Expressions casse-pieds

Tout à fait d'accord !

Un mot "fashion" en ce moment, qu'on lit partout dans les journaux : entrisme.

Ce jour, sur Libé : «Libération» a eu accès au document ministériel qui s’alarme de l’entrisme sectaire dans les instances internationales.


Me plaît pas, comme mot...


On disait comment avant déjà ?

Noyautage ?

oui, noyautage me paraît repondre à l'idée d'integrer une association ou un mouvement pour le manipuler de l'intérieur.

C'est chaud ! pour indiquer un surcroît de travail.

quelques expressions marines :

bon bordeur, bon marcheur pour désigner un bateau qui roule mais qui avance rapidement.

les matelots vantent son moteur avec l'expression :

plus qu'i fumait, plus qu'i torchait

et un peu brutalement, excusez la langue drue, rejoignent le port en disant

maintenant "cap sur la touffe"...

Crevette a écrit:

rotko a écrit:

C'est chaud ! pour indiquer un surcroît de travail.


A accoupler avec l'agaçant "ça marche !", que j'entends du matin au soir au boulot !



maintenant "cap sur la touffe"...

Au poil !

En plus de tous vos rejets (avec lesquels je suis d'accord) la manie d'utiliser les mots des "d'jeunes" du style : je kiffe .(pour aimer ,apprécier)

On sort un peu du sujet mais je deviens dingue quand j'entends ce coup de glotte qui rajoute un "e" là où il n'y en a pas à l'oral.

-Vous venez-e de loin?

Alors, t'es vénère, Fontelle ?

Je ne sais même pas ce que cela veut dire

et ça ne ma manque pas

Cela veut dire "énervé".

Je l'entends souvent. Avec la rage aux dents "j'suis vénère"...

Pas facile de décrypter le langage de certains ados. Pour peu qu'ils parlent en plus de jeux vidéo...

Je n'ai rien contre les argots (je mets au pluriel exprès), ce sont des langages -et même des langues- fort savoureuses par leur inventivité et leur richesse imagée.

Mais le Verlan n'a rien de tout cela

Crevette a écrit:

En plus de tous vos rejets (avec lesquels je suis d'accord) la manie d'utiliser les mots des "d'jeunes" du style : je kiffe .(pour aimer ,apprécier)

c'est vrai mais l'emploi de tels mots peut être ludique, et il m'arrive d'employer des expressions comme "ecluser un godet" ou "me tamponner le coquillard" par jeu, car vous savez bien que ce n'est pas mon langage ordinaire.

D'autres font de même (traduire "pour les autres c'est kif-kif" avec jointure des deux index ).

Pouvoir d'achat

Expression très (trop) en vogue en ce moment, qui laisse à penser que si on n'achète pas, si on ne consomme pas, nous sommes dénués de pouvoir donc impuissants.

Cela laisse entendre que la vie n'a de sens que si on peut acheter des objets. Sans cela, notre présence sur terre est inutile car nous ne pourrons rien faire.

En y réflechissant, ce n'est pas tellement l'expression en elle-même qui me dérange (je suppose que lorsqu'elle est apparue dans le langage, elle servait à faire des comparaisons quantitatives entre les capacités des gens à acquérir des objets), mais son utilisation abusive.
Je veux dire par là qu'à force de l'entendre sans arrêt, cette expression est détournée de sa fonction "statistique" (désolé pour les guillemets) pour faire office d'échelle de valeur.

Autre expression évoquée plus haut: la discrimination positive.
J'ai du mal à concevoir ce qu'il peut y avoir de positif dans la discrimination.

On inventera peut-être un jour le racisme positif (Dieudonné servant d'illustration à l'expression, par exemple).


Une expression que je trouve assez comique: la violence gratuite. Si on paye pour cela on a le droit de taper sur les autres ?
La violence gratuite est sans doute réservée aux gens ayant un faible pouvoir d'achat.

Oscarchen a écrit:

Une expression que je trouve assez comique: la violence gratuite. Si on paye pour cela on a le droit de taper sur les autres ?
La violence gratuite est sans doute réservée aux gens ayant un faible pouvoir d'achat.

Ce n'est pas la seule définition de l'adjectif gratuit.
Tu peux le prendre comme synonyme de dénué de toute justification, sans fondement.

Oscarchen a écrit:

Une expression que je trouve assez comique: la violence gratuite. Si on paye pour cela on a le droit de taper sur les autres ?
La violence gratuite est sans doute réservée aux gens ayant un faible pouvoir d'achat.

Ce n'est pas la seule définition de l'adjectif gratuit.
Tu peux le prendre comme synonyme de dénué de toute justification, sans fondement.

A votre avis "solutionner", c'est du bon Français ?

Il paraît qu'on dit résoudre un pb et non solutionner.

Crevette a écrit:

A votre avis "solutionner", c'est du bon Français ?
Il paraît qu'on dit résoudre un pb et non solutionner.

Non ! Cependant le mot a fait son entrée dans le dictionnaire dès les années 90 avec cettre réserve : "néologisme critiqué". Résoudre est préférable.

Nicyrcle a une précision digne de celle d'un académicien (Le coup de la montre suisse aurait eu aucun rapport... ) !

rotko a écrit:

Crevette a écrit:

En plus de tous vos rejets (avec lesquels je suis d'accord) la manie d'utiliser les mots des "d'jeunes" du style : je kiffe .(pour aimer ,apprécier)

c'est vrai mais l'emploi de tels mots peut être ludique, et il m'arrive d'employer des expressions comme "ecluser un godet" ou "me tamponner le coquillard" par jeu, car vous savez bien que ce n'est pas mon langage ordinaire.

D'autres font de même (traduire "pour les autres c'est kif-kif" avec jointure des deux index ).

Rotko tu te goures!
-Ce n'est pas Crevette, c'est moi qui ai écrit cela.
-J'adore utiliser le bon argot (celui que tu cites) très imagé et inventif.
-Tu n'as pas lu convenablement ce que j'écrivais et qui était que le verlan n'est PAS un langage, juste une manipulation codée

fontelle a écrit:

Rotko tu te goures!

-Tu n'as pas lu convenablement ce que j'écrivais

j'ai maintenant les joues rouges après ces deux claques Dis donc fontelle, va au bar et reponds à la question sur Faulkner

Citation :

desormais je ferai un effort pour lire convenablement ce que Fontelle ecrit

50 fois par Rotko

y a pas photo

entre un poste à 60 € au bangladesh et le même job en france, question salaire, y a pas photo

question + un nom, c'est pas mal non plus

Rien à voir avec le fil, mais par esprit de contradiction , je poste ici.

Aujourd'hui, je suis tombée amoureuse de deux mots :

FONÇAILLES (s. f. plur.)1. Planches qui portent la paillasse d'un lit.
2. Pièces dont on fait le fond des tonneaux. Il se dit en opposition à LONGAILLES.



Nos fiançailles sur les fonçailles...

Belles sonorités pour les deux mots. Je connaissais le deuxième sens de fonçailles mais pas le premier ! Quant à longailles, il est nouveau pour moi : on en apprend tous les jours !

Et ces mots-là ne sont pas du tout casse-pieds