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 Juan Rulfo - [Mexique]

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rotko
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MessageSujet: Juan Rulfo, Pedro Paramo   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyMar 07 Mar 2006, 06:51

une nouvelle traduction donnerait un accent plus contestataire à ce livre qui décrit le présent et le passé du monde rural mexicain.

juan rulfo, pedro paramo chez Gallimard

données biographiques sur ce site consacré à la litterature d' Amerique Latine

http://www.americas-fr.com/litterature/rulfo.html

Le llano en flammes, préfacé par JMG Le Clezio, avait connu un beau succès auprès des lecteurs.
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coline
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MessageSujet: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyLun 25 Sep 2006, 16:49

"El llano en llamas" (Le llano en flammes) est un recueil de 8 nouvelles. Les protagonistes en sont des paysans et des villageois, dans le Mexique ravagé par les violences et la guerre civile. Un monde où l'on n'arrive plus à distinguer parfois les morts des vivants.
Les bouleversements sociaux frappent aveuglément la population rurale métisse.
C'est à ce moment là que son père, Cheno, qui avait des terres, a été assassiné, en 1823, pour une histoire de pâture refusée et d'orgueil blessé. Juan Rulfo a alors 6 ans.
Juan Rulfo donne à entendre, dans "Le llano en flammes", la voix des muletiers, des bergers, des journaliers.
Jamais il n'a pu retourner sur le lieu de l'assassinat mais son fils, Juan Carlos, a réalisé le film "El abuelo Cheno" (Le grand'père Cheno) où il a fait parler les derniers témoins de l'assassinat de son ailleul.

J'ai mis un temps à entrer dans la première nouvelle que j'ai lue: "El hombre" (L'homme) parce que c'est un dépaysement total que d'aller avec le vengeur sur la trace du fuyard assassin...en ce temps...en ces lieux...dans cette langue (un espagnol abrupte)...Et puis la magie des mots opère et...finalement j'ai lu les huit nouvelles aujourd'hui...Wink
Un univers sauvage et puissant.
Des textes très forts. Un choc quoi.
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coline
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyMer 27 Sep 2006, 09:01

Ma préférée est "Il nous ont donné la terre" (Nos han dado la tierra)...
Oui, on leur a donné la terre à ces paysans, et c'est une terre immense...à cultiver...Mais sur cette terre là, écrasée de soleil, il ne tombe pas une goutte d'eau...

"Ils nous dirent:
-Du village jusqu'ici c'est à vous.
Nous avonsdemandé:
- Le llano?
- Oui, le Llano. Tout le Llano Grande.

Nous avons fait la grimace pour dire que le Llano, nous n'en voulions pas. Que nous voulions ce qui est près de la rivière. Depuis la rivière jusqu'à là-bas, les plaines où sont les arbres et la bonne terre. Pas ce vieux cuir de vache qui s'appelle Llano.
Mais ils ne nous ont pas laissé dire beaucoup de choses. Le délégué ne venait pas pour converser avec nous. Ils nous a mis les papiers entre les mains et nous a dit:
- N'allez pas vous effrayer d'avoir autant de terre pour vous tout seuls."
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MessageSujet: Pedro Paramo, de Juan Rulfo   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyJeu 09 Nov 2006, 20:02

Juan Préciado, le fils de Pedro Paramo, part à Comala rencontrer son père inconnu. Comala (le lieu sur les braises), est un petit village mexicain, situé sur les pentes du volcan de Fuego de Colima (toujours en activité).
Pour le voyageur novice, c’est l’occasion de découvrir ses racines, dussent-elles se nourrir de l’âme des fantômes. L’un après l’autre les personnages s’adressent à Juan Préciado. Mais ce ne sont que des ombres qui parlent de fantômes. Ainsi le vide des rues se comble de vies pleines d’intrigues et d’arrangement chuchotés. Les bruits fourmillent d’images fortes. Contre les pierres des maisons, l’échos des voix troubles, chuchotent les paroles éteintes.
Les murs décrépis s’effritent sous le vent sec de ce désert, déplaçant les vagues silhouettes des habitants absents.
Dogville de Lars von Trier, un film surprenant avec pour seul décor, les traces de l’emplacement des maisons peintes sur le sol, invitant l’imaginatif à se représenter les murs et les cloisons inexistants. Dans son roman, Juan Rulfo nous promènent dans ce village bien réel (voir la photo de l’auteur illustrant l’ouvrage), tout en faisant apparaître les personnages en pointillés, habillés d’ombre et d’incertitudes pesantes. Les personnages sont dessinés à la craie (souvent rouge), au coin d’une rue, au centre d’une maison, sur un lit ou assis à l’abri du soleil cuisant.
Dérange t’il par un sursaut de souvenir, une pensée, qu’une image devient nette pour tracer son anecdote comme un sillon dans le sable et disparaître aussitôt poussée par le vent.
La transparence des corps dissimule les secrets des âmes casanières.
Juan Rulfo, auteur mexicain, écrivit fort peu, écrivit fort. Ce roman « Pedro Paramo », tente de décrire l’indescriptible image que peut nous laisser la mort.
Doit on y voir le désenchantement de l’auteur face à l’histoire révolutionnairement sanguinaire du Mexique ?
Avant de lire, il faut se libérer des conventionnelles habitudes romanesques, (sécurisant notre logique), en découvrant ici, l’essence même du travail sur le souvenir impalpable des êtres vivant en nous.
L’écrivain reste dévoué aux êtres en leur âme et conscience, sans cesse attentif aux conséquences post-mortem de leurs actes, bons ou mauvais, accomplis au cours de leur courte vie terrestre.

De cette tristesse s’en dégage la force et la puissance de ce roman murmuré, comme un cri étouffé par tant de retenue et d’accablement contenu.
J’illustre en conclusion, un moment fort de ce roman par l’une de ses phrases clé
« chaque soupir est un souffle de vie dont on se défait »
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyVen 17 Nov 2006, 17:21

Ces nouvelles traductions sont, aux dires d'hispanisants, absolument incontournables. Les premières n'auraient pas respecté la précision de certains mots et donné lieu à des adaptations fantaisistes.

. C'est ce que dit Philippe Ollé-Laprune, auteur de 100 ans de litterature mexicaine, une somme à paraître prochainement aux éditions de la Différence.
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyVen 17 Nov 2006, 17:25

Pedro Páramo
Juan Rulfo
Editions Gallimard Nouvelle traduction de l'espagnol (Mexique) par Gabriel Laculli
Coll. Du Monde Entier, 2005, ISBN 2070773280

Pedro Páramo et Le Llano en flammes, un récit des nouvelles rassemblées, sont les seules œuvres de narration de l'auteur, qui était aussi photographe et scénariste de film avant de gagner sa vie comme comptable.

on raconte dans les milieux bien informés qu'il fut livreur de pneus et devait parcourir tout le Mexique au volant d'un vieux camion. Il aurait demandé à son patron une radio pour se désennuyer pendant les trajets. Devant le refus du patron, il aurait imaginé - et soigné par sa diction, les oeuvres qu'on lui connaît. Il a lui-même laissé croire à un projet de troisième roman - qui n'a pas été écrit.
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MessageSujet: Le Llano en flammes de Juan Rulfo   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyVen 17 Nov 2006, 17:52

Juan Rulfo écrit sur la vie des péones. Ces travailleurs agricoles bien qu’instigateurs actifs de la révolution, restent souvent déçus par la répartition des terres soi-disant équitable. Il a suffit pour mettre le feu aux poudres, d’un gouailleur plus fort en gueule que les autres, pour entraîner la masse populaire dans un combat sanglant, meurtrier (un million de morts pour quinze millions d’habitants).
L’auteur se promène parmi ces gens tel un journaliste photographiant ça et là des scènes de la vie courante, s’inspirant d’histoires rarement bucoliques, mais plutôt dramatiques.

En France nous avons les paysans des Causses du Larzac, en Argentine les gauchos de Patagonie, au Mexique les péones du Llano. Juan Rulfo visite ses habitants usés par la révolution. Meurtris dans leur chair, trop contents de posséder ou de louer le lopin de terre attribué par le gouvernement, ils baissent la tête et aménagent leur tranquillité en travaillant la terre aride, les cailloux brûlants, la parcelle ingrate.

A travers ce recueil de nouvelles, l’auteur donne la parole aux gens simples, aux survivants résignés, teigneux avant d’être taiseux. Dans un environnement séchant, la désertification des campagnes accentue la froideur de ceux qui restent. Les valeurs essentielles des survivants, justice, vérité, équité, ne doivent pas être bafouées par un quelconque étranger sous peine de représailles immédiates, tragiques.

Il suffirait de commencer certaines nouvelles par « il était une fois… » et Juan Rulfo à la manière d’un conteur construirait l’histoire pour transmettre de génération en génération la vie commune de ses péones devenant au fil du temps les héros de légendes immuables.
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyVen 17 Nov 2006, 18:07

bertrand-môgendre a écrit:

Il suffirait de commencer certaines nouvelles par « il était une fois… » et Juan Rulfo à la manière d’un conteur construirait l’histoire pour transmettre de génération en génération la vie commune de ses péones devenant au fil du temps les héros de légendes immuables.

Remarque très juste puisqu'elle rejoint un des traits marquants de la littérature mexicaine : l'attachement à des chroniques plutôt qu'à de grands romans comme nous en avons eu en France au XIXe siecle, et d'autre part une predilection pour l'oralité- qui etait le patrimoine d'avant les Espagnols et que font revivre les "écrivains indigénes" : ils ecrivent par exemple en zapotèque ou en nahuatl, et traduisent ensuite en espagnol.
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MessageSujet: le Llano en flammes   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyVen 17 Nov 2006, 18:11

Aucune joie, aucun sourire, aucun bien être ne suintent de ses témoignages soigneusement répertoriés par Juan Rulfo. C'est l'auteur qui enjolive les mésaventures de ce peuple. Enjolivé n'est surement pas le terme approprié, car loin d'être bucoliques, les textes annoncent les drames, dénoncent les intrigues, renoncent aux rêves.
Si défauts il existe dans l'élaboration de certaines nouvelles, chute trop "téléphonée" de l'une, redondance du style narratif pour l'autre, ou statisme récurant du récitant imbibé d'alcool dévoilant un lourd secret au lecteur investit trop souvent comme confident dans plusieurs, les victimes parfois transformées en héros restent avant tout des hommes simples et vrais.
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyJeu 05 Avr 2007, 15:38

Les nouvelles qui figurent dans le Llano en flammes (préface de JMG Le Clezio, chez Gallimard ) adoptent un schéma très visuel :

paysans en marche dans une immense étendue. C’est un temps très lent où on rumine les situations et où on remâche les paroles :

Citation :
On marche depuis l’aube. Maintenant, il doit être quatre heures de l’après midi. Quelqu’un jette un coup d’œil au ciel, approche son regard de l’endroit où est suspendu le soleil, et dit :
« Il ne doit pas être loin de quatre heures. »
Ce quelqu' un c’est Méliton. Avec lui, il y a Faustino, Esteban et moi. On est quatre. Je compte : deux devant et deux autres derrière. Je regarde derrière moi, et je ne vois personne. Alors je me dis : « on est quatre. »

(On nous adonné la terre.)

Les réflexions sont répétées, comme dans une monologue, et traduisent un fatalisme, une grande résignation :

Citation :
Ils s’en allaient sans ouvrir la bouche, sans dire un mot et sans se battre avec personne. Pourtant, ils avaient sacrément envie de s’empoigner avec les Torrico, pour se venger de tout le mal qu’ils leur avaient fait ; mais ils n’en avaient pas le courage.
"Ça s’est bel et bien passé comme ça".

(La cuesta de los Comadres)

Les individus consentent à leur sort :

Citation :
« On dit qu’il s’est passé lui-même la corde au cou et qu’il a montré l’arbre sur lequel il préférait qu’on le pende. »

(Rappelle-toi)
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyJeu 05 Avr 2007, 15:40

Le paradoxe est qu’on soit intéressé et touché par ce style impassible.

Citation :
Au moment où Remigio Torrico passait à côté de moi j’ai retiré l’aiguille et je la lui ai plantée en cinq sec tout près du nombril. Je l’ai enfoncée autant que j’ai pu, et je l’ai laissée là […]

J’ai vu son regard se voiler comme quand on se trouve mal. Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu un regard aussi triste et ça m’a fait de la peine. J’en ai profité pour retirer l’aiguille de son nombril et la lui enfoncer un tout petit peu plus haut, là où j’ai jugé que devait se trouver le cœur. Eh oui, il était bien là, parce qu’il n’a eu que deux ou trois sursauts, comme un poulet à qui on coupe la tête, et après, il s’est tenu tranquille.

Il devait être déjà mort quand je lui ai dit :

« Écoute Remigio, tu m’excuseras, mais je n’ai pas tué Odilon.. »

(La cuesta de los Comadres)
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MessageSujet: amadak réponse rulfo   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyVen 18 Jan 2008, 21:12

j'ai un petit fragment de Pedro Paramo j'avais l'idée de l'envoyer
mais face á votre érudition sur un écrivain latinoaméricain je ne peux qu'exprimer mon admiration !!! vous ètes vraiment incroyables
merci à tous
Amadak
Louba
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MessageSujet: amadak   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyMer 30 Jan 2008, 20:39

Pour Rotko et les grains de sel
A vos còtés je vais mettre aussi quelques lignes sur Juan Rulfo,je vois que vous le connaissez mieux que moi et celá me plait.
Dans Pedro Pàramo l’auteur oblige le lecteur à pénétrer dans un univers hanté par des esprits,de fantòmes,l’indifference et le desespoir. La realité était bien autre qu’il ne l’avait pensé.Dans le récit il y a toujours des aller-retour,le quotidien et le passé qui s’entremèlent se prètent á confusion et donne au livre une sorte d’épouvante.
J’ai fait un petit extrait qui mélange aussi le passé de Pedro Pàramo.
Souvenirs
Le jour de ton départ j’ai compris que je ne te reverrais plus.Tu t’en allais teintée en rouge par le soleil de l’après midi,par le crépuscule ensangloté du soir.Tu souriais.
Tu laissais derrière toi un village dont bien de fois tu m’avait dis « je l’aime à cause de toi »,mais je le déteste pour tout le reste, même pour y ètre née, Je pensai :elle ne retournera jamais, elle n’y reviendra jamais plus.

Qu’est que ce que tu fait ici à ces heures là ? tu ne travailles pas ? non grand-mère
Rogelio veut que je lui garde l’enfant –je passe mon temps à le promener,C’est dur
De s’occuper de deux choses à la fois : de l’enfant et du télégraphe tandis que lui il vit buvant de la bière dans le billard,En plus il ne me paye rien. Tu n’es pas là pour gagner
de l’argent, mais pour apprendre. Quand tu auras appris quelque peu,tu pourras alors
ètre exigeant. Pour le moment tu n’es qu’un apprenti, peut-ètre qu’un jour c’est toi qui deviendras le chef .Mais pour cela il faut ètre patient et humble.Si l’on te mets à promener l’enfant, fait-le pour l’amour de Dieu ! Il faut que tu te résignes ! que d’autres se résignent,grand-mère, moi je ne peux me résigner.
Toi et tes dròleries ! je sais que cela va mal tourner, Pedro Pàramo, bien que tu ne veuilles le reconnaìtre,

amadak
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] EmptyMar 29 Sep 2009, 15:16

Merci à GDS* qui m'a fait découvrir cet auteur dont j'ai grandement apprécié les nouvelles. Concision et réalisme, un tableau sombre de ce Llanos, mais décrit avec puissance.
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MessageSujet: Re: Juan Rulfo - [Mexique]   Juan Rulfo - [Mexique] Empty

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