Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Forum littérature, roman, polar, poésie, théâtre, BD, SF, auteurs et livres du monde entier sur le forum littéraire et tous les arts, cinéma, peinture ...
Une table conviviale pour parler des livres, des spectacles, et goûter aux plaisirs des mots.
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Mar 01 Jan 2013, 16:56
........ l'océan est un ciel à l'envers un chaos de bleus et de verts un univers où l'on s'égare, un ailleurs où souvent je pars
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Mar 01 Jan 2013, 18:31
Un ailleurs où souvent je pars Telle est l'absence de mon existence D'ailleurs faudrait-il y voir Autre chose qu'une présence ? Je suis perdu d'entre mes contraires Et tant éperdu ! C'est ma boussole Ne menant ni à l'est ni au sud Ni à l'ouest ni au nord Je suis une tempête indirectionnelle Un vide qui s'échoue par abords Je m'arbore
Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Mar 01 Jan 2013, 20:17
mais j'y trouve l'or de multiples vies dans cet océan qui me multiplie, et qui jette au monde sa hargne et son vent...
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Jeu 03 Jan 2013, 23:12
L'extase dans la tristesse Le sommum Ne plus rien chercher Ne plus discuter Être blasé de ce monde plein d'ennui Être ennuyé par ce bouclier sans utilité qu'est la relativité Vouloir tout dans un écrin de rien Être bon, être bien Mais ne jamais rien avoir que cet écrin Comme une toile que l'on découd pour en faire un écran Et se projeter dedans tout entier Blanc, toujours blanc Et voir les autres se vautrer dans les couleurs Dans les mouvements et les histoires D'un film qui n'est pas le leur Comme si tout feignait la présence L'absolutissime raison d'exister Ne plus se noyer que dans leur transparence Ne plus se noyer Être vivant et incarner pour tangoter avec les mourants Non merci ! Ce ne sont pas des mourants, ce sont des crevards ! Ne reste alors plus que soi Au bord du délire à chaque instant Ne plus rien savoir ; être bien, en colère, méchant, tranquille, énervé ... Ne plus rien percevoir de soi que le besoin de s'éteindre De n'être plus rien qu'une petite flamme, en folie presque Au coeur du sein pourtant être un incendie Rêver de tout brûler, de tout consumer Ne plus rien vouloir savoir d'autre Ne faire que beautés sur beautés Et pourtant n'être aux yeux des autres qu'une usine Qu'une usine Des murs Des cloisons Des portes à peine Des ouvriers et des ouvrières qui ont déserté les lieux C'est ça ; une usine morte, une prison qui n'a même pas été fichu d'en être une Un cimetière déambulant au gré des feuilles de l'automne passé Des feuilles blanches qui n'ont même pas connu d'été Même les endives poussent dans l'obscurité Même les champignons poussent dans les caves qui puent Et nous ? Même pas fichu de pousser comme eux Non pas faute de locaux, mais plutôt faute d'inadaptation Inadaptés pourtant très bien adaptés Nous errons dans une peau qui n'a jamais été la nôtre Et chaque jour de notre inexistence Où nous tentons en vain d'y plaquer votre transparence Ne donne qu'un miroir sans teint Où nous voyons de derrière Les bulles et les glissements tout terrain De ce marouflage raté
Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Ven 04 Jan 2013, 08:46
..... mon autre peau est un velours... la fourrure tombée des étoiles.. le miroir sans tain renvoit cette image humaine qui n'est pas moi.
sous la douceur du pelage se cachent les éclats cruels, les cris silencieux, le silex mordant, l'amertume tue, la révolte avortée.
Double, formes achevées dualité acceptée.
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Ven 04 Jan 2013, 12:30
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Sam 05 Jan 2013, 12:44
L'écriture au fond est un appel sans écho L'écho ne peut être que le nôtre, mais on ne saurait s'y résoudre Celui qui écrit, au fond a réalisé que c'était vain Celui qui écrit n'écrit plus, il devient un poète Il devient admiré, flatté, critiqué, renié, dénié, tué ... tout ceci dans le silence On ne parle pas de lui, on ne lui répond plus, on l'ignore, on le tue Mais peut-on tuer un poète ? Puisqu'un poète n'a besoin de personne pour mourir ... .. . . . . . ......................
Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Sam 05 Jan 2013, 13:53
....... peut-on tuer un poète ? pas sûr.. il y a toujours quelqu'un pour sortir d'un tiroir ses écrits..... vains. pour les lire..
et sur un vieux disque dur oublié retrouver par hasard quelques vers et pleurer.
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Sam 05 Jan 2013, 14:23
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Geôle en plein air Dim 06 Jan 2013, 11:20
Féraillé dans l'essaim Eperdu dans les cimes Déployé fils de rien Et des amours divines Sur la lie du satin Rendant au corps liquide Son désespoir enfin Son versant d'arachnides
Etoffé dans l'étoffe Et des pâleurs soudaines Mort pour un millier d'hommes Vivant pour que ne plaise Dans le cristal vivant Où dans la fiasque baigne Les sentiments de baise Et le coeur des enfants
Et pour autant les aiguilles Dansent en talons aiguilles Pour autant les horloges N'indiquent qu'une forge
Dans les moires de la mort Où s'agrippe le mercure Ténébreuses anaphores Où crisse l'anature Tel un mouvant rebord Puisqu'à chaque uppercut D'abord on se raccroche A l'espoir de la lutte
Près des véreuses amphores Où d'antiques aspics Piquent et piquent encore Niquent, niquent, niquent Et s'entêtent sans corps Ni vaporeusement A échouer à babord A tribord sinon dans
Et pour autant les aiguilles Dansent en talons aiguilles Pour autant les horloges N'indiquent qu'une forge
Gargantuas et démons Ondines, elfes et fées S'accrochent au plafond A peine mal aimés Restent pendus au fond D'or des divinités Il faut bien un garçon Aux comptoirs des cafés
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Lun 07 Jan 2013, 15:43
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Ode aux las Lun 07 Jan 2013, 23:35
Dans la nuit journalière Quotidienne Je cotôie des démons Sur une scène Il feignent une pièce D'été âcre En sirupeux hivers Ils y semblent
Ils jouent bien singuliers Des rôles tendres Songeant à des pluralités Aux dévôts dévorants Leur singularité D'âmes susceptibles Et leur vacuité D'esprits compréhensibles
Et ils trônent là Fiers parmi le décor Epoustouflants éclats Des leurres démissionnaires Où pas même un rêve Brillant comme un éclair Frappant comme le tonnerre Les sortirait de l'au-delà
pendantce pilier
Nombre de messages : 1230 Age : 39 Localisation : Délocalisation Date d'inscription : 02/11/2009
Sujet: Re: Et si je vous demandais de continuer ? Lun 04 Fév 2013, 14:20
Ma ligne de mire est un quai de gare Ma vison des choses n'est qu'un arc sans flèche Mes opinions osent et tranchent qu'à peine je les suspecte
La visée de mes tirs est toujours malhonnête Si bien que je maudis l'oeil qui toujours voit Aussi bien dit soit dit, dans le deuil qui palpille et revoit
Ma vigne est de myrrhe, d'or et d'encens Flanquée de chaque côté comme une prison Des moeurs et de la vie citadine qui l'empêchent de respirer
La ville, ce petit eden pour cruxifiés et brûlés Cette vie là, dans la ville tue toutes mes fées Ellles qui savent si bien cueillir l'ambroisie et le nectar ultime
Mais parfois, quand il fait laid dans les rues empourprées de pluie, Dans les chemins boueux de la neige qui meurt, Ou dans le chaos des feuilles qui hurlent à la mort,