Récit évolutif n° 3 : Croisière insolite

Ils se retournèrent...C'étaient les militaires qui les rejoignaient ...Ils étaient pliés de rire...
-Mais qu'est-ce que...bégayait coline
-Vous ne nous avez pas reconnus s'esclaffaient les deux hommes dont la tenue était un peu débraillée maintenant.
- Qui êtes-vous?...Vous n'êtes pas des militaires?...Nous ne sommes pas protégés?...
Coline claquait des dents.
Marie lui donna une gifle pour la calmer.
Et coline, à bout de nerfs, la lui rendit avec force.
-Ouf!...Ca fait du bien...Mais qui sont ces deux-là, demanda-t-elle à sa voisine, médusée, qui se frottait la joue...tu dois savoir, toi...

On n'entendit pas ce que répondirent les deux arrivants parce qu'au même moment un feu d'artifice éclatait au-dessus de ce qui devait être le camp des bonobos.

Bertrand-môgendre est abasourdi, cette scène était vraiment très bonne, hilarante même…le problème, c’est qu’à la fin les acteurs ne se sont pas relevés et surtout qu’ils sont morts !
Excédé, il appelle son adjoint et l’interpelle sur sa capacité à choisir les acteurs prisonniers et surtout les singes : « Ils ont un grain ou quoi, ils ont tués tout le monde ! »
De dépit, il en mange son uzzi en chocolat, accompagné d’un bout de fusil en pain d’épice…

« Mais les acteurs arrivent demain et les singes après demain avec leur dresseur. » lui répond son interlocuteur, en ajoutant « putain, je savais bien que cette nouvelle manière de faire un film interactif, sans que les acteurs ni même le metteur en scène soit au courant du moment de l’action n’était pas une bonne idée, d’ailleurs pourquoi tu les as plantés dans leur bateau Go Deal ? »

Lentement, les informations reçues faisaient leur chemin jusqu’au cerveau de Bertrand-môgendre…


Les 2 militaires étaient pliés de rire et Provence aussi.
« Ah, vous êtes d’excellents acteurs et quelle scène d’action réussie l’attaque du camp, je ne vous raconte pas la vue de l’hélicoptère, vraiment superbe ! » dit, admiratif, le plus jeune des 2 alors que l’autre joue au blasé.
Provence renchérit : « on ne se connaît pas, vous êtes de quelle agence d’acteurs ? »
Coline et Marie les regardèrent puis se regardèrent…

"Et voilà ! tout le monde se retrouve, s’embrasse et rit ! ce sera un joli petit moment de détente pour ceux qui iront voir le film.
L’ambiance est extraordinairement détendue entre tous ces personnages qui ne se connaissaient pas vraiment au début de cette aventure !
Quelle bonne idée d’avoir organiser cette croisière . Bien sûr, il y a eu des imprévus, mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille et cette fois tout le monde s’en est bien rendu compte ! que d’histoires à raconter aux amis restés à terre !
Ce qui devait être un jeu est devenu une aventure merveilleuse où toutes les différences ont disparu devant l’adversité de la nature.
Chacun ramène dans sa poche quelques souvenirs qu’ils n’oublieront jamais. Il s’est créé des liens entre certains d’entre nous, très forts, et qui continueront à terre.

Dès le débarquement des caméras et appareils photos, les acteurs retirèrent leurs vêtements de parade et les rendirent à la costumière emmitouflée dans sa parka . Dans le hall de la grande cité des pas perdus, se dressait un immense buffet et là le naturel, un peu égaré par la nostalgie de se quitter reprit le dessus.

Et nous vîmes comme chaque fois, notre belle équipe de grains et graines piquer dans les plats débordant de nourritures venues spécialement des îles pour faire plus naturel dans ce magnifique décor créé sur les bords de la Seine .

A bientôt pour d’autres aventures.

L’observateur jeta un dernier coup d’œil vers l’asssistance , le regard humide….

Quelqu’un murmura : mais ce n’est pas Troglo qui vient de partir en prenant une dernière photo ?

AH ? répondit quelqu’un la bouche pleine …."
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Tiens donc dit Xian qui passait par hasard, on vendrait donc ici des popcorns, des chocolats, des esquimaux très frais ?

xian a écrit:

Tiens donc dit Xian qui passait par hasard, on vendrait donc ici des popcorns, des chocolats, des esquimaux très frais ?

Xian, complètement anéanti par cette histoire extravagante des grains et graines de GDS, s'en était allé musarder dans les bois , avec un arc fabriqué de ses propres mains. Il vivotait, en tuant par -ci, par là une grive ou un merle et se délectait de les voir rissoler sur son feu de fortune créé avec les brindilles des nids d'oiseaux.
alors quand il aperçut cette abondance de victuailles, bavant et la langue pendante, il leva les bras au ciel! et se dit !Merci Mon dieu de la mangeaille gratuite!! ah !! ce buffet! quelle allure ! je mangerais bien une petite chose savoureuse qui fond sous la langue et rafraichit les papilles. Il faut dire que nous étions dans les mois les plus chauds.
Hélas, c'était sans compter sur le terrible Rotko, qui surveillait toutes les victuailles et ne laisserait personne s'en emparer, dussions-nous lui enjamber le corps.
Xian vivait dangereusement , il le savait, il avait dit: ici on vend.. mais dans son esprit de baroudeur, il pensait: tiens ici je pourrais voler quelques porcorns etc.. personne ne s'était aperçu de sa venue sauf Marie, qui était curieuse comme une vieille pie et toujours à l'affût d'un fait nouveau...

C'est vrai que je ne suis granivore que pour mieux apâter les faisans et autres cailles que je préfère rotis et farcis que tristement hébergés en volière. C'est Rotko qui va en tirer une tête quand il verra que j'ai ouvert la cage aux oiseaux.

Je pense qu'il sera anéanti quand il verra que ce fil qui dormait reprend du service

Marie lui demande bien sûr : mais d'où sors-tu donc? Xian?
Il lui répond, en regardant autour de lui, et voyant qu'ils étaient seuls lui dit d'une voix éteinte:
- je surveilfe mon déjeuner.
-? fait Marie
- Oui, j'ai reperé sur la table, une magnifique caille rôtie , la cuisse prometteuse et encore toute imprégnée du jus de cuisson. Elle doit être encore tiède et devrait fondre sous mon palais gourmand! hummm
- Mais enfin approche toi ! tu es u n grain toi aussi, tu as le droit de te restaurer avec nous tous!
- Non non ne crois pas cela, je ne fais que passer, je m'arrête parfois, ici où là mais repars aussitôt, j'ai besoin d'espace, mais c'est toujours une joie de revenir vous saluer.
Marie , émue pense que Xian est vraiment très sympa au fond, il gagne à être connu...
A ce moment là, quand ils ne savent plus trop quoi se dire, Rotko annonce la fermeture du salon, car certains d'entres nous doivent prendre le train pour rentrer chez eux ... Xian se précipite vers le buffet et saisit la caille qu'il avait remarquée, sors son mouchoir immaculé et ressors comme il est entré : en trombe...

Pas si vite, pas trop vite, le temps de remplir mon bol pour le petit déjeuner de demain matin ...

Marie qui surveille tout comme il a été dit précédemment remarque la disparition d'un bol vert et de loin voir Xian s'empiffrer en prenant quelque chose dedans avec les doigts. Il commençait son petit déjeuner ! quelle horreur, dans la rue ! et elle réfléchit très vite que ce qu'il mangeait était les restes du buffet alors pourquoi pas? cela allait partir à la poubelle. :silent: :silent: elle décida de ne pas le trahir...

Xian avait vraiment mangé tous les restes du Buffet.

Devant cette bestiole décharnée ( sans chair) Marie faillit s'évanouir quel ogre ce Xian!
cela dit, c'est bon un volatile cuit et juteux pensait-elle tout bas.
mais la nostalgie la reprenait , elle savait que Xian n'avait fait qu'une apparition pour se "baffrer" au buffet mais qu'il repartirait dans la nature avec son arc et sa flèche taillée dans un pauvre noisetier qui faisait ses chatons. Quelle époque et quel gâchis!
Donc la question était au bord des lèvres de Marie et elle se demandait tout bas:

Xian dit quand reviendras-tu?

Voilà combien de jours, voilà combien de nuits,
Voilà combien de temps que tu es reparti,
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés, c'est le dernier naufrage,
Au printemps, tu verras, je serai de retour,
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour,
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de Paris,

Xian, quand reviendras-tu,
Xian, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus,

J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours,
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour,
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir,
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs,
Je reprendrai la route, le monde m'émerveille,
J'irai me réchauffer à un autre soleil,
Je ne suis pas de celles qui meurent de chagrin,
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins,

Extrait et arrangement de "dis quand reviendras-tu de Barbara"

Un petit oiseau, un petit poisson eussent fait mon affaire aussi, j'ogre volontiers sans trop de considération, je mange tout.
Ceci dit, comme on peut le voir, ne reste rien qu'un beau poùème ce qui ne - faut-il le dire - nourrit pas son homme.

Je suis donc reparti en chasse (non avec des branche de coudrier - je respecte la nature! mais avec une solide sagaïe en plastique de chez Décathlon, les deux pour trois cents euros avec les lattes et les bottines).

Pas d'affolement, je ne risquerai pas ma vie et sans au printemps venu ... je rééclorai comme un joli nouveau-nez.

Alors ces mots prononcés par Xian touchèrent Marie au plus profond de son coeur estomac. Il allait chasser? mais lui rapporterait-il son butin? Ce n'était pas sûr.
Elle remit sa ceinture de chasteté, picora dans les assiettes des grains qui en avaient laissé de quoi nourrir tous les moineaux de la terre, et s'asseyant sur le pas de la porte du bar resto où ils avaient tous fait la fête: elle se décida: elle l'attendrait là ! car il reviendra, c'est écrit dans les étoiles de mer qui nagent au fond de l'océan (elle l'a lu dans un livre) ...