199 p. aux Editions de La Pastèque.
L’épisode de la pêche proprement dite constitue une petite partie de cet album qui embrasse plusieurs domaines.
Paul est un perdant qui râle contre la société actuelle : les loisirs sont de plus en plus chers, le lac voué à la pêche est un désastre écologique, et Paul le malchanceux vit plus intensément que les autres la triste réalité de ce loisir.
Dans les autres domaines, c’est la même désillusion. Le graphiste professionnel s’épuise a acheter sans cesse de nouveaux logiciels et de nouveaux ordis.
Rabagliati s’amuse à détourner les codes : on a droit à la présentation du nouveau matériel avec les étiquettes « trop lent », « incompatible », les qualificatifs à rebours des vignettes commerciales.
La dernière partie est consacrée aux jeunes couples, soumis à l’emprise familiale, aux aléas des désirs d’enfant contrariés, à la misère sociale.
D’autres aspects tels que les dégâts causés par les restructurations dans les entreprises etc. Un album moins complet eût été plus convaincant, à mon avis que cette somme d’épisodes.