lalie walker

Je viens de terminer "Au malheur des dames " de Lali Walker chez Parigramme.

On peut souhaiter à l'auteure que le titre ne soit pas annonciateur de désagréments, puisqu'elle est poursuivie par les propriétaires du déballage Dreyfus, pour avoir porté atteinte à leur image.

Le roman a pour cadre le petit noyau du Marché saint Pierre, au dessus de Barbès, pépinière de magasins de tissus, merceries,..
Une caissière disparaît, puis une autre. Des lettres de menaces sont envoyées aux patrons, des  poupées en tissu clouées aux portes, une mystérieuse odeur de fumée nécessite l'évacuation du magasin tous les jours.

Le livre est plaisant, facile à lire, pas très subtil dans l'intrigue et le dénouement, mais je l'ai bien aimé.

Ce roman donne lieu à un procès car il nuirait aux affaires du marché Saint Pierre :

Lalie Walker et François Besse, son éditeur, se sont vu réclamer 2 millions d'euros de dommages et intérêts par les propriétaires du Dreyfus Déballage, qui estiment que l'utilisation du nom de leur célèbre magasin et les événements fictifs qui y sont mis en scène sont de nature à nuire à l'image du marché Saint-Pierre.
l'article du Monde.

"Au malheur des dames "

je crois que l'affaire a été classée, j'en saurai davantage bientôt.

Le roman commence par des séquestrations d'employées, sans qu'elles n'osent dire qui est le geôlier qu'elles ont reconnu, donc du quartier Saint Pierre.

D' autres personnages ont parfois des faiblesses, telles qu'une tendance à la paranoia, ce qui explique peut-être une ambiance de quartier chez les commerçants plaignants.

Il y a aussi une sociologue, décidée à travailler sur le terrain. Finalement la fiction a déteint sur le réel, l'a façonné   

"Au malheur des dames "

les cogitations d'un personnage :

Citation :

Une pensée s'imposa : l'art brut, c'était bien la discipline artistique des psychotiques et autres schizophrènes ?

je connais bien le quartier Saint Pierre, et la halle Saint Pierre   , au pied de l'escalier du Sacré coeur, avec tous les marchands de tissus, c'est là où je vais fréquemment, moins pour les tissus que pour les expositions.

Psychothérapeute de profession, Lalie Walker se consacre entièrement désormais à son travail de romancière, que le mauvais épisode judiciaire d'au malheur des dames (terminé à son avantage) a interrompu pendant deux ans. Réaction coutumière dans des cas semblables, dit-elle.

Actuellement elle s'intéresse aux ports et va animer des ateliers d'écriture sur le thème du travail, dans les villes portuaires de préférence.

le marché st pierre... j'aimais bien y trainer pour regarder les tissus quand j'habitais Montmartre. C'était un peu le foutoir dans ce grand magasin, il y avait des scènes drôles aux moment des soldes !
tout a surement bien changé, y compris la mentalité des patrons, hélas !

Les Survivantes,                                    

Actes noirs Actes Sud 2010

Anne Boher, la très sérieuse et réputée légiste de la morgue de l’hôpital de Strasbourg, est harcelée et acculée, au bord du gouffre. Lettres anonymes et poupées ensanglantées déposées à son domicile sont sur le point de la rendre folle…

Y a-t-il un rapport avec le dossier 242 ? la maladie de sa mère ? Son amie Laure Bellanger, psychologue, et Franck Albertini, un ancien flic tourmenté, tentent de voler à son secours. De son côté, Enzo Marquèz, l’assistant de la légiste, cherche ce mystérieux dossier 242 dans les labyrinthiques archives de l’hôpital, un lieu sur lequel courent d’étranges rumeurs parlant d’expériences médicales…

En toile de fond, la canicule sévit, la capitale alsacienne connaît un été effroyable. L’hôpital est débordé, les décès se multiplient,

357 pages

c'est un roman noir de noir, sans doute meilleur que au malheur des dames, je vais me renseigner.