Caricatures - Censure et liberté d'expression

L'ironie dans cette histoire c'est qu'à l'origine, seuls les Danois et les Norvégiens avaient pu voir les caricatures.
Avec la publicité faite par les extrémistes, maintenant le monde entier a vu les caricatures.
Les extrémistes sont ce que leur nom indique. Ils n'envisagent pas la nuance. D'où le tollé, qui ressemble finalement une tempète dans un verre d'eau.
Décidément certains pratiquants de l'Islam ont le don de se rendre antipathiques... Certains occidentaux aussi, sans doute.
Je trouve que toute religion est bonne lorsqu'elle prêche le respect de l'autre, ce qui n'est pas toujours (souvent?) le cas. Je suis donc athée.

novice a écrit:

L'ironie dans cette histoire c'est qu'à l'origine, seuls les Danois et les Norvégiens avaient pu voir les caricatures.
Avec la publicité faite par les extrémistes, maintenant le monde entier a vu les caricatures.
Les extrémistes sont ce que leur nom indique. Ils n'envisagent pas la nuance. D'où le tollé, qui ressemble finalement une tempète dans un verre d'eau.
Décidément certains pratiquants de l'Islam ont le don de se rendre antipathiques... Certains occidentaux aussi, sans doute.
Je trouve que toute religion est bonne lorsqu'elle prêche le respect de l'autre, ce qui n'est pas toujours (souvent?) le cas. Je suis donc athée.

Toute religion a pour but d'asservir l'homme (et encore plus la femme)...

Au départ, toutes les religions avaient le but d'élever l'homme

L'élévation me semble souvent un prétexte.
Il est une chose certaine, c'est que toute religion possède une propension à s'auto-élever et à s'auto-défendre.
Les enseignements de tout bord que j'ai pu consulter comportent des versets ou des psaumes, qui magnifient ladite religion.
Toute religion à ma connaissance fait du prosélitisme.
Et le dogme, toujours le dogme.

C'est bien sûr le sens mystique et profond des textes qu'il ne faut pas condamner, ce qui est condamnable dans les religions, ce sont bien les institutions... comment l'homme s'est servi de quelque chose de beaucoup trop intime, la foi. Comment l'homme a oublié que la plupart de ces textes ont été écrits pour fonder une civilisation alors précaire, aux règles d'hygiène nécessairement restreintes... Mais c'est sans doute un autre sujet

C'est bien sûr le sens mystique et profond des textes qu'il ne faut pas condamner, ce qui est condamnable dans les religions, ce sont bien les institutions... comment l'homme s'est servi de quelque chose de beaucoup trop intime, la foi. Comment l'homme a oublié que la plupart de ces textes ont été écrits pour fonder une civilisation alors précaire, aux règles d'hygiène nécessairement restreintes... Mais c'est sans doute un autre sujet

Tout à fait...
Mais combien remarquable est l'incapacité de l'homme à évoluer.
Il y a 15 siècles, un prophète a décrété qu'il était interdit de le représenter.
Cette parole, prise très au sérieux, reste valable aujourd'hui.

novice a écrit:

L'élévation me semble souvent un prétexte.
Il est une chose certaine, c'est que toute religion possède une propension à s'auto-élever et à s'auto-défendre.
Les enseignements de tout bord que j'ai pu consulter comportent des versets ou des psaumes, qui magnifient ladite religion.
Toute religion à ma connaissance fait du prosélitisme.
Et le dogme, toujours le dogme.

Tu vois qu'on peut être d'accord des fois, novice....

Toujours [mots supprimés par Nestor car inutilement agressifs]

Et bien maitenant tu auras toujours raison, je n'ai pas l'intention de reparaître de sitôt...

( AFP, mardi 14 février 2006, 15h04)
Les dessinateurs danois ayant réalisé les douze caricatures sur le prophète Mahomet ont été invités à participer au concours de caricatures sur l'holocauste, organisé par un journal iranien, pour "se laver de leurs péchés".

Quel engrenage désastreux ! Que de haines !
les caricatures antisémites ont préparé le pire, les "plaisanteries" hutu sur les Tutsi ont précédé les massacres dont Jean Hatzfeld reconstitue le mécanisme destructeur dans une saison de machettes.

La liberté d'expression est un acquis fondamental, je le répète, mais montent aussi dans son train des adeptes cyniques et haineux de la provocation . Et ces provocateurs, adeptes soi-disant de la totale liberté d'expression, à leur profit, n'aiment ni l'humour, ni l'ironie, ni la liberté de ton et d'opinion.

Ceci dit, les caricatures, sauf celle qui represente le Prophète en terroriste avec une bombe à la place du turban - ce qui est une genéralisation abusive des islamistes terroristes, ne meritaient pas un tel retentissement.
Les voilà

http://permanent.nouvelobs.com/medias/20060202.OBS4859.html

lien indiqué par notre amie Gi dans sa chronique sur planète Quebec !

Forum de Gi
http://ginette-villeneuve.forumactif.com/

Chronique de Gi
http://planete.qc.ca/invitation/

En tout cas, le concours du meilleur dessin est loin d'être gagné !!!!

voici celles du Soir .


cliquez sur les autres vignettes.

en cliquant sur les flèches en haut, à droite et à gauche, vous faites un diaporama. Vous le saviez ? ah bon...

Touver un livre qui étudie la caricature , ce qu'elle représente et les problèmes qu'elle pose, ce serait un bonne idée, non ?

A la charge ! : la caricature en France de 1789 à 2000 : exposition présentée au Musée d'art et d'histoire de Saint-Denis de novembre 2005 à février 2006 -- Bertrand Tillier

Kroll (le caricaturiste du Soir) a eu le premier prix du Press Cartoon Belgium en 2006 avec celle-ci (suite aux attentats de Londres) :

J'avais sous le coude pour un achat possible un livre... finalement je l'avais complètement oublié, merci donc à ce fil de ne pas me permettre d'épargner

L'art et l'histoire de la caricature de Laurent Baridon, Martial Guédron
Editions Citadelles & Mazenod


Le terme " caricature " est souvent appliqué sans distinction à la gravure de mœurs, aux cartoons, voire au dessin d'humour en général. Son étymologie indique cependant qu'il vient de l'italien caricatura et du latin caricare qui signifie, au propre comme au figuré, " charger ".

La caricature attaque donc le corps et le visage par l'exagération de leurs singularités ou de leurs défauts, à des fins comiques ou satiriques. Si ce corps est celui des individus, il peut également accéder à une dimension symbolique et représenter une entité abstraite ou collective.

Faire l'histoire de la caricature consiste donc à en suivre les déclinaisons.

je mettrai ce fil en sciences humaines, si vous êtes d'accord. de mon côté j'ailelivre de tillier a la charge sur l'histoire d ela caricature jusqu'en 2000.

c'est marrant :-)

Juste pour entrer dans le circuit!......

Un caricaturiste de génie: GOYA.
Sur ses vieux jours, atteint de surdité profonde, il avait des moments de folie pendant lesquels il peignait des portraits qui sont autant de caricatures. Par exemple:

un petit clic s.v.p

rotko a écrit:

c'est marrant :-)

Ce livre presente en effet des caricatures historiques, mais il ananlyse aussi l'histoire des caricatures : celle-ci, à juste titre ou non, se confond avec l' histoire de la liberté de la presse : pas simple !

la loi sur la liberte de la presse de 29 juillet 1881 ne cesse d'être dans la pratique d'être remise en cause.

Et même dans le registre juridique on a vu la loi de juillet 1949 surveillant lespublications destinées à la jeunesse, celle de novembre 1962 instituant le delit d'offense au président de la république, celle de juillet 1970 pour la protection de la personne privée.

Dans les faits on allègue le respect des bonnes moeurs, l'ordre public etc...

En réponse, les caricaturistes prennent la censure et ses suppôts comme objets de leurs railleries et dessins.

Ilos sont parfois censurés par leurs supports ou par leur propre autocensure, ce qui donne des publications à part :

l'enfer de plantu publié en decembre 1998 par le monde ou les interdits de Cabu

et puisqu'on parle de Plantu



et de Cabu

A la charge

Le livre a le mérite d'analyser des cas concrets d'images transgressives et irrespectueuses, notamment des dessins qui détournent des images symboliques : Chenez dans le monde avec une

Citation :

"vignette représentant une étoile de David dont l'une des branches est une lame de poignard ensanglantée

.

Les caricaturistes s'emploient alors à leur dénier la respectabilité dont les institutions sont - ou se sont, créditées.

On en a connu des exemples. Parmi les thèmes sensibles, le catholicisme et l'islam, la pedophilie, le voile.

L'interêt du livre est donc d'examiner les caricatures, mais il le fait en décalage avec l'actualité.

Or c'est souvent le contexte chaud qui rend la caricature brûlante