Maya Angelou

The heart of a woman

Titre original traduit en français par « Tant que je serai noire ». Ce qui (à mes yeux), bien qu’en rapport avec une partie du livre, justifie la promotion de l’ouvrage…

Citation :

Présentation de l'éditeur
"Figure emblématique de l'histoire des États-Unis, Maya Angelou s'est engagée corps et âme dans le vingtième siècle américain. Tant que je serai noire est le récit de sa vie à partir de 1957 lorsque, décidée à devenir écrivaine, elle part avec son fils, Guy, pour rejoindre Harlem, épicentre de l'activité intellectuelle des Noirs américains. Elle participe aux bouleversements de l'époque et rencontre des artistes comme Billie Holiday et James Baldwin, et les leaders du mouvement des droits civiques, Malcolm X et Martin Luther King. Enfin, conquise par Vusumzi Make, combattant pour la liberté et les droits des Noirs d'Afrique du Sud, elle part vivre en Afrique, théâtre des luttes anticolonialistes, où elle devient journaliste. Ce récit est l'autoportrait d'une femme exceptionnelle qui a intégré, jusque dans les plus profonds replis de sa vie intime, une véritable révolution mondiale, culturelle et politique."

Conquise par Maya Angelou. Un beau portrait de femme courageuse, responsable ; une mère avec laquelle je me suis sentie des affinités ; une femme tendre et sensuelle, drôle et intelligente. Une combattante de la cause noire.
Bien sur, une autobiographie ferait la part belle à l’auteur... Pourtant Maya Angelou reste simple et nous fait part de ses doutes et questionnements. Elle écrit avec retenue quand il s’agit d’elle.
Mais cet ouvrage est aussi un document remarquable et riche sur la condition des « Noirs ». Ceux des Etats Unis, mais encore les Africains. Leur situation économique et sociale, le racisme, leurs luttes et combats, le colonialisme. On y rencontre de personnages connus comme Martin Luther King et Malcolm X, James Baldwin, Vusumzi Make.
Ecrit de façon enlevée et, parfois avec ironie, parfois colère, ou complicité et amour. Un beau témoignage intéressant.

Un deuxième tome de ses mémoires vient d’être traduit (elle en a écrit six) ; et je vais me le procurer.

c'est dans le livre de poche. tu l'as lu en americain ?


Parmi ceux que tu cites, Martin Luther King et Malcolm X, James Baldwin, Vusumzi Make.

j'aime beaucoup James Baldwin.

rotko a écrit:

c'est dans le livre de poche. tu l'as lu en americain ?

Je ne suis pas assez courageuse pour lire un livre en anglais (ou américain), mes compétences me demandent trop de travail pour intégrer le texte…Je l’ai lu en français dans cette version du livre de poche.

Suite…
Ce volume commence en1957. Maya Angelou, mère célibataire, décide de quitter Los Angeles, avec son jeune fils, Guy, et de partir à New York, où elle espère développer l’écriture. Elle est chanteuse et se produit dans des revues et des cabarets, au gré des contrats.
Par ses connaissances, elle intègre un groupe d’écrivains ; mais le métier est dur ; et il lui faut gagner sa vie. Elle chante et s’intéresse aux droits des noirs. De par des amis, elle deviendra la coordonnatrice de la SCLC de New York : publicité, organisation des meetings, récolte de fonds ; elle organisera un spectacle, qui fut un véritable succès, pour ce faire ; elle organise une manifestation à l’ONU.
Puis elle rencontre Vusumzi Make, sud africain réchappé de prison et de la mort, exilé et défenseur de la liberté. Il parcourt le monde pour défendre les droits des noirs. C’est un coup de foudre réciproque qui se conclue par un mariage. Et suite aux huissiers, le couple et Guy, devenu adolescent, vont vivre en Egypte. C’est l’époque de la décolonisation et des premiers états indépendants. Maya Angelou, face aux besoins d’argent, devient journaliste.
L’amour meurt, le couple se sépare. Pour donner une éducation de qualité et sans racisme à son fils, Maya Angelou ira s’installer au Ghana. Guy entre à l’université.1962. Fin de ce tome.

Je lirai l’autre tome traduit, en espérant que seront traduits les quatre volumes restants de ces témoignages.

rotko a écrit:

j'aime beaucoup James Baldwin .

D’après ce que j’ai compris, c’est Baldwin qui a incité Maya Angelou à persévérer dans l’écriture et l’a épaulée. De retour en Amérique, après l’assassinat de Martin Luther King, pour exorciser le chagrin. J’aimerais en savoir plus. D’après ses récits, on sent une femme optimiste et combative, malgré ses doutes et son angoisse ; une femme responsable, au tempérament bien trempé et d’une grande humanité.
Outre ces témoignages autobiographiques, Maya Angelou a écrit des poèmes (traduits en français) et des nouvelles.
Elle donne toujours des conférences et intervient pour les droits des « Noirs ».

Oui Baldwin, un auteur noir américain, intéressant, que j’aimerais proposer en lecture commune ou accompagnée…

Je n'ai pu lire que les deux seuls livres qui existent en poche en France: Tant que je serai noire et Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage. Je trouve dommage que ses autres livres ne sortent pas ici. Elle parle de la condition des noirs et des femmes, aussi. J'avais beaucoup aimé le passage avec Billie Holiday, mais je ne sais plus dans lequel des deux livres elle en parle.
Elle est aussi chanteuse (de jazz il me semble) en plus d'écrire des poèmes. Elle en parle dans ses livres. D'ailleurs elle avait participé au film Poetic justice avec 2Pac et Janet Jackson ou elle avait écrit les poèmes.