes poignets seront, entre tes mains, comme poignets d'athlète sous leur bande de cuir. Tu porteras mes bras noués au-delà de mon front ; et nous joindrons aussi nos fronts comme pour l'accomplissement ensemble de grandes choses sur l'arène, de grandes choses en vue de mer, et je serai moi-même ta foule sur l'arène, parmi la faune de tes dieux. Ou bien libres mes bras !... et mes mains ont licence parmi l'attelage de tes muscles : sur tout ce haut relief du dos, sur tout ce noeud mouvant des reins, quadrige en marche de ta force comme la musculature même des eaux. Je te louerai des mains, puissance ! et toi noblesse du flanc d'homme, paroi d'honneur et de fierté qui garde encore, dévêtue, comme l'empreinte de l'armure.
.........................
Amour, amour, face étrangère ! Qui t'ouvre en nous ces voiles de mer ? Qui prend la barre, et de quelles mains ? Courez aux masques, dieux précaires ! couvrez l'exode des grands mythes ! L'Eté, croisé d'automne, rompt dans les sables surchauffés ses oeufs de bronze marbrés d'or où croissent les monstres, les héros. Et la mer au lointain sent fortement le cuivre et l'odeur du corps mâle.... Alliance de mer est notre amour qui monte aux Portes de Sel Rouge !
.........................
Submersion ! soumission ! Que le plaisir sacré t'inonde, sa demeure ! Et la jubilation très forte est dans la chair, et de la chair dans l'âme est l'aiguillon. J'ai vu briller entre tes dents le pavot rouge de la déesse. L'amour en mer brûle ses vaisseaux. Et toi, tu te complais dans la vivacité divine, comme l'on voit les dieux agiles sous l'eau claire, où vont les ombres dénouant leurs ceintures légères... Hommage, hommage à la diversité divine ! Une même vague par le monde, une même vague notre course... Etroite la mesure, étroite la césure, qui rompt en son milieu le corps de la femme comme le mètre antique... Tu grandiras licence ! La mer lubrique nous exhorte, et l'odeur de ses vasques erre dans notre lit... Rouge d'ousin les chambres du plaisir. | |
| | | bulle habitué(e)
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 28/01/2007
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Lun 29 Jan 2007, 13:57 | |
| "Submersion ! soumission ! Que le plaisir sacré t'inonde, sa demeure !"
C'est vraiment très beau! | |
| | | Seuguh pilier
Nombre de messages : 2575 Age : 46 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Jeu 22 Fév 2007, 11:17 | |
| Je ne sais pas si l'intitulé du fil vient de cette phrase d'André Breton :
L'Amour, la Poésie, c'est par ce seul ressort que la pensée humaine parviendra à reprendre le large. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mar 06 Mar 2007, 05:35 | |
| Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne
Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne, Ô vase de tristesse, ô grande taciturne, Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis, Et que tu me parais, ornement de mes nuits, Plus ironiquement accumuler les lieues Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts, Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux, Et je chéris, ô bête implacable et cruelle ! Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle ! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mar 06 Mar 2007, 06:56 | |
| En chechant des renseignements sur Rezvani, je trouve ceci, la chanson le tourbillon chantée par Jeanne Moreau dans jules et Jim
Elle avait des bagues à chaque doigt, Des tas de bracelets autour des poignets, Et puis elle chantait avec une voix Qui sitôt m'enjôla.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale, Qui me fascinaient, qui me fascinaient. Y avait l'ovale de son visage pâle De femme fatale qui m'fut fatal (bis).
On s'est connus, on s'est reconnus, On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue On s'est retrouvés, on s'est réchauffés, Puis on s'est séparés.
tout le texte et une photo tirée du film Jules et Jim | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Sam 10 Mar 2007, 04:12 | |
| Complainte amoureuse
Oui dès l'instant que je vous vis Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez Qu'ingénument je vous le dise Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez ?
Alphonse Allais. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mar 13 Mar 2007, 06:52 | |
| Evariste de Parny (1753-1814) le billet
Apprenez, ma belle, Qu’à minuit sonnant, Une main fidèle, Une main d’amant, Ira doucement, Se glissant dans l’ombre, Tourner les verrous Qui dès la nuit sombre, Sont tirés sur vous.
Apprenez encore Qu’un amant abhorre Tout voile jaloux. Pour être plus tendre, Soyez sans atours, Et songez à prendre L’habit des Amours. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mar 13 Mar 2007, 13:43 | |
| Un poème d’amour malheureux dans un pays où sont pratiqués la lapidation et le mariage forcéHassan Abdelhaoui, poète Yeménite Pour l’amour de Fatima - Citation :
- Comme un enfant surpris parmi ses rêves,
j’ai donc surpris ton regard, Fatima. Il était grand comme un portail d’église Et plus profond que les puits où l’on puise, Et clair autant que l’alcool des cerises .
Mais Fatima tu es déjà promise A un notable et ta dot est payée ! Nous n’irons pas cacher dans la remise L’amour charnel des amants délicats. N’oublie jamais, Fatima, n’oublie pas, Gazelle en fleur au regard trop limpide, Qu’en ce pays, de nos jours on lapide Encore la femme en amour intrépide, Et qu’un village, après cet homicide Laisse longtemps pourrir en plein soleil La fleur d’amour broyée sous la caillasse. Je ne veux pas pour toi d’un sort pareil : Restons-en là, veux-tu, séparons-nous…
Tu ne dois pas pour un bol de jouissance Gésir demain par le sable absorbée Pauvre rosace au sol, sanguinolente Amas de sang, de chair et de peau.
Séparons-nous , je ne veux pas te voir Écrabouillée par ces gens de malheur Vociférant une haine ancestrale Et persistant, dans ce siècle où nous sommes Condamner toujours la femmes et jamais l’homme…
Restons-en là, veux-tu, séparons-nous. Il manque deux vers, je vais relancer ma source et je les remettrai à la suite de ce poème. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mer 14 Mar 2007, 10:38 | |
| voici les deux derniers vers : - Citation :
- Ton cri d'amour suffit à ma jouissance
mon cri d'amour vaut bien leur cri de haine . Hassan Abdelhaoui. | |
| | | Seuguh pilier
Nombre de messages : 2575 Age : 46 Localisation : Bruxelles Date d'inscription : 17/05/2006
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mer 14 Mar 2007, 13:14 | |
| Merci de la suite, j'avais bien aimé cette lecture. Pourrais-tu nous donner quelques indications sur l'auteur ? Rien trouvé sur le net. 'erci, M'sieur Rotbkot | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mer 14 Mar 2007, 15:40 | |
| Rien ou quasiment rien sur le net.
Ma source est un ami fouineur qui a organisé une soirée poetique. Il déplore que la lecture des poemes contemporains ne soit pas autorisée en public sans l'autorisation expresse de l'auteur, même dans le cadre d'une manifestation gratuite. Sont seules autorisées les citations ou les lectures partielles.
Pour ce poème, le contexte de répression de la femme et des amours illegitimes lui donne un caractère poignant.
je pourrai demander à mon ami ses sources, mais je crains qu'il n'ait feuilleté revues et anthologies au petit bonheur la chance. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Ven 16 Mar 2007, 16:49 | |
| Abbé de Saint Pavin (1596-1670) / Alphonse Allais.
Allons Margot, allons ta bouche ! Quoi, ma soutane t'effarouche... Margot, si tu ne m'aimes pas, Sacrebleu, je cours au trépas !
Aimez-moi, je vous en supplie, Moi qui vous aime à la folie. Ne craignez rien si je vous ... saute; D'ailleurs, Madame où est la faute ? Je suis abbé de profession : Je vous entendrai à confesse Et, j'en fais serment sur la Messe, Vous aurez mon absolution.
- Comment, vous me fuyez Madame ? - Oui, coquin, pour sauver mon âme !!! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Mar 20 Mar 2007, 06:10 | |
| SAPPHO À ERANNA - Citation :
- En toi j'installerai l'inquiétude,
et je t'agiterai, bâton ceint de feuillage. A l'instar de la mort je te pénétrerai et je te répandrai à l'instar de la tombe en faisant don de toi à l'ensemble des choses SAPHO DE MYTILÈNE OU D'ÉROSOS. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Dim 25 Mar 2007, 17:40 | |
| Tombeau d’une jeune courtisane Ici gît le corps délicat de Lydé, petite colombe, la plus joyeuse de toutes les courtisanes, qui plus que toute autre aima les orgies, les cheveux flottants, les danses molles et les tuniques d’hyacinthe. Plus que toute autre, elle aima les glottismes savoureux, les caresses sur la joue, les jeux que la lampe voit seule et l’amour qui brise les membres. Et maintenant, elle est une petite ombre. Mais avant de la mettre au tombeau, on l’a merveilleusement coiffée et on l’a couchée dans les roses ; la pierre même qui la recouvre est tout imprégnée d’essences et de parfums. Terre sacrée, nourrice de tout, accueille doucement la pauvre morte, endors-la dans tes bras, ô Mère ! et fais pousser autour de la stèle, non les orties et les ronces, mais les tendres violettes blanches. pour pierre Louys. voir aussi le passé qui survit et ce fil | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Paul Eluard Lun 26 Mar 2007, 15:59 | |
| Les yeux fertilesNous avons fait la nuit... Nous avons fait la nuit, je tiens ta main, je veille Je te soutiens de toutes mes forces Je grave sur un roc l'étoile de tes forces Sillons profonds où la bonté de ton corps germera Je me répète ta voix cachée, ta voix publique Je ris encore de l'orgueilleuse Que tu traites comme une mendiante Des fous que tu respectes, des simples où tu te baignes Et dans ma tête qui se met doucement d'accord avec la tienne, avec la nuit Je m'émerveille de l'inconnue que tu deviens Une inconnue semblable à toi, semblable à tout ce que j'aime Qui est toujours nouveau Paul EluardLes amoureux aux marguerites - Marc Chagall Paul Eluard sur GDS* ici | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Herman Hesse: un poème Jeu 25 Juin 2009, 18:23 | |
| J'aime beaucoup ce poème de Hermann Hesse qui me parle...
CHÊNE AMPUTÉ (« Gestutze Eiche»)
Pauvre arbre, comme ils t’ont taillé! Quelle étrange et triste figure! Tu n’es plus, cent fois cisaillé, Que défi, que volonté pure.
Comme toi tronqué, tourmenté, Sans me briser, ma vie entière, Jour après jour j’ai résisté, Dressant mon front dans la lumière.
Ce qui fut en moi doux, sensible, Le monde l’a crucifié. Mais mon être est indestructible : Je vis heureux, pacifié.
Je pousse mes feuilles nouvelles Malgré mes rameaux douloureux, Toujours, dans mes peines cruelles, De ce monde absurde amoureux.
(Hermann Hesse, Poèmes choisis | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Alexandra Pizarnik: poète Argentine Jeu 25 Juin 2009, 18:29 | |
| Alejandra Pizarnik La poète argentine Alejandra Pizarnik. Née à Buenos Aires en 1936, enfant d’immigrés Russes
Elle commence à publier ses poèmes dès l’âge de 20 ans ; elle fait des études de lettres et de peinture et s’installe en 1960 à Paris se liant avec André Pieyre de Mandiargues, Octavio Paz, Julio Cortazar. Elle travaille comme correctrice d’épreuves, traduit Hölderlin, Artaud, Michaux, Aimé Césaire et Yves Bonnefoy. Elle rentre en Argentine en 1964 en raison de la dépression de sa mère. Elle se donne la mort le 25 septembre 1972, à l’âge de 36 ans.
C’est Silvia Baron Supervielle qui la fit connaître en France en publiant en 1986, grâce à François-Xavier Jaujard, Les Travaux et les Nuits aux Éditions Granit. Une nouvelle édition de l’œuvre poétique reprenant intégralement cette première publication (Arbre de Diane, 1962, Les Travaux et les nuits, 1965, Extraction de la pierre de folie, 1969, L’Enfer musical, 1971, des extraits de Textes de l’ombre et dernières poèmes, 1982 - recueil comportant des textes publiés dans diverses revues depuis 1963 et des poèmes de la fin de sa vie inédits - et complétée par des inédits comme La Dernière Innocence de 1956.
Celle qui ébauchait ses poèmes à la craie sur une ardoise, dans sa chambre, retint l’attention de François-Xavier Jaujard, Silvia Baron Supervielle sa principale traductrice, mais aussi Octavio Paz, Alberto Manguel, Claude Couffon et Jacques Ancet.
A la suite quelques poèmes espagnol- français | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: Alejandra Pizarnik - Etraits de "l'Arbre de Diane" Jeu 25 Juin 2009, 18:38 | |
| Extraits de Arbre de Diane
J'ai sauté de moi jusqu'à l'aube J'ai laissé mon corps près de la clarté et j'ai chanté la tristesse de ce qui naît
He dado el salto de mí al alba. He dejado mi cuerpo junto a la luz y he cantado la tristeza de lo que nace.
. rien que la soif et le silence nulle rencontre
prends garde mon amour prends garde à la silencieuse dans le désert la voyageuse au verre vide prends garde à l'ombre de son ombre
solo la sed el silencio
ningún encuentro cuídate de mí amor mío cuídate de la silenciosa en el desierto de la viajera con el vaso vacío y de la sombra de su sombra
A André Pieyre de Mandiargues
Nous vivons ici-bas une main serrée sur la gorge. Que rien ne soit possible était chose connue de ceux qui inventaient des pluies et tissaient des mots avec la torture de l'absence. C'est pourquoi il y avait dans leurs prières un son de mains éprises du brouillard.
nb: Nos deux lumières de la poésie Argentine Alfonsina Storni et Alexandra Pizarnik se sont donné la mort. | |
| | | Merwyn Animation
Nombre de messages : 5375 Date d'inscription : 05/06/2009
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Sam 10 Oct 2009, 19:18 | |
| Ce qui, en la rotondité de vos appas, éveille en moi bien des émois.
Il était une fois au coeur des légendes d'autrefois L'histoire belle et cruelle d'un amour immortel Celle d'un faune élevé aux sentiments d'homme Celle d'une nymphe, gardienne de la cité d'Imphe
Un jour qu'il chassait assidu aux confins de ses terres Il fut arrêté, contraint et forcé, de ses sens renversés D'un trille léger, emporté de volupté, près du lac sacré D'une voix enchanteresse, enchainé en ses fers
Prison divine qui de l'animal en apprivoisa la bête Liberté nouvelle qui de l'être vit naitre le poète De son regard aveuglé, il contemplait sa destinée Courbes ondoyantes en des flots ivres de beauté
Du nacre offert de sa peau aux fines perles miroitantes De l’infinie douceur de son visage, aux prunelles éclatantes Il jura fidélité, sur l’heure, pour un instant, en foi d’éternité Et près d’elle, à jamais, compagnon d’un secret enfanté
De nymphe et de satyre | |
| | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| | | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Dim 11 Oct 2009, 16:43 | |
| Sur ce thème, je conseillerais leslettres à Felician d' Ingeborg bachmannQue ces lettres aient été écrites par elle et pour elle seule, vise un destinatire inconnu, ou aient une portée symbolique importe peu à mon sens. Elles sont vibrantes de sentiment. - Citation :
- Je suis jeune et riche, je suis le monde.
Oh ! si seulement tu venais. je serais plus riche encore de donner.
Tout, tout est tien.
rien ne devrait rester mien, si seulement tu étais présent. La prodigalité est liberté. Et tu ne saurais en prendre ombrage.
Je t'aime et je t'embrasse, je suis enchantée, dans chaque pensée je suis dans tes bras. | |
| | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| | | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| | | | Constance pilier
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 01/10/2009
| Sujet: Re: L'amour, la poésie Ven 16 Oct 2009, 15:17 | |
| Le dialogue nocturne
Toute la nuit d'étoiles est sur un promontoire. Viens ! Nous aurons assez d'étoiles pour nous deux. Serre bien, sur ton cou, ton voile au vent du soir. Vois comme sous nos pas les ajoncs sont frileux. Viens, là, ; penche-toi. Penche ton doux visage. Il faut qu'il soit toujours innocent et curieux.
Serre bien, sur ton cou, ton voile et sois très sage : toute la mer, ainsi, je la vois dans tes yeux. Le vol des goélands, déjà, se fait plus humble. Suis les étoiles, vite! ! et laisse les oiseaux. Laisse l'eau de tes yeux réfléchir le ciel simple. Ton regard est si pur et ton front est si beau
Je ne vois plus la mer, quand tu m'as embrassée. La mer est dans tes yeux, mes lèvres sont mouillées. Amie, ô penche-toi, laisse ton doux visage, innocemment ainsi, me cacher ce nuage.
Paul Fort | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: L'amour, la poésie | |
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| | | | L'amour, la poésie | |
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