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| | Albert Cohen | |
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Auteur | Message |
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Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 11 Mai 2010, 10:46 | |
| - Bridget Jones a écrit:
- Dans la vraie vie, son épouse, Bella Cohen*, était interprète et à un moment donné du roman, il décrit un cocktail où les C cherchent à parler à des B, les B cherchent à parler à des A (= grades), bref, chacun cherche à faire progresser sa carrière. Et voilà qu'un malheureux risque de se retrouver embourbé dans une conversation avec une interprète, "une idiote en quatre langues" - et perte de temps totale, puisque n'ouvrant aucune possibilité de promotion professionnelle.
N'oublions pas que Belle du Seigneur reste un roman, malgré les allusions très proches de la réalité. Je pense que Cohen était quelqu'un d'un peu cynique qui n'épargnait personne, ni son épouse ni surtout lui-même.
*Hommage de la FIDH à Bella Cohen Merci pour cette précision éclairante. Oui beaucoup de cynisme, mettre cette réflexion dans la bouche des arrivistes de la société des nations est une manière de se moquer de lui-même, mais surtout de pointer du doigt leur stupidité.
Dernière édition par Moon le Lun 03 Jan 2011, 09:51, édité 1 fois | |
| | | chtip habitué(e)
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/05/2010
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 11 Mai 2010, 19:35 | |
| J'ai lu "Belle du Seigneur" l'an dernier, et comme beaucoup d'entre vous, j'ai été fascinée par l'écriture et la virtuosité des descriptions. J'y ai vu un subtil équilibre entre aspiration à la passion amoureuse la plus complète et la plus pure, et sa dénonciation comme une vaine entreprise qui, parce qu'elle ne parvient pas à nier la condition humaine, est vouée à l'échec.
Dans leur passion, Solal et Arianne voudraient se débarasser du côté animal des corps pour atteindre l'amour le plus pur. Solal reproche ainsi à Arianne de ne l'aimer qu'avec son corps de beau jeune homme, et Arianne tente de camoufler tout ce qui fait d'elle une femme de chair et de sang (quand après l'amour, elle lui demande de ne pas la regarder, quand elle fuit pour ne pas qu'il l'entende éternuer...).
Au delà de cela, effectivement, la description de la société bourgeoise et du monde diplomatique est pleine de cynisme (ou de lucidité, c'est selon...) et assez délectable.
Je m'interrogeais... Certains d'entre vous ont-ils lu Solal? Si oui, qu'en avez-vous pensé? | |
| | | Nam pilier
Nombre de messages : 286 Age : 39 Localisation : Paris Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: Albert Cohen Ven 14 Mai 2010, 21:11 | |
| Petite parenthèse... Je suis en train de lire Le Rouge et le Noir (enfin..!) et les similitudes entre Julien et Solal me frappent énormément, certains d'entre vous ont-ils fait le même parallèle ? | |
| | | Moon Animation
Nombre de messages : 8306 Age : 34 Localisation : Seattle Date d'inscription : 16/12/2006
| Sujet: Re: Albert Cohen Jeu 29 Juil 2010, 21:11 | |
| Difficile de mettre des mots sur ma lecture de Belle du seigneur... ce bouquin est d'une cruauté sublime et je suis tombée amoureuse de l'écriture d'Albert Cohen. J'ai pleinement ressenti l'impuissance du lecteur face à l'histoire de Solal et d'Ariane. Le fait d'assister poings liés à leurs comportements absurdes est à hurler. Au-delà de cela, ils sont vraiment émouvants... Le monologue de Solal m'a particulièrement remué. Je ne suis pas sûre de pouvoir en dire plus. La plupart des lectures extraordinaires sont indescriptibles. J'ajouterai tout de même que j'ai également adoré la dimension absurde de certaines des histoires racontées (Solal dans la cave avec la naine par exemple) ainsi que la description ironique des milieux diplomatiques. Dernier point mais non des moindres : les cousins de Solal. Ils sont tout simplement géniaux. On sent dans chacune des phrases qui les concernent l'amour d'Albert Cohen pour ces juifs grecs de nationalité française (et fier de l'être). Leur ridicule est leur meilleure arme. - Citation :
- Je m'interrogeais... Certains d'entre vous ont-ils lu Solal? Si oui, qu'en avez-vous pensé?
Je poste sur Belle du seigneur car je viens de terminer Les Valeureux. La première partie est grandiose, superbement écrite. Mangeclous y est mémorable. Malheureusement le livre s'essoufle un peu. Même si j'ai été ravie de retrouver les cousins de Solal certaines scènes de Belle du Seigneur (comme le monologue de Solal justement) trouvent leur pendant dans ce livre-ci (cette fois-ci dans la bouche de Mangeclous) et la répétition est de trop. De même certains passages font un peu trop penser au livre de ma mère. J'ai cependant entendu le plus grand bien de Solal. Et j'ai bien l'intention de le lire ainsi que Mangeclous. | |
| | | chtip habitué(e)
Nombre de messages : 22 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/05/2010
| Sujet: Re: Albert Cohen Ven 30 Juil 2010, 22:22 | |
| Merci Moon pour ces conseils! - Citation :
- J'ai pleinement ressenti l'impuissance du lecteur face à l'histoire de Solal et d'Ariane. Le fait d'assister poings liés à leurs comportements absurdes est à hurler. Au-delà de cela, ils sont vraiment émouvants...
Tes mots sont très justes, et je pense effectivement que je finirais par me laisser tenter par Solal. | |
| | | Mag à l'eau pilier
Nombre de messages : 467 Age : 59 Date d'inscription : 14/05/2010
| Sujet: Re: Albert Cohen Sam 31 Juil 2010, 01:35 | |
| J'ai essayé de lire Belle du Seigneur il y a quelques années, encouragée par un ami qui avait adoré.
Au bout d'un tiers du livre, je l'ai jeté, physiquement jeté, contre le mur.
Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, j'ai détesté.
Le style, l'histoire, la vision que l'auteur a des femmes.
Je ne comprends pas l'engouement pour ce roman. Expliquez-moi.
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| | | Tristana habitué(e)
Nombre de messages : 15 Age : 37 Date d'inscription : 17/08/2009
| Sujet: Re: Albert Cohen Ven 10 Sep 2010, 16:12 | |
| Ce n'est pas parce qu'un personnage est misogyne que le roman l'est ou que son auteur l'est. La vanité que décrit Solal quand il parle des femmes existe également chez l'homme : regardez Solal se pomponner quand il va rejoindre Ariane... leurs actions sont totalement parallèles, ils s'aiment tous deux pour leurs 32 dents, leurs corps bien faits et leurs attitudes en phase avec la vision qu'a la société de leur sexe (elle assumant à peine, lui jouant le matador, le prédateur). Au-delà de ça, la vision de la société est juste et pertinente ; quelqu'un disait se croire chez Flaubert : c'est un peu fort mais l'idée est là, avec les parents d'Adrien et leur médiocrité absolue, leur besoin de s'élever socialement alors même que chacun n'est qu'un pantin (ce fait est bien détaillé lors des scènes entre "huiles" au sommet, qui s'ennuient tous et cherchent l'"huile" la plus élevée pour avoir le sentiment d'évoluer). Il y a des passages qui m'ont ennuyée car il y a énormément de répétitions dans ce roman-fleuve. Mais je me suis surprise à être totalement dévastée et bouleversée à la fin, car ces deux personnages, avec tous leurs défauts, n'ont su que mépriser une société dont, au final, ils n'ont su se passer... | |
| | | Bridget Jones pilier
Nombre de messages : 806 Age : 63 Localisation : Genève Date d'inscription : 09/03/2009
| Sujet: Re: Albert Cohen Sam 16 Juil 2011, 08:27 | |
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| | | nicyrle pilier
Nombre de messages : 5882 Age : 81 Localisation : Tout en bas, sous les orangers Date d'inscription : 05/02/2008
| Sujet: Re: Albert Cohen Sam 16 Juil 2011, 09:39 | |
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| | | Elsada pilier
Nombre de messages : 209 Date d'inscription : 16/08/2011
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 27 Sep 2011, 20:55 | |
| J'ai lu Belle du Seigneur au printemps, et l'ai achevé au milieu de l'été. Pour moi, ce fut une révélation, voire une torture lorsque j'ai refermé l'ouvrage. Albert Cohen a choisi d'explorer le phénomène de l'amour en le décrivant de fond en comble et plutôt dans l'extrême afin d'en démonter les rouages. Je prends ce livre pour un exploit littéraire. Certaines critiques regrettent la minutie de certaines descriptions, mais si on prend la peine de s'immerger totalement dans la situation qu'il décrit, on peut s'apercevoir qu'il décrit ni plus ni moins la société. D'autres critiques disent que son écriture est novatrice, j'adhère à mille pour cent. J'ai regretté qu'il soit si court. | |
| | | Wivi pilier
Nombre de messages : 99 Age : 35 Date d'inscription : 13/11/2009
| Sujet: Re: Albert Cohen Jeu 28 Juin 2012, 15:35 | |
| Pour ma part, j'ai regretté qu'il soit si long.
Voilà, ça y est ! J'ai enfin achevé ce long roman que représente Belle du Seigneur. Qu'en ai-je pensé ? Ma foi, rien. Au début, ce fut bien drôle. Les réflexions d'Adrien, ses agissement au sein de la SDN, les élucubrations de sa mère adoptive m'ont plusieurs fois fait soutirer un sourire, voire même un rire. Mais après la fuite d'Ariane ? Rien, que de l'ennui, des soupirs d'agacement. Trop de descriptions, de répétitions, de passages sans consistance. Trop de lyrisme, de mélodrame. La fin m'a laissée de marbre. En définitive, cette lecture m'a apporté peu de choses. Une vision pessimiste de l'amour, oui. Mais pour le reste ... J'ai eu l'impression de lire du vent.
Mais je le reconnais. L'écriture d'Albert Cohen est assez remarquable, peut-être trop fournie. Je ne compte plus les "neurasthénique" qui polluent quelque peu le livre. J'ai également fort apprécié sa vision des mœurs de la haute société, leurs aspirations, leurs attitudes et comportements. J'ai aimé son cynisme, son ironie. De cela, je le reconnais, je m'en suis amusée. Mais c'était au début. Après ...
Donc, livre trop long, trop dense sans réelle substance. Je ne regrette pas de l'avoir lu, au moins je pourrai dire en toute légitimité que ce livre, je ne l'ai, en somme, pas aimé plus que cela. Un livre vide, qui ne laissera qu'un vague souvenir au fond de ma mémoire. Suis-je dure envers ce "chef-d’œuvre de la littérature" ? Peut-être.
Mais c'est bien ainsi, dans ce sentiment désagréable d'exaspération que j'ai fini ma lecture. Est-ce donc cela un "chef-d’œuvre" ? Une exaspération ? Parfois, je m'interroge sur la façon dont les spécialistes de la littérature désignent les grandes œuvres. | |
| | | mazel pilier
Nombre de messages : 1421 Age : 72 Localisation : Carrières sous Poissy Date d'inscription : 19/01/2007
| Sujet: Re: Albert Cohen Sam 30 Juin 2012, 14:46 | |
| et voilà, laissé ce livre de côté depuis très longtemps, impressionnée par le nombre de pages ! Commencé hier soir et j'ai résisté à le refermer après la première page et peu a peu je me sens accrochée par l'écriture de Cohen. J'avoue que la description de Tantlérie me plait beaucoup. | |
| | | mazel pilier
Nombre de messages : 1421 Age : 72 Localisation : Carrières sous Poissy Date d'inscription : 19/01/2007
| Sujet: Re: Albert Cohen Jeu 05 Juil 2012, 13:04 | |
| Arrivée page 400, Ariane rencontre Solal dans son appartement du Ritz.
pour l'instant trouvé les personnages bien campés, plutôt amusants dans le petitesse bourgeoise, à l'exception de Hippolyte Deune, petit père sympathique. Assez caricatural, comme les Valeureux.
Ariane : quelque difficulté à saisir son caractère, certainement très marquée par son éducation avec Tantlérie, et son aventure homosexuelle, d'où probablement son mépris des hommes en général et pour son mari en particulier.
Solal : = Don Juan ?
Je pense que j'arrive maintenant à la partie plus "sérieuse", l'antisémitisme pointe son nez. | |
| | | Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Albert Cohen Lun 13 Aoû 2012, 20:49 | |
| Belle du seigneurJe lis avec gourmandise les alternances de points de vue : - La description au vitriol de la "bonne" société genevoise (les Deume sont à mourir de rire, Cohen en dressant un portrait absolument terrible) et du petit monde de la SDN qui fait penser férocement à La vie des animaux. - Spoiler:
« Sous les rires, les sourires et les plaisanteries cordiales, un sérieux profond régnait, tout d'inquiétude et d'attention, chaque invité veillant au grain de ses intérêts mondains. Remuant le glaçon de son verre ou se forçant à sourire, mais triste en réalité et dégoûté par l'ineffable inférieur qui lui cassait les pieds, chaque important se tenait prêt à s'approcher tendrement d'un surimportant enfin repéré, mais hélas déjà pris en main par un raseur, rival haï, surveillait sa proie future tout en feignant d'écouter le négligeable, se tenait sur le qui-vive, les yeux calculateurs et distraits, prêt à lâcher le bas de caste après un hâtif « à bientôt j'espère » (ne pas se faire d'ennemis, même chétifs) et à s'élancer, chasseur expert et prompt à saisir l'occasion, vers le surimportant, bientôt libre, il le sentait soudain. Aussi, ne le lâchait-il plus des yeux et tenait-il prêt un sourire. Mais le surimportant, pas bête, avait flairé le danger. S'étant brusquement débarrassé de son actuel raseur et faisant mine de n'avoir pas vu le regard et le sourire de l'horrible important, regard d'aimante convoitise et sourire de vassalité à peine esquissé mais tout prêt à s'élargir, le surimportant, feignant donc la distraction, s'esbignait en douce et disparaissait dans la foule buvante et masticante, tandis que le pauvre important, déçu mais non découragé, triste mais tenace et ferme en son propos, s'apprêtait, débarrassé de son casse-pieds personnel, à forcer et traquer une nouvelle proie.
Cependant, ayant échappé au danger de dévalorisation sociale, le surimportant s'approchait adroitement d'un encore plus important, un sursurimportant, hélas entouré d'une cour approbatrice. Les yeux déjà humides d'obéissance, le visage déjà passionnément modeste et tendre, il se disposait à son tour à harponner dès que possible mais dignement, non par fierté d'âme mais parce qu'il fut préjudiciable de se déprécier. Il attendait l'occasion de capture, le moment où le sursurimportant se serait enfin débarrassé du cercle des adorateurs épanouis, et il détestait ces concurrents qui s'éternisaient, réchauffés par le soleil de puissance. Doux et patient comme le phoque devant le trou creusé dans la glace et où va peut-être apparaître le poisson, il attendait et préparait en sa sociale caboche un sujet de conversation vif et amusant, susceptible d'intéresser le sursurimportant et de lui en valoir la sympathie. De temps à autre, il fixait ses yeux sur les yeux du convoité dans l'espoir que celui-ci le reconnaîtrait enfin, lui sourirait de loin, ce qui lui permettrait de s'approcher tout naturellement et de se joindre, à son tour fémininement jouissant, au cercle des autres vassaux. Mais les supérieurs reconnaissent rarement les inférieurs.
Etc. »
- La très tendre loufoquerie des oncles Solal (à mourir de rire aussi : je les adore !). - Spoiler:
« Allons ami, s'écria Mangeclous en l'enlaçant, buvons d'un coeur vaillant et profitons de notre temps de vie ! Foin des discriminations raciales ! Et même je suis prêt à crier gloire au seigneur Jésus, fils de dame Marie, à condition que de ton côté, bon Hippolyte, tu cries gloire au seigneur Moïse, ami intime de Dieu ! Et bref que vivent les Chrétiens car ils ont du bon ! Sur quoi, de religions différentes, mais amis jurés jusqu'à la mort, buvons et chantons et embrassons-nous avec grâce car ce jour est de fête et l'amitié est le sel de la vie ! »
- Les monologues d'Ariane (écrit comme s'ils étaient pensés : désordonnés, sans ponctuation), qui troublent l'apparence falote du personnage. Elle tente de s'adapter au mieux à son environnement. Mais y avait-il beaucoup d'alternatives pour une femme, à l'époque ? Tout cela dans un style enlevé et brillant. Je continue donc ma lecture avec délectation... | |
| | | Kurtyn pilier
Nombre de messages : 134 Age : 31 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 15:31 | |
| J'ai lu avec plaisir vos avis sur BDS. Sur les conseils d'un ami, je l'ai lu courant mai. Il faut un peu de temps, un peu de patience, mais c'est un véritable chef-d'oeuvre. Roman d'amour, roman du désir, etc, certes. Mais c'est aussi le roman de la déchéance amoureuse et sociale, de la fin totale et irrémédiable de l'amour. Pour moi, Belle du Seigneur n'est pas un roman d'amour, mais le roman de TOUS les amours. Ceux qui voient en Belle du Seigneur une romance, une histoire d'amour banale ou un livre rose ultra-sentimental n'ont, à mes yeux, rien compris à l’œuvre... J'ai lu il y a peu le Livre de ma mère (enfin, je l'ai relu, mais ma mémoire est telle que cela s'apparentait à une première lecture). Les points communs et le côté autobiographique de Belle du Seigneur sont assez prononcés. Cohen réutilise aussi certains passages du Livre de ma mère dans BDS ; notamment avec les dents, ces petits morceaux blancs qui, s'ils n'étaient pas là... Etc ! Cohen est un grand écrivain. Le style est inimitable (oui, peut-être que cela vient du fait qu'il dictait plutôt qu'il n'écrivait vraiment) et c'est profond, cynique, sincère. Il y a une vraie vision de la vie et des moeurs, de l'amour... Un grand plaisir de lecture que ce petit Albert, même si j'avoue qu'il y a toujours des pages difficiles chez lui, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne sont pas bonnes. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 15:35 | |
| Belle entrée en matière, Kurtyn, d'autant que je n'ai pas encore lu l'oeuvre. | |
| | | Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 15:42 | |
| - Kurtyn a écrit:
- Pour moi, Belle du Seigneur n'est pas un roman d'amour, mais le roman de TOUS les amours.
C'est quand même oublier, aussi, que BdS est un roman social, le thème occupant la majeure partie du livre. | |
| | | mazel pilier
Nombre de messages : 1421 Age : 72 Localisation : Carrières sous Poissy Date d'inscription : 19/01/2007
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 15:58 | |
| je crois bien que c'est pour moi une lecture ratée. Adoré les portraits de la famille Deume, coup de coeur pour les valeureux, le contexte de l'avant guerre est intéressant, mais les amours tourmentés de Solal et Ariane m'ont vraiment ennuyés. | |
| | | Kurtyn pilier
Nombre de messages : 134 Age : 31 Date d'inscription : 21/08/2012
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 16:29 | |
| - Luca a écrit:
- Kurtyn a écrit:
- Pour moi, Belle du Seigneur n'est pas un roman d'amour, mais le roman de TOUS les amours.
C'est quand même oublier, aussi, que BdS est un roman social, le thème occupant la majeure partie du livre. Oui, je n'oublie pas cet aspect du roman ; mais tout converge vers le début de l'amour, la fin de l'amour, la détresse amoureuse, etc. Le social est l'instrument qui brise le couple... Dire que BdS est le roman de tous les amours n'exclue pas le social, peut-être m'étais-je mal exprimé plus tôt. Pour tout dire, heureusement qu'il y a aussi cet aspect social, grinçant et caustique à souhait : je trouve que cela donne plus de rythme au roman, et que la seule histoire d'amour serait vraiment plus lourde. Le mélange amour/social tire sa richesse des changements réguliers de narrateur et de ton... Si je ne supporte pas les rêveries d'Ariane, les pensées de la femme de ménage d'Ariane sont une petite pépite | |
| | | mazel pilier
Nombre de messages : 1421 Age : 72 Localisation : Carrières sous Poissy Date d'inscription : 19/01/2007
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 16:39 | |
| tu as raison, heureusement qu'il n'y a pas que l'histoire d'amour, mais elle prend beaucoup de place. Je pensais détester les histoires d'amour qui finissent bien, et je n'aime pas plus celles qui finissent mal. Oui, la femme de ménage d'Ariane est assez géniale. Finalement ce sont les personnages secondaires qui m'attirent le plus. En attendant, je ne pense pas voir le film. | |
| | | Luca pilier
Nombre de messages : 2880 Age : 112 Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 21 Aoû 2012, 17:04 | |
| - Kurtyn a écrit:
- peut-être m'étais-je mal exprimé plus tôt.
Non non, Kurtyn, tu t'es très bien exprimé. C'est juste que je trouve que l'étiquette "roman d'amour" vue un peu partout est très réductrice, étant donné le nombres de pages consacrées à la satire sociale. | |
| | | pgmb pilier
Nombre de messages : 35 Localisation : Lille Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Albert Cohen Mar 09 Oct 2012, 22:32 | |
| Ah Belle du seigneur aura été un choc ! Jamais livre aussi gros ne m'aura autant intimidé pour finir dévoré. Il paraît que ce livre a été dicté d'ou la grande fuidité du style. Dans tous les cas, je n'oublierai jamais les grands moments d'hilarité provoqués par la lecture de ce livre et par certaines scènes croustillantes, notamment celle de la préparation d'un repas. Roman d'amour, roman des vanités... La société des nations en prend un sacré coup. Je n'ai pas lu d'autres textes de Cohen. Retrouve-ton l'humour de l'auteur dans ses autres ouvrages ? | |
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| | | | Albert Cohen | |
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