Bobos

Selon vous, y a t-il une littérature "bobo" ?

Si oui, qui mettriez-vous dedans et quels en sont les traits ?


Ma question est motivée par ce que j'ai lu il y a peu sur Laurence Tardieu, considérée par certains comme une auteure pour bobos.

Si j'ai bien compris : aussi fade qu'inutile sur des broutilles sentimentales.

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D'emblée, je mets Camille Laurens.

ne connais pas camille laurens , sinon de réputation. Beigbeder, ça conviendrait ?

d'ailleurs la catégorie bobos est vaste. S'il faut entendre situation aisée et de gauche, il y aura beaucoup de bobos, y compris sur GDS*.

Finalement ce serait plus une catégorie de lecteurs qu'une catégorie sociale, genre beauf mais avec plus de fric et de prétentions ?

Oui, le beauf friqué.

A ne pas confondre avec le gars de gauche, riche et vraiment cultivé.

Disons les snobs, les esbroufeurs. Dans leur envie de paraître, il faut lire. En même temps, ils n'ont pas la consistance nécessaire pour aborder du solide. Ils vont vers du simple et du rapide.

Oui, je mettrais bien Beigbeder là-dedans.


J'ai tendance à penser que ça dépasse le clivage gauche / droite et que ça s'apparente au parisianisme le plus primaire.

Houellebecq alors?

Citation :

J'ai tendance à penser que ça dépasse le clivage gauche / droite et que ça s'apparente au parisianisme le plus primaire.

Même si beaucoup sont à Paris, je pense que la province est aussi touchée....... après c'est peut être des anciens parisiens.

Citation :

Oui, le beauf friqué.

A ne pas confondre avec le gars de gauche, riche et vraiment cultivé.

Pas besoin d'être de gauche pour être cultivé........ c'est juste une boutade ! Bien que nous avons c'est sûr l'image de l'intelectuel de gauche en tête.....

peut-être que l'intellectuel de gauche, dans sa caricature de découvreur enthousiaste, devient le parangon d'une litterature frivole vide de sens, alors qu'à droite on en reste à une littérature plan plan, académique.

je mettrais d'Ormesson parmi ces écrivains de l'immobilité.

Il ne dérange rien, et on vante ses yeux bleus. n'est-ce pas un signe ?

l'attaquer serait disproportionné...

Je n'ai jamais lu d'Ormesson.

Est-ce bien ?

oui, mais D'ormesson, c''est un style, une élégance du verbe et du phrasé... il me fait rire, je passe au dessus de certaines choses, et j'aime bien !

est ce mal, d'aimer bien ? lorsque l'on adhère pas à toutes les pensées ? voyons donc .... Voltaire.... Rousseau.... etc????

dans le fil sur le Xisme, on disait que ne pas connaître les adversaires etles arguments de Paul était un handicap :on se positionne face aux idées, soit pour, soit contre, au moins on les examine.

bien sur, on les examine ! mais j'ai vu parfois des gens aimer quelqu'un comme .. zut son nom m'échappe ! d'un chateau à l'autre, j'ai un trou !
hé bé, j'ai vu des gens en admiration devant ce qu'il avait écrit, alors que leurs opinions étaient complètement à l'opposé des siennes ! comment explique tu ça, mon Excellence ?

Céline, un vrai cas.

revenons aux bobos, que désignes-tu par bobo ? l'analyse ci-dessus me paraissait interessante.

«la République bobo» et les «petits Blancs» sortent à quelques semaines d'intervalle, décrivent deux visages de la France très différents et semblent se répondre.

Les bobos constituent une partie de la population pour qui le capital culturel à plus d'importance que le capital économique. Le premier est souvent très élevé, tandis que le second est très variable. Le bobo peut être aussi bien un travailleur social doté d'une maîtrise de sociologie, qu'un webmaster qui gagne 10 000 euros par mois. La principale force du bobo est d'être en phase avec la mondialisation, avec la société, et aussi, contrairement au petit Blanc, avec la représentation du monde qu'il voit à la télévision.
Le bobo n'ira jamais habiter dans une cité du 9.3. !

La différence entre le bobo et le petit Blanc, c'est aussi effectivement le fait que le bobo peut choisir où il habite. S'il n'a pas beaucoup d'argent, il peut aller habiter dans des quartiers où il y a une importante mixité, mais il n'ira jamais habiter dans une cité du 9.3.! Et ce faisant, il va créer une mixité qui est selon moi bénéfique pour la société.

D'ailleurs dans les quartiers où les bobos sont implantés, le Front national est très peu représenté. Les gens se connaissent et s'apprécient. Tout n'est pas rose, mais le bobo essaie d'inventer une nouvelle manière de vivre ensemble. Il est vrai que pour lui, le petit blanc qui vit dans la France périurbaine est un peu «un beauf». C'est l'un des aspects négatifs du bobo qui est assez content de lui, il faut bien le dire!

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tu me poses une question à laquelle j'ai déjà répondu ! je ne sais plus sur quel fil...
je viens de relire celui ci, et....
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Rotko a écrit:

peut-être que l'intellectuel de gauche, dans sa caricature de découvreur enthousiaste, devient le parangon d'une litterature frivole vide de sens, alors qu'à droite on en reste à une littérature plan plan, académique.

ça, ça sent l'intellectuel de gauche (sans caricature), et découvreur enthousiaste ? parce que ceux de droite ne le sont pas ? enthousiastes ?.....
qu'est ce que la gauche peut être sectaire !
moi qui ne suis plus de gauche, j'ai découvert que ces gens dont je faisais partie à une époque pré miterrandiste, étaient pour beaucoup, certains de leur bon droit, s'arrogeaient celui de faire la leçon aux autres (ceux qui n'avaient pas leurs idées), pratiquaient la langue de bois en évitant d'appeler un chat un chat, étaient prêts à accueillir le monde entier (mais pas dans leur maison !), excusaient toutes les dérives de la société et le laxisme de nos dirigeants pourvu qu'ils soient du même bord qu'eux.
ça m'a énervée !
On en trouve beaucoup chez ceux que l'on appelle maintenant les bobos. Mais ce que je crois savoir de ces derniers, c'est qu'ils se touvent plus souvent à Paris et dans les grandes villes qu'en milieu rural (?)
je ne savais pas qu'il y avait des gens que l'on appelait "les petits blancs" !  
je vais tenter de trouver ces livres bien que les extraits que je viens de lire me paraissent peu clairs.

il ne faut pas surestimer ce qu'on trouve dans le Figaro.

l'expression "petits blancs " (White trash)vient du sud des Etats-Unis, dans les romans d'Esrkine Caldwell par exemple

White trash, littéralement « déchet blanc/raclure blanche », est un terme d'argot américain, désignant à l'origine la population blanche pauvre.
Le terme date du milieu du XIXe siècle. Il était alors tout particulièrement utilisé par l'américain digne et laborieux pour désigner des Blancs dont on jugeait - par dérision ou non - qu'ils se situaient entre la bête et l'esclave, mais sans leurs avantages respectifs, car improductif. Ceux qui sont appelés white trash sont souvent dépeints par les milieux progressistes urbains comme pauvres, avec un niveau d'éducation bas, des manières mauvaises et une manque générale de saveur et d'intérêt des questions de la société et de la culture. Ils sont souvent stéréotypés comme personnes en surpoids avec nombreux d'enfants, une mauvaise hygiène et problème d'alcool, de drogue ou de tabagisme

oui, maintenant je me souviens de livres lus sur la Louisiane où il en était fait mention.
il y a maintenant en France, des gens comme tu décris : ils sont appelés "beaufs". Ils ont un vocabulaire restreint, aucune éducation, mais pas obligatoirement pauvres, ils peuvent se situer dans la classe moyenne (?), ils ne cherchent pas à s'instruire, regardent le foot à la télé en poussant de grands cris et s'emplissent de cannettes de bière, sont machos, etc....    (définition de ma grande petite fille au mot "beauf")   

oui, mais ce serait le stereotype, un peu condescendant.

"Petits blancs" : Je pense plutôt, non à des gens de la classe moyenne, mais à des "prolos" ou qui occupent des postes précaires, et se retrouvent malgré eux dans la même situation que des travailleurs immigrés, ce qui est génant, pour leur "estime de soi", comme disent les Anglais.

Le"beauf" serait de toutes les classes, apprécié pour son inculture et son bon sens primaire....

les petits blancs actuels seraient dans la lignée des proches de l'enfant Camus :

Le chômage [...] expliquait que ces ouvriers, chez Pierre comme chez Jacques, qui toujours dans la vie quotidienne étaient les plus tolérants des homme, fussent toujours xénophobes dans les questions de travail, accusant successivement les Italiens, les Espagnols, les Juifs, les arabes et finalement la terre entière de leur voler leur travail - attitude déconcertante certainement pour les intellectuels qui font la théorie du prolétariat, et pourtant fort humaine et bien excusable..

mon père se moquait gentiment de ces gens-là en les imitant d'une façon fort drôle :"ces étrangers, ils viennent manger notre pain !"