litterature japonaise

Toute lapresse en parle en cemoment, vu le salon du livre, etc'est peut-être l'occasion de faire le tour des écrivains et des oeuvres, reconnues ou non, surestimées ou sous-estimées.

le magazine litteraire ouvre par un préambule du centre d'études japonaises Inalco, 65, rue des Grands Moulins - 75013 Paris.

On y apprend que la littérature japonaise s'illustre notamment par la publication de nouvelles dans les magazines, ainsi que par des séries.

La lecture prend des supports originaux comme sur les portables (ketaï chosetsu) où il y a une interactivité entre notamment des auteurs femmes et des lectrices qui orientnt les récits. les jeunes raffolent des light novels

Suit toute une étude sur les romanciers japonais classiques et contemporains (Kawabata et Soseki pour désigner les plus connus), les romancières, et la pratique des haikus. Se pose aussila question de "comment écrire Fukushima", avec des références précises.

Ce numéro a l'avantage de parler de Kenzaburo Oe, prix nobel bien négligé notamment sur ce forum, et d'"étudier assez rapidement le cas de l'incontournable Murakami Haruki : comment en faire l'impasse avec son succés commercial, essentiellement auprès des lectrices ?

Le magazine littéraire ne souscrit pas aveuglément à l'enthousiame public : il cite Yoicho Komori, critique réputé et qui fait autorité : ce dernier voit avec Murakami Haruki l'arrivée "d'une génération du vide tentée par l'amnésie historique".

A propos de "Kafka sur le rivage", Komori parle d' "un soulagement malsain pour les lecteurs traumatisés par la violence du monde d'après le 11 septembre 2001", ainsi qu'une "suite d'épisodes successifs sans aucune nécessité".

Au hasard j'ai retenu des éloges de Soseki. Le dossier est complet, salon du livre oblige.

J'ai regardé la Grande librairie hier soir sur France 5 et j'ai été ravie de découvrir Kenzaburo Oe que je n'ai pas encore lu.

voir l'émission il y avait aussi Eric Orsenna et Patrick Chamoiseau et Cécile Ladjali

Ces auteurs sont sur GDS*, pour Cécile ladjali, j'attends l'occasion d'un partenariat. A votre bon coeur

Trois livres sur Fukushima :

Fukushima, recit d'un désastre de michaël Ferrier, 262 p chez Gallimard.

Fukushima , dans la zone interdite de William T Vollman, 89 p. chez Tristram.

il constate, il décrit et il interroge, avec les questions les plus simples, acteurs, témoins et victimes de la tragédie. Dans ce Japon qu'il connaît et aime de longue date, et où le traumatisme des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki est encore vif, Vollmann pose, dans des termes neufs, la question du nucléaire et de l'information sur le nucléaire. Une préoccupation qui était déjà celle du jeune William Vollmann lorsqu'il était étudiant en Californie, et qui est à l'origine des interrogations morales développées dans son oeuvre majeure : Le Livre des violences

Journal des jours tremblants de Yoko Tawada, 116 p. chez Verdier. Elle est sur GDS*

Trois conférences, l'occasion de s'interroger sur l'image du Japon en Occident depuis trois siècles. Après avoir tenté de concilier le strict isolement qui préservait sa culture avec l'établissement de relations commerciales très circonscrites, le Japon a fini par accueillir sans retenue la modernité occidentale.

le livre qui fait buzz au Salon (de beauté) du Livre

Seins et œufs, par Mieko Kawakami,
traduit du japonais par Patrick Honnoré,
Actes Sud,

Mieko Kawakami raconte l'histoire de trois générations de femmes, en proie au doute quant à leur apparence. Faut-il se faire chirurgicaliser esthétiquement? Tandis que Makiko rêve à la méga-poitrine des stars hollywoodiennes, et se verrait bien, pour l'opulence, rivaliser avec elles, sa fille, une ado qui fait sa crise, ne peut réprimer un grand beurk.
C'est une tragicomédie crue, et cruelle. Et un passionnant instantané de vie féminine dans le Japon d'aujourd'hui.

publié chez Actes Sud, c'est une référence

moi si j'avais bien apprécié Kenzaburo Oé, j'ais posté sur GDS son livre "une affaire personnelle" une oeuvre inoubliable, à mon avis supérieure a Kafka sur le rivage, mais maintenant que j'arrive a´comprendre, qu'il ne faut pas comprendre la science-fiction, seulement saisir l'énigme et les métaphores et les images, je devrais peut-être le relire. Je viens de commencer de Mishima "les confessions d'un masque" en espagnol, mais je crains fort que ce livre soit trop bouleversant( la biographie de l'auteur est terrifiante)

Amadak a écrit:

"une affaire personnelle" une oeuvre inoubliable, à mon avis supérieure a Kafka sur le rivage, mais maintenant que j'arrive a´comprendre, qu'il ne faut pas comprendre la science-fiction, seulement saisir l'énigme et les métaphores et les images, je devrais peut-être le relire.

Vois ce qui en est dit dans le premier post. Le magazine litteraire demande de la cohérence entre les images, les épisodes etc, alors que le magazine Lire applaudit à Autoportrait de l'auteur en coureur de fond et dans Kafka sur le rivage aux pluies de poissons, aux prostituées qui citent Bergson etc.

Je crois qu'il faut écouter ses propres préférences et ne lire "qu'à sa tête".

Après tout, ce ne sont pas les écrivains japonais qui manquent, autant varier les plaisirs plutôt que de culpabiliser de ne pas apprécier les succès commerciaux.

j'ai lu du bien de celui-ci :


Huit touristes étrangers sont pris en otages. [...] Tous les soirs, à la même heure, l'un d'entre eux prend la parole. Huit récits, huit souvenirs dits par des êtres pris au piège, confrontés à l'ombre de la mort. Huit lectures enregistrées, volées puis rapportées, inconsciemment léguées au monde des vivants

merci Rotko, j'ai lu tout le fil et tes références et réflexions: ces auteurs japonais ceux qui sont sur GDS je les lirai. C'est évident qu'ils sont traumatisés par la tragédie nucleaire qui a ravagé leur pays. Et néanmoins Ils se sont occidentalisés, sauf celui que je lis en ce moment Mishima "Confesions d'un Masque" le dernier samourai qui meurt pour son Empereur et le Japon traditionnel. Lire sa biographie donne le frisson.