Les connaissez-vous ?

L'Eloge des cent papiers

livre offert aux lecteurs à l'occasion de la 13e fête de la librairie.

une preface de Alberto Manguel, et un lexique : il vous apprend ce qu'est un acut, définit le papier pelure, l'incunable et l'alinea

avec des textes de Mailys de Kerangal, Patrick Grainville, Blas de Roblès...

Cliquez pour tout savoir.

Joseph Lavallée : Le Nègre comme il y a peu de Blancs

En 1789 l'éditeur Buisson publiait, sans nom d'auteur, Le Nègre comme il y a peu de Blancs (trois tomes de petit format). Roman de moeurs et d'aventures rédigé dans le style "sensible" qui caractérise les productions de l'époque (radcliffades, romans gothiques, romans noirs ou sentimentaux, amours contrariées, souterrains, orphelines, mystères et boules de gomme...),

ce récit se distingue cependant par la singularité de son héros : Itanoko est noir et c'est la couleur de sa peau qui fait toute l'originalité du roman. Il est aussi le narrateur qui raconte à la première personne sa naissance sur les rives du fleuve Sénégal, ses aventures et rencontres au Cap, à Constantinople, à Marseille. Une histoire morale, philosophique et politique qui prend fait et cause pour les Noirs.

source :l'Express.

342 p chez Points.

Maffia en est persuadé : Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres.

Saverio Costanzo met le best seller en film et insiste sur la métamorphose des corps, l'un strié de cicatrices et claudiquant, anorexique, l'autre maladroit, automutilé, obèse...

l'article du Monde.

297 pages
Editeur : Mercure de France

Dans ce roman puissant et inspiré, Sami Tchak, comme son contemporain Mabanckou, reprend à son compte l'engagement littéraire initié par ses prédécesseurs africains, Amos Tutuola, Wole Soyinka, Yambo Ouologuem ou Ahmadou Kourouma - mais ce qu'il dit ne concerne pas seulement l'Afrique. Le règne des jouisseurs et des corrupteurs est partout dans le monde, il n'est pas réduit à ce seul continent.
Sami Tchak parle de l'Afrique en nous. Son oeuvre - rien à voir avec les prétendues philosophies de la télécratie ni avec les chapelles littéraires autoproclamées - est pleine d'une ironie salutaire, si le mot n'était pas tant décrié on la dirait d'un moraliste. Elle est de celles qui aujourd'hui donnent des ailes à la littérature française.

l'article de J.M.G. Le Clezio est un éloge de Al Capone le malien.

Dictionnaire des racismes, de l'exclusion et des discriminations
Jean-Christophe Attias, Stéphanie Laithier, Vincent Vilmain, Esther Benbassa

728 pages, chez Larousse.

Autre religieux (Infidèle ou hérétique), Autre racial (non-blanc pour les « Blancs », « Blanc » pour les non-blancs), Autre de genre (femmes pour les hommes), Autre homosexuel, Autre jeune, âgé, handicapé, pauvre, immigré, « marginal »… tous sont susceptibles de devenir objets de racisme et de discriminations du Moyen Âge jusqu’à nos jours, en France et dans le monde.

Spoiler:

Attirée par le titre et par les éloges de la lectrice qui le rendait, je viens d'emprunter à ma bibliothèque un essai de Philippe Jaccottet, "la promenade sous les arbres". Il n'y a pas de fil de cet auteur sur le forum, quelqu'un a-t-il lu ce livre ?

IzaBzh a écrit:

Il n'y a pas de fil de cet auteur sur le forum, quelqu'un a-t-il lu ce livre ?

Pas ce livre, mais Jaccottet est toujours interessant à frequenter. Outre ce fil
Philippe Jaccottet, on l'a apprécié et mentionné à plusieurs reprises, à propos de l'Odyssée.

« Les dépossédés » de Steve Sem-Sandberg, Lauréat en 2009 du prix August-Strinberg, le Goncourt danois, traduit du suédois par Johanna Chatellard-Schapira, Éditions Robert Laffont, 592 p. Parution le 18 août 2011

De 1940 à 1944, le ghetto de Lódz est placé sous la direction de Mordechai Chaim Rumkowski, président du Conseil juif. Contrôlé strictement par l’administration allemande, le Conseil juif dirige tous les aspects de la vie quotidienne dans le ghetto : police, justice, santé, travail, alimentation. Convaincu que, si les juifs se rendent indispensables à l’effort de guerre allemand, ils seront épargnés, Rumkowski transforme le ghetto en un immense atelier super productif....

« En novembre 2009, j'ai perdu mon passeport. J'ai déposé une demande pour en obtenir un nouveau. On m'a recalé. Dans la France d'aujourd'hui, être un Français né en France de parents français n'est pas une preuve de nationalité. Mes parents ont été naturalisés bien avant ma naissance, je n'ai jamais su au juste ni quand ni comment. Plus de soixante après, l'administration française prétend ne pas les connaître. [...]. J'ai écrit ce livre pour célébrer ce continent englouti, dans ses éblouissements comme dans ses failles. »

entretien sur RUE 89.

à de rares exceptions près, ceux qui appliquèrent au quotidien la politique antisémite du régime de Vichy étaient tout sauf des antisémites. Comment l'expliquer ?

"Enquête au cœur de la préfecture de police de Paris et du commissariat général aux questions juives (1940-1944)", Grasset, 448 p

Marine Le Pen de Caroline Fourest et Fiametta Venner Grasset, 430 pp.,

Il y avait une certaine urgence à enquêter sur la matrice familiale, à éclairer la construction de sa personnalité face à un père dévorant, à en décrypter les ressorts psychologiques autant que politiques, à tracer les itinéraires et les référents idéologiques de ses multiples mentors, pour reconstituer les fâcheries et les scissions des nombreuses bandes de fous furieux que n’ont cessé d’aimanter les Le Pen, de père en filles.

Cathos «tradi» et skinheads, «identitaires» et laïcs ultras, juifs radicaux et admirateurs de Khomeiny, nationalistes «révolutionnaires» et internautes déjantés de la «fachosphère», c’est ce petit monde baroque et effrayant qui s’agite en coulisses, mais toujours bien caché derrière Marine Le Pen et dont elle reste la prisonnière complice.

Je suis Favela, recueil réunissant des auteurs brésiliens engagés, tous ancrés dans la réalité urbaine.

Avec 24 photographies d'Eric Garault saisies sur le vif.

présentation par l'éditeur

J'ai lu la présentation de l'éditeur et lu les deux nouvelles proposées, le livre Je suis favela me paraît intéressant ; il contient aussi des photos belles et évocatrices à première vue.

le Pavé Coluche recueil de citations, anecdotes, entretiens, et autres pensées.

826 pages Editeur : Le Cherche Midi

c'est curieux ça, je vais penser. Je profite pour te dire ,cher ami, que je viens de lire de Assayas "faute d'identité" incroyable témoignage et c'est vrai : la littérature est une arm.e, il a bien fait et honte aux fonctionnaires français vec leurs idées fascistes une petite aide SVP: lorsque je suis sur un fil par exemple celui-ci et je veux voir un autre sujet ,j'explique sur ce même fil, Je dois retourner "sur les connaissez vous" et commencer de Zero. Cela devient ennuyeux, N'y a-t-il une manière plus facile
merci d'avance

nestor : reponse par MP

"Muse" de Joseph O'Connor, édité chez Phébus

"Elle était pauvre, irrévérencieuse, sensuelle, très belle et rebelle à toute autorité, sauf à celle du génie et de l’amour. Elle s’appelait Molly Allgood, elle fut une comédienne célèbre et elle eut pour amant l’un des plus fameux dramaturges irlandais, John Millington Synge. C’était en 1907. Elle avait dix-neuf ans, il en avait trente-sept. Il fut son Pygmalion, elle sa muse. Ils vécurent une passion sans borne. Mais leur différence sociale et religieuse, les conventions et l’austérité de la famille Synge, leurs amis même, tout et tous s’y opposèrent. Jamais ils ne purent se marier et Molly Allgood rompit avec l’homme de sa vie qui mourut peu après, en 1909, rongé par le bacille de Koch. Quarante-cinq ans plus tard, on retrouve l’ancienne actrice, réduite à la misère et hantant les rues de Londres par un matin brumeux. Peu à peu, les souvenirs resurgissent, comme l’amour et le désir pour ce Vagabond qui ne l’aura jamais quittée… De tous les romans de Joseph O’Connor, Muse est sûrement le plus grand, en tout cas le plus intense. À chaque page, le lecteur est ébloui, bouleversé. Voilà un livre forgé de lumière et d’airain. "

Ca me donne envie

Installation, de Steinar Bragi chez Metailié

Eva, une artiste amateur s’installe, seule, dans un appartement moderne et neuf, prêté par une vague relation dans l’attente que Hafn se manifeste et accepte de la revoir. En échange de ce prêt d’appartement, elle s’est engagée auprès du propriétaire à soigner les plantes vertes et à nourrir le chat. Jusqu’ici rien d’anormal.

Sauf qu’il n’y aucune plante verte dans l’appartement et que le chat apparaît et disparaît alors que toutes les issues sont fermées. Dès lors, le ton est donné, angoissant et oppressant. On sent qu’il va se passer quelque chose d’horrible mais on ne maitrise rien encore (ni jamais d’ailleurs). L’appartement est impeccable, trop propre, sans vie, blanc et design, froid et doté des dernières trouvailles en matière de high tech. L’immeuble est équipé de caméras de surveillance plutôt malveillantes et objets d’un voyeurisme gênant et très inconfortable. Impression désagréable pour Eva d’être sans cesse contrôlée, observée, privée de liberté.

source Actualitté qui y voit un récit perturbant, vous voilà prévenus

bonjour les sueurs... froides.

L'Inde du Nord à la fin des années 1990. Un journaliste et sa femme, Fizz, partagent, depuis quinze ans, une intense passion, très sensuelle, très charnelle. Jusqu'au jour où, dans leur maison accrochée aux contreforts de l'Himalaya, le narrateur découvre soixante-quatre épais carnets, le journal intime et impudique d'une Américaine, Catherine - ancienne propriétaire des lieux -,

Citation :

Avec Loin de Chandigarh , les gens sont tombés dans le piège de la morale. C’est le piège de Lady Chatterley : vous ne lisez que les passages de sexe, et à la fin vous ne savez pas de quoi parle le livre… et cela donne du grain à moudre à tous les moralistes. Bon cela dit, ça me va, puisque mon boulot est d’empêcher les gens de dormir sur leurs deux oreilles, d’empêcher mes lecteurs de bien dormir la nuit, de vivre confortablement.

Tarun Tejpal.

Citation :

Tarun Tejpal, Loin de Chandigarh , livre de poche.

Je "vote" pour ! C'est justement ce que je recherche...hors des sentiers battus se cache souvent une pépite qui n'a pas eu la chance de se faire connaître ,dont les médias n'ont pas fait état ET QUI POUTANT ....Cela se produit pour toutes les disciplines ,pas seulement pour la littérature ... Nous ne pouvons malheureusement pas tout lire...Alors je glane.

«Betty et ses filles», par Cathleen Schine,
traduit de l'américain par Isabelle Di Natale, Phébus

Voilà un roman qui, à l'image de certaines séries télévisées, renvoie à des situations contemporaines où les protagonistes sont désarçonnés : amours contrariées et verte campagne, critique implicite de la condition féminine et exploration du mystère des coeurs... L'auteur y ajoute l'exploration de situations très actuelles: divorce, solitudes urbaines, découverte de l'homosexualité
Pour en savoir plus.

Aire du mouton de Joël Baqué chez POL 187 p.

Un représentant en parfums accro à Radio Nostalgie drague une jeune héritière dans une station balnéaire.

Derrière sa façade de pochade, Aire du mouton s'avère un roman plus politique qu'il n'en a l'air. A la manière d'Olivier Cadiot ou de Jean-Charles Massera, Baqué joue avec les clichés sociaux qu'il concasse joyeusement, dans une langue faussement naïve. Il nous livre la version littéraire d'une bonne chanson des Rita Mitsouko

l'Express.

Tes yeux bleus occupent mon esprit de Djilali Bencheikh chez Elyzad.

Le regard tendre et sans concession d'un enfant sur l'Algérie du colonialisme finissant - Un roman d'apprentissage : la prise de conscience politique d'un enfant qui, devenu adolescent, est tiraillé entre la fascination pour la France et la hantise de la trahison des siens. - En creux, le portrait d'un pays, l'Algérie, en proie à l'un des épisodes les plus douloureux de son histoire. - Adolescents, adultes, ceux (Algériens, Français) qui de près ou de loin sont interpellés par ces années 1954-1962

329 pages chez Belfond.

Un restaurant très chic à Amsterdam. Paul retrouve son frère, un puissant homme politique. Ce dîner avec leurs femmes respectives part en morceaux dès les mises en bouche. Tous ont vu, à la télé, l'image horrible de garçons mettant le feu à un distributeur bancaire, où dort une femme sans domicile fixe et dont elle ne peut s'échapper

"Succès phénoménal aux Pays-Bas, alliance détonante d'une comédie de moeurs à l'humour ravageur et d'un roman noir à la tension implacable ; jusqu'où irions-nous pour préserver nos enfants ?" dit l'éditeur.

Sabina Berman mêle l'histoire d'une autiste à celle d'une entreprise menacée par la pollution. L'une parviendra à sauver l'autre...

cette gamine semble irrécupérable, est constamment victime de ses émotions - peur, joie, douleur - et vit loin de tout, face à la mer, dans la propriété de sa famille, une vieille dynastie de pêcheurs de thon en faillite. Sa tante Isabelle a décidé de la "transformer en être humain". Et de lui apprendre à parler, à ne plus avoir peur de son handicap mais, au contraire, à en faire une arme pour affronter le monde. la jeune autiste sortira peu à peu de sa carapace de silence, aidera sa tante à relancer l'entreprise familiale ...

l'article de l'Express.