rumeurs, légendes urbaines.

Des crocodiles dans les égoûts et autres légendes urbaines, c'est:

"Un doigt dans les frites, des fourmis dans la tête, un chat au micro-ondes, des vieilles dames armées de haches... Plus de cinquante légendes urbaines et leurs petites soeurs électroniques, les hoax toutes issues de sources aussi certaines que le voisin du boucher ou la tante d'un ami -, sont recensées, triées, analysées, décortiquées et... publiées dans cette anthologie pour faire blêmir, frissonner, trembler ou amuser les plus curieux. Nous sommes plus de six milliards de narrateurs potentiels sur Terre (...)"



Elsa Marpeau propose une anthologie (qui date de 2006)de toutes ces rumeurs qui courent les rues ou circulent sur le net (drogue, poison, animaux échappés, aggressions, accident, superstitions, histoires scabreuses, solidarité, chance, fausses pétitions, ...).
Certaines sont loufoques ou terrifiantes (notamment le chaton qu'on oublie dans le micro-ondes ou les fourmis qui font leur nid dans le cerveau d'un enfant en passant par le conduit auditif) mais la plupart sont à un tel point vraisemblables qu'elles peuvent réellement faire peur d'autant que nous les avons tous entendues un jour ou l'autre.


Elsa Marpeau consigne également certains hoax célèbres (un hoax est une information fausse, périmée ou invérifiable propagée spontanément par les internautes: alerte virus, disparition d'enfant, promesse de bonheur, pétition, etc. Ils existent avant tout sous forme écrite (courrier électronique, message dans un forum, etc.) et contrairement aux rumeurs hors ligne incitent le plus souvent explicitement l'internaute à faire suivre la nouvelle à tous ses contacts, d'où une rapide réaction en chaîne.). Elle finit par donner quelques conseils pour s'en protéger.

Le livre est préfacé par l'auteur, voici:


«L'affaire D. H.» (voir Textes, p. 54) est celle qui, peut-être, marque le début de leur histoire. En août 1999, la communauté Internet s'envoie en chaîne cet exaltant feuilleton : un élève d'une célèbre école de commerce, fort imbu de lui-même, s'insurge contre l'arrogance des entreprises de conseil. Une élève de première année lui répond : elle l'accuse d'être insupportablement prétentieux. Les insultes que le jeune homme lui envoie en réponse ne font qu'une traînée de poudre. Et l'histoire démarre, avec tous les rebondissements que l'on attend d'une bonne série: envoi de cette réponse à toute l'école, puis à toutes les entreprises de conseil de la planète, démenti de D. H., qui affirme n'avoir jamais envoyé ces insultes, mails prétendant que cet élève n'existe pas ou encore qu'il s'est suicidé, etc.

Ainsi naît et se développe la légende urbaine. Parfois totalement fausse, parfois en partie exacte, elle se propage très vite. C'est pourquoi Internet est son support de prédilection. Comme tout récit transmis par le «bouche à oreille» ou son équivalent informatique, il n'est pas rare que la légende évolue et se transforme à mesure qu'elle se déploie.

Mais au fait, qu'est-ce qu'une légende urbaine ?

Une légende urbaine (de l'anglais urban legend) désigne un récit faux, ou partiellement faux, que son narrateur donne pour véridique par divers «effets de réel». Elle se transmet rapidement par voix orale ou par Internet. On en connaît de nombreux exemples : crocodiles dans les égouts, trafic d'organes, vertus détergentes d'une boisson gazeuse, cadavre découvert dans un tonneau, «rumeur d'Orléans» selon laquelle des jeunes femmes seraient enlevées dans les cabines d'essayage et revendues pour la traite des Blanches, etc. Certaines de ces légendes, quoique révélées comme telles sur certains sites spécialisés, continuent à circuler. Lors d'un attentat dans le métro, on raconte encore qu'une amie, un collègue, ou l'ami d'un collègue, aurait rendu service à un homme «au type basané» ; pour le remercier, ce dernier lui aurait enjoint de ne pas prendre les transports le vendredi (le lundi, le mardi, ou tout autre jour de la semaine) suivant : une bombe allait en effet exploser dans une rame. Les légendes urbaines ont la vie dure. Même démasquées, elles se transforment et réapparaissent, sous une autre version. Elles sont peut-être devenues les mythes de notre modernité."

Ca fait peur mais en même temps envie d'en savoir plus ..........

marie chevalier a écrit:

Ca fait peur mais en même temps envie d'en savoir plus ..........

Oh oui...Il ne faut pas hésiter à le lire: c'est pas cher, c'est pas long, c'est très effrayant...

Elsa Marpeau poursuit son oeuvre avec un petit livre pétillant: Le Petit livre des brunes


http://fr.shvoong.com/books/480886-le-petit-livre-des-brunes/

Jean-Noël Kapferer : "Rumeur, le plus vieux média en ligne" Editions du Seuil, parle ici des rumeurs sur internet

Quelles sont les caractéristiques majeures des rumeurs sur Internet ?

Citation :

La plus importante me semble être la création de bases de données sur Internet. Tout est stockée en mémoire. Par exemple, les sites où les consommateurs s'expriment sur les produits qu'ils achètent constituent des stocks de rumeurs. Les consommateurs peuvent s'exprimer librement en dehors de la publicité. Dans ce cas, la rumeur est une vérité qui se rétablit par la base. La publicité dit "ce produit lave plus blanc que blanc". Sur Internet, l'avis du consommateur peut être contraire. C'est un ré-équilibrage des pouvoirs

Je ne sais où mettre ceci mais après tout, cela relève du jeu de mots...


"Un jour, un professeur de philosophie donne son sujet d'examen:

"Qu'est-ce que le courage?"

Et un élève de rendre copie blanche en écrivant juste:

"C'est ça".

Piqué à Elsa Marpeau, dans ses Légendes urbaines.

PS: selon les rumeurs, on dit que l'élève a obtenu soit zéro, soit 20 sur 20.

L'interêt des crocodiles dans le metro d'Elsa Marpeau chez Librio doit utilement reactualiser le fameux
.

l'anthologie doit être interessante à lire. J'ai entendu parler d'un serpent africain caché dans les regimes de bananes d'un supermarché. Rumeur bien sûr.

rotko a écrit:

L'interêt des crocodiles dans le metro d'Elsa Marpeau chez Librio doit utilement reactualiser le fameux

clic !

.

l'anthologie doit être interessante à lire. J'ai entendu parler d'un serpent africain caché dans les regimes de banane d'un supermarché. Rumeur bien sûr.

arrête Rotko !! j'ai une phobie des serpents ! mais heureusement je n'aime pas les bananes

je vais me préoccuper d'Elsa Marpeau

La rumeur, par definition, on ne connaît pas son origine, mais on peut deviner à qui elle profite.
l'histoire du restaurant chinois ou indien :
Des amis vont dans ce restaurant, mangent avec appetit quand l'un d'eux s'etouffe, quelque chose lui est resté en travers de la gorge - non, ce n'était pas l'addition. On l'envoie aux urgences où il est sorti d'embarras. L'objet responsable : un os, identifié comme os de rat !
descente depolice dans le restaurant : la cave etait remplie de petits cadavres de rats pendus par les pieds...

On voit bien que tout est fait dans cett rumeur pour inspirer le dégoût, et que les victimes de cette rumeur seront les restaurants étrangers réputés moins chers...

rotko a écrit:

La rumeur, par definition, on ne connaît pas son origine, mais on peut deviner à qui elle profite.
l'histoire du restaurant chinois ou indien :
Des amis vont dans ce restaurant, mangent avec appetit quand l'un d'eux s'etouffe, quelque chose lui est resté en travers de la gorge - non, ce n'était pas l'addition. On l'envoie aux urgences où il est sorti d'embarras. L'objet responsable : un os, identifié comme os de rat !
descente depolice dans le restaurant : la cave etait remplie de petits cadavres de rats pendus par les pieds...

On voit bien que tout est fait dans cett rumeur pour inspirer le dégoût, et que les victimes de cette rumeur seront les restaurants étrangers réputés moins chers...

Tout à fait exact ce que tu dis là. d'ailleurs, il ya eu à Paris une désertion heureusement pas durable, de ces restaurants ! pfffffffff quand cette histoire a été racontée par les médias, entre les rats et les chiens, ils doivent "ramer" pour survivre à tout cela .

L'internet fait d'ailleurs les beaux jours des rumeurs !
Pas une semaine sans que nous recevions des mails à lire d'urgence ou de la plus haute importance, qu'il s'agisse d'OGM, d'agressions sur les parking de supermarchés, ou de virus cachés sous un pseudo anodin.

Pour en savoir plus ou vérifier la véracité de ce type de mail : Hoaxbuster

Citation :

Une légende urbaine est une histoire étrange et spectaculaire, apparemment véridique, souvent inspirée d'un lointain fait divers. Cette histoire, qui fait le tour du monde grâce au bouche à oreille, au courriel ou à Internet, est racontée de bonne foi par des gens sincères, déformée ou amplifiée par chaque narrateur, mais qui, la plupart du temps, se révèle totalement fausse.

(Source : Office québécois de la langue française)

un exemple : Vol de voitures

les voleurs prendraient en note le numéro de série de votre véhicule, qui est visible à travers le pare-brise, et ils communiqueraient avec le concessionnaire automobile pour demander une nouvelle clé soi-disant perdue pour ainsi voler votre véhicule.

Mortel virus !

Il paralysera votre ordinateur et détruira votre disque dur.

Dona a écrit:

Des crocodiles dans les égoûts !

y en a, la preuve !

J'ai écrit plusieurs articles sur les légendes urbaines et ce que vous dites complète bien

Généralité : http://www.place-to-be.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=202:les-legendes-urbaines-histoire-dun-mythe-contemporain&catid=47:mythes-et-legendes&Itemid=67

Les voleurs de sexe : Anthropologie d'une rumeur africaine de Julien Bonhomme, 192 pages
au Seuil

Des individus sont accusés d'avoir fait disparaître les organes génitaux d'inconnus dans la rue, à l'occasion d'une banale poignée de mains. Les incidents se multiplient et plusieurs voleurs présumés sont lynchés. Il ne s'agit pas d'un cas isolé : les vols de sexe ont déjà touché à différentes reprises une vingtaine de pays d'Afrique subsaharienne depuis les années 1970.

Rue 89 en fait tout un plat, façon de parler