Dédicaces amicales en poésie

Pour toutes les graines de GDS encore et toujours Barbara c'est que du bonheur:

Je serai douce, si douce
Quand tu me diras de l'être.
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mes mains, mes cheveux, mes lèvres.
Oui, je serai très très douce
Quand, à midi,
Tu me coucheras
Sur un lit d'herbe roussie,
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe noire de veuve,
Sans aucun souci, vraiment.

Je serai tendre, si tendre
Quand tu me diras de l'être.
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mon cou, mes hanches, ma taille.
Oui, je serai très très tendre
Quand, à cinq heures,
Tu me coucheras
Sur un lit de feuilles sèches,
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe blanche d'épouse,
Sans aucun souci vraiment.

Je serai belle, si belle
Quand tu me diras de l'être.
Je serai obéissante
Quand tes mains caresseront
Mes reins, mes seins, mon étoile.
Oui, je serai très très belle
Quand, à minuit,
Tu me coucheras
Sur un lit aux draps défaits,
Sans vraiment aucun souci
Pour ma robe rouge d'amante,
Sans aucun souci vraiment.
Je serai douce, si douce,
Je serai tendre, si tendre,
Je serai belle, si belle...

Barbara ( je serais douce)

Merci pour vos poèmes, Rotko, Coline, Marie, Provence ...

Pour Queenieinlove

Je n'y peux rien

Le Soleil couche ses rayons
Sur le corps d'une ville.
Il apaise les raisons
Et pour demain prépare ses p'tites folies
Je sais que le monde n'est pas une machine
Je sais qu'il gronde, qu'il saigne, et fulmine

Mais je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours

C'est une chance que de vivre de mots
Une éternelle enfance à naviguer dans le beau
Ondulant dans l'ondée musicale
C'est une aubade dans laquelle je me trimballe

Je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours

C'est un voyage dans un espace nouveau
C'est une page qui se lit de bas en haut
Une tour de Babel de rimes cruelles
Déroulant les coeurs en ribambelles

Et je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violence
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
Et je n'y peux rien.

Les rêves du coeur.

Mano Solo

Provence a écrit:

Et pour tous les Grains, parce que c'est de saison, et parce que j'aime beaucoup la sensualité de ce poème :

FIGUES DE SEPTEMBRE

I

Quand la figue veut être cueillie, elle se penche
Au ras de la branche et fait sa perle ;

pareille

A l'amoureuse nue aux seins gonflés,

lovée

Entre les bras de son amant qui la désire,

Dans le ravissement des pudeurs confondues.

II

C'est un plaisir délicat, celui de cueillir,
A l'aube fraîche, les dernières figues de septembre,
Quand les oiseaux n'en veulent plus, ni les abeilles,
Et qu'elles sèchent, douces d'être abandonnées.

Elles savent qu'elles entrent dans le sommeil
Des sèves, que les feuilles vont disparaître,
Sur les branches noires et nues contre un ciel gris,
Pour une longue attente en un silence obscur.

Et que maintenant nous allons les aimer
Dans leur absence et les promesses incertaines
D'un printemps que nous ne verrons peut-être pas
Que gardent la déesse et ses oiseaux muets.

Louis Brauquier

Ces mots ont le goût de la figue...Mon régal d'automne...

Pour Dona dont chacun sait que les citations latines n'ont point pour elle de secret. Certains diront qu'il s'git de Rome, mais non, c'est de Dona qu'on cause :

Exaudi, Regina tui pulcherrima mundi,
Inter sidereos Roma recepta polos ;
Exaudi, genetrix hominum genetrixque deorum
Non procul a caelo per tua templa sumus.
Te canimus semperque, sinent dum fata, canemus :
Sospes nemo potest immemor esse tui.

traduc

Reine d'un monde à toi, entends-moi, merveilleuse,
Rome accueillie au milieu des étoiles.
Mère des dieux, mère des hommes, entends-moi,
Nous voisinons par tes temples les cieux.
Louée, si dieu le veut, nous te louerons toujours,
Nul homme sauf ne peut t'être oublieux.(1)

(1) la traduc du dernier vers, maladroite, montre le trouble du poète...

Utopie a écrit:

Merci pour vos poèmes, Rotko, Coline, Marie, Provence ...

Pour Queenieinlove

Je n'y peux rien

Le Soleil couche ses rayons
Sur le corps d'une ville.
Il apaise les raisons
Et pour demain prépare ses p'tites folies
Je sais que le monde n'est pas une machine
Je sais qu'il gronde, qu'il saigne, et fulmine

Mais je n'y peux rien
J'aime tant la vie que chaque jour
Elle recommence
Je n'ai cherché qu'une voix pour adoucir les violences
Je n'ai chanté que des vérités d'amour
Je n'ai menti que pour tracer des routes
De velours [...]

Mano Solo

Merci beaucoup Utopie...
Hier je surfais pour la 1ere sur ce topic des poèmes échangés, et je constatais que j'avais énormément de lacunes en la matière... heureusement, vous avez considéré les textes de chansons comme des poésie également... ça m'a permis de me dire qu'un jour je pourrai poster ici et voilà qu'Utopie me tend la perche !

Va falloir que je fasse bouillir mes neurones, surtout que je ne vous connais pas encore très très bien.

Merci Utopie: mes goûts-Haïku, mes attirances pour la lune et pour les grenouilles n´ont plus de secrets pour toi.
Merci aussi à ceux qui ont laissé des messages generaux, pour tout le groupe de grains. Nous formons une sacrée bande.

Pour Vincimild, je viens de lire ses textes dans Indébélités et celà m'a drôlement touchée...

Au bord de la mer - Julie B.Bonnie

J'ai dormi seule dans un grand lit
Mon amoureux est à Paris
Et mon amour est au cimetière
Je me dis ça fiat du bien
Se retrouver avec soi-même
Mais je pleurniche pour un rien
ET le soleil me laisse toute blême

En vacances
Au bord de la mer

Je rêve d'un homme qui me séduit
C'est pas celui de Paris
Et j'ai peur de la guerre
Je m'écroule sous mes trente ans
Tellement d'habitudes
J'ai rien vu venir
J'ai un sac plein de renoncements
Et j'ai peur de l'avenir

En vacances
Au bord de la mer

J'aurais mieux fait de rester à Paris
Les tourbillons les affaires
ça fait oublier les ennuis
Trop de calme et trop de temps
Pour regarder les choses en face
ça chamboule mes sentiments
Trop longtemps que je regarde plus dans la glace

En vacances
Au bord de la mer... de

queenieinlove a écrit:

Va falloir que je fasse bouillir mes neurones, surtout que je ne vous connais pas encore très très bien.

moi aussi

je viens de tout imprimer pour relire à tête reposée.....

queenieinlove a écrit:

Pour Vincimild, je viens de lire ses textes dans Indébélités et celà m'a drôlement touchée...

Au bord de la mer - Julie B.Bonnie

J'ai dormi seule dans un grand lit
Mon amoureux est à Paris
Et mon amour est au cimetière
Je me dis ça fiat du bien
Se retrouver avec soi-même
Mais je pleurniche pour un rien
ET le soleil me laisse toute blême

En vacances
Au bord de la mer

Je rêve d'un homme qui me séduit
C'est pas celui de Paris
Et j'ai peur de la guerre
Je m'écroule sous mes trente ans
Tellement d'habitudes
J'ai rien vu venir
J'ai un sac plein de renoncements
Et j'ai peur de l'avenir

En vacances
Au bord de la mer

J'aurais mieux fait de rester à Paris
Les tourbillons les affaires
ça fait oublier les ennuis
Trop de calme et trop de temps
Pour regarder les choses en face
ça chamboule mes sentiments
Trop longtemps que je regarde plus dans la glace

En vacances
Au bord de la mer... de

Merci Queenie, ton geste me touche beaucoup. Je continuerai à faire vivre Indélébilités, tu n'es pas la seule à y être sensible.

Amicalement.

Vincimild

Comme vous parliez de ce sujet sur les "dedicaces" ( Vincimild, Xian, Bertrand), voici un poème de José Ángel VALENTE (1953-1996) très en consonnance avec le thème choisi sur l´autre fil. ( A propos de la photo de la tombe de Gainsbourg).

"Mientras pueda decir
no moriré.

Mientras empañe el hálito
las palabras escritas en la noche
no moriré.

Mientras la sombra de aquel vientre baje
hasta le vértice oscuro del encuentro
no moriré.
No moriré
Ni tú conmigo. . ."
José Ángel Valente (" El fulgor)".

Coline, je t´envoie mon "brouillon" de traduction afin que tous les grains puissent lire en français.
J´ai vu qu´il te manquait quelques mots pour la traduction française du magnifique Madrigal de Lorca que Rotko toujours très attentionné avait choisi pour nous.(Merci Rotko )
Je suis nulle en ce qui concerne la traduction poétique ( que ce soit le Madrigal de Lorca ou ce poème de Valente. J´ai besion de ton aide.

Pour Esther et Mathys : Dors mon p'tit quinquin

sur ce site tu as la musique : en son midi + trois interpretations différentes !

Refrain:
Dors mon p'tit quinquin
Min p'tit pouchin, min gros rojin
Te m'fras du chagrin
Si te n'dors point ch'qu'à d'main.

Ainsin l'aut' jour eun' pauv' dintellière
In amiclotant sin p'tit garchon
Qui d'puis tros quarts d'heure n'faijot qu'braire
Tâchot d'lindormir par eun' canchon
Ell'li dijot: " Min Narcisse,
D'main, t'aras du pain d'épice
Du choc à gogo,
Si t'es sache et qu'te fais dodo !

Pour Esther aussi:

Lorsque l'enfant paraît

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.

La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !

Victor Hugo

Pour Melbrins:
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées;
Mon paletot soudain devenait idéal;
J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal;
Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées!
Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur!


<BLOCKQUOTE>Arthur Rimbaud
</BLOCKQUOTE>

Pour Bertrand-Môgendre !

Pour Aristarque !


Grains de mer


Une vague amoureuse s’écrase à l’infini
elle arrache le sable pour le poser un peu plus loin
la force s’enlise sur la plage entre les trous et les dunes
elle crache son écume et s’étale en gargouillis
l’eau molle reflue sans bruit au large de nos vies
La vague ronge une côte ou deux, mais n’atteint pas le désert intérieur,
ce cœur sec miné de bunkers lentement avalés par les grains de pierre,
cet empilement de peur refroidi par des tours d’ivoire

Les murs armés sans cesse rehaussés de faux espoirs
s’enlisent sur leurs fondations mouvantes,
l’eau volatile se disloque et se noie dans les fosses,
commune perdition dans les tourbillons de masse
La vague, versatile, repart... et revient,
elle attend une faille, une écluse,
pour s’écouler entre nos mains
et irriguer les vies recluses
figées derrière les digues de glace.

David Myriam

Voici la traduction proposée par Swallw...Elle me semble parfaite!

Tant que je pourrai dire
"Je ne mourrai pas".

Tant que l´haleine embuera
les paroles ecrites dans la nuit
je ne mourrai pas.

Tant que l´ombre de ce ventre descendra
jusqu´au tenebreux paroxysme de l´etreinte
je ne mourrai pas.
Je ne mourrai pas
Ni toi avec moi.

merci Rotko et Coline.
Mathis va se faire une joie d'entendre cette chanson. Et pour moi, cela me rappelle mon accent picard.

En lisant un roman, je suis tombée sur une strophe d'un poème de William Wordsworth qui concerne beaucoup de GDS :

"J'allais errant et seul comme un nuage
Qui flotte haut sur les vallées et les collines,
Quant tout d'un coup j'au vi une foule,
Un champ de jonquilles dorées."

Au passage, si un GDS connaît ce poème, merci de m'en donner le titre car impossible de le trouver.

facile ! the daffodils

I WANDER'D lonely as a cloud
That floats on high o'er vales and hills,
When all at once I saw a crowd,
A host of golden daffodils,
Beside the lake, beneath the trees, Fluttering and dancing in the breeze ...


the daffodils

traduction lamentable trouvée sur internet ! j en'en crois pas mes yeux ! c'est un massacre...

J'ai erré Seul Comme Nuage
by William Wordsworth

J'ai erré seul comme nuage qui flotte sur de hauts vales et collines
d'o'er, quand d'un seul trait j'ai vu une foule, centre serveur de A,
des jonquilles d'or; Près du lac, sous les arbres, flottant et
dansant dans la brise.

Continu comme étoiles qui brillent et scintillent sur le chemin
laiteux, ils se sont étendus dans la ligne interminable le long de la
marge d'un compartiment: Dix mille scies I d'un coup d'oeil, jetant
leurs têtes dans la danse sprightly.

Les vagues près d'elles ont dansé, mais elles ont surpassé les
feuilles de scintillement dans l'allégresse; Un poèt ne pourrait
pas être mais gay, à une telle compagnie de jocund ! I regarder
fixement-et regarder fixement-mais petite pensée quelle richesse
l'exposition à moi avait apportée:

Pour souvent, quand sur mon divan je me situe dans l'humeur vide ou
dans songeuse, ils clignotent sur cet oeil centripète (1) qui est le
bonheur de la solitude; Et puis mon coeur avec des suffisances de
plaisir, et danses avec les jonquilles.

(1) inward eye : cet oeil interieur. Tout plutôt que centripète !
Paraîtrait que ce poéme serait la revelation d'une homosexualité...

Avec beaucoup d'amitié pour Whiterose, ce petit poeme qui lui plaira j'espère !

Petite souris

C’est la petite souris grise,
Dans sa cachette elle est assise.
Quand elle n’est pas dans son trou,
C’est qu’elle galope partout.

C’est la petite souris blanche
Qui ronge le pain sur la planche.
Aussitôt qu’elle entend du bruit,
Dans sa maison elle s’enfuit.

C’est la petite souris brune
Qui se promène au clair de lune,
Si le chat miaule en dormant,
Elle se sauve prestement.

C’est la petite souris rouge,
Elle a peur aussitôt qu’on bouge !
Mais, lorsque personne n’est là,
Elle mange tout ce qu’on a.

Lucie Delarue-Mardrus

Pour Utopie:ce n'est pas un poème mais tant pis...

"Utopie: nom du pays qui n'existe pas."
Ou-topos, le lieu qui n'est pas.

[...] Difficulté pour nous, en Europe, de penser l'impensé, d'oser d'autres représentations que celles qui sontacquises. Il nous manque un organe, celui qui appréhende, honore, attire dans le circuit de matérialisation les visions, les rêves.
Nous prenons pour la réalité ce qui n'est que sa part coagulée; tout ce à quoi nous nous heurtons nous paraît réalité; or c'est là la part inintéressante de la réalité, celle qui est déjà durcie: de la lave refroidie; le feu n'y est plus. L'éruption du Réel est dans le feu de nos visions et de nos espérances."

(Christiane Singer. Ou cours-tu? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi?)

Merci Coline, c'est très gentil, il paraît que nous trouvons beaucoup de solutions en nous, ce n'est pas toujours très facile, je ne suis pas très douée dans ce domaine ... comme si la vision de soi était brouillée ?...

Pour Xian !!!



...

Pour Loupiote !!!

Matinée de printemps

La petite araignée épeire .....entre deux tiges du rosier
travaille à sa toile ..... Elle en a le plan clair dans sa tête
Elle m'ignore visiblement ..... Nous ne sommes pas en relations

Les hirondelles retour du Caire ..... reconstruisent leur nid éboulé
J'aimerais pouvoir les reconnaître ..... Sont-elles les mêmes que l'an dernier ?
Elles ont l'air de m'accepter ..... Mais nos rapports restent lointains

Tu lis dans un fauteuil de toile ..... corps au soleil tête à l'ombre
J'ai déjà lu le livre que tu lis ..... Parfois j'entre dans tes pensées
et parfois je reste dehors ..... Nous avons de très tendres liens

L'araignée l'hirondelle ..... toi ..... moi ..... et la chatte grise qui rôde dans l'herbe
le même espace ..... le même soleil ..... le même temps
Tout se tient ..... D'accord
Mais tout est pourtant ..... assez différent.

Claude Roy - A la lisière du temps (1984)

Pour Provence !



Adonis - Mémoire du vent