Parler, lire, écrire

Alain Bentolila, le propre de l’homme, parler, lire, écrire. Plon.

Pour une communication authentique.

Citation :

« je voudrais une parole qui, en se frayant un passage vers la pensée de l’autre, lui ouvre du même coup le chemin de ma propre pensée. Je voudrais une parole qui insulte en connaissance de cause, qui blesse en connaissance de cause, qui mente en connaissance de cause et … qui sache dire l’amour avec sincérité. »

Contre les jargons qui cloisonnent et excluent, les silences qui emprisonnent, les langages approximatifs, les sentences définitives, l’auteur plaide pour une communication réussie, qui par sa clarté écarte les malentendus et les interprétations erronées.

La parole sert à aller au-devant de l’autre qui pratique une écoute active - et non passive et complaisante.

« Nous vivons dans un monde où l’on a de plus en plus tendance à accepter, sans les mettre en cause, les affirmations radicales, les explications définitives. La personnalité de celui qui impose le message, la puissance du vecteur qui le véhicule ( radio, télévision, journaux) suffisent à calmer les velléités critiques de ceux à qui, ce message présenté comme une vérité, s’adresse.

A nos enfants, nous devons apprendre à l’école comme à la maison, qu’ils ont le droit de réfuter la vérité proférée, qui que soit celui qui la profère ».


C'est ce que Swallow a bien compris dans la discussion sur ensemble c'est tout.

Alain Bentolila, le propre de l’homme.

Bentolila précise aussi dans la première partie de cet ouvrage que le langage ne sert pas à nommer, mais relève d’une décision humaine intelligente qui interprète le monde, et par suite vise à le transformer.

Les comparaisons qu’il établit avec le « langage animal » sont éclairantes.

Le livre rappelle donc des idées de base, aisément compréhensibles, car l’auteur s’adresse à tous, quel que soit leur niveau d'études, par le truchement de sa fille à qui cet écrit est dédié.