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 Les Histoires du 4 décembre

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Nestor
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Nestor


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MessageSujet: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyDim 03 Déc 2006, 00:28

Racontez-nous ...

Les Histoires du 4 décembre Sanstitre3he4


Une histoire vraie ou inventée ayant pour thème le livre, la lecture ...
une courte histoire, une histoire étonnante !


sunny
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marie chevalier
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 17:22

Une histoire je n'en ai pas ou alors j'en ai mille
je ne peux pas me passer d'un livre et je ne dirai q'une chose:


Un livre est le meilleur ami que je connaisse...


ce que j'aime les roses

et le poème qui va avec:
Les Histoires du 4 décembre Rosess7

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.



mon chat aussi et un bout de mon bureau faisant bibliothèque !

Les Histoires du 4 décembre Cequejaimexo8


Les Histoires du 4 décembre Biblioim2




voilà je vous souhaite à tous une bonne soirée et du fond de ma couette je penserai à vous sunny
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Inès_Tenso
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 20:23

Ses yeux bougeaient sous ses paupières fermées, son visage détendu et le souffle de son sommeil me captivaient, me fascinaient.
J’imaginais qu’elle rêvait de moi, oui, je l’ai vu dans son sourire tandis qu’elle dormait.
J’ai tenu secret cet instant volé, je l’ai gardé pour moi.
J’ai bien fait.
Dès lors je n’ai eu de cesse de l’observer, de dérober dans ses yeux l’amour qu’elle ne dévoilait pas.
Un autre jour, je les ai vus se déplacer de la même façon ordonnée, de gauche et de droite, avec discipline, et son visage était aussi détendu, et son souffle était tout pareil que dans son sommeil, lent et profond.
Elle tenait en ses mains un objet, j’étais bien en peine de savoir ce que c’était.
Et pourtant cet objet devait être moi, puisque j’y voyais l’amour de moi, comme lorsqu’elle dormait.
Il fallait que je sache !
« Qu’est ce que c’est ? » dis-je, en tirant sur l’objet.
« Mmmm… »
« Qu’est ce que c’est ? » insistais-je.
« Oui, enlève donc cette tétine, je comprends rien … »
« Qu’est ce que c’est ça ? Qu’est ce que tu fais ? »
« Ah ça ? C’est un livre, c’est pour lire… »
« C’est quoi lire ? »
« C’est … bon écoute ça suffit maintenant, tu vas aller dormir, c’est l’heure ! »
« C’est quoi lire ? C’est quoi lire ? Dis maman, c’est quoi lire ?»
« Tu comprendras plus tard, quand tu seras grande, tu apprendras à lire … dors maintenant, sois gentille. »
Il en a fallu du temps, il a fallu aller à l’école, apprendre l’alphabet…deux ans c’est long, c’est très long.
Puis un jour, sortant de l’école :
Beu O U, bou
Leu A Neu, lan
Gueu E Reu, Guer, non ger
« Maman ! BOU-LAN-GER ! »
« Non non, pas de bonbon aujourd’hui. »
« Maman je sais LIRE ! T’as vu je sais lire ! »
Je n’ai pas vu ce jour là dans son regard l’amour entrevu en secret.
Mais ce que je sais, c’est que du haut de mes quatre ans, je disais vrai sans le savoir, car dans chaque livre j’ai retrouvé un peu de moi.
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 20:29

bien belle histoire Inès, et te voir dans une ambiance de fête est super !

je n'avais pas compris que l'histoire devait mettre en scène un livre, j'avais pondu autre chose, mais devant les précisions d'utopie j'ai fouillé dans mes placards pour retrouver une histoire vraie. !

je vais la chercher, à tout de suite Razz
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 20:33

Dora Bruder et ... moi

Je n'ai jamais lu « Dora Bruder », de Patrick Modiano (paru chez Folio) et pourtant j’ai eu quelques jours le livre entre les mains, sorti tout droit de la bibliothèque de Nantes.

Le dimanche, une amie passe à la maison, voit « Dora bruder » et me dit son vif désir de le lire.

- Entendu, prends-le et tu le rendras directement.

Or un mois plus tard, je reçois de la bibliothèque une lettre me réclamant le livre.

Aussitôt je téléphone à mon amie :

- Allo [...]Au fait, as-tu rendu le livre à la bibliothèque ?
- Oui, il y a longtemps.

Je passe donc à la médiathèque, montre le courrier reçu et j’ assure avoir restitué le dit volume.

Le dialogue tourne à l'aigre."Je ne l'ai pas rendu, me dit la bibliothécaire, puisque l'ordinateur ne l'a pas enregistré."

- Mais enfin quelqu'un a pu le prendre sur la banque de réception, à votre insu...
- N'insistez pas, c'est impossible ! l'ordinateur..
- Comment !! vous croyez votre ordinateur, et ma parole ne vaut rien ?
- Parfaitement, et si vous saviez comme les emprunteurs sont négligents - et même menteurs !

Je repars furieux, re-téléphone à mon amie. Oui, elle a bien rendu le livre. Depuis mon premier coup de téléphone, elle a vérifié partout. Elle ne l'a pas, donc...
Je n'ose pas lui demander si elle a regardé sous son lit.

Je reçois de la bibliothèque une lettre menaçante, avec mise en demeure de rendre le livre ou de m’exposer à des poursuites.

Mon stylo ne fait qu’un tour !

Extraits de ma bafouille.

Citation :
"Croyez bien, chère Madame, que je ne séquestre pas Dora Bruder et que je ne veux en aucun cas la soustraire au plaisir des autres lecteurs..."

Trois jours plus tard, coup de téléphone de l'amie : Oui, elle est désolée, sa fille aînée le lui avait emprunté sans la prévenir. Elle va le rendre et tout expliquer à la bibliothécaire.

- pas question ! remets le livre, sans rien dire, directement en rayon...

Huit jours plus tard, je reçois, enfin, une lettre d'excuses de la médiathèque. Le livre a été retrouvé, ma bonne foi est donc reconnue. Aucune mention de mes insolences.

Je me pointe le plus vite possible à la bibliothèque et J’emprunte « Voyage de Noces" du même Modiano.

Je passe devant la bibliothécaire et lui adresse un grand sourire :

- Alors, cette coquine de Dora Bruder est rentrée ? Tant mieux !

et lui montrant le livre que j’emprunte,

- Eh bien moi, aujourd’hui, je pars en "Voyage de Noces"…
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 20:36

pas très sympa de ne pas reconnaître ses torts......... Alala où va le monde.. Sad
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 20:40

Je n'ai pas d'histoire toute faite sous la main... et j'ai eu plein d'idées pour en inventer mais pas trop le temps, j'en ai une vraie, mais pas mis en "mot" mais peut être tout à l'heure... pour ne pas être en reste j'ai trouvé un livre qui parle d'un livre ...

Dix mille : Autobiographie d'un livre de Andrea Kerbaker

Extrait :
Cette attente spasmodique ; presque maladive. Je suis exposé ici maintenant depuis deux semaines ; à chaque visage qui s'approche, la même angoisse. J'étais peut-être mieux dans mon carton. Tout bien fermé, tranquille ; après le traumatisme initial, je m'étais acclimaté. Un genre de sommeil éternel, d'hibernation.

Comme ces animaux dont mon auteur parle quelquefois : capables de se reposer pendant cinq, six mois. Mon séjour dans ce carton a même été plus long. Une année, presque entière. J'avais fini là au tout début de l'été, après une dernière exposition au soleil de juillet ; à ma sortie, il y a deux semaines, même ciel pur qu'aujourd'hui : le plein été.

De cet azur intense qu'on entrevoit dans la petite tranche d'univers visible depuis l'endroit où je suis. Sur ce point, je n'ai pas été favorisé. Ils m'ont mis sur une étagère dans un angle, assez loin de l'entrée. De l'extrême bout de l'oeil, nous pouvons apercevoir une portion de ciel, modeste en vérité ; à la différence des autres étagères, souvent exposées au soleil des heures durant. Ça m'aurait plu, moi aussi.


Présentation de l'éditeur
En soi, ce qui nous intéresse dans un livre, c'est son contenu, ce qu'il raconte, que ce soit un roman, un essai ou une biographie. Mais quelle est l'histoire du livre, son parcours du moment où il a été publié à son apparition en librairie ?
Qu'éprouve-t-il lorsqu'on le choisit parmi d'autres, qu'on le feuillette ? Qui seront les acheteurs et quel sort lui réserveront-ils ? Où finit un livre lorsque son premier " propriétaire " s'en sépare ? Ce petit livre délicieux comble un vide : un roman qui se raconte à la première personne.
Exposé depuis maintenant deux semaines, entre Steinbeck et Hemingway, il attend un acheteur potentiel... son quatrième propriétaire. Malheureusement le temps lui est compté, il a entendu le libraire dire : " Tout ce qu'on ne vend pas avant fin juillet ira au pilon. " La librairie ferme à la fin du mois !
On vit les angoisses de ce livre : "J'ai encore tant à donner" jaloux des ouvrages mieux placés, effrayé à l'idée de finir recyclé, espérant malgré tout qu'un autre lecteur viendra se perdre entre ses lignes, une nouvelle fois.

Biographie de l'auteur

Né en 1960, Andrea Kerbaker est l'auteur de nouvelles, Fotogrammi (1997), et d'un roman, Pater familias (2001). Il vit à Milan.

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Inès_Tenso
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 20:42

Rotko , c'est ce qui s'appelle retourner une situation de façon coquasse cheers
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:01

Peut-être qu'une petite citation fera sortir Aristarque de son antre ???


Chacune de nos lectures laisse une graine qui germe. Jules Renard
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Utopie
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:03

rotko a écrit:

je n'avais pas compris que l'histoire devait mettre en scène un livre, j'avais pondu autre chose, ...

Bien donne là !!! ... euh utopie elle donne des idées mais elle ne montre pas le chemin d'un doigt péremptoire m'enfin Laughing

J'aime beaucoup l'histoire d'Inès !
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:11

Je n'ai pas d'histoire étonnante à vous raconter....
La seule qui me vient à l'esprit (plutôt fatigué) est une histoire de blondes

j'ose ? en tout petit alors, car c'est vraiment mauvais :

Une blonde entre dans une librairie tenue par une autre blonde :
-" Je cherche un livre" dit-elle
- "De quel auteur?" lui répond la libraire
-"Euh, disons.... de vingt centimètres ?"
-" De Vincent qui ?"
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:12

Laughing Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:15

Happy Happy Happy Voilà une histoire courte et qui parle de livres ...
Je n'en n'ai pas trouvée ,désolée ...Mais je lis les vôtres !
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:27

c'est vrai que l'auteur ça compte Laughing

Ce qui importe ce n'est pas de lire mais de relire ~ Jorge Luis Borges
Extrait de Le livre de sable
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:33

Bienvenue au Bijou-Bar

J’allais tous les soirs au bijou-bar pour retrouver Claude…boire un verre et taquiner la serveuse. Faut dire qu’elle n’était pas comme les autres. Elle avait 17 ans tout au plus, et c’était la fille du patron. Du moins je le croyais. Petite, brune au teint pâle, elle riait facilement. Elle était assez décontractée, toujours en baskets avec des jupes courtes et des tee-shirts un peu débraillés. On plaisantait avec elle, et Claude n’était pas le dernier à lui dire des gentillesses.

Un soir. comme je la taquinais un peu, elle me lança froidement : « laissez-moi donc tranquille ! ». Je n’en revenais pas. Son visage était fermé… je finis ma bière et partis aussitôt. Huit jours plus tard, je me permis une remarque :

-  Dis donc, si tu n’es pas plus aimable, ton père ne t’embauchera plus pour servir la clientèle .
- Ce n’est pas mon père, d’abord, ce salaud !

Le ton était méchant et cette réplique me laissa songeur. Je réalisai soudain que les plaisanteries du patron - et ses regards, n’avaient effectivement rien de paternel. Plus d’une fois j’avais été gêné par des remarques ambiguës.

Visiblement les rapports entre la jeune fille et son beau-père étaient maintenant d’une grande froideur. Je n’aimais guère cet homme bedonnant qui riait fort en fin de journée.

Quant à Claude, il était soucieux. « Des ennuis au boulot, » me dit-il. Je n’eus guère le temps de méditer sur ses humeurs sombres et sur l’atmosphère tendue du bijou-bar car, du jour au lendemain, mon patron m’envoya dans le nord , à Maubeuge. Je devais m’y familiariser avec de nouveaux systèmes d’alarme à installer dans les magasins.
Je revins donc trois mois plus tard., C’était en janvier au bijou-bar. La patronne me servit ma pression, sans dire un seul mot.

- Elle n’est pas là, Isabelle ? osai-je enfin demander, après avoir fait durer ma bière plus que de raison.

- Non, elle est partie.

- Ah bon ? Mais elle reviendra, n’est-ce pas ?

La patronne me regarda un long moment dans les yeux, et lâcha

- ça m’étonnerait, elle est partie avec un client. Claude ?
Ça vous dit quelque chose ?
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MessageSujet: Yugcib raconte...   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:39

Je me doutais bien, que j'en avais une, d'histoire de livre ou de lecture... En fait c'est un salon du livre, une histoire qui "dérive"...


BLANC DE TEXTE, LA PAGE... MAIS PAS BLANCHE D'IMAGE...
Un drôle de petit avion noir apparut dans le ciel tout bleu, un matin d’été, au dessus du plus grand salon du livre du monde.
On ne va pas refaire Hiroshima…
Les hommes ne moururent pas et le Grand Salon du Livre connut un franc succès.
Toutefois, en fin de journée, alors que personne ne se souvenait du passage silencieux de ce drôle de petit avion noir, l’on s’étonna de l’aspect de certains livres dont la couverture ne comportait plus de titre ni de nom d’auteur.
Il plut. Mais ce n’était plus la pluie qui était tombée jusqu’à lors. Cette pluie étrange ne mouillait pas, elle tombait sur le Grand Salon, elle était bien eau, elle ruisselait même, mais elle était aussi poussière que la poussière des chemins.
Il y eut de la nostalgie dans l’air, sur les visages, sur les robes des femmes, dans les rires des enfants devant les images des livres, des livres qui n’avaient plus de mots…
Mais ce n’était pas la nostalgie d’un temps révolu. C’était la nostalgie d’un futur très éloigné qu’aucun auteur de Science Fiction n’eût pu inventer.
Philippe Sollers, l’une des plus grandes figures littéraires du temps où se donnaient dans le monde ces salons internationaux du livre, avait, entouré de journalistes et de photographes, de toute une « cour » d’artistes et de professionnels du spectacle dans le coin le plus lumineux du salon, là où se pressent autour du « kiosque sacré » les postulants à l’autographe… un visage blême, un regard de pierre, des mains de verre. Il voulut dire : « Mais ce livre n’a plus que des pages blanches ! » Mais il ne dit rien. Ses lèvres remuèrent comme s’il parlait mais aucun son articulé ne sortit de sa bouche hormis un gargouillement, un couinement de souris… ou de rat, et quelques borborygmes.
Il en était également ainsi des personnages qui entouraient Philippe Sollers, et même des quelques badauds qui feuilletaient, épouvantés et incrédules, tous ces livres désormais vierges de toute ligne imprimée, avec leurs pages blanches… Seules subsistaient les illustrations et les photographies ou les dessins sur les couvertures ou dans les pages. Plus un seul mot imprimé !
Les conversations animées, bruyantes ou croisées entre journalistes présents au Grand Salon, ou entre les nombreuses personnes réparties dans les diverses pièces autour du vaste hall d’accueil lors de conférences et débats thématiques, s’étaient toutes diluées dans une étrange symphonie vocale de sons de gorge, de raclements et de petits cris graves ou aigus.
Un grand Livre d’Or à couverture capitonnée invitait les gens à s’exprimer, disposé sur un pupitre assez haut en bois massif et de belle facture style fin 19 ème siècle, à proximité du kiosque des autographes où se tenait une charmante hôtesse d’accueil très bien habillée, souriante, au visage ravissant et n’ayant pas comme nombre de ses congénères de bien d’autres espaces d’accueil, cette « bouche en anus de pigeon peinturlurée de jus de cerise ». La jeune femme, au moment même où Philippe Sollers esquissait un mouvement de lèvres en tournant les premières pages d’un livre, eut elle aussi un borborygme mais à peine audible cependant.
Et l’un des badauds, une dame d’un certain âge, d’assez forte corpulence, coiffée d’un immense chapeau architecturé en jardin suspendu au dessus de balcons superposés en cercles concentriques, tenant en laisse un petit chien blanc empanaché de rouge, se saisit d’un stylo et inscrivit quelques mots dans le Livre d’Or. A mesure qu’elle écrivait, les mots s’effaçaient ; elle appuya nerveusement sur le crayon qui raya la feuille après avoir l’avoir tracée de bleu, et le trait même disparut… La brave dame manqua de s’évanouir d’autant plus que tout autour d’elle, l’on n’entendait plus rien de cohérant, des gens s’agitaient en tous sens et le visage de plus en plus blême de Philippe Sollers semblait augurer qu’un malaise allait le terrasser.
D’autres personnes tournant autour du kiosque avec les livres qu’elles avaient acheté, tentaient de se renseigner, souhaitant visiblement rencontrer l’auteur du livre choisi, mais les questions ne pouvaient plus désormais être comprises puisqu’elles s’arrêtaient au bord des lèvres ainsi que les réponses de l’hôtesse.
Un monsieur d’âge mûr, grisonnant et au visage carré de certitudes, qu’une grande sacoche en cuir et à boucle dorée, portée en bandoulière, renforçait encore dans une apparence de retraité confortable sans doute cultivé et surinformé, retournait avec componction d’un geste grave du pouce, la couverture de l’un des livres qu’il avait achetés. Il semblait peu ému par la grâce et la gentillesse de l’hôtesse, à laquelle il n’accordait pas même un regard. Il fronça des sourcils blancs et épais, sa moustache à la Jacques Lanzmann frémit, deux rides sinueuses et creusées labourèrent son front proéminent et d’un mouvement brusque de sa main libre, il chassa une mouche qui « loopinguait » avec impertinence au dessus de son crâne à demi dégarni. Déjà venu au kiosque pour recueillir deux autographes dont l’un de Philippe Sollers, il s’aperçut avec stupeur que la signature accompagnée de quelques mots, de chacun des deux auteurs, n’apparaissait plus sur ses livres. Du coup, très décontenancé, et n’ayant pas encore soulevé les premières pages vierges et blanches des livres achetés, l’édifice de ses certitudes vacilla sur ses fondations tel un immeuble cossu du 16ème arrondissement de Paris qu’un séisme de forte magnitude provoqué par les effets secondaires d’une explosion atomique à la limite de la stratosphère, aurait déstabilisé.
Les moins surpris par ces étranges disparitions de texte et de toute expression écrite en général, quoi qu’il en soit de même pour le langage articulé, étaient ces jeunes gens aux allures de voyou chic, coiffés de casquettes de marlou ou de rappeur, arborant sur leurs biceps des tatouages ésotériques, piercingués aux narines et aux lèvres, ferraillés aux poignets et aux chevilles, qui eux, avaient écumé tous les stands de bandes dessinées. Ces livres là, avec leurs images évocatrices, dépouillés de texte, entraient de la sorte dans un nouveau monde de communication visuelle et sensitive qui ne semblait pas étranger à ces jeunes gens.
Au stand des nouvelles technologies de communication, des gens d’âges divers qui, eux, ne s’intéressaient que très superficiellement aux livres et aux débats, toujours à ce moment même où Philippe Sollers blêmit et où les pages des livres devinrent blanches, s’étaient connectés sur internet et visitaient des sites. Très rapidement, les textes sur les écrans perdirent leur lisibilité alors qu’images et photos conservaient leur netteté.
Un vent de panique souffla sur le Grand Salon, les auteurs, organisateurs, journalistes, photographes et participants ainsi que les nombreuses personnes venues de la ville et des alentours mais aussi de toute la région et de partout dans le monde, se dispersèrent en tous sens, s’agitèrent, s’interpellèrent en émettant des sons de voix discordants, en une cacophonie de cris, de hurlements parfois et de toutes sortes de modulations vocales qui n’avaient plus rien de commun avec un langage articulé.
Les très nombreux livres de tous formats qui attiraient l’attention des acheteurs avec leurs couvertures illustrées ou non, leur titre, le nom de l’auteur et de l’éditeur en caractères bien distincts, étaient désormais inexpressifs, tels d’inutiles monuments de papier et de carton, destinés peut être à un usage purement décoratif pour ceux d’entre eux qui comportaient des illustrations.
Cependant, alors que rien ne le laissait prévoir tant l’évènement paraissait étrange et surnaturel, les gens se regardèrent les uns les autres et parurent soudain échanger entre eux des informations, des impressions et des émotions d’une manière tout à fait naturelle et spontanée – comme s’ils étaient devenus des animaux ou des insectes formant une communauté organisée – et dès lors, d’un bout à l’autre du Grand Salon, le tumulte et la cacophonie cessèrent. En l’absence de langage articulé et sans aucune information écrite qui aurait pu servir de support à la communication, les gens se sentirent reliés entre eux dans un espace relationnel tout à fait nouveau dont la caractéristique essentielle résidait dans le fait que chacun en émettant ses ondes ou par la « chimie » de son être, se libérait de cet enfermement en lequel il percevait jadis l’autre selon une connaissance dominée par la pensée dans le langage parlé ou écrit si fortement dépendant de son propre ressenti et de ses repères culturels.
Par cette « chimie » de la communication qui s’élaborait par le regard, l’expression du visage, des modulations de la voix, de gestes et des comportements, et qui permettait de tout se transmettre, les choses de la nécessité et du besoin comme celles de l’esprit et du cœur, la connaissance et l’information, l’expérience et le savoir faire, il s’avéra que l’écrit et la parole n’étaient plus nécessaires pour que l’on puisse communiquer.
C’est tout cela que les gens ressentirent peu de temps après le début de l’évènement.
Très curieusement les seules personnes qui s’agitaient encore dans le tumulte et la cacophonie et qui semblaient donc les plus perturbées, étaient précisément les auteurs des livres, les écrivains, les critiques littéraires, les journalistes et d’une manière générale toutes les personnes exerçant leur activité professionnelle dans les milieux intellectuels.
Bien au-delà du Grand Salon, dans toute la ville, tout le pays et dans le monde entier disparurent ce jour là l’écrit et la parole. Mais la vie changea, la violence régressa. L’on n’apprit plus aux enfants à lire et à écrire puisqu’il n’y avait plus rien à lire ni à écrire. La connaissance, la technologie, le savoir faire, la civilisation, la transmission, l’information, tout cela ne fut pas affecté par la disparition de l’écrit et de la parole. Les gens utilisèrent une plus grande partie des capacités de leur cerveau, et notamment la faculté de mémoriser un nombre impressionnant d’informations puisqu’ils ne pouvaient désormais s’appuyer sur des supports écrits qui leur eût servi de béquilles.
Toutefois, durant le temps des dernières générations d’humains nés avant l’évènement, ayant appris à parler et pouvant donc comprendre le langage articulé, tout ce qui avait été enregistré sur des supports audibles put cependant être écouté.
Ainsi s’écoutèrent en se congratulant de borborygmes et de petits cris graves ou aigus, les écrivains, les romanciers et les intellectuels, avant de disparaître peu à peu les uns les autres sans avoir de successeurs en leur genre.
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:42

Je n'ai pas eu le temps de terminer le petit paragraphe que j'avais commencé...Mais vous ne perdez pas au change... Smile

De la lecture
Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré. Tout ce qui, semblait-il, les remplissait pour les autres, et que nous écartions comme un obstacle vulgaire à un plaisir divin : le jeu pour lequel un ami venait nous chercher au passage le plus intéressant, l'abeille ou le rayon de soleil gênants qui nous forçaient à lever les yeux de la page ou à changer de place, les provisions de goûter qu'on nous avait fait emporter et qui nous laissions à côté de nous sur le banc, sans y toucher, tandis que, au-dessus de notre tête, le soleil diminuait de force dans le ciel bleu, le dîner pour lequel il avait fallu rentrer et pendant lequel nous ne pensions qu'à monter finir, tout de suite après, le chapitre interrompu, tout cela, dont la lecture aurait dû nous empêcher de percevoir autre chose que l'importunité, elle en gravait au contraire en nous un souvenir tellement doux (tellement plus précieux à notre jugement actuel que ce que nous lisions alors avec amour) que, s'il nous arrive encore de feuilleter ces livres d'autrefois, ce n'est plus que comme les seuls calendriers que nous avons gardé des jours enfuis, et avec l'espoir de voir reflétés sur leurs pages les demeures et les étangs qui n'existent plus.
Qui ne se souvient comme moi de ces lectures faites au temps des vacances, qu'on allait cacher successivement dans toutes celles des heures du jour qui étaient assez paisibles et assez inviolables pour pouvoir leur donner asile. Le matin, en rentrant du parc, quand tout le monde était parti faire une promenade, je me glissais dans la salle à manger, où, jusqu'à l'heure encore lointaine du déjeuner, personne n'entrerait que la vieille Félicie relativement silencieuse, et où je n'aurais pour compagnons, très respectueux de la lecture, que les assiettes peintes accrochées au mur, le calendrier dont la feuille de la veille avait été fraîchement arrachée, la pendule et le feu qui parlent sans demander qu'on leur réponde et dont les doux propos vides de sens ne viennent pas, comme les paroles des hommes, en substituer un différent à celui des mots que vous lisez.
(...)
Marcel PROUST, «Journées de lecture»
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Utopie
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:47

Une bibliothèque est une chambre d'amis. Tahar Ben Jelloun
Extrait d’ Eloge de l'amitié

I love you
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yugcib
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yugcib


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MessageSujet: Quelques fautes...   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:51

Je vous demande pardon! Dans ce texte, il y a quelques fautes que je n'ai pas corrigées!
De toute manière, comme ce texte fait partie d'un recueil destiné à être un jour publié sous forme de livre, je ferai les corrections qui s'imposent.
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sousmarin
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 21:52

Un petit poème tout chaud composé cet après midi :


Un livre…

Sans force et banal, rien qu’encre et papier,
Objet inanimé, puis-je prendre mon pied ?
Sur ma table de nuit, tu es là immobile,
Rempli de féerie, ou peut être de bile.

N’allons pas trop vite, effleurons doucement,
La fleur qu’on caresse, s’offre plus sûrement,
Ouvrons le ce rêve, cet antre de promesses,
Nos yeux nous diront si…les émotions y naissent.

L’inconnu créateur et le lecteur sont pairs,
Cette vraie rencontre, entre imaginaires,
Apportera t-elle, nombreuses nuits de veille ?
Je lis à tout hasard, ouvert à ses merveilles.

Même si en chemin, le plaisir est absent,
Je m’enfonce à fond, son âme je ressens,
Soit je trouve le Graal, papillon éphémère,

Soit je bute en vain, vers des gouffres amers,
J’accepte de payer, déçu, cette gabelle,
Dans l’espoir d’entrevoir, une mariée si belle.
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coline
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 22:03

sousmarin a écrit:
Un petit poème tout chaud composé cet après midi :

Un livre…

N’allons pas trop vite, effleurons doucement,
La fleur qu’on caresse, s’offre plus sûrement,

monilet est "le fou d'amour" et toi "le sensuel"...
Bravo sousmarin!

Tu sais que cette petite robe et ce chapeau te vont à ravir? Smile
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Utopie
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 22:40

Il y a des livres qui ont une histoire à eux ...

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La Fin de Horn ~ Christoph Hein

Déjouant la censure est-allemande, le roman de Christoph Hein dresse l'état des lieux d'une mémoire douloureuse, déformée par les déchirements des consciences. Chronique de la bassesse ordinaire.

L'histoire d'un livre se résume parfois à une simple affaire de boutons. Un imprimeur est-allemand reçoit au début des années 80 un roman, déjà imprimé, mais sans couverture. Les autorités de RDA l'ont plusieurs fois censuré avant de l'interdire définitivement. Comme par inadvertance, l'imprimeur presse alors deux boutons et le texte est encarté sous la trompeuse couverture d'un roman populaire. Diffusé en librairie, le livre reste pourtant interdit et deux années de négociations entre la maison d'édition et les bureaux de la censure n'y changent rien.

A bout d'arguments, l'éditeur appelle de nouveau son imprimeur, lui fait croire qu'il a enfin reçu l'autorisation de publier, et le livre paraît, signé : Christoph Hein.
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 22:41

sousmarin a écrit:
Un petit poème tout chaud composé cet après midi

Tout chaud... très beau !!! Tu as une écriture sunny
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 23:02

Il y a des livres dont il faut seulement goûter, d'autres qu'il faut dévorer, d'autres enfin, mais en petit nombre, qu'il faut, pour ainsi dire, mâcher et digérer.
Francis Bacon

La gourmandise, c'est inné, ça fait partie de celui qui l'a ... c'est comme ça.

Un jour, je ne sais plus où, ici ou là-bas, loin.. proche... j'ai vu une femme qui cuisinait des livres de toutes sortes.. cela devait être trop loin, je n'y ai pas goûtés !
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MessageSujet: Re: Les Histoires du 4 décembre   Les Histoires du 4 décembre EmptyLun 04 Déc 2006, 23:26

A mes livres...

Je devrais vous haïr …

Je ne peux plus rentrer chez moi, vous occupez tout l’espace. Je dois m’insinuer de profil dans le couloir à cause de la grande bibliothèque. Je n’ai plus de table pour manger, plus de bureau pour travailler, plus de place dans mon lit, plus de sommeil et plus d’amant…je n’ai même plus d’amis :vous refusez de leur laisser les sièges …ils ne veulent plus s’asseoir par terre. Ils disent que vous m’avez rendue folle, décalée, silencieuse, autiste… intello... mais c’est n’importe quoi…Vous voyez, vous me faites passer pour ce que je ne suis pas.
Vous fatiguez mes yeux…
Vous prenez mon temps quand je voudrais le prendre…
Vous me faites dilapider mon argent…
Avec vous je crois embarquer et ce n’est qu’un leurre…
Avec vous je crois apprendre et sais de plus en plus que je suis ignorante…
En votre compagnie, je deviens de plus en plus seule…
Un jour je ferai un grand feu et vous jetterai dedans…les uns après les autres…dans les flammes de plus en plus hautes…jusqu’au dernier…
Mais comme je ne saurai vivre sans vous, je vous y rejoindrai…
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