Grain de sel - Forum littéraire et culturel
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 Federico Garcia Lorca

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MessageSujet: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:37

Il est grand temps de l'ouvrir ce fil!...

Si mes mains pouvaient effeuiller… rassemble une quarantaine de poèmes de Lorca, illustrés par l'aquarelliste Gabriel Lefebvre.
Federico Garcia Lorca 280480079208ss500sclzzzhr1


CHANSONS

La guitare
Arlequin
Les six cordes
Chanson chinoise en Europe
Allant au bord de la mer…
Coquillage
Deux marins au bord de l’eau

ANDALOUSIE

Adeline qui se promène
Chanson de cavalier
Aube
Casida des pleurs
Grenade en 1850

LUNE

Si mes mains pouvaient effeuiller
Mort au petit matin
Romance de la lune, lune

DESIR

Madrigal d’été
Aube
Désir
C’est bien vrai
À l’oreille d’une jeune fille
Romance somnambule
La femme adultère
Gacela de l’amour imprévu
Casida de la femme couchée
Casida de la fille dorée
Sonnet de la douce plainte
Sonnet à la manière de Gongora dans lequel le poète envoie à [son] amour une colombe
L’amour endormi sur le sein du poète

NOUVEAU MONDE

Le Roi de Harlem
Retour de promenade
L’aurore
Ode à Walt Whitman
Chant nègre de Cuba

MORT

In memoriam
Chasseur
Chanson de l’oranger sec
Surprise
Mémento
La blessure et la mort
Le sang répandu
Absence de l’âme

Extrait :(Extrait de la préface : Lorca, la colombe assassinée, par Michel del Castillo)

Que reste-t-il à la fin de cet effeuillage où, l’une après l’autre, les idées paresseuses tombent ? Il reste ce livre. Depuis la simplicité candide des Chansons, jusqu’aux grandes Odes au Roi de Harlem et à Walt Whitman, aux imprécations contre l’Amérique,

New York de fange,
New York de fil de fer et de mort…
jusqu’aux balancements créoles de La Havane, du chant funèbre à Ignacio Sanchez Mejías au romancero gitan :

Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar
y el caballo en la montaña.

Je ne traduis plus ; je chante pour moi-même ; j’écoute mon coeur d’enfant quand la voix de ma mère me chuchotait ces stances. J’entends le bruit de la canonnade, les hurlements des sirènes, le fracas des explosions et des bombes ; j’entends, sur la terrasse de l’appartement, rue Castello, cette voix mâle qui déclame avec emphase :

Antonio Torres Heredia,
hijo y nieto de Camborios…
Moreno de verde luna
anda despacio y garboso.
Sus empavanados bucles
le brillan entre los ojos.
A la mitad del camino
corto limones redondos,
y los fué tirando al agua
hasta que la puso de oro.

C’était, je suis certain de mon souvenir, une de ces nuits hautes et claires, piquée d’étoiles ; la fraîcheur de la montagne avait obligé ma mère à couvrir ses épaules d’un grand châle. Le bruit de la bataille remplissait l’obscurité de menaces redoutables. Je n’avais pas cinq ans ; je somnolais, ma tête sur les genoux de ma mère dont la main caressait machinalement mes cheveux. Dans un songe éveillé, j’entendais la voix mâle et puissante ; mon coeur faisait des bonds dans ma poitrine; les images me transportaient ; elles vrillaient mon cerveau, transperçaient ma mémoire. Lorca entrait dans ma vie. Il ne la quittera plus ; je n’ai cessé de le perdre et de le retrouver, au fil des ans, mettant mes pas dans les siens. J’habite toujours son pays de lumière et de sang. Aucun malentendu n’existe plus. Je connais chaque détour de la route qu’il a empruntée pour en arriver à cet alliage de raffinement et d’élégance, sans abandonner jamais la simplicité de l’enfance.
Il ne fut que poésie et peut-être la véritable poésie est-elle insoutenable. Peut-être n’a-t-elle plus aucune place dans un monde abandonné à l’argent, submergé par la laideur, assommé de bruit, hébété d’images triviales. Je ne le crois pas. Il y a, il y aura toujours une jeune fille ou un jeune homme solitaires qui, en quête de consolation, ouvrira ce volume, s’abandonnera à son chant.
Le militant communiste qui, sur la terrasse de la rue Castello, déclamait avec une voix de stentor, est mort, ainsi que des milliers d’autres ; éteinte la voix de ma mère qui, pour couvrir le fracas des bombardements, chuchotait dans mon oreille :

Verde
que te quiero verde.

J’atteins, moi aussi, le bout du chemin ; je murmure :


Pero yo ya no soy yo
ni mi casa es ya es mi casa.

Ai-je jamais possédé un foyer ? Quand donc ai-je été moi-même ? Je n’ai eu qu’une maison, la littérature, la poésie. C’est elle que je retrouve dans ces pages ; j’en parcours les chambres et les salons, respirant le parfum de jadis. Je l’ouvre à ceux qui voudront l’aimer.
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:45

Yo pronuncio tu nombre
en las noches oscuras
cuando vienen los astros
a beber en la luna
y duermen los ramajes
de las frondas ocultas.
y yo me siento hueco
de pasión y de música.
loco reloj que canta
muertas horas antiguas.

Yo pronuncio tu nombre
en esta noche oscura,
y tu nombre me suena
más lejano que nunca.
más lejano que todas las estrellas
y más doliente que la mansa lluvia.

¿Te querré como entonces
alguna vez? ¿Qué culpa
tiene mi corazón?
si la niebla se esfuma,
¿Qué otra pasión me espera?
¿Será tranquila y pura?
¡¡Si mis dedos pudieran
deshojar la luna
!!
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:47

Je prononce ton nom
Au coeur des nuits obscures,
Lorsque viennent les astres
Boire l'eau de la lune
Et que dorment les feuilles
Des secrètes ramures

Je me sens tout sonore
De passion, de musique,
Folle horloge qui chante
Les heures de jadis.

Je prononce ton nom
En cette nuit obscure
Et je l'entends sonner
Plus lointain que jamais,
Plus lointain que toutes les étoiles,
Et plus plaintif que la douce pluie.

Pourrais-je un jour t'aimer
Comme je fis naguère ?
Mon coeur, où est la faute ?
Si le brouillard s'éclaire,
Aurai-je une nouvelle
Passion, tranquille et pure ?
Ah, si mes doigts pouvaient
Vous effeuiller, ô lune !


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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:49

Ce recueil m'a l'air absolument superbe. Malheureusement je ne parle pas trois mots d'espagnol. Si j'ai l'occasion de le feuilleter je n'hésiterai pas.

coline a écrit:

Boire l'eau de la lune
[...]
Ah, si mes doigts pouvaient
Vous effeuiller, ô lune !

Wink


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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:51

Moon, le recueil n'est pas en Espagnol . C'est qu'au départ, moi je ne disposais que de la version espagnole de ce poème qui a donné son nom au recueil.
Ensuite, j'ai posté la traduction. Smile
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:54

Sur ce site, très beau et bien fait, un certains nombres de poèmes de Lorca traduits en Français (et aussi en Anglais!)
http://www.pierdelune.com/lorca.htm
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:54

Toujours est-il qu'à la base ils sont en espagnol non ? Même si je ne comprend pas tout je préfère généralement lire les poèmes dans leur langue d'origine.
Mais là, je suis obligée de faire avec. Je ne vais pas me priver de la découverte de cet auteur.


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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:56

Moon a écrit:
Toujours est-il qu'à la base ils sont en espagnol non ? Même si je ne comprend pas tout je préfère généralement lire les poèmes dans leur langue originale.

Ah ça oui, je ne dis pas le contraire...Seulement, si on ne se contente pas parfois des traductions, on passe à côté de beaucoup de belles pages...Et c'est dommage, non?
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:57

Moon a écrit:
Ce recueil m'a l'air absolument superbe. Malheureusement je ne parle pas trois mots d'espagnol. Si j'ai l'occasion de feuilleter ce livre je n'hésiterai pas.

coline a écrit:

Boire l'eau de la lune
[...]
Ah, si mes doigts pouvaient
Vous effeuiller, ô lune !

Wink

Tu vois...Il l'avait écrit pour toi ce poème... Happy
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 17:58

Je venais justement d'éditer mon message. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Est-ce que le recueil est uniquement en français, ou y a-t-il tout de même la version espagnole ?
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:00

coline a écrit:


Tu vois...Il l'avait écrit pour toi ce poème... Happy

Je suis flattée. Embarassed
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:03

Un autre...Que tu peux prendre aussi pour toi ...
(je te cherche la traduction)

Romance de la luna, luna.
(A Conchita García Lorca )

La luna vino a la fragua
con su polisón de nardos.
El niño la mira, mira.
El niño la está mirando.

En el aire conmovido
mueve la luna sus brazos
y enseña, lúbrica y pura,
sus senos de duro estaño.

Huye luna, luna, luna.
Si vinieran los gitanos,
harían con tu corazón
collares y anillos blancos.

Niño, déjame que baile.
Cuando vengan los gitanos,
te encontrarán sobre el yunque
con los ojillos cerrados.

Huye luna, luna, luna,
que ya siento sus caballos.

Niño, déjame, no pises
mi blancor almidonado.

El jinete se acercaba
tocando el tambor del llano.
Dentro de la fragua el niño,
tiene los ojos cerrados.

Por el olivar venían,
bronce y sueño, los gitanos.
Las cabezas levantadas
y los ojos entornados.

Cómo canta la zumaya,
¡ay, cómo canta en el árbol!
Por el cielo va la luna
con un niño de la mano.

Dentro de la fragua lloran,
dando gritos, los gitanos.
El aire la vela, vela.
El aire la está velando.
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:05

Voilà...

Romance de la lune, lune.

La lune vient à la forge
avec ses volants de nards.
l'enfant, les yeux grand ouverts,
la regarde la regarde.
dans la brise qui s'émeut
La lune bouge les bras,
dévoilant, lascive et pure,
ses seins blancs de durs métal.
Va-t'en lune, lune, lune.
Si les gitans arrivaient,
ils feraient avec ton coeur
bagues blanches et colliers.
Enfant, laisse-moi danser.
Quand viendront les cavaliers,
ils te verront sur l'enclume
étendu, les yeux fermés.
Va-t'en lune, lune, lune.
je les entends chevaucher.
Enfant, laisse-moi, tu froisses
ma blancheur amidonnée.
Battant le tambour des plaines
approchait le cavalier.
Dans la forge silencieuse
gît l'enfant, les yeux fermés.
Par l'olivette venaient,
bronze et rêve, les gitans,
chevauchant la tête haute
et le regard somnolent.
Comme chante sur son arbre,
comme chante la chouette!
Dans le ciel marche la lune
tenant l'enfant par la main.
Autour de l'enclume pleurent
les gitans désespérés.
la brise qui veille, veille,
la brise fait la veillée.
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:10

Merci Coline, ca me donne vraiment envie d'en lire davantage.


Dernière édition par Moon le Mar 21 Sep 2010, 07:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:15

Moon a écrit:
Je venais justement d'éditer mon message. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Est-ce que le recueil est uniquement en français, ou y a-t-il tout de même la version espagnole ?

J'ai cherché un peu mais je ne trouve pas. La maison d'édition est française.
Je ne suis pas absolument certaine de ma réponse.
Si nous avons la chance que Swallow trouve ta question, elle pourra peut-être te répondre.
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:16

Moon a écrit:
Merci Coline, ca me donne vraiment envie de me pencher un peu plus sur cet auteur.

Je continuerai à en poster d'autres de temps à autres...
J'aime beaucoup Lorca, tu l'as compris... drunken ... et surtout en Espagnol! Happy
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 18:25

Federico Garcia Lorca Lorca

Quand la guerre civile éclata en 1936, Federico Garcia Lorca quitta Madrid pour Grenade, même s'il était conscient qu'il allait vers une mort presque certaine dans une ville réputée pour avoir l'oligarchie la plus conservatrice en Andalousie.
Il y fut assassiné par des rebelles anti-républicains catholiques par un coup de revolver dans l'anus (en raison de son homosexualité) et son corps, le sexe coupé dans la bouche, fut jeté dans une fosse à Víznar.
Le régime de Franco décida un bannissement général de ses œuvres jusqu'en 1953 quand Obras completas (très censuré) fut publié.
Ce ne fut qu'avec la mort de Franco en 1975 que la vie et le décès de Lorca purent être discuté librement.
(Source Wikipedia)
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 22:13

Je ne connais que les editions d´ici, avec bien evidemment les textes UNIQUEMENT en espagnol.
De nombreux poètes ont surgi en Espagne, après Lorca et de la même qualité.
Mais je ne sais pas s´ils sont traduits en français. C´est pourquoi j´hésite à vous en parler.
Par exemple Angel González (" Mientras tú existas")-("Me basta así")
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 22:15

Très égoïstement...je te supplie de nous en parler... Smile
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 22:29

Coline: je viens de t´envoyer en privé 2 poèmes d´Angel Gonzalez. Très connus ici.
Poèmes d´amour, de passion, sublimes.
Mais ce Forum est en français et je ne veux pas vous intoxiquer de textes dont je ne peux vous fournir la traduction afin que tout le monde puisse en profiter.
Peut-être trouveras-tu la traduction de ces poèmes, Coline, et dans ce cas nous pourrions ouvrir un fil sur Angel Gónzalez?
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyLun 18 Déc 2006, 23:15

Je vais chercher...
Je suis ravie de découvrir un poète que je ne connaissais pas... ces deux poèmes donnent envie d'en découvrir davantage... Wink
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyMar 19 Déc 2006, 00:12

swallow a écrit:
Par exemple Angel González (" Mientras tú existas")-("Me basta así")

J'ai vu un livre, en français, d'Angel González : "Alberto Giacometti : Oeuvres, écrits, entretiens".

Historien de l'art et critique, Angel Gonzalez enseigne l'histoire de l'art contemporain à l'université Complutense de Madrid. Il a publié de nombreux ouvrages sur l'art du XIXe et du XXe siècle.

Est-ce la même personne ?

J'ai vu un livre de poèmes mais en espagnol...
Federico Garcia Lorca X01lr5


à suivre ....
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyMar 19 Déc 2006, 09:59

A priori, je ne pense pas...Voici les oeuvres de ce poète:
http://www.cervantesvirtual.com/bib_autor/AGonzalez/catalogo.shtml

Mais peut-être faudrait-il déjà ouvrir un fil le concernant pour réserver celui-ci à Lorca? Merci Nestor.
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptySam 09 Juin 2007, 16:40

Federico Garcia Lorca! un poète que j'ai découvert avec ma prof d'espagnol et c'est vrai que lire ses textes en espagnol est encore plus sublime grâce à la musicalité de cette belle langue. J'avais écrit ailleurs que les mots ont leur propre musique d'autant plus lorsqu'il s'agit de poèmes mais je trouve que l'espagnol possède dans son essence un rythme langoureux qui convient très bien à l'écriture de Lorca ( et dire qu'on voulait me forcer à faire de l'allemand lol)
Je vais essayer de retrouver ce poème que j'avais étudié à l'époque.
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MessageSujet: Re: Federico Garcia Lorca   Federico Garcia Lorca EmptyMar 12 Juin 2007, 14:26

Voici donc le poème , j'évoquais la musique des poèmes et de l'espagnol, elle est ici encore plus vivace avec cette phrase obsédante qui ponctue le texte.Magnifico.

Romance Sonámbulo

Verde que te quiero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar
y el caballo en la montaña.
Con la sombra en la cintura
ella sueña en su baranda,
verde carne, pelo verde,
con ojos de fría plata.
Verde que te quiero verde.
Bajo la luna gitana,
las cosas la están mirando
y ella no puede mirarlas.


Verde que te quiero verde.
Grandes estrellas de escarcha
vienen con el pez de sombra
que abre el camino del alba.
La higuera frota su viento
con la lija de sus ramas,
y el monte, gato garduño,
eriza sus pitas agrias.
¿Pero quién vendra? ¿Y por dónde...?
Ella sigue en su baranda,
Verde came, pelo verde,
soñando en la mar amarga.


— Compadre, quiero cambiar
mi caballo por su casa,
mi montura por su espejo,
mi cuchillo per su manta.
Compadre, vengo sangrando,
desde los puertos de Cabra.
— Si yo pudiera, mocito,
este trato se cerraba.
Pero yo ya no soy yo,
ni mi casa es ya mi casa.


— Compadre, quiero morir
decentemente en mi cama.
De acero, si puede ser,
con las sábanas de holanda.
¿No ves la herida que tengo
desde el pecho a la garganta?
— Trescientas rosas morenas
lleva tu pechera blanca.
Tu sangre rezuma y huele
alrededor de tu faja.
Pero yo ya no soy yo,
ni mi casa es ya mi casa.
— Dejadme subir al menos
hasta las altas barandas;
¡dejadme subir!, dejadme,
hasta las verdes barandas.
Barandales de la luna
por donde retumba el agua.


Ya suben los dos compadres
hacia las altas barandas.
Dejando un rastro de sangre.
Dejando un rastro de lágrimas.
Temblaban en los tejados
farolillos de hojalata.
Mil panderos de cristal
herían la madrugada.


Verde que te quiero verde,
verde viento, verdes ramas.
Los dos compadres subieron.
El largo viento dejaba
en la boca un raro gusto
de hiel, de menta y de albahaca.
¡Compadre! ¿Donde está, díme?
¿Donde está tu niña amarga?
¡Cuántas veces te esperó!
¡Cuántas veces te esperara,
cara fresca, negro pelo,
en esta verde baranda!


Sobre el rostro del aljibe
se mecía la gitana.
Verde carne, pelo verde,
con ojos de fría plata.
Un carámbano de luna
la sostiene sobre el agua.
La noche se puso íntima
como una pequeña plaza.
Guardias civiles borrachos
en la puerta golpeaban.
Verde que te qiuero verde.
Verde viento. Verdes ramas.
El barco sobre la mar.
Y el caballo en la montaña.

Romance somnambule

Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,
le cheval dans la montagne.
L'ombre autour de la ceinture,
elle rêve à son balcon,
chair verte, verts cheveux
avec des yeux d'argent froid.
Vert et je te veux vert.
Dessous la lune gitane,
toutes les choses la regardent
mais elle ne peut pas les voir.


Vert et je te veux vert.
De grandes étoiles de givre
suivent le poisson de l'ombre
qui trace à l'aube son chemin.
Le figuier frotte le vent
à la grille de ses branches
et la montagne, chat rôdeur,
hérisse ses durs agaves.
Mais qui peut venir? Et par où?
Elle est là sur son balcon,
chair verte, cheveux verts,
rêvant à la mer amère.


L'ami, je voudrais changer
mon cheval pour ta maison,
mon harnais pour ton miroir,
mon couteau pour ta couverture.
L'ami, voilà que je saigne
depuis les cols de Cabra.
Si je le pouvais, petit,
l'affaire serait déjà faite.
Mais moi je ne suis plus moi
et ma maison n'est plus la mienne.


L'ami, je voudrais mourir dans
mon lit, comme tout le monde.
Un lit d'acier, si possible,
avec des draps de hollande.
Vois-tu cette plaie qui va
de ma poitrine à ma gorge?
Il y a trois cents roses brunes
sur le blanc de ta chemise.
Ton sang fume goutte à goutte
aux flanelles de ta ceinture.
Mais moi je ne suis plus moi et
ma maison n'est plus la mienne.
Laissez-moi monter au moins
jusqu'aux balustrades hautes.
De grâce, laissez-moi monter
jusqu'aux vertes balustrades.
Jusqu'aux balcons de la lune
là-bas où résonne l'eau.


Ils montent déjà, tous les deux,
vers les balustrades hautes.
Laissant un sentier de sang.
Laissant un sentier de larmes.
Sur les toitures tremblaient
des lanternes de fer-blanc.
Mille tambourins de verre
déchiraient le petit jour.


Vert et je te veux vert,
vent vert, vertes branches.
Ils ont monté, tous les deux.
Le vent laissait dans la bouche
un étrange goût de fiel,
de basilic et de menthe.
L'ami, dis-moi, où est-elle?
Où est-elle, ta fille amère?
Que de fois elle t'attendait!
Que de fois elle a pu t'attendre,
frais visage, cheveux noirs,
à la balustrade verte!


Sur le ciel de la citerne
la gitane se berçait.
Chair verte, cheveux verts
avec ses yeux d'argent froid.
Un petit glaçon de lune
la soutient par-dessus l'eau.
La nuit devint toute menue,
intime comme une place.
Des gardes civils ivres morts
donnaient des coups dans la porte.
Vert et je te veux vert.
Vent vert. Vertes branches.
Le bateau sur la mer,
le cheval dans la montagne.
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Federico Garcia Lorca
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