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| | Evelio Rosero, (Colombie). | |
| | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Evelio Rosero, (Colombie). Mer 22 Déc 2010, 08:46 | |
| Evelio Rosero, les armées, chez metailié. 1/2 Tout commence par un coup d’œil sur le paradis terrestre : Géraldina se dore au soleil, nue, ses enfants se poursuivent dans le jardin, son mari sourit à la vie de famille. Le regard, c’est celui d’Ismael, le vieux prof, heureux avec sa compagne Otilia. Il passe son temps à cueillir des oranges, et à regarder par-dessus le mur la scène du paradis terrestre. Bientôt, ce qu’il voyait a bien changé : - Citation :
- « Je trouve Geraldina dans le petit salon où je l’ai saluée il n’y a pas si longtemps. Elle est assise dans le même fauteuil, toujours vêtue de noir, plongée dans une sombre tristesse, oppressante, dévastatrice. Les mains sur ses jambes, les yeux éteints, on dirait une grande idole de la douleur. »
Je suis passionné par ce titre d’Evelio Rosero, prix national de littérature, Il a reçu pour les armées, le prix Tusquets 2006.
Dernière édition par rotko le Jeu 23 Déc 2010, 07:34, édité 1 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Evelio Rosero, (Colombie). Jeu 23 Déc 2010, 06:29 | |
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Evelio Rosero, les armées, chez Metailié.
2/2
La lecture des armées, considéré par « courrier international » « comme l’un des romans latino-américains les plus importants de ces dernières années » est prenante.
Dans ce petit village que se disputent les forces militaires, la guérilla ou les narcotrafiquants, que pense le vieil Ismaël ? Sans sa compagne Otilia , sans Géraldina, tout devient brumeux, dans le village désert. Il circule tel un zombie. Un personnage beckettien perdu dans le vide :
« J’avance en m’appuyant contre les façades. Soudain je perçois une clameur qui me fige sur place. Je ne suis plus seul dans la rue, les voix reviennent compactes, je regarde autour de moi, les voix s’éloignent, se rapprochent, c’est un flot qui se répand, je les repère à deux rues de distance, je les vois passer, un petit tumulte de faces violacées, bouches ouvertes, de profil, je ne sais pas qui crie, elles passent comme un vertige dans cette éphémère clameur, maintenant on n’entend plus rien, juste un soupir, presque inaudible. »
Le vieil instituteur rejoint le vieux roi Lear , l’Innocence ne préserve pas du Malheur qui engendre la Folie.
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| | | | Evelio Rosero, (Colombie). | |
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