Hernan Ronsino - [Argentine]

Hernan Ronsino: Dernier train pour Buenos Aires (Liana Levi).

D'abord il y a un salon de coiffure. C'est de là que Vicente, le taciturne, observe. Il observe les ouvriers qui démontent les rails. Des rails qui ne conduiront plus à ce bourg perdu, loin de Buenos Aires. Des rails qui laisseront une balafre dans la terre comme dans les têtes. Ensuite il y a le Don Pedrin, ce bistrot où l'on commente. On commente le film projeté dans l'unique cinéma, et le passé...

Pourquoi la Negra a-t-elle pris un jour le train pour Buenos Aires et n'est jamais revenue ? Elle avait des jambes sublimes, la Negra Miranda, de quoi faire tourner la tête des jeunes hommes, de quoi rendre fou de jalousie un mari policier... A soi-même ou à d'autres, chacun dit ce qu'il sait, les souvenirs estompés, l'abandon, la vengeance. Et c'est seulement à la dernière ligne que tout prend sens

L'éditeur.

Citation :

Quatre chapitres, quatre narrateurs s’intercalent sans ordre entre décembre 59 et décembre 84. Le récit, laconique, ressemble à la grand-rue d’un western. Celle où l’on attendrait le train, sous le soleil, écrasé d’un faux sommeil où chacun s’épie à l’ombre de l’habitude

Un jeune auteur argentin (né en 1975)
L'histoire, découpée en quatre périodes : 1973, 1984,1966,1959 ;est racontée par 4 protagonistes. Chacun explique sa version de l'histoire (la Negra est partie en train pour Buenos Aires).
Il y a le souvenir des années d'enfance, la vie dans un quartier pauvre de Buenos Aires, la fin de la voie de chemin de fer, et la Negra qui se retrouve là, pleine de vie et de sentiments.
Un livre attachant, court et bien écrit.