O Neige, et autres poèmes

Flore automnale.-

Les dendrites décontenancées, l’odieuse nudité.
Un vent désoeuvré balaie une beauté certaine.
Un déclin sournois, un verdâtre sans haleine.
Saison punitive, silence d’un ciel dévasté.

Les grillons s’étouffent, l’oiseau vacille…
La griserie frissonne, la feuille se fige.
Un décor marbré, désolant, je m’afflige.
Des pas mystérieux, faibles pacotilles.

Le frisquet domine, saison bestiale.
A quoi bon souffrir, mugissement éhonté!
La terre tremble, les branches saccagées.
Vitre timide, nostalgie banale.

Chasse l’amertume, le foyer crache sa chaleur.
Nordir dans l’attente d’un apaisement serein.
La volonté d’agir, entendre ce doux refrain.
Se vêtir, parcheminer ce vent avec candeur.

André, épervier

S'agit-il d'un de tes dessins ?

Nestor,

Non ce n'est pas mon dessin.
Je trouvais que cela représentait
bien mon écrit.

Amitiés,

André, épervier

J'ai toujours été admiratif devant les auteurs capables d'écrire des poèmes ! Ca vous faire bondir, mais lorsque j'essaie de faire des rimes, j'ai l'impression d'imiter Luis Mariano dans 'le chanteur de Mexico" !

Je crois que j'ai besoin de les mettre en musique pour les apprécier...

En général je suis pous hermétique qu'une porte de sous-marin devant la poésie. Mais je dois avouer que j'ai senti comme un petit début de frisson en lisant certains de ces vers...

Tout espoir n'est par perdu. Il lui sera beaucoup pardonné...

epervier a écrit:

Nestor,

Non ce n'est pas mon dessin.
Je trouvais que cela représentait
bien mon écrit.

Amitiés,

André, épervier

Oui André tout à fait ce qu'il fallait trouver pour illustrer ce magnifique poème un peu triste mais qui se réveille à la fin et redonne espoir ? bravo en tout cas

Mes salutations Marie & Bob,

L'automne offre un aspect particulier.
L'on perçoit cette saison différemment
mais cela reste quand même un cachet
merveilleux avec ses coloris merveilleux

André, épervier

Tendresse.-

J’aimerais caresser l’amour véritable.
Déposer des joies sincères sur une table.
Être l’humain heureux, véritable.
Doux repos dans un écrin explicable.

Dormir avec un bonheur inoubliable.
Ressentir une douceur intarissable.
Un vent charmeur, chérissable.
Respiré doucement, imperturbable.

Marcher sans crainte, l’indéchirable.
L’esprit serein, être favorable.
Paysage divin, le conciliable.
Des yeux splendides, le réconciliable.

Des pas attendris, l’accord insatiable.
Vivre pleinement, moments appréciables.
Vieillesse acceptée, vie indéniable.
Tenter la suffisance, l’immuable.

André, épervier

Le mendigot.-

Tu sens l’urine, l’odeur des pauvres.
Tes haillons décrivent ton misérabilisme.
Le trottoir infect, ton parcours difficile.
Tu craches le sang, couleur d’habitude.

Sac au dos, tu transportes ta vie
Dans un silence secret et indécent.
Tu traînes une puanteur morbide.
Yeux vitreux, tu caches ta honte.

Tête baissée, ton monde froid et esseulé;
La nourriture dans un corps flasque.
Un râlement pénible, lèvres mauves;
Des mains gercées, cicatrices sanguinaires.

Tu trépignes, le vent caresse ta saleté.
On s’éloigne de ta disgrâce éhontée.
Le rejet social, un regard hautain;
De la méfiance, des pas rapides.

La nuit veille ton cadavre vivant.
La glaçure plonge ton cerveau malade.
Quelques hésitations étouffées, la main aidant
Et soudainement, la délivrance espérée.

André, épervier


http://epervierlepoete.iquebec.com

Ton dernier poème, André, est sublime.

Il me touche beaucoup par son thème, la beauté du texte érigée par les mots que tu emploies.

Moi qui ais l'habitude de râles contre les formes poétiques traditionnelles, celui-ci se démarque - ok 4 par 4, mais les rimes ont l'air libres... -

Moins on se cloisonne dans une matrice, plus l'esprit créatif s'envole et les bons mots tombent implacablement.
Et là c'est le cas.

Il est remarquablement bien illustré par cette estampe à l'encre de chine, qui retranscrit exactement l'image qui émane de ton poème.

Peut-être aurais-tu pu la placer à la fin du poème, comme pour faire écho à ton poème qui déjà est une image à lui tout seul ?
Les mots dessinent, tu sais, lorsqu'ils font sens.

Mais peut-être es-tu parti de l'estampe pour écrire ?
Tant bien même, avec les mots, on peut tricher.
Et c'est trés confortable.

Merci, Chris.

Chris,

Au départ, je respectais la prosodie de façon impeccable.
La rime était de rigueur et les alexandrins... ouf!!!
Avec l'expérience aidant, je me suis aperçu, dans mon cas,
un malaise au niveau de l'expression. Les gens aimaient
mes écrits mais ils ressentaient un "étouffement littéraire"
dans mes poèmes. Ils avaient raison!!!
Maintenant je laisse vraiment LIBRE mon écriture.
j'essaie de créer mon propre style et ma plume en est
fort ravie.
Quand l'inspiration se meuble, mes sentiments priment
et les mots viennent aisément. J'en suis réjoui, veuillez me
croire.
En passant, j'ai bien apprécié votre énoncé, cela rejoint
ma pensée littéraire.
Au plaisir d'une prochaine rencontre,
André, épervier

***Je vous invite à visiter mon site de poésie

Le Ventriloque.-

Je suis marionnette, déguisement théâtral.
Manipulation de l’expression, la voix intérieure
Me dissimulant avec discrétion, mots mystérieux.

Je suis marionnette gesticulant mes pensées profondes.
Mon regard voilé pour adoucir mes chagrins continuels.
Le parchemin merveilleux, le baume espéré, vent léger.

Je suis marionnette, l’œillère parfaite, des sons discrets.
Des yeux me regardent, conversation facile, aveuglée.
Je m’abandonne, je m’esclaffe d’une grande liberté.

Je suis marionnette, les rideaux déployés à ravir.
La délivrance des mots, le rire insensé de mes propos.
Et vole l’instinct de mes regards!

Je suis marionnette, plaise à mon esprit volage.
Le silence exprimé, l’évocation admirable.
Je suis marionnette, adorable démence!

André, épervier

http://epervierlepoete.iquebec.com

Espoir vernal
Des arômes souhaités à la mesure d’une nature.
Un vent léger caressant un souffle d’azur.
Le contentement de penser, sourire divin.
Parcourir le vent glissant un esprit serein.

Le dégel surprenant, le verdâtre amusant.
Les arbres frétillent, désir charmant.
L’objectivité de comprendre cette véracité.
Un spectacle silencieux, gestes charmés.

Et l’on perdure dans un calme espéré.
L’esprit se nourrit d’un renouveau accepté.
Plaisir de cheminer, un merci à la terre.
Un cadeau splendide loin des chimères.

Les oiseaux sautillent d’une joie grandiose.
La valse des amours, le partage des roses.
Loi cosmique qui continue son empressement
Dans l’espoir d’un rythme… éternellement!!!
André, épervier

Trop beaux tes poèmes Epervier

Un immense merci Marie!

La poésie a ce don de réunir avec les mots
la passion de l'écriture et j'adore cet exercice
à ravir.

amitiés,

André,épervier

Espoir vernal
Des arômes souhaités à la mesure d’une nature.
Un vent léger caressant un souffle d’azur.
Le contentement de penser, sourire divin.
Parcourir le vent glissant un esprit serein.

Le dégel surprenant, le verdâtre amusant.
Les arbres frétillent, désir charmant.
L’objectivité de comprendre cette véracité.
Un spectacle silencieux, gestes charmés.

Et l’on perdure dans un calme espéré.
L’esprit se nourrit d’un renouveau accepté.
Plaisir de cheminer, un merci à la terre.
Un cadeau splendide loin des chimères.

Les oiseaux sautillent d’une joie grandiose.
La valse des amours, le partage des roses.
Loi cosmique qui continue son empressement
Dans l’espoir d’un rythme… éternellement!!!
André, épervier

Bonsoir Epervier,

Tu avais déjà posté ce poème, pas grave, je le fusionne avec ton fil.
C'est un fil par personne dans "Vos productions" pour ne pas multiplier les fils, cela permet aussi de voir l'ensemble d'un auteur !

oui, j'avais moi-même fusionné le précédent avec les poèmes antérieurs

toutes mes excuses!

André, épervier

La recette.-

J’assaisonne ma vie, cheveux poivre et sel.
Je confis le comestible de ma personne, je me conserve.
Cuire tendrement l’insolence, appétit assuré.
Je découpe cette chair odorante, désir indubitable.
J’entrelarde ce produit pour mieux déguster.
J’épluche l’indifférence avec satiété.
Farcir la farce, m’enorgueillir.
Flamber le tout, désinvolture incroyable.
Fourrer le tout avec agilité et dextérité.
Frire avec cadence, modération évidemment.
Garnir d’une sauce, odeur de sainteté.
Griller de satisfaction, mets qui chatouille le palais.
Saisir l’assiette enjolivée puis s’empiffrer.
Lâcher un rot discrètement, si possible.
Recommencer encore et encore…

André, épervier
http://epervierlepoete.iquebec.com

Féerie ensorcelante

Poudre blanche valsant, spectacle laiteux.
Cocaïne, ivresse gelée, mirage blanchâtre.
Froidure incontestée, bourrasque écrémée.
Neige farineuse, froid âpre, gorge rugueuse.

Avalanche torrentielle, désordre verglacé.
Blanchoyer ce ciel lacté, nuit claire.
Mystère hiémal, frisson désagréable.
Écume opalescente, firmament laineux.

Arôme glacial, solstice grandiose.
Vent mitraillé, nordet spectaculaire.
Poussière de neige, l’incroyable froidure.
Tourbillon impétueux, cristaux de glace.

L’hiver des ans, départ précipité.
Vitre givrée, chaleur glacée.
Foyer enfariné, blancheur surprenante.
Corps givreux dans l’attente d’une envolée.

André, épervier

ce forum est immense et j'y découvre des merveilles !

La poésie est ainsi, à la découverte des mots,
le plaisir des mots...

amitiés québécoises,

André, épervier

Bonjour epervier ! combien de degrès à Québec ?

Au Québec, un -8 degrés seulement,
temps morose, forte humidité.

québécoisement,

André, épervier