Antonio Di Benedetto - [Argentine]

Zama
Présentation de l'éditeur :
Diego de Zama, obscur fonctionnaire du roi d’Espagne dans une colonie d’Amérique Latine, passe sa vie à attendre : attendre des nouvelles de sa femme, attendre son traitement toujours en retard, attendre une promotion, des jours meilleurs... Nous sommes à la fin du XVIII e siècle, et, dans ce monde colonial stratifié, Zama occupe une position ambiguë : reçu par le gouverneur, il est cependant presque toujours au bord de la misère.

Antonio Di Benendetto narre dans une langue magnifique, l'histoire de Zama, en trois périodes séparées de quelques années, sa lente déchéance tant dans ses amours que dans son train de vie. Ce fonctionnaire est perdu dans un gros bourg dans la forêt, le long du fleuve qui seul permet de communiquer avec Buenos Aires et par là avec l'Espagne où le pouvoir s"exerce. Il y écrit de longues lettres à Marta, son épouse, restée à Buenos Aires, tantôt emplies d'amour, tantôt de fureur, et toujours avec cet espoir fou de revenir vers elle.
La langue est belle jusqu'à la préciosité, le personnage de Zama humain avec toutes ses faiblesses : il est menteur, coureur, intriguant, jaloux...

Une histoire intriguante qui relate la vie en Argentine dans la deuxième moitié du XVIII° siècle.

Zama fait partie d'une sorte de trilogie dont les deux autres titres sont Les Suicidés et Le Silenciaire.

Ses livres sont édités par José Corti.

Tes trouvailles nous sont précieuses, Tchipette

Diego de Zama vient d'Espagne et se trouve confronté à une société construite par les espagnols mais avec toute l'étrangeté que lui confère un éloignement de plusieurs milliers de kilomètres ; et dans une nature indomptée sauvage et foisonnante.

Citation :

Bien qu'elle soit fort douce, je me méfie de la nature de cette terre, je la sais enfantine et capable de me ravir ; dans ma lassitude mi-endormie il me venait des pensées traitres et soudaines, de celles qui ne donnent, et pour longtemps, ni aise ni repos. Elle me portait, cette nature, à me rencontrer avec des choses extérieures, de celles en qui, si je m'y résignais, j'aurais pu me reconnaître.