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| | Catherine Dufour | |
| | Auteur | Message |
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Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Catherine Dufour Lun 07 Fév 2011, 12:56 | |
| - Citation :
- Née en 1966 à Paris, Catherine Dufour est vendeuse de voitures à Drancy et de perles noires à Tahiti avant de se consacrer à la fabrication de bibliothèques numériques en Seine-Saint-Denis (93). Adepte de voyages en tout genre, États-Unis, Russie, Argentine et Tanzanie, elle pratique aussi les raves dans les catacombes et les free parties dans les squats d’Amsterdam.
Ayant commencé à écrire à sept ans, elle attend d’avoir trente ans pour décider qu’elle a appris le métier. Elle jette tout ce qu’elle a écrit jusque-là et publie son premier roman, Blanche-neige et les lance-missiles, tome I de la série de fantasy humoristique « Quand les dieux buvaient ». Après cette trilogie en quatre volumes, Catherine Dufour sort Le Goût de l’immortalité, un roman de science-fiction qui reçoit de nombreux prix, suivi d’un recueil de nouvelles, L’Accroissement mathématique du plaisir, et d’un roman punk-fictif, Outrage et rébellion, aux éditions Denoël.
source imaginales.fr Site officiel : noosfere L'accroissement mathématique du plaisir de Catherine Dufour Edition le Bélial Préface de Brian Stableford est un recueil de 20 nouvelles qui navigue entre SF, fantaisy , fantastique. Catherine Dufour a du style, son écriture est "directe", brute de décoffrage comme on dit. Elle manie l'humour noir comme les auteurs anglais. Ce recueil réunit de nouvelles qui sont parues dans différents revues Bifrost, icares, faêrie etc.... Pour l'instant j'en suis à la troisième nouvelle. La première Je ne suis pas une légende nous emmène dans une société où un mal étrange va bouleverser tout un système social, tout remettre en cause : l'organisation du travail, l'alimentation et mettre en avant la peur de la solitude pour finir par faire basculer la normalité. Un extrait : - Citation :
- "Il était tard, il faisait nuit et tiède. Malo enfila la petite ruelle qui menait de chez Johnson & Johnson à la bouche de métro. La lune roulait au dessus des buildings neufs, ronde blanche et dure comme le sein d’une statue cassé net. Malo entendit un bruit de pas pressés derrière lui (le cliquetis adorable d’escarpins à talons pointus), se retourna et mademoiselle Bi se jeta dans ses bras.
Dents en avant. Malo eut un mouvement de recul qui sauva sa jugulaire. Mademoiselle Bi s’affaissa contre sa poitrine, tomba assise sur les petits pavés en travertin que la municipalité briquait quotidiennement, et se mit à pleurer : "Je ne sais pas ce qui m’arri-ive ! Excucusez moi… - Mademoiselle Bi…" Malo posa sa serviette sur les petits pavés en travertin et s’agenouilla auprès de mademoiselle Bi. Elle était jolie, mademoiselle Bi. Menue, des cheveux tout simples et très bruns (ce qui ne se faisait plus guère), des tailleurs à mourir d’ennui, un sourire timide… elle était bien jolie, mademoiselle Bi. Malo releva son visage du bout d’un doigt : très, très jolie… mais ces dents, mon Dieu ! Malo n’avait jamais songé à trouver l’âme sœur chez Johnson & Johnson. Même une partenaire sexuelle, ça ne l’avait pas effleuré. Autant chercher un anchois dans un sucrier. Mademoiselle Bi lui avait toujours paru plaisante, mais… mais jamais si jolie. "C’est quoi, ces nouvelles dents, mademoiselle Bi ?" Humour, humour J'ai aussi beaucoup apprécié L'immaculée conception (prix de l'imaginaire 2008 ) Une réflexion sur la maternité et son déni, dans une ambiance surréaliste nimbée de cauchemars récurrents, où la pauvre Claude, asociale, timide, opératrice de saisie ( un boulot répétitif et barbant au possible ) va se retrouver face à " çà" et ce " çà " elle ne peut se résoudre à l'accepter. Un extrait : - Citation :
- l y avait des choses étranges, la nuit, à la radio. Fuyant les musiques bruyantes qui plaisaient à une jeunesse qu’elle n’avait jamais connue, et les talk shows où des gens disaient plus de paroles en un quart d’heure qu’elle en une année, Claude guettait les moments de silence. Il y avait des feuilletons tristes et incompréhensibles où des femmes à la voix cassée décrivaient, entre deux pauses interminables, des vies encore plus absurdes que la sienne. Il y avait des émissions érudites, pendant lesquelles des gens très vieux racontaient avec hésitation des histoires sépia. Il y avait des conversations rauques emplies de points de suspension, des musiques amples et nostalgiques et d’autres grêles, probablement étrangères, où il lui semblait qu’on se contentait d’agiter en cadence une corde tendue sur une branche d’arbre et une poignée de grelots, et puis des chanteuses magnifiques, dont la gorge ruisselait de larmes.
Pour en lire un peu plus et en savoir plus sur Catherine Dufour visitez son site Catherine Dufour chez noosfere | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Catherine Dufour Lun 07 Fév 2011, 15:46 | |
| bonne idée que ces petites nouvelles qui traitent de questions d'actualités dans un contexte différent. Bien souvent - mais je lis rarement de longues histoires de SF, les histoires longues risquent de manquer de souffle ou de tomber dans une histoire avec peripéties ou récits d'aventures. C'est l'impression que j'avais eue avec Carbone modifié de Richard Morgan. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Mar 08 Fév 2011, 10:16 | |
| Çà y est je l'ai fini. Je suis sous le charme de cette truculente auteure. Si je vous dis qu'elle cite Naomie Klein ( No logo), Poe, Alice au pays des merveilles, Peter Pan, Bret Easton Ellis (American Psycho) ... je pense que vous serez sans doute intrigués par la lecture de ce super recueil de nouvelles. Dans la post-face du recueil elle explique la genèse de ses nouvelles et dans l'interview mené par Richard Comballot elle cite ses références dont Terry Pratchett ( évidemment). Ainsi Troll d'histoire (paru dans Lanfeust mag ) tout en me faisant mourir de rire m'a attendrie. Ce pauvre pougnard des Locaces se voit priver par d'affreux trolls de son conte féérique. Mais où commence la queue des sirènes ? Que dire ? Dans Un soleil fauve sous l'oreiller elle aborde un sujet qui fut il y a peu à l'ordre du jour concernant la surveillance des enfants par l'application dune puce sous-cutanée. Dans cette autre L'amour au temps de l'hormothérapie génique ce sont les essais des labos qui sont passés au crible. Chacune de ces nouvelles est une réflexion, un thème, une écriture tour à tour "brute", gothique, punk etc... J'enrage de ne pas trouver le mots pour vous donner l'envie de chercher à lire ce recueil Je n'apprécie pas la SF space opéra. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Le goût de l'immortalité Mar 01 Mar 2011, 07:41 | |
| Regardez quel beau livre m'attend ? Le goût de l'immortalité : Le prix Bob Morane et le Rosny 2006. Et puis le Grand prix de l'imaginaire 2007 et le Prix du lundi. ( Existe en poche ) Le propos :
En 2304, une vieille dame guindée raconte sa folle jeunesse au début du XXIIe siècle, du temps où on trouvait encore du plastique pétrolier, où les femmes portaient des implants mammaires, où on bronzait à l'air libre... Tout le propos du livre tourne autour d'un seul enjeu : pour vivre éternellement, jusqu'où sommes-nous prêts à aller ? Par exemple, quand il sera possible de faire naître et grandir des doubles de soi-même en prévision du jour où une autogreffe de coeur ou de poumon sera nécessaire, qui hésitera vraiment avant de débiter ses propres clones en morceaux pour vivre un peu plus longtemps ? Et à quoi pourrait bien ressembler une planète dirigée par d'inusables vieillards ?Je me régale par avance....je suis sympa ( mode auto-congratulation) , je viendrai vous en parler | |
| | | fontelle pilier
Nombre de messages : 2068 Age : 77 Localisation : Anjou Date d'inscription : 15/06/2006
| Sujet: Re: Catherine Dufour Mar 01 Mar 2011, 21:18 | |
| je l'ai lu..... Extra! | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Mer 02 Mar 2011, 07:03 | |
| Super !! Elle a un style d'écriture qui m'emballe Un avant goût avec la première page Le goût de l'immortalité sur noosfere - Citation :
- Mon cher marc,
le voilà donc achevé, ce travail qui avait osé croire qu’il pourrait me résister ! Et depuis hier, je n’ai plus rien à y ajouter. Il ne me reste qu’à le livrer à mon client, et à lui souhaiter bonne lecture : les « Arrêts du Tribunal de Grande Instance de Paris – France – Europe – 1985-1995 » sont d’un ennui sans fond. Je suis certaine que les gens qui ont rédigé ces minutes de procès ne se sont pas plus amusé à le faire que moi, à les traduire. Leur seul intérêt réside dans quelques sentences qui concernent david dolhen. Elles sont d’ailleurs assez laconiques, le futur martyr de la cause suburbaine ne se présentait pas souvent devant ses juges.
Vous devez connaître mon client : c’est phadke-ashevak, l’affairiste ministrable. Je me demande pourquoi ce vieil indo-inuit conservateur se passionne pour les restes pénaux d’un repris de justice nord-occidental disparu depuis des siècles. D’accord dolhen a vécu vite, il s’est bien battu et il est mort jeune : ça fait rêver. Peut-être que monsieur phadke-ashevak aime collectionner ses propres antithèses. Ou alors, ce n’est encore qu’un de ces hommes qui ne savent plus où investir leur fortune et qui accumulent les données anciennes au même titre que les tours, les femmes, les organes ou les astéroïdes. Mais changeons de sujet ; je vous ai assez expliqué à quel point il est ingrat d’essayer de transposer en mandarin moderne le français juridique et pourquoi nos machines, si douées qu’elles soient, ne réussissent à livrer qu’une traduction bancale dont je dois rétablir le sens ligne par ligne. Et encore, le résultat final est une arnaque sémantique. Il faut être phadke-ashevak pour ne pas bêler de rire à l’idée d’établir une véritable équivalence de sens entre la mentalité d’antiques juges blancs et son cerveau d’asiatique contemporain. Autant prendre le mahabarata et le traduire en termes de densité de matériaux. Cependant, je ne peux pas me plaindre de l’inculture crasse de gens comme phadke-ashevak : j’en vis.
Cette lettre, qui promet d’être longue, est une réponse à votre requête en deux mots : vous voulez me voir en vrai. Cette expression me fait rire. Nous passons tant de temps dans des décors virtuels, à piloter nos avatars, que la réalité matérielle n’est plus qu’un pont étroit entre deux 3d. Elle en arrive à prendre des allures de boudoir intime et je sens, dans le ton de votre demande, une gêne d’amant qui espère ne pas paraître trop empressé. Excusez-moi de rire : je viens d’un temps où se rencontrer en vrai était plutôt simple et ne se compliquait pas toujours d’érotisme. D’ailleurs, il ne s’agit peut-être pas d’érotisme de votre part ; les fantaisies sexuelles s’épuisent très bien via le Réseau et ne nécessitent aucun contact en vrai. Il y a, dans votre demande, un appétit de l’autre qui va au-delà de ce que deux centenaires pourraient tirer de leurs corps faits et refaits, et que tous nos échanges virtuels n’ont visiblement pas satisfait. Vous exigez l’Être en entier, en quelque sorte. C’est courageux. J’ai donc décidé de l’être à mon tour et de vous faire une série d’aveux. C’est le nom qu’on donne aux explications quand elles sont pénibles. Le premier aveu est assez facile : je n’ai pas, comme vous, comme vous croyez le savoir et comme mes données civiles le disent, un petit siècle. J’en ai un peu plus. Pour le moment, vous n’avez qu’à y voir de la coquetterie. Le second aveu est moins facile : je ne suis pas faite et refaite. Ni génétiquement, ni organiquement, ni prothétiquement. Je sais quelles images vous viennent à l’esprit en ce moment : celles des vieillards d’autrefois, ces pauvres épaves tordues par la sénilité sous un Cuir mité, coupées du monde par la déliquescence de leurs capteurs et dont l’esprit hantait plaintivement une cervelle spongieuse. Vous n’y êtes pas du tout. La réalité se laisse un peu moins mal regarder, mais elle est pire. Je sais déjà que je lirai la trilogie en 4 volumes de Quand les dieux buvaient ( L'immortalité moins 6 mns,Blanche Neige et les lance-missiles, L'ivresse des providers,Merlin l'ange chanteur ) Certains critiques parlent d'elle comme d'un Terry Pratchett féminin. Et je vais tenter de les trouver en édition de poche. Pour l'instant c'est la bibliothèque qui me permet de la lire. Et quelle belle découverte ! | |
| | | Amadak pilier
Nombre de messages : 3859 Localisation : Buenos-Aires Date d'inscription : 08/12/2007
| Sujet: catherine Dufour Sam 05 Mar 2011, 01:33 | |
| pour Natalia Tu dis que tu es sympa et c'est vrai, et quand un livre te plaît tu partages ton en thousiasme avec ferveur, dommage que moi ces livres genre science-fiction, ne sont pas écrits pour moi .Les polars,Mankell et d'autres j'aime bien. "le chien stupide" te plairas comme tous les Fante. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Sam 05 Mar 2011, 12:18 | |
| Merci Amadak pour ce petit mot. Je ne pense pas pouvoir te convaincre que la SF puisse être un vrai bonheur, ou plutôt si lorsque je vous aurais parlé de ce livre Le goût de l'immortalité que je viens de finir et qui m'a énormément séduite J'ai commencé à lire de la SF, anticipation, fantaisie, lorsque j'étais toute jeune adolescente après avoir écumé la bibliothèque de mes parents. Ce fut une grand découverte pour moi et depuis j'y reviens régulièrement. Ce que j'aime avec Catherine Dufour et ces deux livres que j'ai lus c'est qu'ils sont ancrés dans un réel et prospectent un avenir qui est possible....inquiétant mais possible, hélas. Mais j'en parlerai mieux un peu plus tard. J'organise mes idées avant cela. J'ai commencé Mankell | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Lun 14 Mar 2011, 09:36 | |
| Le goût de l'immortalité ( pour les extraits voir plus haut ) Ce livre se présente comme une longue lettre qu'adresse l'héroîne ( dont le nom reste inconnu) à un vieux monsieur qui veut la connaitre en chair et en os. L'histoire se situe au XXIIe siècle, en Mandchourie, dans la ville de Ha Rebin, au milieu d'immenses tours et d'un monde sous-terrain effrayant. Le monde occidental est mort. La planète est ravagée par la pollution : les Plantes et les Animaux ont pratiquement disparus, l'ai est irrespirable, la génétique opère son tri et le désir d'immortalité devint obsessionnel ( clonage afin de prolonger la vie et potions plus ou moins douteuses ). L'héroine a pour l'éternité l'aspect d'une fillette de 7 ans, elle aurait du mourir mais iasmitine ( la sorcière vaudou) grâce à une potion la maintient en " vie " . La narratrice vit dans sa tour une vie par procuration avec internet. Un jour cmatic emménage à côté de chez elle. Il est entomologiste et doit résoudre le mystère de la réapparition du paludisme. cmatic va se lier avec la fillette et sa mère. Il s'agit d'une longue lettre et pourtant Catherine Dufour y fait foisonner des personnages et des réflexions sur l'avenir : l'extrémisme, l'immortalité, la manipulation génétique et le poids des grandes multinationales. Le livre est très sombre, dur et tragiques certains personnages. Le final est surprenant. Bizarrement tout au long du livre, au fur et à mesure que je découvrais la narratrice je ne pouvais malgré tout m'empêcher d'éprouver beaucoup de tristesse pour la fillette. Quelle immortalité? A quel prix ? Pour résumé un extrait page 10 « J'hésite sur la forme. Quant au fond, je peux déjà vous promettre de l'enfant mort, de la femme étranglée, de l'homme assassiné et de la veuve inconsolable, des cadavres en morceaux, divers poisons, d'horribles trafics humains, une épidémie sanglante, des
spectres et des sorcières, plus une quête sans espoir, une putain, deux guerriers magnifiques dont un démon nymphomane et une... non, deux belles amitiés brisées par un sort funeste, comme si le sort pouvait être chose. A défaut de style, j'ai au moins une
histoire. En revanche, n'attendez pas une fin édifiante. N'attendez pas non plus, de ma part, ni sincérité, ni impartialité : après tout, j'ai quand même tué ma mère. Ce n'est pas un sujet qui peut se passer de mensonges. » C'est un très bon livre de Sf écrit dans un style remarquable ! (Le prochain qui m'attend bien sagement Outrage et Rébellion )
Dernière édition par Natalia le Mer 16 Mar 2011, 11:22, édité 1 fois | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Mer 16 Mar 2011, 09:48 | |
| En attendant le suite, histoire de vous mettre l'eau à la bouche Outrage et Rebellion 4 ème de couverture : 2320, ouest de la Chine. Les élèves de la très chic pension des Conglin s'ennuient dans leur prison dorée. Marquis, le plus enragé d'entre eux, se révolte brusquement : il invente, ou plutôt réinvente, une musique pleine de colère qui va
fédérer tous les élèves contre les surveillants. Fuyant la répression qui s'abat sur les Conglin, Marquis se réfugie dans les sous-sols de Shanghai où l'attendent l'amour et la guerre.
Le Rock s'est brûlé les ailes à la fin des sixties ; le Punk s'est dilué dans l'héroïne avant d'avoir pu faire la peau de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher... Est-ce que la musique de Marquis sera assez puissante pour renverser la dictature qui écrase Shanghai ?
Avec Le Goût de l'immortalité, situé dans le même futur qu'Outrage et rébellion, Catherine Dufour a récolté toutes les récompenses de l'imaginaire francophone : prix Rosny aîné, Grand Prix de l'Imaginaire, prix Bob Morane, Grand Prix de la Science-Fiction française.Beau programme n'est-ce-pas ?
Dernière édition par Natalia le Mar 29 Mar 2011, 07:46, édité 1 fois | |
| | | Adalbert habitué(e)
Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 01/03/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Jeu 17 Mar 2011, 09:25 | |
| Cool, l'eau est en train de me monter à la bouche. Je dois bien avouer que ce fil de discussion m'a emballé, et je jetterai volontiers un coup d'oeil à ces recueils. Sais-tu s'ils sont disponibles aux personnes habitant en Allemagne, via un quelconque site qui enverrait à l'international ? En tout cas, belle découverte que voilà. | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Jeu 17 Mar 2011, 09:43 | |
| Contente de t'avoir donné envie de la lire Pour ta question, tu peux commander via la FNAC ( le lien vers ses livres ) et sur ce lien tu as toutes les modalités d'acheminement ainsi que le coût. J'espère t'avoir bien renseigné. | |
| | | IzaBzh pilier
Nombre de messages : 1193 Age : 58 Localisation : Yonne Date d'inscription : 02/06/2010
| Sujet: Re: Catherine Dufour Jeu 17 Mar 2011, 14:03 | |
| Je viens de rajouter "Les délires d'Orphée" à ma LAL, ma bibliothèque le possède ainsi qu'"Outrage et Rebellion" | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Jeu 17 Mar 2011, 14:35 | |
| D'après ce que je viens de lire sur "Les délires d'Orphée" ça fait partie du Club Van Hellsing ( l'équivalent du Poulpe mais en anticipation ) La critique que je viens de lire dit que Catherine Dufour ne s'y est pas lâchée comme à son habitude mais que c'est correct Il n'est pas à ma biblio alors je compte sur toi Le concept Une aventure, un chasseur, un monstre.
Tel est le fil conducteur qui préside à la destinée du Club Van Helsing. A l’instar de la série Le Poulpe, éditée chez La Baleine également, l’objectif avoué est une collection de courts romans de gare visant à distraire sans arrière-pensée le lecteur au moyen des
jouets fictifs d’autres sales gosses.
A charge pour les différents auteurs mobilisés dans cette entreprise, d’habiller avec leur imaginaire et leur prose le squelette proposé par Xavier MAUMEJEAN et Guillaume LEBEAU, les deux directeurs de collection.
Le résultat de tout cela est - pour l’instant - une collection à l’identité visuelle assez classieuse mais aux titres très inégaux. A l’occasion de la deuxième fournée du CVH, le Cafard Cosmique s’est penché sur deux titres, « Délires d’Orphée » de Catherine DUFOUR
et « Mickey Monster » de BRETIN & BONZON( Source Le cafard cosmique ) | |
| | | IzaBzh pilier
Nombre de messages : 1193 Age : 58 Localisation : Yonne Date d'inscription : 02/06/2010
| | | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Ven 18 Mar 2011, 14:48 | |
| Oui mais IzaBzh ils disent aussi (tout de même) qu'il y a beaucoup d'humour, et j'adore l'humour de la dame | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Outrage et Rebellion Sam 26 Mar 2011, 08:28 | |
| Dans Outrage et Rébellion, l'histoire se déroule à la même époque que dans Le goût de l'immortalité ( cf. page précédente ). Ce roman se présente sous la forme de dialogues uniquement. Les personnages les uns après les autres déroulent l'histoire de ces ados au sein de la pension des conglin. La naissance d'un groupe de musique très décalé en réaction à l'autorité des monos. Le langage est direct et les images fleurissent. C'est un vrai délice à lire.... La suite plus tard | |
| | | Natalia pilier
Nombre de messages : 9409 Age : 58 Localisation : Nantes Date d'inscription : 10/01/2011
| Sujet: Re: Catherine Dufour Mar 29 Mar 2011, 08:31 | |
| Outrage et Rebellion Pour la lecture de ce roman, j'ai apprécié d'avoir lu auparavant Le goût de l'immortalité ( cf page précédente), non pas pour la compréhension de l'histoire mais parce que les deux livres se complètent en quelque sorte. Marquis est un de ces ados de la pension des conglin qui refuse l'autorité et le passéisme des monos. Les enfants entrent dans cette pension a 3 ans et en sont vidés à 17 ans. Marquis est celui qui vit le moins bien sa situation, il abhorre son père dont il n'a jamais de nouvelles. Il a un frère mark qu'il perdra. Ces ados investissent les ruines, se lancent dans la musique et la drogue par dépit, par rage. Marquis chante tout d'abord blanchet - Citation :
- les parents absents, les parents indifférents, "mon seul souvenir de mon père, c'est mon visage dans la glace", etc. C'était très triste mais aussi très érotique. Avec ses cheveux sales et ses yeux vitreux, et sa vilaine tête même pas faite et refaite, ce garçon
m'est apparu comme la personne la plus excitante que j'ai jamais rencontrée ! Marquis avait peut-être beaucoup de défauts mais à ce moment précis, il était authentique.Dire ce qu'on pensait, ou même savoir ce qu'on pensait réellement dans un environnement
pareil, bâti sur l'abandon et la haine,c'était comme trouver une source en haut d'une tour. Ils ont 13, 14, 15 ans et se vautrent dans le sexe, la drogue ( le loa amer) et la musique défiant les codes ( ancestraux ) établis. Le loa-amer ça donnait ça : - Citation :
- J'ai passé 12 heures devant une glace, à tourner la tête dans tous les sens,parce que je trouvais
que mon profil gauche se raccordait mal à mon profil droit. Après, j'ai passé trois jours avec un torticolis. Marquis s'enfuit des conglin et se réfugie à la ville shanghai dans les caves. En ville il y a les tours et la suburb et entre deux les caves, le domaine des Rats et des acteurs. - Citation :
- Quand on a pas de quoi vivre dans une tour, on vit dessous hein ? On dégringole
dans la suburb. Et quand on est vraiment rien, on est expulsé de la suburb. On remonte à la surface, blop !comme une merde dans un seau, quoi. On finit dans les caves - l'horizon ultime de la dégringolade. Près de la surface.Près du niveau zéro.La gueule
dans les poisons atmosphériques. Marquis a un groupe, il remporte un succès fou et bientôt d'autres groupes prennent vie. Viendra le er et avec lui l'outrage et la rébellion. Ceux des tours et de la suburb commencent à prendre au sérieux cette musique. Ce sera une guerre entre scientifiques et politiques. Et il y eu yongyuan pour concurrencer les tours et les riches possesseurs de lignes bancaires. Je ne vous en raconterai pas plus car c'est impossible de le faire sans dévoiler ce qui fait justement tout l'intérêt de ce roman. Les sujets abordés dans Le goût de l'immortalité y sont repris. Ici, la musique ( sa création, son imitation, sa récupération), la drogue, la sexualité sont abordés de façon directes, parfois très osées, et souvent avec beaucoup d'humour. Il y a le langage que Catherine Dufour met en place mais qui reste très compréhensible pour tous à mon avis. Encore un bon roman. Je ne me lasse pas de l'écriture de Catherine Dufour. | |
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